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Le retour du maréchal du ciel Dienes

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Cdt. Stephen Wurzel
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10/04/1014 ETU 14:28
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Le communiqué laconique fut reçu à 02:14 du matin, heure locale, au quartier général stratégique de la flotte républicaine, au sein du ministère de la guerre sur Libria. Il était court mais clair.
Bataille du système 0 s'achève avec la victoire de nos forces armées. Armées du delta battu et en fuite hors du secteur 5. Refermons les portes de la république à l'ionique. Amiral Webber reste en arrière sur Fort Libria pour rétablir l'ordre dans le système.
Je rentre sur Libria avec la troisième armada.
Frédéric Dienes, Maréchal du ciel de la république autoritaire librianne
Moins d'un quart d'heure plus tard, des lumières apparaissaient aux vitres de la chancellerie librianne alors que les ministres Berger et Key étaient informés de la nouvelle.
Deux jours plus tard, orbite basse librianne.
Trame sonore suggérée: http://youtu.be/SxX6phlbds8?t=4m35s
Les étoiles scintillaient de milles feux au dessus de Libria, sans que l'on pu imaginer qu'autour de chacune d'entre elle, la guerre embrasait l'espace avec la même intensité que les astres qui y assistaient, impuissants.
Une large portion de la voûte étoilée se mit soudain à frémir, puis à se déformer. L'espace et le temps eux-mêmes furent pliés et distordus alors que la singularité se formait en l'état d'une fenêtre hyper-espace. L'ombre de la proue d'un vaisseau se profila sur un contre-champ bleuté quelques micro-secondes avant que la corvette légère laser Isolde ne sorte du couloir, repassant en vitesse subluminique. Un escadron de chasseurs d'élite se déploya devant elle, faisant office de bouclier offensif.
La fenêtre hyper-espace faiblit puis s'effondra alors que deux autres se formaient au même instant. De la première sortirent deux frégates ioniques dont les puissants moteurs freinèrent les arrivées en orbite aussitôt passé l'horizon des événements. De l'autre surgit un croiseur amiral, le Bismarck III et deux corvettes d'escortes qui se placèrent sur ses flancs, chacune lançant aussitôt une douzaine d'escadre kamikazes qui filèrent en formation à l'avant des appareils.
La manœuvre se poursuivit de longues minutes. Une quatrième fenêtre s'ouvrit, puis une cinquième, une sixième, une septième... Des milliers s'ouvrirent à la chaîne, illuminant les cieux de lumières irréelles. Sortirent de l’hyperespace les croiseurs impériaux Freggers Friderich Holländer, Nürnberg II, Brest et Rheingold. Plus loin, ce furent une paire de croiseur bombardier ioniques suivis par près d'une douzaine de corvettes ioniques qui surgirent du sub-espace en orbite de Libria.
Finalement, alors que l'ouverture de nouvelles fenêtres se tarissait, une distorsion plus massive que toutes celles qui s'étaient formées jusqu'alors déforma un large pan de la voûte étoilée, enflant encore et encore, laissant apparaître deux ombres massives qui se muèrent en deux immenses croiseurs impériaux Freggers, le Götterdämmerung et le Rienzi. Les deux puissants bâtiments de guerre sortirent de la distorsion, s'écartant l'un de l'autre alors qu'ils adoptaient des vitesses similaires, leurs immenses rangées de moteurs les plaçant tous deux en orbite géo-synchrone.
La fenêtre faiblit mais avant de se fermer, se stabilisa quelques derniers instants et ce fut suffisant pour que le dernier bâtiment dont elle assurait le voyage repasse en espace conventionnel au dessus de Libria.
Le supercroiseur impérial Fregger Héraclès , premier vaisseau de guerre de la république autoritaire librianne, vaisseau amiral de la troisième armada de guerre librianne, décéléra brutalement aussitôt arrivé en orbite de la capitale, ses douze moteurs titanesques peinant à freiner les 200 000 tonnes de néo-acier du puissant vaisseau.
Le croiseur fila entre les deux vaisseaux d'escorte qui l'avaient précédé, orienta son approche vers le continent nord de la planète et releva finalement sa proue, laissant la gravité le guider dans sa descente. Il hérissa son dos et ses flancs de centaines de volets de frein atmosphérique et activa ses propulseurs d'entrée alors que son ventre embrasait l'atmosphère librianne en s'y engageant à plus de 8 000 mètres par seconde. Le second personnage du régime librian rentrait au pays.

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