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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634 
19/05/1014 ETU 05:25 |
Score : 1
Détails
Trame sonore suggérée: https://www.youtube.com/watch?v=sPcM1jR_rVg Le chancelier Wurzel, le ministre de la guerre Francis Hayes et l'Amiral Rikker se tenaient sur le pont de l'Aleksander II, observant la voûte étoilée se teinter de lumières irréelles là-dehors. Une fenêtre hyper-espace s'ouvrait à quelques milliers de kilomètres de leur position. L'Olympius commandé par le capitaine Kreps, le Die Walküre, vaisseau amiral de l'amiral Rikker et finalement l'Aleksander II, croiseur amiral honoraire de la flotte républicaine et vaisseau personnel du chancelier Wurzel étaient tous trois arrivés aux portes du secteur 5 voilà plusieurs jours. Le sommet avec le haut-roi Eranor et les elysiens s'était terminé sur une note amère pour Libria. Elysior n'aiderait pas Libria. Elle la soutiendrait politiquement dans une certaine mesure mais ne verserait pas son sang pour défendre la patrie du chancelier Wurzel. La rencontre avait pris fin abruptement quand ce constat fut sans équivoque. Libria avait besoin d'une alliée pour plonger à ses côtés dans la guerre contre ses ennemis, elle ne trouvait pas son alliée en Elysior, le sommet s'était clos sur quelques paroles diplomatiques creuses et un goût amère au fond de la gorge du chancelier. Quoi qu'il en fût, sur la route du retour, le capitaine Decker, commandant de l'Aleksander II lui avait fait savoir que la flotte ramenant le ministre Hoepner du secteur 0 jusqu'au secteur 5, menée par l'amiral Bidderman depuis le croiseur Siegfried, croiserait leur route aux portes du secteur 5 s'ils s'y arrêtaient quelques jours pour les y attendre. Le chancelier Wurzel avait donné son accord et le ministre de la guerre, l'amiral Rikker et lui-même se tenaient maintenant prêts à accueillir le ministre de la défense civile de la république autoritaire librianne. La fenêtre hyper-espace enfla et les ombres de gigantesques proues de bâtiments de guerre apparurent en son sein, images distordues des vaisseaux librians qui émergèrent du sub-espace une fraction de seconde plus tard, repassant en espace conventionnel en décélérant rapidement. Le Siegfried, reconnaissable par sa masse seule au milieu des vaisseaux plus petits qui l'escortaient, fixa leur regards jusqu'à ce qu'un écran au dessus de la baie vitrée ne s'allume, le visage sévère du ministre Hoepner l'emplissant. << Chancelier... Hayes, Rikker... >> Wurzel sourit et inclina la tête comme ses voisins après que Hoepner en ait fait de même. - Monsieur le ministre, heureux de vous revoir. Navré que votre régence de la capitale se soit achevée aussi brutalement. Si cela peut vous consoler, au vu de ce qui a suivi votre départ, celle-ci fut assurément la plus stable et la plus efficace depuis que Raken Eyser avait les pieds là-bas. Hoepner hocha la tête sans mot dire. Au même instant, deux autres écran s'allumèrent, cette fois laissant apparaître les visages des amiraux Bidderman et... Christiansen? Wurzel fut surpris de voir là ce dernier. Aux dernières nouvelles, celui-ci dirigeait la fin de la seconde guerre du secteur 9 depuis l'orbite de Mercurya. - Tiens, tiens tiens... Qu'est-ce que vous faites là Charles? Je n'était pas au fait de votre retour en secteur 5? Les amiraux Bidderman et Christiansen firent tous les deux le salut rigide librian en élevant le bras droit puis ce-dernier prit la parole. - En effet chancelier. J'ai laissé le vice-amiral Dustin en charge du secteur 9. La guerre s'y est achevée voilà quelques jours par une victoire totale de nos forces armées. C'est le maréchal du ciel Dienes qui m'a demandé de revenir personnellement sur Libria lui faire mon rapport sur cette guerre de vive voix. Je suppose qu'il a jugé préférable de ne pas ébruiter la nouvelle de mon voyage, comme mon vaisseau amiral, l'Arès, faisait le voyage en solitaire et que les Néréides, pour ne nommer que ceux-là, croisent toujours là-dehors... Le chancelier Wurzel sourit comme son voisin le ministre de la guerre Hayes. - Ce serait bien le genre de Dienes. Il a toujours su veiller sur ses collègues, comme moi-même. Christiansen cligna des yeux et acquiesça d'un hochement de tête. - En effet monsieur. L'Arès a rattrapé la flotte de Bidderman avant-hier et nous avons faits le trajet ensemble à partir de là. Ce fut une rencontre agréable je l'avoue, il n'y a pas grand chose à faire ni à voir entre le secteur 9 et le 5. Le chancelier Wurzel sourit et remercia les trois hommes sur les moniteurs avant de faire signe au capitaine Decker de couper les transmissions et de faire parvenir à l'autre flotte les ordres de déploiement pour leur retour sur Libria, observant les vaisseaux venir se positionner autour d'eux par la baie-vitrée, là-dehors. - Ainsi donc, il semblerait que notre gouvernement et notre amirauté toute entière se regroupent en secteur 5 pour se rassembler sur Libria. Si je croyais aux dieux, je dirais qu'il y a là l'intervention d'une puissance supérieure... Hayes tourna la tête vers lui, amusé. - Mais comme vous ne croyez pas aux dieux? Le premier librian considéra un moment le vide sidéral qui s'étendait à quelques pas seulement derrière le verre polarisé, haussa les épaules et se détourna, ses collègues lui emboîtant le pas. La flotte unifiée passa en hyper-espace dans le quart d'heure qui suivit, direction... Libria.
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