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Pravda i Svoboda

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Nicanor de Rokha
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04/11 ETU 20:27
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Pravda i Svoboda - Vérité et Liberté

L'Ambassadeur d'Union Sovietique regardait tristement les derniers débats ayant lieu dans l'Assemblée. Tant de grands noms de la Liberté étaient tombés sous la voracité sans limites de leurs ennemis. Il avait très envie d'intervenir mais le Soviet Suprême lui avait donné des directives précises : Interdiction de poursuivre le débat sur le thème Bilan d'une vie libre ou encore Défense de la Liberté, les motifs invoqués étaient la stérilité des débats en cours, les mensonges et l'intoxication à répétition et le fait que soutenir mordicus notre point de vue finirait par faire passer l'Union Sovietique pour une Nation d'hystériques.

Les flottes d'invasion du commandant Phoenyx avaient pris position dans tous les systèmes comportant des Républiques Sovietiques. L'URSS était en alerte maximale : la population avait été informée des mesures de défenses passives et la Flotte Rouge était en train de se repositionner pour faire face à l'ennemi. Les camarades ouvriers redoublaient d'ardeur dans les fonderies pour sortir toujours plus de duracier pour construire les MiG et les Antonov qui apporteraient la mort sur les ennemis du Peuple. Les camarades paysans travaillaient jour et nuit dans les fermes hydroponiques pour remplir les greniers dans l'éventualité d'un hiver hyperatomique. Tous s'affairaient pour soutenir la défense de Notre mode de vie et garantir Notre Liberté face aux envahisseurs : les enfants aidaient à la maison, les vieux avaient été apportés sur les Places Rouges de toutes les villes pour chanter l'Intergalactique et donner du baume au coeur de chacun. C'était un moment crucial dans l'histoire de la jeune URSS : tous les camarades s'étaient unis pour faire face à la barbarie et à l'impérialisme.

Les paroles du Commandant Phoenyx étaient limpides : il allait semer chaos, mort et destruction partout sur son passage. Le Soviet Suprême considérait cette déclaration comme un acte de guerre. Les derniers rapports du KGB confirmaient ce que tous supposaient déjà, le commandant Phoenyx était le dernier membre d'Aurora.

L'Ambassadeur scruta attentivement l'Assemblée et plus particulièrement les commandants Lizaka, Kanaxai, juju_01, Xeos, Salomon et finalement Phoenyx. A eux 6, la coalition Aurora, ils représentaient une puissance colossale par leur nombre de planètes, d'unités militaires ou l'arsenal économique dont ils disposaient. Seulement visiblement cela ne leur suffisaient pas.

Comme un caprice de sales garnements trop gatés, ils avaient abattu la République sans crier gare. Comme une envie de détruire de sales garnements mal élevés, ils avaient mis en place leur absence de régime pour une vacance du pouvoir totalement feinte. Comme un petit jeu voyeuriste de sales garnements trop curieux et craintifs, ils nous avaient imposés un garde chiourme pour être sur de nous tenir sous contrôle et de pouvoir nous mettre une taloche si on s'approchait trop près de leurs jouets. Comme des sales garnements pris la main dans le pot de confiture, ils avaient déployés un étalage incroyable d'explications totalement ubuesques.

Et voilà où on en était maintenant : comme l'envie et l'avarice qui ronge un veillard sans aucun ami, ils s'apprêtaient à mettre la main sur la dernière chose qui leur échappait encore, le climat galactique.
La pluie d'abord. Pluie de BHA et de tirs ioniques qui cèderait la place à une vague de froid nucléaire. Un réchauffement caniculaire était prévu par la suite avec des ondées intenses de kamis sur nos planètes.

Tant de mensonges. Tant de souffrance. Tant de morts. Tant de commandants d'une valeur inestimable morts martyrs de leur dévouement glorieux. Et pour quoi au juste ? A ces pensées, le camarade ambassadeur eut un haut-le-coeur. Pour rien. Pas même une idéologie passionnée ou un soupçon d'objectifs. Les ambitions affichées étaient purement virales (investir, détourner, multiplier, proliférer, détruire) ou numériques (le premier a atteindre un compte en £eems à 36 chiffres).

Le camarade ambassadeur repensait au camarade ouvrier qui trimait pour son Peuple dans son acierie, au camarade paysan qui vérifiait que sa récolte recevait la bonne concentration d'ions, aux jeunes et vieux qui animaient les soviets dans le but de promouvoir le bénéfice collectif. Il ne put s'empêcher d'opposer cette vision au commandant Lizaka flottant et se goinffrant sur un immense tas de £eems et au commandant Phoenyx se dressant fièrement en haut d'un charnier, l'arme au pied, le pied sur un crâne encore fumant, sur une planète fraichement "cartographiée".

Cela devait être ça qu'on appelle différence culturelle. Le camarade ambassadeur avait beaucoup d'expérience en la matière, c'est d'ailleurs pour cela que le Soviet Suprême l'avait nommé à ce poste d'officier plénipotentiaire de classe exceptionnelle à l'Assemblée. Mais là, cela dépassait tout ce qu' il avait pu imaginer. Jamais l'URSS n'avait considéré son mode de vie supérieur à celui d'une autre culture et n'avait tenté de l'imposer à qui que ce soit mais l'impérialisme, la spéculation à outrance et finalement les envies de conquêtes saturaient complètement ses facultés d'abstractions.

En tant qu'officier diplomatique de dernier échelon, décoré de la Médaille d'Or d'URSS, il avait accès aux fichiers les plus confidentiels sur l'état de la Flotte Rouge et aux rapports du KGB sur Aurora. Il savait que militairement l'URSS ne ferait pas un pli face à un léger claquement de doigts de la machine de mort. Mais au fond, il trouvait cela mien ainsi. Si le pire devait advenir, l'annihilation valait mieux que la déchéance morale et une vie de servitude. Il préférait mourir que vivre dans un monde sans espoir, sans avenir et sans possibilité.

Bien sûr il n'en avait fait par à personne de son entourage. Vladimir Evguéni Popov, son jeune assistant, avait eu son poste à l'Assemblée parce que son père était chef d'un soviet influant sur Soyouz. Le jeune Vlad était un camarade tout à fait sympathique mais son sérieux penchant pour la bouteille et son côté trop bavard en faisait un bien meilleur pilier de comptoir que diplomate. Les autres camarades de la délégation à l'Assemblée n'étaient selon lui pas dignes de confiance : commissaires politiques pour surveiller ses discours, officiers du GRU pour surveiller les commissaires politiques, officiers du KGB pour surveillers les camarades du GRU ... Si le camarade ambassadeur leur avait fait part de ses réserves, il aurait été immédiatement rappelé sur Soyouz et remplacé par un jeune camarade ambitieux ou un Yurik illuminé du Culte Gagarique qui aurait hurlé à l'Apocalypse et discrédité l'URSS à l'Assemblée. Non décidemment, le virement d'Alfa Deimos dans le fondamentalisme religieux l'avait définitivement convaincu du danger des extrêmes.

Tiraillé qu'il était entre ses envies de désobéir aux ordres directs du Soviet Suprême pour jouter verbalement afin d'essayer de changer les choses ou rentrer au pays pour mourir avec ses camarades une arme à la main, son esprit était en proie à une vive agitation.
Nicanor de Rokha
Respect diplomatique : 2498


04/11 ETU 21:33
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- Camarade Ambassadeur ! De récents développements sur le front sont intervenus et nécessitent toute votre attention.


Le camarade Commissaire, zélote du Soviet Suprême, tira le camarade Ambassadeur de sa torpeur. Il redouta aussitôt terriblement les informations qu'il allait lire et l'antipathie qu'il avait pour ce pauvre commissaire politique augmenta encore, bien qu'inconsciemment.

Quelle république était tombée ? Etait-ce les étendues éternellement gelées et scintillantes de Tunguska ? Etait-ce les steppes arides de Kamtchaka ? L'Ennemi avait-il profaner le sol sacré de Gagarine ? Il s'attendait à décompter les morts par millions, les rapports d'avaries de la Flotte Rouge suite à d'intenses tirs ioniques, les messages affolés de soviets en déroute ou l'annonce de l'attaque d'un allié.

Seulement il n'en fut rien. Il crut un instant même à un canular de très mauvais goût de la part de Vladimir. Mais ce qu'il allait lire dépassait de très loins tout ce qu'il pouvait imaginer. Il ne put tout simplement en croire ses yeux :


Rapport du 1er Bureau du KGB d'URSS

INFORMATION PRIORITAIRE
Confidentialité niveau : OMICRON
Destinataires : Officiers plénipotentiaires accrédités

Le 04/11 ETU à 2000 heures, les flottes du commandant Phoenyx en orbite autour des Républiques Sovietiques se sont retirées. Nos alliées et sources extérieures font état d'un pareil repli dans l'ensemble de la galaxie. Il semblerait que le commandant Phoenyx ait quitté notre galaxie. Les raisons en sont inconnues.
Investigations complémentaires en cours.
Veuillez accuser réception dès fin de lecture.
Salutations socialistes.

Le 1er Bureau du Comité de Sûreté de l'Etat

-- FIN DE TRANSMISSION --

Accuser réception ? Da / Niet_


Le camarade ambassadeur n'en revenait vraiment pas. Il se passa de longues secondes avant qu'il n'intègre complètement ce qu'il venait de lire. Il fixait l'écran, le visage déformé par la stupeur et l'incompréhension. Le petit curseur en bas clignotait frénétiquement, comme s'il s'impatientait qu'on lui donne une réponse, conscient de la portée de l'information cruciale qu'il venait d'afficher à l'écran.

Mais que pouvait bien signifier pareil cirque ? Une minute plus tôt on craignait la guerre totale jusqu'à l'annihilation. Et là, plus rien. En un claquement de doigt, la menace avait totalement disparu.

La grande comédie politique galactique venait d'achever un nouvel acte. Le commandant Phoenyx était revenu pour un dernier rappel avant de quitter définitivement la scène, pour filer tel une étoile capricieuse.
Nicanor de Rokha
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07/11 ETU 14:58
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Rodion Raskolnikov, notre brave camarade ambassadeur, aurait décidemment bien pris un congé dans les splendides fjords sauvages d'Arkhangelsk mais au vue des derniers retournements de situation, force était de constater que ce n'était vraiment pas prêt d'arriver.


Ainsi donc, le pouvoir s'en était retourné en Alfa Deimos. L'anarchie était donc troquée contre une bonne vieille théocratie. Rodia, et les soviets en général, n'appréciaient guère ce genre de régime reposant sur la crainte de l'Etre supérieur ; mais au moins les grandes lignes politiques galactiques s'en étaient retrouvées simplifiées : d'un groupe ayant renversé la République sans vouloir en assumer les conséquences, on était maintenant face à un régime plus concret.


Concret, certes, mais il ne fallait visiblement pas s'attendre pour autant à une plus grande ouverture du jeu politique ! Si Genèse avait eu le mérite de rationaliser la politique d'Aurora, il semblait bien évident que toute possibilité de débat ou de négociations allait être réduite à l'état de pure chimère ... Enfin, soupirait Rodia, le régime était toujours anti-démocratique mais au moins celui-ci osait s'appeler gouvernement et l'on pouvait s'attendre à un semblant de consistence en matière de politique intérieure.


Semblant de consistence car en dehors de délires messianiques et de menaces d'erradication apocalyptiques à l'encontre des infidèles, impies, hérétiques (ou toute la batterie de noms que le clergé aime à utiliser pour étiquetter ceux qui pourraient lui nuir), c'était le propre des régimes théocratiques que de mourir étouffés dans leurs mensonges devant le peu de cohérence dont ils faisaient souvent preuve. La seule solution pour maintenir la paix sociale résidait systématiquement dans le massacre des opposants. Il y avait fort à parier que le Haut Chapitre n'userait guère de procédés si différents. Si le Chancelier Mansfeld, dans son immense sagesse, avait décidé d'écarter du pouvoir ce sinistre conclave, c'était qu'il y avait toutes les raisons de croire en son important pouvoir de nuisance pour la liberté de Peuples.


Le camarade Rodion Romanovitch vouait une haine froide et intense envers tout type d'extrémisme en particulier religieux. Il n'y a rien de plus dangereux et diaboliquement puissant qu'un groupe se croyant sous la protection du Divin. Substituer son jugement à celui du très haut offrait aussi une série d'avantages non négligeables : sanctification de l'arbitraire avec justice expéditive, erradication sans justification des hérétiques, galvanisation-manipulation simple et efficace de disciples à la volonté maléable.


Plus encore qu'un simple désaccord idéologique, une autre raison, plus personnelle celle-ci, expliquait le dégoût que ressentait Rodia à l'égard des théocrates.
Nicanor de Rokha
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Le Camarade ambassadeur Rodion Romanovitch Raskolnikov était affairé à valider divers documents officiels. Un petit holocron attira son attention, quelque peu ankylosée qu'elle était par ce travail de gratte-papier rébarbatif :

Bienvenue en Union Sovietique Camarade !
Guide de présentation à l'attention des Diplomates Etrangers - Nouvelle Edition


En voilà un titre qui promettait ! Les camarades du Bureau des Affaires Etrangères de l'Etat avaient encore dû se surpasser pour pondre un épais manifeste communiste complètement indigeste sur fond de propagande comme ils savaient si bien faire. Rodia, certain de ce à quoi il pouvait s'attendre mais poussé par la curiosité, lança l'appareil. Il y avait effectivement une large partie sur le "miracle économique" sovietique ainsi que sur les institutions de l'URSS et leur fonctionnement. Mais il fut agréablement surpris de voir qu'une nouvelle partie sur l'Histoire de l'Union avait été rajoutée.

Les camarades d'aujourd'hui n'étaient pas exactement fiers des erreurs et des crimes commis par leurs ainés. L'Histoire contemporaine d'URSS n'était pas aussi rouge et lisse que ce que l'on aimait à croire. Une page noire avait été écrite il y a à peine cinquante ans et expliquait la crainte et la haine que vouaient les soviets aux régimes théocratiques.

Rodia se mit à lire ...
Nicanor de Rokha
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Guerre civile et Culte Gagarique


=== Les premiers disciples ===

Bien qu'officiellement l'URSS soit un état laïque, elle reconnait pleinement la religion séculaire des soviets ou Culte Gagarique. Le texte fondateur du Culte gagarique est la Bible Rouge, livre sacré retraçant la vie du divin Yuri.

La légende raconte qu'à l'Epoque Intermédiaire, lorsque les pionniers fuyaient les guerres impérialistes entre l'Alliance et la Fédération, ces camarades furent guidés dans leur Exil par le Grand Yuri, Messie Gagarine. Alors qu'ils se croyaient perdus, le Cosmonaute Pourpre les mena sur Soyouz, une planète tempérée et accueillante qui permit rapidement aux exilés de trouver refuge et prospérité.

Les premiers temps furent heureux et les descendants des pionniers continuèrent par la suite à révérer Yuri comme le Sauveur des soviets et le Berger Pourpre des Apatrides.
A l'origine, la nouvelle URSS reconnaissait le Culte Gagarique officiellement comme religion d'état. Ceci perdura jusqu'à il y a une cinquantaine d'année.




=== La Grande Dépression ===

Une sévère crise économique due à une mauvaise planification quinquennale entraina un échec majeur dans l'Histoire de la production industrielle sovietique. Une mauvaise coordination du Plan avait entrainé une surproduction de biens de consommation au détriment de produits alimentaires. Ce rationnement imprévu provoqua une hausse vertigineuse du prix des denrées alimentaires avec pour conséquence une paupérisation massive de la population sur Soyouz.

En ces temps difficiles, le Culte Gagarique, qui connaissait un relatif essouflement jusqu'alors, connut un regain de popularité sans précédent. Le statut de religion d'Etat et le respect séculaire dont bénéficiaient les Yuriks, prêtres de Yuri, facilitèrent l'accession à des postes clés du Soviet Suprême de cultistes influents et aux intentions peu louables.

Les vieux politiciens communistes du Soviet Suprême, considérant le Culte comme superstition folklorique, voyaient d'un très mauvais oeil l'arrivée au pouvoir de cette nouvelle caste opportuniste et secrète. Les Yuriks, démagogues et populistes, acquirent une influence croissante et s'attribuaient les mérites du relancement progressif de l'économie.

Cependant, l'animosité politique entre les deux factions alla crescendo jusqu'aux Elections sombres qui virent un virement massif du Soviet Suprême et des Soviets locaux du Rouge traditionnel et bienveillant au Pourpre des mains avides des Yuriks. S'en suivit la nomination au poste de Premier Secrétaire du Yurik Leonid Ilitch Zamoukhine, Assassin de l'Innocence.




=== La Période Pourpre ===

Voyant là une occasion de prendre le pouvoir et d'écarter définitivement toute opposition, les Yuriks déclarèrent Ennemis du Peuple tout camarade qui ne pratiquait pas le Culte Gagarique. Les purges massives qui suivirent marquèrent le début de la Période Pourpre qui constitue à ce jour la page la plus sombre de l'histoire de l'URSS de par son extrême violence fratricide et la radicalisation des ses dirigeants.

Sur l'initiative de Zamoukhine, de violentes guerres de religion divisèrent l'URSS pendant trois ans entre Cultistes et Athées. Dans leurs élans fanatiques, les Yuriks et leurs disciples massacrèrent sans la moindre pitié plusieurs millions de camarades civils innocents, dont le seul tort était de ne pas reconnaitre le Dieu officiel.

Cette folie meurtrière connut son paroxysme un 12 avril, célébration du Jour de Yuri, lorsque, sur ordre de Zamoukhine lui-même, fut atomisée la ville de Kaliningrad, un des plus important bastion de la Résistance Rouge athée. Cette nuit-là, 7 millions de civils innocents périrent au nom de la foi sous les radiations de la bombe à neutrons. Les quelques centaines de survivants décédèrent dans les jours qui suivirent, dévorés par un cancer généralisé au delà de tout espoir thérapeutique.

Ce fut assurément la folie de trop. Suite à ce massacre, les Cultistes Pourpres, incapables de justifier une telle barbarie auprès du Peuple, perdirent progressivement tout soutien parmi la population. Voyant les élections approcher et craignant de devoir répondre de leurs horreurs devant les camarades Commissaires s'ils venaient à perdre le Soviet Suprême, les Yuriks tentèrent vainement de faire basculer l'URSS dans la dictature en ordonnant la dissolution des Soviets locaux et en centralisant le pouvoir dans les mains du Soviet Suprême et du Premier Secrétaire Zamoukhine.

Cette tentative liberticide recontrat une farouche résistance et le sort des Yuriks fut finalement scellé lorsque l'Etat Major de l'Armée Rouge se rangea du côté des Athées, marquant la fin de la Période Pourpre. Alors que l'Armée Rouge marchait sur Mir, la capitale, Leonid Ilitch Zamoukhine se donna la mort en se jetant du sommet du Dôme du Soviet Suprême. Sa dépouille sur la Place Rouge fut démembrée et carbonisée par la foule révoltée et épuisée par trois années de guerre civile.




=== Les procès et l'Ascension ===

Les Grands Yuriks du Soviet Suprême furent arrêtés et jugés par les Tribunaux du Peuple. Reconnus coupable de génocide et de haute trahison, ils furent condamnés à subir la peine maximale. L'URSS ne pratiquant pas la peine de mort et les Yuriks étant malgré leurs crimes de hauts dignitaires religieux ne relevant pas du droit commun, il fut donc décidé qu'ils subiraient l'Ascension.

L'Ascension était une pratique très ancienne du Culte Gagarique qui consistait en l'Elevation du Corps et de l'Esprit du disciple vers le Cosmos, suivant les pas du Messie Gagarine. En pratique, elle consistait en l'envoi du mystique, à l'origine volontaire, dans le Cosmos à bord d'une unité Sputnik, sans possibilité de retour.
Un an jours pour jours après le Massacre de Kaliningrad, le Culte Gagarique fut donc définitivement décapité lorsque furent mis en orbite ses plus influents prélats.




=== Yuri pour tous ===

Dans les suites, l'URSS fut déclarée état laïque. Le Culte fut aussi sévèrement réformé et décentralisé. Le clergé, privé de tout droit politique, fut réduit à la simple expression d'un guide spirituel pour 25 000 camarades citoyens, considérant que chacun pouvait rendre hommage à Yuri sans intermédiaire : cette opération fut nommée L'Initiative Yuri aux Camarades.

A noter qu'actuellement et ce plus particulièrement depuis l'ouverture à la galaxie, les jeunes générations de camarades citoyens tendent à s'éloigner des pratiques traditionnelles du Culte Gagarique et s'ouvrent de façon très réticente à d'autres philosophies religieuses.

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