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Nouvelle Libria

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Cdt. Joachim Hoepner
Respect diplomatique : 436

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05/06/1014 ETU 05:29
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Le ciel de la planète était d'un bleu profond, étonnamment exempt de nuages ce jour là, les continents se discernant clairement, avec les océans et les mers autour d'eux. Deux pôles couverts de glace, six continents, 14 450 kilomètres de diamètre et une température moyenne à l'équateur de 24 degrés Celsius. Elle se trouvait là, seule, magnifique, avec deux lunes jumelles gravitant autour d'elle. Trois autres planètes étaient visibles au loin, gravitant autour d'un axe indéfini. Une étoile unique régissait la vie de ce méga-système à près de deux points de coordonnée de là...
Une myriades de flashs lumineux emplirent le vide sidéral en orbite de la planète, chacun laissant surgir un appareil de l’hyperespace, décélérant rapidement en se mettant en orbite géo-synchrone. Il y avait des vaisseaux diplomatiques, il y avait des croiseurs impériaux Freggers, des navettes d'exploration et des chasseurs bombardiers, des frégates et des corvettes, là un gigantesque croiseur bombardier hyper-atomique... Les innombrables vaisseaux étaient pourtant bien moins nombreux que ceux qui avaient quittés une galaxie mourante... deux ans plus tôt.
88 millions d'hommes, de femmes et d'enfants entassés sur près de 320 000 appareils en tout genre, voilà ce qui restait de tout un peuple. Voilà ce qui restait des 112 000 000 de citoyens embarqués sur le demi-million d'appareils de la mission ''Eden''. Sur le flanc de nombre d'appareils était peint un aigle prenant son envol, enserrant une planète dans ses serres.
Sur le pont de l'Aleksander II, orbite géosynchrone.
L'homme n'avait pas quitté la planète du regard depuis qu'ils étaient sortis de l'hyperespace, la fixant de ces prunelles bleutées emplies de tristesse depuis deux ans maintenant. Le haut officier se tenant à deux pas de lui voulu un instant lui demander s'il souhaitait prendre la parole le premier puis se ravisa... et s'éloigna, se rapprochant de la console des communications.
- Monsieur Braun, veuillez me mettre en contact avec la flotte, canal prioritaire 1.
Il attendit un instant que l'officier de communication établisse le contact puis décrocha un combiné usé de la console et l'éleva à sa bouche. Les hauts-parleurs encastrés dans les parois de la passerelle crachotèrent quelques grésillements qui se turent ensuite. L'amiral débuta d'une voix ferme.
<< Équipage de l'Aleksander II... Population de la flotte... Il y a deux ans nous avons quittés nos foyers, laissés derrière nous des parents, des frères et des sœurs, des fils et des filles et sommes partis avec la mission Eden vers les étoiles. Nous avons laissés derrière nous une part de nous-mêmes et de nos rêves. Notre peuple a été, brisé, physiquement comme moralement...>>
L'homme près du verre polarisé offrant un panorama sur la planète raidis le dos à ces mots, croisant les bras devant lui sans se retourner. L'amiral poursuivit.
<< Mais nous avons survécus... Nous avons survécus au feu et à l'ombre qui s'est abattue sur notre république et avons réussis à quitter celle-ci à temps, et contre toute attente... nous nous en sommes sortis.
Nous étions seuls, nous nous sommes regroupés. Nous étions affâmés, nous avons trouvés à nous nourrir. Nous étions désespérés, nous nous sommes accrochés à nos bribes d'espoir... Il y a deux ans, je vous ai alors promis de nous conduire vers un nouveau foyer. Un endroit que nous pourrions à nouveau appeler ''notre monde''. >>
L'homme près de la verrière de la passerelle pris une profonde respiration, se retourna finalement, les lèvres serrées, la mâchoire comme bloquée mais les traits résolus. Une broche ornée d'un aigle étincelant sur le revers du costume qu'il portait. D'un signe de tête, il marqua son assentiment et fit signe au maréchal du ciel de poursuivre... de conclure.
<<... Nous avons faits un voyage difficile et tous subis des pertes. Nous avons tous soufferts! La vérité c'est que je doutais que ce jour finisse par arriver... Mais aujourd'hui, notre voyage touche à sa fin! Nous sommes arrivés... Chez-nous. >>
Un murmure enfla alors sur la passerelle qui se mua en un cœur de voix enjouées qui enfla et enfla encore et puis les applaudissements couvrirent les voix, une centaine d'officiers et d'hommes de la flotte républicaine se levant en même temps, applaudissant des paroles que tous avaient rêvés d'entendre depuis si longtemps.
Le maréchal du ciel Dienes reposa le combiné sur la console au milieu de la liesse générale, accordant un sourire à un et à un autre sans toutefois se laisser lui-même aller aux effusions de joies de l'équipage. Partout autour, sur les milliers et les milliers de vaisseaux de la mission Eden c'était ce même mélange d'exaltation et de soulagement qui secouait des parois de titane patinées et usées, il le savait.
Malgré tout, il fendit la foule d'hommes et de femmes et se rapprocha du chancelier Hoepner, debout, seul sur la légère élévation de la zone d’observation à l'avant de la passerelle qui donnait sur l'espace au dehors et sur ce monde, bleu... si bleu...
Il s'arrêta face au chef de la république autoritaire librianne, les mains dans le dos, le visage inexpressif, attendant ses ordres.
- Envoyez des missions de reconnaissance à basse altitude Dienes et faites un relevé complet de la géographie et de l'écosystème de la planète, lui dit ce dernier d'une voix ferme. << Tâchez de localiser des deltas, des archipels, des plaines arables, des pistes importantes de gibier, bref, des points d'implantation optimaux. >>
Le chancelier Hoepner se retourna, contemplant ce monde solitaire autour duquel la flotte usée de la mission Eden gravitait doucement, là-dehors.
<< Où que nous soyons, c'est là que nous resterons. Examinons attentivement notre nouvelle demeure... Et que les dieux nous viennent en aide...>>
Cdt. Joachim Hoepner
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07/06/1014 ETU 22:06
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Les berges surélevées d'un fleuve d'une rare beauté dont les eaux calmes et aussi claires, les jours ensoleillés, qu'on aurait dit qu'elles étaient transparentes, fut choisi comme lieu d'édification de la nouvelle capitale de la république autoritaire librianne.
Spencer Key, ministre de l'intérieur et Karl Räder, architecte officiel du parti supervisaient au sol les premiers travaux de terrassement et de préparation du sol bordant le fleuve. En attendant, les deux hommes essayaient de s'accorder sur les détails de ce qui suivrait, le chancelier Hoepner étant lui resté en orbite à bord de l'Aleksander II, ne goûtant que peu de passer ses journées sous une vaste tente blanche au milieu d'un champ ravagé par les travaux de la machinerie librianne.
Les deux hommes s'accordaient sur peu de choses et haussaient le ton plus souvent qu'à leur tout, le ministre Key le premier.
- Monsieur Räder, je suis d'accord avec vous que la colline que l'on voit là-bas est le lieu idéal pour l'établissement de la prochaine chancellerie républicaine mais le délai est tout simplement impossible! D'après Hoffman, nous sommes à moins de deux mois du refroidissement saisonnier qui suivra cet été et il nous assure que d'après nos relevés géo-climatiques depuis l'orbite, les hivers ici seront très rudes.
Le ministre key secoua la tête et poursuivit;
<< Il faut absolument que d'ici là, l'infrastructure de la basse-ville et des logements en nombre suffisants aient été établis afin de permettre aux gens installés ici de passer l'hiver. Nous n'avons pas les hommes nécessaires pour nous lancer à l'assaut de ce... cette colline! >>
Karl räder fixa un instant l'élévation du terrain à quelques mille cinq cent mètres de là, le vent faisant s'incliner doucement les minces arbres poussant sur ses pentes douces. Il se retourna vers le ministre Key, ses cheveux long se balançant un instant, révélant une fraction de seconde le côté gauche de son visage brûlé jadis par l'explosion résultant de l'attentat terroriste eredien sur la Place de la Victoire de Libria.
- Mouais, enfin ça c'est ce que veux nous faire croire Berger. Celui-là compte nos Leems dans les coffres de l'état comme une vielle femme ses boutons dans son tiroir. Si seulement nou...
<< Attention à vos propos monsieur Räder! >> lâcha Key d'une vois impatiente en levant un index pour le faire taire. << Vous êtes peut-être apprécié du chancelier Hoepner comme vous l'étiez du chancelier Wurzel mais Berger reste ministre et vous, un simple consultant. >>
Karl Räder ne répondit pas, se bornant à ramasser de la main droite une carte topographique des environs et à se retourner, sortant à l'extérieur de la tente en plein soleil. Il était passé midi, celui-ci tapait durement mais le vent frais qui battait les voiles des tentes ici sur le bord du fleuve faisait oublier la chaleur aux hommes qui étaient ainsi sujets aux insolations et aux coups de soleil.
Key le suivit en maugréant, attrapant une bouteille d'eau avant de sortir. Les deux hommes restèrent côte à côte un moment, contemplant le paysage sans mot dire, Räder consultant la carte et le paysage du regard, Key buvant une longue gorgée d'eau, puis une seconde.
- Là-bas, dit l'architecte en désignant un point sur la berge du fleuve où de la machinerie et des hommes amassaient de la pierre concassée et de la terre que des rouleaux-compresseurs compactait, nous pourrons débuter demain la construction de l'usine de traitement des eaux. Si on respecte le délai prévu, dans trois semaines, les premières conduites pourront commencer à acheminer de l'eau douce dans toute la plaine. Et qui dit eau courante, dit civils qui vont venir s'installer pour faire la queue pour prendre une douche.
Key ne répondit pas mais hocha la tête, plissant les yeux à cause du soleil. Le vent faisait battre leur vêtements et tout autour, on entendait les grillons quelque part dans les hautes herbes.
- J'aimerais que Wurzel soit ici avec nous. Qu'il... qu'il soit là pour voir cela, lâcha finalement le ministre de l'intérieur d'une voix si basse qu'il eût pu se parler à lui-même.
Räder ne répondit pas mais hocha la tête, plissant les yeux à cause du soleil qui fit apparaître deux larmes aux coins de ceux-ci.
Cdt. Joachim Hoepner
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10/06/1014 ETU 05:36
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Sur Nouvelle Libria, les premiers points d'implantation commençaient à prendre forme.
Tant la berge du fleuve où s'édifierait la nouvelle capitale que les douze autres endroits situés géographiquement sur des deltas, des zones cultivables naturellement irriguées et des littoraux riches en faune et en flore verraient dans quelques années s'élever des villes propres et ordonnées où le peuple librian pourrait être fier de vivre.
Des villes prospères et rectilignes, aux bâtiments de granit et de marbre, aux larges avenues dégagées dont les voies séparées de statues de grand héros du passé verraient bientôt passer un flux ininterrompu de fiers citoyens infatigables et appliqués au travail.
Alors, sous l'autorité de la Neue Librian Kanzlei, la Nouvelle Chancellerie Librianne, Libria renaîtrait, plus forte que jamais. Ses idéaux de paix, de prospérité et d'unité aussi vivants qu'aux temps jadis au cœur de chaque librian, homme, femme et enfant.
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Mais tout cela n'aboutirait pas avant longtemps, pas avant de nombreuses années,... Et peut-être jamais si le communiqué que le chancelier Hoepner attendait se révélait de la nature qu'il redoutait.
Non pour lui-même!
Non pas non plus pour les millions d'hommes des forces armées républicaines qui avaient prêtés serment et qui mourraient jusqu'au dernier pour défendre leurs épouses et leurs enfants!
Non... Mais pour ces derniers et dernières par contre... D'autres enfants qui grandiraient sans pères pour leur apprendre l'histoire de leur nation. D'autres veuves qui errereraient des vies durant dans des lits désespérément vides de leur bien-aimé tombé au combat...
Le maréchal du ciel Dienes lui avait apprit la nouvelle lui-même.
Dragunova...
Ce simple nom, si évocateur de tant de morts déjà.
Jadis la confédération rouge avait déclarée la guerre à la république autoritaire librianne avec l'aide de nations satellites serviles afin de la mettre à genoux et d'anéantir une bonne fois pour toute le peuple librian en réponse à des frictions sur une ligne de front quelconque.
Joachim Hoepner faisait les cents pas sur la passerelle de l'Aleksander II, incapable de s'asseoir, contemplant Nouvelle Libria par les larges baies vitrées à l'avant du vaisseau.
Oh, Libria avait su résister jadis. Et les communistes avaient été stoppés net dans leurs effort de destruction. Mais le peuple librian avait tellement souffert, tellement perdu de pères, d'époux, de fils et de frères...
Cela allait-il vraiment recommencer, ici, maintenant...?
Hoepner leva la tête, croisant le regard du maréchal du ciel qui le lui renvoya, calme, rigide, stoïque.
<< Comme l'homme l'est lui-même... >> Pensa le chancelier.
Il reprit sa marche, refaisant le trajet dans l'autre direction en ressassant les événements.
Libria avait témoignée de son désir de paix à la condition que la confédération rouge témoigne d'abord du même désir et reconnaisse ses erreurs passées et l'injustice faite à son peuple, voilà quelles étaient les grandes lignes du communiqué adressé au palais du peuple de la confédération rouge.
Et jusqu'à présent, aucune réponse. Pas la moindre... Mais Libria percevait toujours une intense activité dans le camp confédéré dont les vaisseaux allaient et venaient constamment, partout, encore et toujours... partout.
'' Nous sommes prêts! '' Avait dit Dienes d'une voix froide, assurant par là que comme auparavant, la république autoritaire librianne défendrait ses droits << ''Jusqu'au bout.'' >>
Ce à quoi Hoepner avait répondu << Faudra-il vraiment en arriver là? ''Jusqu'au bout...'' >>
Le chancelier secoua la tête, continuant d'aller et de venir devant les vitres donnant sur l'espace avec Nouvelle Libria en arrière plan, attendant un communiqué qui n'arrivait pas.
Alors que là-dehors, la tension montait d'heure en heure entre deux superpuissances au passé commun sanglant

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