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Mission Eden

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Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634

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21/05/1014 ETU 04:48
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Les premiers rayons du soleil matinal perçaient à travers les larges baies vitrées de la pièce, allongeant les ombres des meubles et des hommes présents.
Le chancelier Wurzel était penché sur les rapports étalés devant lui sur le large bureau de marbre de ses appartements. À sa droite, l'amiral Christiansen lui désignait les points importants en commentant le rapport préliminaire fait par l'amirauté sur la flotte librianne à travers la galaxie. Les données concernant chaque vaisseau librian, avec sa position exacte et sa capacité de fret avaient étés compilées durant la nuit par le ministère de la guerre qui avait chargé ces informations dans le réseau central de la chancellerie à la disposition de Wurzel et de ses ministres. Le maréchal du ciel Dienes avait ensuite chargé Christiansen de faire son rapport au chancelier avec les résumés papier pour une première étude.
Le ministre de la défense civile Joachim Hoepner, Wilfrid Berger, ministre de l'économie et Karl Hoffman, ministre de la recherche étaient également présents autour du bureau, dégustant un brunch que le chancelier, lui, délaissait.
- Un million huit cent mille appareils, exceptés les vaisseaux monoplaces, c'est bien cela?
Christiansen avala une gorgée de cidre de pomme et acquiesça en déglutissant.
- … Oui chancelier. Cela comprend les vaisseaux de guerre comme civils, allant des transporteurs aux vaisseaux diplomatiques en passant par les croiseurs bombardiers hyper-atomiques. Cela dit, il est certain que pas plus d'un appareil sur dix, peut-être sur neuf... Ne pourra être mobilisé pour ce projet pour le moins ambitieux. Si nous dégarnissons davantage nos fronts, ou appauvrissons davantage la flotte civile, nous précipiterons la chute éventuelle de Libria par le seul chaos que cela engendrera.
Le chancelier Wurzel étudia un instant les rapports, tournant et retournant quelques pages.
- Et vous me disiez que la capacité de transport moyenne de nos appareils est de...?
<< 224 âmes. >> lâcha Christiansen avec un regard peiné.
Wurzel se tourna vers le ministre Berger qui prit quelques instants pour faire le compte sur le Pad numérique posé devant lui sur le bureau. Ce projet peu rentable pour Libria auquel il ne croyait pas le dégouttait et son visage traduisait assez bien que s'il ne s'était agi que de lui, cette idée folle n'aurait pas été poursuivie. Il enchaîna néanmoins.
- Cela veut dire 44 800 000 hommes et femmes. En réduisant les équipages au minimum et en réaménageant ces appareils pour augmenter leur espace habitable, je suppose que l'on pourrait monter à une capacité de transport de plus ou moins 70 000 000 de personnes, dont 20 000 000 de militaires, de membres d'équipage et de personnel affilié à la flotte et 50 000 000 de civils, en gros.
Wurzel ferma les yeux, découragé.
- Libria est peuplée par près de 12 000 000 000 de nos concitoyens. Il ouvrit les yeux, reprenant à l'adresse de Hoepner. Et combien de mondes sont sous notre contrôle?
- 157 monsieur. Pour une population totale de... Il consulta ses propres notes... 1 650 milliards de personnes, pas tous librians, Dieu soit loué. Non, l'on peut parler de 100 mondes librians avec une population totale de ressortissants librians de 800 milliards.
- Ça fait donc un survivant sur 10 000...au mieux... Conclut Berger en attrapant un strudel dans la corbeille tissée au centre du brunch qui se refroidissait.
Le chancelier Wurzel se redressa, la lumière du jour en contrechamp le faisant soudain paraître plus vieux qu'il n'était en réalité. Bien que cela fût le cas depuis de nombreuses années maintenant.
- Jamais je... Je n'aurais cru que nous fussions si vulnérables. J'aurais cru qu'avec la flotte que nous avons, nous pouvions... Enfin, nous pouvons sûrement sauver plus de gens?! Pourquoi ne pourrions nous pas mettre plus de gens sur ces vaisseaux?
Ce fut Hoffman qui répondit, vidant sa coupe de cidre de pomme et la déposant sur le plateau de marbre.
- À bord d'un vaisseau, l'espace vitale et les vivres sont limités. Nous prenons pour acquis que si Apocalypse il doit y avoir, elle touchera toute notre galaxie. La plus proche de nous, que nous désignons sous la dénomination G5X, se trouve à deux ans de nous. Même si la majorité des gens seront mis en hyper-sommeil, l'équipage restant à bord devra manger, boire, respirer. Embarquons plus de gens et les vivres manqueront.
Le chancelier Wurzel considéra les rapport d'un œil morne avant de se rasseoir dans son fauteuil de cuir, jetant un regard las par la fenêtre ouverte. Cela s'annonçait comme une belle journée pourtant...
- Christiansen? Faites dire à Dienes que la mission ''Eden'' est approuvée. Que la ministère de la guerre désigne un appareil sur... neuf et l'envoi stationner en orbite du monde librian le plus proche en les répartissant en fonction de la densité de la population et des types d'appareils. Que ces appareils soient mis en cale sèche, raison classée confidentielle, réaménagés et approvisionnés comme il se doit. Affectez l'équipage qui n'est pas absolument indispensable à des tâches en surface en expliquant une réingénérie de l'état librian et de la flotte.
Il se leva pour conclure, fixant tour à tour ses ministres et l'amiral Christiansen, sévère.
- La raison réelle de cette opération doit être tenue secrète tant que nous le pouvons. Révéler la vérité serait faire sombrer Libria dans le chaos. Je n'ai pas besoin de vous dire que si Apocalypse il ne devait pas y avoir pour la galaxie, nous n'échapperions pas à celle que nous aurons causés pour nous même.
Agissons au mieux et que Dieu nous vienne en aide.
Cdt. Stephen Wurzel
Respect diplomatique : 634

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22/05/1014 ETU 04:46
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212 064 appareils furent rassemblés autour de 108 mondes librians ou abritant suffisamment de ressortissants librians pour justifier leur évacuation par le gouvernement.
Ils furent mis en cale sèche, conformément aux ordres de la chancellerie librianne et réarmés, réapprovisionnés et réaménagés pour augmenter au maximum leur espace habitable. Près d'un tiers des équipages des vaisseaux militaires furent débarqués au sol, pour assurer des tâches de maintenance au sein des complexes militaires librians de ces mondes.
<< Monsieur, vous devriez voir cela. >>
Spencer Key approchait, un Pad numérique à la main qu'il tendit au chancelier assis derrière son bureau, perdu qu'il était dans les dossiers et les rapports de la mission Eden. Il saisit le Pad des mains de son ministre et appuya sur la touche lecture du fichier vidéo en cache. Un présentateur nouvelle d'un réseau d'informations de Langara, planète située sur la ceinture extérieure des mondes centraux librians commença son éditorial.
<<... Ces récents mouvements de la flotte républicaine sur notre territoire n'ont pour le moment pas été confirmés ni infirmés par notre chancellerie. Il semblerait que ce soit un rassemblement sans précédent de vaisseaux civils et militaires, d'après un ordre de l'amirauté qui nous soit aujourd'hui imposé.
La question que nous devons nous poser, en tant que citoyens de la république, est; Pouvons-nous laisser ce gouvernement, notre gouvernement, décider à sa guise de perturber les activités commerciales du secteur et bafouer ainsi les libertés individuelles dont devraient jouir les capitaines de ces navires que l'on détourne ainsi parce qu'un petit fonctionnaire quelque part en a décidé ainsi?!
Vous savez ce que je pense? Je pense que oui puisque vous suivez mon émission... Je pense, que nous devons tous faire entendre clairement notre voix. Nous devons faire savoir à ce gouvernement qui est le nôtre que nous sommes une partie intégrante de la machine sociale. Que si nous n'avons pas notre mot à dire, alors cette machine que nous avons bâti et sur laquelle nous nous sommes crevés à la tâche, nous l'empêcherons de tourner, tant que nous ne pourrons pas avoir voix au chapitre...>>
Wurzel mit le reportage sur pause et tendit le Pad au ministre Key en se frottant les yeux, rougis par l'insomnie.
- Fermez la station pour une raison x... Non conformité du bâtiment central ou alors invoquez une faute déontologique quelconque. Dites à Dienes de renforcer la sécurité sur Langara pour empêcher les débordements. Je ne veux pas voir la république sombrer dans le chaos.
Key prit le Pad des mains de son supérieur en commençant à noter du doigt les directives de celui-ci en vue de les faire parvenir au maréchal du ciel.
- Si nous avons raison monsieur, très bientôt, la situation va dégénérer d'elle-même. Et nous ne pourrons pas faire grand chose pour l'arrêter. Ils ont mis moins de quelques heures à savoir pour le rassemblement. Combien de temps avant que le mot ''Eden'' ne soit prononcé? Et à partir de là, combien avant que la Place de la Victoire ne soit la cible d'émeutes monstres?
Le chancelier Wurzel se renfonça dans son fauteuil, levant des yeux fatigués vers son vis-à-vis.
- Honnêtement, je ne veux pas le savoir. Faites en sorte que les médias se tiennent tranquille. Menacez, persuadez ou alors faites chanter, je m'en moque mais faites en sorte qu'ils tiennent leur langue sur les rassemblements de flottes et faites leur bien savoir que si l'un d'entre eux s'avère de semer de quelconques troubles à l'ordre public, il sera accusé de trahison.
Key hocha de la tête et tourna les talons, un homme de la garde librianne lui ouvrant l'une des portes massives en chêne à son approche d'une main gantée de blanc.
Wurzel se prit le visage entre les mains, écoutant le vent souffler contre les vitres de la chancellerie, quelques klaxons de voitures, loin en bas et finalement la porte de son bureau se refermer sur le ministre Key, le laissant plus seul que jamais.

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