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Le rêve

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Cdt. Stephen Wurzel
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18/05/1014 ETU 05:58
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La lumière de la lune faisait s'allonger les ombres dans la chambre obscure. La tombée de la nuit n'avait pas amenée un souffle d'air frais avec elle. La chaleur suffocante de cet été caniculaire sur Libria persistait, rendant l'air lourd et moite.
L'homme allongé sur le lit marmonna quelques mots incompréhensibles durant son sommeil. Il déglutit et son souffle se fit plus pressé, son rythme cardiaque s'accéléra.
Il était de nouveau entier. De nouveau lui. Il était beau comme avant. Il se passa les mains sur le visage, savourant la douceur de sa peau.
Et puis il eût le visage en feu.
L'homme allongé eût un sursaut, gémissant au milieu de ses draps en soie trempés de sueur qu'il tenta par des mouvements erratiques de repousser sans succès. Des larmes ruisselèrent sur ses joues alors que son souffle s'accélérait encore sous le coup de la panique.
Son visage fondait..... brûlait!
NON! Voulait-il hurler.
Mais sa gorge en feu lui interdisait autre son qu'un long gémissement plaintif. Il tomba à genoux, le souffle rauque, la respiration difficile, levant les yeux au ciel, en proie à la souffrance la plus atroce.
C'est alors qu'il les vit. Les cieux rouges de sang, de flammes... De feu... Un éclair traversa son champ de vision, laissant une marque de lumière derrière elle. Non... De fumée... Comprit-il.
Un aigle en flamme fût tout ce que son esprit enregistra d'abord puis l'information se précisa. Un vaisseau. Un vaisseau avec un aigle sur le côté.
LIBRIA!
Le nom satura son esprit et son regard se fixa, enregistrant les informations à la volée, assimilant la situation. Un vaisseau librian... le ciel de Libria... en flammes!
La Place de la Victoire de Libria, voilà où il se trouvait! Mais ce n'était pas Libria, ce ne pouvait pas être Libria! Le feu, partout...
La ville n'était plus qu'un champs de ruines. Ses hautes flèches gisaient nues, des collines de verre brisé s'entassant à leurs pieds. Les grands immeubles flambaient, enflammant les autres de leur propre chaleur. Les rues étaient saturées de voitures noircies, les vitres éclatées, carcasses mortes, cercueils de cendres fumantes...
La chancellerie s'effondrait sous le poids de son dôme incandescent. La colline des ministères brûlait. Le grand opéra républicain n'était plus qu'un monceau de débris brisés. La haute-ville était noyée dans un brasier incandescent. Il tenta de se relever, incapable de respirer, incapable de penser, un cri montant en lui, inexorable.
Ses draps l'enserraient comme l'attachant, la chaleur l’oppressait, le faisant lutter en vain contre ses effets tout autour de lui. Son gémissement devint un râle, un râle de douleur et de chagrin sans nom.
Tout autour de lui, des hurlements terrifiants, des râles d'agonie inqualifiables, des pleurs d'enfants avalés par le brasier, noyés dans les flammes hurlantes. PARTOUT!
Il chancela, ses genoux peinant à le porter, se levant au milieu de cet enfer de mort. Les moteurs de vaisseaux vrombissaient alors qu'ils passaient en flammes dans le ciel au dessus de lui, tombant, brûlant, tous...
Il ne pouvait plus respirer, plus penser.
Il buta contre quelque chose, retombant à genoux, au milieu des corps, des corps par milliers, des femmes, des enfants, des centaines d'hommes de la garde librianne... Morts, partout, en feu, en cendres, en sang... en saaaanAAAAAHHHHH!
Karl Räder se redressa en hurlant, pris de panique dans sa chambre plongée dans le noir. Des coups sourds secouaient la pièce sans qu'il les entendent. À force de lutter, il tomba au bas du lit sur le sol dallé, hors de ses draps trempés de sueur. Les portes s'ouvrirent à la volée et la lumière provenant du couloir chassa les ombres, illuminant les appartements alors que des silhouettes se profilaient, entrant dans la pièce.
<< Acht zyklen... >>
Ses bras s'affaissèrent et sa tête donna contre le sol. Une seconde passa, puis il y eût un visage. Key... Spencer Key... Oui... L'homme se tenait agenouillé à côté de lui, entouré de gardes librians, l'air inquiets.
<<Karl! Karl? Est-ce que ça va? >>
Puis ce fut le néant.

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