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Fin de règne

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Mansfeld
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29/03 ETU 18:57
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Tu es allé trop loin, petit père.

Toute cette énergie déployée devant l'assemblée, à tenir bon. C'est ta maison qui meurt, petit père. Quand tu parles de valeurs, de respect, on comprend intrigues byzantines et rumeurs assassines. On se dit, oh non, encore de cette démocratie, de cette politique, de ces mots, de ce protocole, de cette démesure. Et vas-y que t'étales ta confiture.

Va falloir parler vrai, petit père. T'es trop vieux pour tes compères. Tes paroles sont de fiel. Ta nation c'est le symbole, pour ces autres tant aimés, de ce qu'il y a de plus abject, de plus laid. La politique qu'ils disent. Ta politique. Tous pourris qu'ils disent.

Et pour cause, petit père. Ils ont dû se farcir Genèse, Weiss, les Gorgones, et les autres. Ils t'ont eu comme chancelier. Bref, Alfa Deimos, ils ont donné.

Quand tes représentants interviennent, c'est toi qu'ils voient. T'es plus de la partie, petit père. Ta Maison donne des leçons à ceux qui pensent qu'en recevoir est une injure. Ils ne sont pas sages. T'es mal placé, petit père, pour arbitrer. Ton arbitrage, on en veut pas, c'est pas ton rôle. C'est fini tout ça. T'es pas drôle.

T'es coincé quelque part dans ton bunker, sous les bombes et la colère, attendant qu'on te libère. Mais pourquoi faire ? Sous les pavés, la rage. On t'attend plus là-bas. C'est plus de ton âge.

Bientôt Genèse et les Gorgones se retireront. Leur haine recuite va s'étouffer dans la solitude. Alfa Deimos est devenue une nouvelle Babylone. Elle sera rayée des cartes. Ta Maison brûle, petit père.

Sens-tu tout ce sang qui coule sous tes vieilles mains blanches ? Celui de tes amis, plongés sous l'acide et les bombes, pensant trouver en toi un quelconque messie ? Sens-tu le doux mépris, la gentille condescendance qui accompagneront tes petits pas vers la tribune si jamais tu reviens un jour ? Cette assemblée que tu ne comprendras plus ?

Laisse tomber, petit père. On a plus besoin de toi là-bas. La République renaît, cette NRE tant décriée. On la compare à tous ces lascars, ces bravards et ces barbares. Tout ce qu'elle veut, qu'ils disent, c'est le pouvoir.

Peut-être bien, petit père. Peut-être bien. Mais ce pouvoir, c'est quelques germes de créativité que doivent se partager les plus humbles, les plus petits, les plus costauds et les nantis. Tous ceux qui adhèrent à la NRE. La NRE, c'est eux. Le haut du pavé l'oublie souvent, un peu.

La République ouverte à tous. Une idée de communauté égalitaire dans les droits et les devoirs. Un havre de libertés adaptées au respect de celles des autres. La NRE cherche le pouvoir ? Encore ? Ou prend-elle juste un peu de soleil à tous ces dévoreurs d'étoiles ?

Toi, là-dedans, petit père, t'as encore du boulot. Il faut créer là-dedans. Il faut que ça remue. Il faut que les esprits muent. Roule une pelle à Lizaka puis oublie-le, oublie-les, tu en auras la langue riche. Car on aura encore besoin d'elle.

Ta Maison brûle, petit père, mais tu peux encore te sauver. Laisse donc ces vieilles casseroles derrière toi. Laisse-les tranquilles. Ne t'occupe plus de Byzance et de Constantinople. Il y a d'autres manières de servir, d'aider, d'aimer. Et de sourire.

C'est terminé. Fin de règne. Un souffle. Un souffle. Un souffle. Yerog. Yerog Mansfeld, que vas-tu faire maintenant ?

Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


09/04 ETU 22:52
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HRP : Libre à vous de participer si vous le désirez !

Alfa Deimos - 09/04 ETU

Non, petit père. Je n'imaginais pas ça comme ça. Tu voyais les marbres, tu ne verras que le béton. Une cage ridicule. Tu règnes sur un cube de béton et un sas blindé. Et tu vas quand même te la ramener ?

Non, petit père. L'homme en blouse blanche qui installe cet holoprojecteur, tu le connais. Il espère encore. Mais bon, voilà, c'est mort.

Un léger crépitement. Et la voilà. Tu la sens vibrer dans ses marbres, ses feutres et ses alcôves. L'assemblée galactique se dévoile. Tu y es né, tu y es mort, petit père.

Pendant de longs mois ils ont scandé ton nom, maintenant ils le vomissent. Et à raison, petit père. A raison.

L'image est de mauvaise qualité. En dehors de ta cage, la guerre se poursuit pour ce misérable bout de caillou Deimosien. Cette guerre où ta maison brûle, personne ne s'en soucie. C'est Genèse qui en jouit. Salope. L'assemblée est presque vide. Le voilà ton retour tant espéré : un après-midi au jardin de l'oubli.


" Chancelier ? "

Vas-y, petit père. Enterre-toi. Faut que ça saigne. Fin de règne.

" La connection avec l'assemblée est établie. Vous..."

La voix d'Agrippa se perdit. Et le chancelier Yerog Mansfeld, un vieillard aveugle, autrefois digne et racé, montrait sa carcasse d'épave marquée par l'usure du pouvoir et de la prison. L'image crépitait sur les écrans d'une assemblée silencieuse. Tout le monde y voyait le commandant Mansfeld, silencieux, ému, le regard mort, fixant la caméra du projecteur.

Le vieil homme ne parvenait plus à trouver ses mots. Qu'était-il devenu, sinon un symbole, une mythologie indigeste ?

Il courait après son éloquence, mais seules les larmes d'un gâteux engoncé dans un vieil uniforme venaient claquer leur rhétorique humide dans un cénacle ennuyé...
Lizaka
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09/04 ETU 23:18
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Le papy galactique est de retour. Santa Claus a trouvé son remplaçant.
Bordel, même les cheveux d’un gris de cendre et le teint desséché, ce gars avait encore du charisme.
La belle image. Le héros partit en retraite mouvementée ; le damné qui n’a pu trouvé le repos ; celui qui est poursuivit par l’épreuve et qui y a survécu ; celui qui résiste encore et toujours ; le guerrier chassé sans cesse par ses fantômes, privé de ses terres et des siens, qui revient après une longue et douloureuse quête et dont le calvaire ne se terminera que dans un dernier soupir, de soulagement. Une putain de star qui vient montrer ses nouvelles cicatrices à ses fans. Souffrez pour moi, pauvres pécheurs. Compatissez, approchez. Mais c’est pour mieux te manger mon enfant !

Fais ton show, l’ami, les vieilles habitudes sont tenaces. Je prépare les larmes. Ca fait plaisir de revoir ton visage. Mais sache que le monde a changé. Toi aussi, on dirait.
New Republik
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09/04 ETU 23:43
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L'entité CONNOR était un petit peu étonnée. Le fameux chancelier Mansfeld, ce fameux dernier magistrat suprême de l'ancienne République, n'était pas ce fringant sexagénaire racé et élégant...

Je le voyais plus... grand ?

Mais l'heure n'était pas aux considérations physionomistes. Le commandant Mansfeld était un citoyen de la NRE comme les autres. Et l'entité CONNOR avait du travail...

Bonjour citoyen Mansfeld,

Heureuse que vous ayiez pu rétablir une communication avec l'assemblée. Je ne voudrai pas déranger ce moment d'émotion mais pourriez-vous s'il-vous-plaît régulariser votre situation administrative ? Vous avez plusieurs mois de retard dans vos mises à jour de données. Vous n'avez de plus pas validé votre ID card.

La galaxie avance, la NRE aussi. Vous avez presque une vague magnétique de retard.

Bienvenue dans le monde réel, chancelier. Bonne journée !

Andrew Snooper
Respect diplomatique : 424


09/04 ETU 23:53
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Andrew Snooper flânait dans l’Assemblée, il allait la quitter lorsque Mansfeld apparu à l’écran.
Il entendit ses paroles "non voulues" et sourit. Après quelques secondes de réflexion il se rendit compte que le visage de ce dernier lui était complètement inconnu. UN comble pour le journaliste qu’il était, lui censé être au courant de tout ! Il fit quelques pas de coté rapides comme pour ne pas être vu et se rapprocha de Lizaka.


Hey !! Pstt !! Lizaka ! C'est qui le gars là? J'ai l'impression qu'il est connu...

"Celui a la tronche de vieillard déchiré à l'héro depuis qu'il a 9 ans ? Il s'appelle Yerog Mansfeld, c'était le créateur et patron du gang des démocrates. Avant, il était plus beau, et il parlait comme un Dieu. Mais il est parti y'a longtemps pour des problèmes de santé, puis y'a eu une histoire de clones et tout (sont pas malin, quitte à faire des clones, autant avoir un modèle sexy, non ? Moi par exemple). Mais le revoilà enfin après avoir terminé son congé maladie."
Apres un silence Lizaka continua dans toujours chuchotant :
"Faut croire que celui-là c'est le vrai, on n'aurait pas idée de cloner une mocheté pareille"

Le résumé succinct de Lizaka semblait convenir à Andrew cependant il ne se sentait toujours pas à sa place :

A ouais? Donc je dois faire quoi? Saluer faussement l'homme qu'il a été comme ça je passe pour un bon type? Je n’aime pas trop graisser les pattes tu me connais ...

"Un humble salut, ça passerait bien je pense. Fais pas de grimaces, sinon les cerbères de la CD vont sortir leurs crocs. Genre "Votre légende vous précède, heureux de pouvoir rencontrer l'homme dont les mots résonnent encore dans ce lieu.", ça fait sympa et ça ne t'engage à rien."

Merci, t’es un vrai pote..

Andrew s’exécuta suivant à la lettre les conseils avisés de Lizaka. Il s’installa devant le pupitre :

Hum… (tousse)
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je vous salue cher Yerog. On ne s’est surement jamais vu mais votre réputation est telle qu’au début je pensais que vous étiez un dieu. Non non, pas celui qu’on déteste. (Andrew tu viens de faire une boulette là !!). Quoi qu’il en soit, c’est une immense joie de vous voir aujourd’hui même si c’est dans une petite forme. (Ba vas-y insulte le maintenant !). J’espère vous revoir très vite…

Il quitta le pupitre, devant un discours aussi minable Andrew se dit qu’il aurait mieux fait de se taire. Il retourna vers Lizaka

Alors j’étais comment ?
"Marrant. Maladroit. J'aime ça"


RP fait à moitié par Lizaka. C'est normal si vous trouvez ses réponses très bien trouvées :p
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


10/04 ETU 17:04
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Je te l'avais dit, petit père. Souviens-toi...

Sens-tu tout ce sang qui coule sous tes vieilles mains blanches ? Celui de tes amis, plongés sous l'acide et les bombes, pensant trouver en toi un quelconque messie ? Sens-tu le doux mépris, la gentille condescendance qui accompagneront tes petits pas vers la tribune si jamais tu reviens un jour ? Cette assemblée que tu ne comprendras plus ?

Je te l'avais dit ! Tu es allé trop loin, petit père. Ces paroles risquent fort bien d'être les dernières... à être entendues.


Le vieil homme scrutait le cénacle. Un immense écrin vide. Mort, silencieux. Le vieux Mansfeld était l'homme du passé.
Il risquait de devenir l'homme du passif.

Lizaka. Cet éternel blanc-bec, cet adversaire tantôt aimé, tantôt détesté. Le vieux Mansfeld avait tout fait, à l'époque, pour qu'il ne soit pas la cible des FSG et de la Confédération de Deldrimor. Et cette imprudence avait coûté cher à Yerog comme à ses alliés. La République était tombée. A l'époque, cette dernière était soutenue par une bonne soixantaine de nations. Le tiers de ce que peut aligner la NRE actuelle. Autre époque, autre temps. Lizaka avait changé, lui aussi. Sous ses dehors provocants, il s'était polissé. Il s'était pétri des bons sentiments qui dégoulinaient des dix commandements des Insurgés.

En termes de confitures indigestes, Lizaka et le vieux Mansfeld se valaient à présent. Lizaka avait pour lui son éternelle jeunesse, Mansfeld avait pour lui ses souvenirs.

Il ne prenait pas encore la parole. Les larmes avaient séché. D'ailleurs, avait-il seulement pleuré ?

Il salua le commandant Snooper, un inconnu, d'un bref hochement de tête. La qualité oratoire de son intervention était parfaite. Elle correspondait à l'accueil que Yerog Mansfeld méritait. Le vieil homme se contenta de sourire avec chaleur.

Et il observa un peu plus Lizaka, fouillant dans ses souvenirs les innombrables joutes où ils avaient croisé le fer ardent de leurs maux. Le vieil homme n'avait pas encore prononcé le moindre mot. Quelques secondes s'étaient écoulées depuis l'apparition de son portrait sur les écrans de l'assemblée. Quelques secondes pour une éternité.

Je te l'avais dit, petit père.
Jameson
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10/04 ETU 21:27
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QG opérationnel des Systèmes Unis

L'amiral Hoguet, plénipotentiaire des Systèmes Unis en attendant un hypothétique retour du commandeur Jameson, contempla un instant le visage de Mansfeld.

Mansfeld... un symbole. Probablement une des personnalités les plus marquantes de cette période galactique. L'amiral se souvint d'une discussion avec Jameson, alors qu'Alfa Deimos venait de faire son apparition sur l'échiquier politique : Jameson avait rapidement perçu le potentiel de Mansfeld, suffisamment en tous cas pour être le premier adhérent de la Corporation Démocrate et y servir de conseiller. Suffisamment pour aller personnellement sur Alfa Deimos, qui s'était rapidement transformée en poudrière.

L'amiral se sentait fatigué. Il n'avait certes pas la carrure d'un Mansfeld. Seule son sens du devoir et son attachement à Jameson l'empêchaient de se retirer de ces imbroglios permanents, de ces querelles vaniteuses et déprimantes... Si seulement Jameson était là...

L'amiral se tourna vers l'écran d'observation stellaire et fixa le minuscule soleil d'Alfa Deimos. Une sourde angoisse le saisit...
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


11/04 ETU 20:05
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Prendre la parole ? Vas-y, petit père. Le silence est devenu ton ennemi. Ils ne peuvent que difficilement te reprocher quelque chose sans être de mauvaise foi :

Tu n'étais pas responsable du coup d'état d'Aurora.

Tu n'étais pas impliqué dans la venue de Genèse, ton ennemie jurée.

Ni même concerné par la naissance de la NRE, et encore moins concerné par la naissance des Insurgés et les menées guerrières du Hell Fire.

Tu étais absent, petit père.

Jusqu'au jour où tu as osé épauler Ellys dans des négociations futiles. Mais peuvent-ils te le reprocher ? Que vont-ils incendier dans ta Maison dès qu'ils auront entendu le son de ta voix ?

Tu es l'homme du passé de toute façon. Ils te reprocheront d'avoir souffert, alors, ne dis pas que tu as souffert. Ils te reprocheront ton absence, alors donne-leur raison. Ils te reprocheront Genèse, les Gorgones, Weiss et les autres dégénérés d'Alfa Deimos, soit, assume tout même si cela ne te concerne pas.

Ils te reprocheront d'être ce que tu es. Avec raison, petit père. Car après tout, qu'es-tu ? Où vas-tu ? Quo vadis ?


Le vieil homme se racla la gorge. Il ajusta le col de son uniforme élimé. Il fixa l'assemblée d'un regard perçant.
Et il parla.

Il parla quelques secondes. Il donna son nom, son prénom et ses fonctions. Sur son passé ? Quelques mots dignes d'un CV minimaliste : pas de formules honorifiques, pas de titres ronflants ou alambiqués. Juste une liste technique et froide.

Il avait choisi l'endroit où il prendrait la parole. La salle des présentations. La salle où il avait débuté sa carrière auprès de l'assemblée.

Yerog Mansfeld renaissait.

Pour mieux mourir, petit père. Pour mieux mourir...
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


12/04 ETU 21:36
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Tu m'étonnes, petit père. Ton intervention dans la salle des présentations était presque écoeurante d'humilité. Quel coup tordu nous prépares-tu encore ?

Voilà ce qu'ils se disent. Ils ne pensent pas que tu sois sincère. D'où leur silence. Ils ne peuvent ouvertement te reprocher ton humilité.

Pas mal joué, petit père. Tu as choisi le profil bas. Pas de courbettes, mais juste une posture simple et digne. Tu fais marche arrière, petit père ?

Les bombes tombent encore sur ta tête, tout enfermé dans ton bunker que tu es. Tu n'es pas encore sauvé. Par contre le sang continue de couler. As-tu entendu le cri de Jameson quand le métal en fusion a épluché ses viscères sur l'autel de la liberté ?

Et quelle liberté ! La tienne, petit père. La tienne.


Le commandant Mansfeld venait de prononcer ses premiers mots devant l'assemblée depuis plusieurs mois. Et contre toute attente, c'était par la petite porte qu'il avait choisi d'entrer. Un léger sourire aux lèvres, le vieil homme avait coupé la transmission.

Même les combats faisant rage autour de sa cellule ne semblaient pas le troubler. Yerog Mansfeld savait ce qu'il devait faire maintenant.

" La connection avec le parlement de la NRE est établie, Yerog. "

Agrippa restait impassible. Il n'avait jamais été qu'un idéaliste frustré par la méthode scientifique. Un rebelle aseptisé. Mansfeld le remercia. Et pour la première fois, l'ancien chancelier de l'ancienne République rencontra CONNOR, la représentante des institutions de la NRE...
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


17/04 ETU 10:42
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Mémoires anonymes - retrouvées dans les débris stellaires de l'ancienne Alfa Deimos - 15/05 ETU

Pas de jour sans que je n’écrive. Pas de jour sans jeter sur le papier quelques notes fugaces, manuscrites, fragments de la vie qui passe, du temps qui s’écoule, reflets de ce que j’ai aimé, l’espace d’un instant ou d’une heure. Ces écrits sont, je n’en ai jamais douté, comme les songes nous traversant la nuit, une illusion lyrique.

J’hésitais souvent à coucher sur une feuille le souvenir d’un rendez-vous. La traversée de la cité du Chapitre, au soleil couchant, la découverte d’un quartier inconnu bientôt familier, le porche chargé de mystère d’un temple, le piège charmeur des double portes finement ouvragées, le contact feutré des pieds sur les tapis, les colonnades complices.

La chaleur des commencements, la moiteur des recommencements, l’aube renaissante, les départs fugitifs. Le deuil enfin, de ces si longues secondes que l’on souhaiterait éternelles…

Alfa Deimos était une douceur de vivre. C’est ainsi que je l’ai toujours suscitée. Au cours de mes promenades, il me plaisait à penser que le sol que je foulais portait le souvenir des générations passées là, bien avant moi. J’éveillais pour moi-même ces endroits livrés désormais aux pluies acides, mais autrefois lieux de rendez-vous, lieux de vie.

Qui sait, de nos jours, qu’avant l'apocalypse, les mœurs étant plus libres, on se retrouvait là, parmi les alcôves dissimulatrices, enveloppé par la lumière de l’été ?

Oui, ces délicates réminiscences m’évoquent Alfa Deimos et son antique douceur de vivre.

Par une étrange association d’idées, je songe à tout cela en contemplant la métamorphose de la NRE, qui s’opère lentement, là, sous nos yeux, depuis quelques temps, et sans que les observateurs attitrés ne le remarquent. Cette NRE ressemble à l'Alfa Deimos passée. Au fil de sa naissance, elle s’innerve de cette galaxie et de ses passions profondes. Cette galaxie qui aime la vie, ses menus plaisirs, ses rires, ses talents, ses folies.

Cette galaxie dont je persiste à dire qu’elle ne veut pas qu’on la divise, en réveillant des divisions religieuses, morales, corporatistes, qui doivent appartenir à son Histoire. Cette galaxie qui ne peut accepter de petits princes qui mesureraient sa grandeur à l’aune des flatteries que leurs cours leur dispenseraient, déguisant de la sorte les bornes étroites de leur puissance.

Je fus aveugle en mon temps, et bien sot de ne pas l'avoir compris plus tôt.


Référence HRP : Adaptation librement inspirée d'un texte né de la plume de... François Mitterand ^^
Mansfeld
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28/04 ETU 00:25
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Mémoires anonymes - Collection des archives préhistoriques de l'Arche - Anticipation historique, 542 années après l'apocalypse.

Il ne se passe pas un jour sans que je n'écrive. Il ne se passe pas un jour sans que je n'argumente, que je ne m'égosille, que je ne porte haut et fort ce cri qui me vient du coeur. Je vais bientôt mourir.

Bientôt cet être de pixels, projeté par Holocom sur les écrans de l'assemblée, ne fera plus longtemps illusion. La guerre civile prend fin sur Alfa Deimos. Les dernières troupes rebelles rendent les armes. La forteresse où je suis retenu captif semble pétrifiée, les armes se taisent, mes geôliers deviennent discrets. Mais le soleil reste funèbre.

Bien que retenu dans cette cellule, relié à l'existence par un simple réseau de communication, je perçois la fin. En orbite de notre monde, tapie dans un nid de métal, la Bête veille.

Elle m'attend, sournoise et patiente. Elle connaît le lien qui nous unit. Transcendant les lois de la Science, elle viendra jusqu'à moi. Que sont ces mots et ces palabres étalés au grand jour ? Que sont ces oreilles qui ne veulent plus m'entendre ?

Rien. La fin est proche, et cette fin de règne aura le coeur au bord des yeux. La République des larmes. La force tranquille. Je ne me tairai que lorsque le dernier songe en sera tombé. La république est ce rêve que ne peuvent atteindre les dévoreurs d'étoiles. Elle est l'ombre de la barbarie.

En cette fin de règne, je vous le dis. Je crois aux forces de l'esprit, je ne vous quitterai pas.

Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


30/04 ETU 17:12
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Petit père, tu t'essoufles. Tu craches tes dernières paroles, tu divagues, tu pestes, tu ergotes.

Savent-ils seulement, dans cette assemblée, que tu ne fais que tromper l'inéluctable fatalité qui s'approche pas à pas de ta misérable cellule ?

Ta némésis est en marche. Elle pèse plus de deux cents kilogrammes de métal, ne possède aucune conscience ou état d'âme, possède une force supérieure à plusieurs hommes, dispose d'une poigne hydraulique capable de broyer l'armure d'un Trooper Lourd en équipement complet et surtout, ô oui, surtout, nourrit à ton égard une haine mécanique, froide, calculée.

T'es foutu pauvre vieux. Ta Maison brûle. Combien sont-ils à savoir dans cette assemblée que tu te caches dans ces inutiles et interminables débats pour mieux fuir le sentiment d'impuissance qui t'étreint ?

Petit père, que la fin de ton règne vienne. Plus personne ne prononcera jamais ton nom. Il est temps pour toi de renaître.


Cellule du chancelier Mansfeld - Complexe 51

Bip ?

Jhon Quick scrutait le vieux chancelier Mansfeld. Le vieillard leva les yeux. Mais il ne répondit pas.

Derrière la lourde porte d'acier de la cellule, on percevait le martèlement implacable d'une masse en mouvement. Des pas pesants, une marche funeste.

Les gonds de la porte hurlèrent. Agrippa. Le visage blême.

Ils... ils arrivent...
Genèse
Respect diplomatique : 337


21/05 ETU 23:30
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Orbite géostationnaire du système Alfa Deimos

Les croiseurs silencieux se déployaient en longues colonnes muettes et menaçantes. Les coques aux arêtes agressives, comme recouvertes d'écailles rouillées, ne laissaient transparaître aucun signe de vie. Pas un cri, pas un souffle.

La quiétude du vide interstellaire était glaciale, et l'armada de Genèse la tenait en respect du haut de sa toute puissance. Les flottes couvraient la lumière rouge du soleil Deimosien. Et Genèse en attendait le crépuscule.

Il est un temps où les vengeances se cueillent bien mûres, et se dégustent bien à propos. Oeil pour oeil, dent pour dent.

Genèse avait repris la pleine possession de ses moyens. Le leg de Kanaxai avait été décisif. Les flottes de l'Empire Spectral constituaient les filaments mortels d'une toile complexe et étrange. La gorgone d'Alfa Deimos se jouait des fils et des trames avec l'aisance d'une Veuve noire.

Il était temps pour elle de laver les affronts et de nouer les nouvelles alliances.

Dieu le veut.
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


28/05 ETU 10:16
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" Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. "
http://www.radioblogclub.com/open/121909/25eme_heure/25eme%20heure%20%28la%29%20%28Terence%20Blanchard%29%20-%20Open%20Titles

Proverbe traditionnel Deimosien - Originaire de l'ancien continent d'Ebène - Archives préhistoriques

Les pleurs des vieillards sont aussi terribles que ceux des enfants sont naturels.

Honoré de Balzac - Archives préhistoriques

Journal du chancelier Mansfeld - Dernières pages

Nous sommes seuls dans le noir. Traqués comme des bêtes.

Nous mourrons comme nous sommes nés. Faibles, aveugles et vulnérables.
Ma peau se délite, transpire des humeurs terribles et grisantes, c'est la vie qui me quitte lentement. Ainsi passe la gloire du monde, un gynecée d'étoiles crevant sous le poids d'une poussière funeste. Yerog Mansfeld, vieille charogne, petit père, tu empestes !


Extraits

Je t'avais prévenu. En orbite de notre monde, tapie dans un nid de métal, la Bête veille.

Elle t'attend, sournoise et patiente. Elle connaît le lien qui nous unit. Transcendant les lois de la Science, elle viendra jusqu'à toi. Que sont ces mots et ces palabres étalés au grand jour ? Que sont ces oreilles qui ne veulent plus m'entendre ?


Extraits

Rien. La fin est proche, et cette fin de règne aura le coeur au bord des yeux. La République des larmes. Je ne me tairai que lorsque le dernier songe en sera tombé. La république est ce rêve que ne peuvent atteindre les dévoreurs d'étoiles. Elle est l'ombre de la barbarie.

Extraits

Ta Maison brûle, petit père, mais tu peux encore te sauver. Laisse donc ces vieilles casseroles derrière toi. Laisse-les tranquilles. Ne t'occupe plus de Byzance et de Constantinople. Il y a d'autres manières de servir, d'aider, d'aimer. Et de sourire.

C'est terminé. Fin de règne. Un souffle. Un souffle. Un souffle. Yerog. Yerog Mansfeld, que vas-tu faire maintenant ?


Extraits

Pas de jour sans que je n’écrive. Pas de jour sans jeter sur le papier quelques notes fugaces, manuscrites, fragments de la vie qui passe, du temps qui s’écoule, reflets de ce que j’ai aimé, l’espace d’un instant ou d’une heure. Ces écrits sont, je n’en ai jamais douté, comme les songes nous traversant la nuit, une illusion lyrique.

J’hésitais souvent à coucher sur une feuille le souvenir d’un rendez-vous. La traversée de la cité du Chapitre, au soleil couchant, la découverte d’un quartier inconnu bientôt familier, le porche chargé de mystère d’un temple, le piège charmeur des double portes finement ouvragées, le contact feutré des pieds sur les tapis, les colonnades complices.

La chaleur des commencements, la moiteur des recommencements, l’aube renaissante, les départs fugitifs. Le deuil enfin, de ces si longues secondes que l’on souhaiterait éternelles…

Alfa Deimos était une douceur de vivre. C’est ainsi que je l’ai toujours suscitée. Au cours de mes promenades, il me plaisait à penser que le sol que je foulais portait le souvenir des générations passées là, bien avant moi. J’éveillais pour moi-même ces endroits livrés désormais aux pluies acides, mais autrefois lieux de rendez-vous, lieux de vie.

Qui sait, de nos jours, qu’avant l'apocalypse, les mœurs étant plus libres, on se retrouvait là, parmi les alcôves dissimulatrices, enveloppé par la lumière de l’été ?

Oui, ces délicates réminiscences m’évoquent Alfa Deimos et son antique douceur de vivre.

Par une étrange association d’idées, je songe à tout cela en contemplant la métamorphose de la NRE, qui s’opère lentement, là, sous nos yeux, depuis quelques temps, et sans que les observateurs attitrés ne le remarquent. Cette NRE ressemble à l'Alfa Deimos passée. Au fil de sa naissance, elle s’innerve de cette galaxie et de ses passions profondes. Cette galaxie qui aime la vie, ses menus plaisirs, ses rires, ses talents, ses folies.

Cette galaxie dont je persiste à dire qu’elle ne veut pas qu’on la divise, en réveillant des divisions religieuses, morales, corporatistes, qui doivent appartenir à son Histoire. Cette galaxie qui ne peut accepter de petits princes qui mesureraient sa grandeur à l’aune des flatteries que leurs cours leur dispenseraient, déguisant de la sorte les bornes étroites de leur puissance.

Je fus aveugle en mon temps, et bien sot de ne pas l'avoir compris plus tôt.


Extraits

En cette fin de règne, je vous le dis. Je crois aux forces de l'esprit, je ne vous quitterai pas.

Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;

Etre maudit à qui, de l'abîme profond
Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond !
- Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

Foules d'un pied léger et d'un regard serein
Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain !


Charles Baudelaire - Archives préhistoriques



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