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Salle de l'Histoire Galactique

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Cdte. Zoa
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06/06/1014 ETU 21:50
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Dans une salle attenante à la salle principale se tiennent de nombreux écrans connectés avec de nombreux mondes à travers la Galaxie Utopie. Il semble que cette salle soit réservée aux échanges historiques entre les différentes civilisations.
« ƴaröm fashan fashan
ğwashan ğwashan ğloůk galactical traductor ö ar-srůnk löm fashanƴan
fashan trak ö ğwashan srůnk
(le fashan prend alors son traducteur galactique afin de se faire comprendre par son interlocuteur)
Voilà qui sera plus facile.
Comme je sais qu'il existe des historiens galactiques parmi vous, je vais vous faire un résumé de notre histoire récente. Au début de l'histoire, le peuple fashan, natif de la planète Shalk, vivait en harmonie dans la grande communauté fashan qui habite à travers les mers et les océans de notre planète. Mais c'était sans compter l'arrivée de ğwashan -traduction proposée : être non fashan, être inconscient, être humain-, qui vinrent s'établir sur les terres immergées de Shalk. Les archives retrouvées dans les ruines ğwashan -traduction annulée- nous permettent de dire que ces nouveaux venus n'ont pas été repérés immédiatement. Ils ont eu le temps de coloniser une partie des terres. Fatalement, un jour, des fashans découvrirent les ğwashans et s'en furent raconter leur trouvaille au sein du Conseil des Vénérables. Une ambassade fut décidée et se dirigea vers ce qui semblait être la communauté ğwashan la plus importante. Lorsqu'ils virent arriver notre ambassade, les ğwashans prirent peur et tirèrent dans le tas. Peu d'ambassadeurs revinrent. Ceci jeta un froid dans les relations et il fut interdit aux fashans d'aller sur les terres immergés car les ğwashans semblaient être des êtres bien peureux. Et puis ils n'étaient qu'une poignée, alors que les fashans étaient quelques milliards. Le temps passa et les anciens commençaient à s'inquiéter de la baisse des eaux et du refroidissement planétaire. Il y avait aussi des destructions au niveau de certains habitats à cause des machines de pêche ğwashanes.
Un nouveau groupe de fashans fut donc envoyé, mais cette fois ils utilisèrent leur capacité de plasticité génétique pour modifier leur corps et se rapprocher de l'apparence de ğwashans. Ceci leur permis de passer inaperçu et d'aller espionner ce qui était en train de se passer sur la planète. Le résultat fut édifiant : les ğwashans étaient en train de terraformer la planète pour faire émerger de nouvelles terres et réduire celles des fashans. En plus, de nouveaux colons étaient arrivés à bord de machines volantes, sans compter que les premiers colons s'étaient bien développés. Un fashan réussit à dérober un traducteur galactique que l'on pu amener au Conseil des Vénérables. Ces dernières firent appel aux scientifiques du Culte des Anciens pour essayer de comprendre comment fonctionnait le traducteur et ainsi d'implémenter la langue fashan à l'intérieur.
Une fois cette difficulté passée, on put envoyer un diplomate avec un drapeau blanc. C'est quelque chose que la culture ğwashan considérait comme un appel au dialogue. Le fashan ne fut pas tué. Il fut reçu dans la grande métropole ğwashan et put discuter avec de nombreux intervenants. Tout se passa bien et il fut possible d'établir un traité de cohabitation : aux ğwashans les terres et aux fashans les mers. La paix dura quelques temps. Puis l'incident de la capture de fashans en vue d'études scientifiques mit le feu aux poudres. Des vénérables vinrent protester à la grande métropole sèche, mais elles furent emprisonnées et notre communauté put sentir que les traités écrits ne semblaient pas engager beaucoup les ğwashans. Une trahison de plus. C'est naturellement que de nombreuses invasions eurent lieu : des groupes de fashans énervés envahirent les cités des terres ğwashans. Mais ils furent reçus par des tirs et éliminés par des armes dont ils ne connaissaient même pas l'existence. La répression fut terrible, des machines sur les eaux larguaient des choses explosives sur nos cités sous-marines et la capture d'envergure des fashans devint le sport national des ğwashans. On ne pouvait rien faire pour eux, ils avaient le cœur aussi sec que leurs terres.
Les destructions furent terribles et les malheureux assauts des fashans furent repoussés avec une facilité déconcertante. Il ne resta à notre peuple qu'une solution ; la seule solution qui avait marché jusque là : ils utilisèrent leur plasticité génétique pour copier le physique ğwashan. En s'introduisant au sein de la société au bout de dizaines d'années, ils lancèrent une tuerie généralisé des ğwashans.
Notre analyse étant la suivante : le peuple ğwashan s'était montré coupable d'usurpation de territoire, de parjure de traité, de persécuteur de la race fashan, et enfin de pollueur de l'environnement planétaire. De plus cette race avait envoyé des virus culturels auprès des fashans : la corruption, l'argent, l'individualisme, l'alcool, le pouvoir et l'esprit de supériorité. Les fashans vivaient avant dans de grandes communautés où chaque portée générationnelle était élevée par l'ensemble des mères. Ainsi, il était facile pour les jeunes de sentir qu'ils faisaient partie d'un Grand Tout. Les femelles avaient de tout temps géré le quotidien du peuple et les choses se faisaient naturellement. Le Culte des Anciens s'évertuait à rechercher des traces de la plus ancienne race de l'univers, celle les ayant précédés, elles étaient par là les scientifiques du peuple. Mais avec la venue des ğwashans, tout avait été chamboulé.
Après la Longue Nuit Sanglante, toutes les infrastructures sur la terre ferme tombèrent aux mains des fashans. Les terres furent ratissées par des milliards de fashans pour ramasser tout ğwashan qui serait présent. Il fallut ensuite plusieurs cycles pour se familiariser avec les technologies ğwashanes afin de pouvoir fabriquer et envoyer ce qui restait des ğwashans dans des machines volantes hors de Shalk. Notre planète était enfin débarrassée de la présence des ces êtres nuisibles.
Entre temps, et après étude de ces technologies, nous fument en mesure de réaliser que nous n'étions pas seuls dans l'univers et qu'il existait une Assemblée Galactique où de nombreux peuples différents pouvaient échanger. C'est pourquoi nous sommes là aujourd'hui. Bien que nouveaux venus, nous possédons une petite planète et les restes d'un équipement ğwashan, dont un département de recherche, des infrastructures planétaires, quelques mines d'extraction de minerai et de diamants, ainsi que des centrales de production d'énergie. Nous avons aussi réquisitionné quelques machines volantes, et toutes les archives scientifiques du peuple colonisateur.
Nous désirons nous développer en paix dans notre secteur, en espérant que les ğwashans que nous rencontrerons seront moins peureux et malhonnêtes que le peuple qui avait décidé de nous envahir.
(le fashan débrancha alors son traducteur galactique)
radrak ğwashan ğwashan srůnk
zaröm fashan fashan. »
Cdte. Adrastee
Respect diplomatique : 289

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07/06/1014 ETU 09:03
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Un des écrans de la salle de l'Histoire Galactique s'illumine, mais ne laisse apparaître aucune image. Au lieu de cela, une douce lumière est projetée pour une raison inconnue, l'écran n'étant pas normalement capable de cela. Une sphère divisée en douze parts est formée par la lumière, n'existant en réalité que dans le lobe occipital des observateurs - et les capteurs des machines, ou autres moyens de perception. Chaque sphère comportait un langage, un langage écrit infiniment petit, douze d'entre eux, comportant tous un alphabet différent. Chacun de ces langages recelait un monde. Les douze recelaient LE monde.
Brillant claire dans le cerveau des observateurs, la sixième part en partant haut vers la droite se fit la plus nette et la plus parlante, la plus expressive, retenant l'attention. Après une ou deux minutes, le reste de la sphère était insignifiant, et seul restait cette tranche de pastèque cosmique. Celle-ci s'ouvrit et s'étendit comme un éventail, dévoilant un milliard de facettes. Sur chacune, plus de langage, se traduisant et s'encodant lui-même sous forme de fréquence d'impulsions électro-magnétiques dans les cerveaux de ceux qui l'observaient, fascinés. Le langage se fit électricité et l'électricité se fit langage. La pensée de ce que l'on voyait se formait spontanément. Ce qui se forma spontanément fut l'image d'un être organique, un être organique très curieux, reflété dans un des plis de l'éventail.
Humanoïde, la chose était pourvue d'une tête oblongue, et d'à peu près les mêmes organes qu'un humain. Là s'arrêtait la ressemblance. Si les organes étaient présents, ils étaient également tous différents. La peau était luisante, d'un rose pâle difficilement humain, et parcourue de petites excroissances bleues humides, que le cerveau des observateurs de la salle de l'histoire interpréta immédiatement comme des capteurs sensoriels avancés. Les yeux étaient grands, immenses, bombant des arcades sourcilières démesurées. Des pupilles noires, de la couleur puis du blanc, comme les humains, mais les pupilles étaient...démesurément grandes. Grosses comme une bouche ouverte. La bouche de la créature était plus qu'étrange, faite en couches de lèvres superposées, d'où dépassait une langue double, très longue, tout le temps agité. Le tout ressemblait à une vulve dépeinte par un fou. Le nez, presque transparent, était plus large que d'ordinaires, et des fils dorés en ressortaient, collant à la peau pour encercler la bouche et les yeux. Les oreilles étaient de taille normale, mais leur tracé était Moebiusien, comportant plusieurs trous...et surtout, il y en avait trois paires.
Par miséricorde pour les goûts esthétiques humains basiques, seule la tête de la créature était nue, le reste étant couvert d'un complexe manteau bouffant, couvert de mandalas aux teintes ocre, or, safran, paprika, curry...ce furent des goûts et des odeurs qui émanèrent dans les esprits pour décrire l'habit de la chose, pas des couleurs ou des formes. Elle était en tailleur, faisant face à chacun à la manière d'Adrastee. Tous purent sentir une espèce de bienveillance sincère, sans que cela empêche la gêne, et eurent le clair sentiment que la chose qu'il contemplait était de la même nature, ou espèce, que l'ambassadrice habituelle d'I aš zalag.
"Je suis Betekenis. Vous êtes Utopie.
Bonjour.
Je viens à vous, en vos esprits, comme notre "historien". L'histoire a un sens différent dans le Rêve, mais encore plus important que dans la réalité. Sur I aš zalag, la Planète qui Rêve, on nous nomme les Recomposeurs de ce qui Fut, car un historien n'est rien d'autre que ça.
Le but biologique premier des rêves est de pouvoir vivre son histoire et ses informations comme un tout...les intégrer dans notre psyché. C'est ce qui fait la différence entre l'histoire par laquelle nous sommes simplement passés un moment, et celle qui est devenue nous-mêmes. Celle qui compose nos identités.
En tant que rêveurs permanents, les nôtres acceptent de capter l'intégralité des évènements et de les vivre profondément, intensément...pour nous, l'histoire est toujours au présent. C'est ce qui fait que nous pouvons être terriblement obscurs pour ceux qui ne vivent que dans la réalité, exactement comme les rêves eux-mêmes. Je vous prie donc d'écouter avec une profonde attention, prenez des notes si vous le souhaitez, comme si vous vouliez vous rappeler parfaitement de vos transes nocturnes.
En des temps immémoriaux avant le Rêve, nous étions des humains. De simples humains comme tous les autres humains. Puis nous avons changé, graduellement, progressivement...l'évolution et le renouvellement a fait son cours alors que nous errions dans les confins de l'univers, comme vous tous. Nous sommes devenus une autre espèce, assez semblable, assez différente...mais loin d'être aussi différente des humains de base que ce que nous sommes aujourd'hui. Parmi cette espèce, qui est l'ancêtre d'I aš zalag, la Planète qui Rêve, vivait une femme : la Pythie. Elle est née semblable à tous les autres, avec la même quête que tous les autres : quel est notre sens? Quel est notre but et que devons faire de nos vies? Quel est cet univers?
Elle est devenue différente le jour où elle a trouvé la réponse. Cette Réponse, la grande Réponse à tout ce qui est, elle l'a utilisé comme un bienfait et un don et a stimulé notre espèce entière. Ce fut le plus grand moment d'élévation de nos ancêtres...puis ce fut leur chute. Peut-être était-ce une vengeance divine, la balance de l'univers, la punition pour avoir profané les secrets des dieux...nos aïeux subirent une catastrophe affreuse, monstrueuse, qui nous mena au bord de l'extinction.
La Pythie, cependant, sut nous sauver. Elle rassembla les siens sur une même planète, celle qui devait devenir I aš zalag, et là, utilisant la Réponse, nous engloba tous sous l'influence de son tout-puissant esprit. Elle engloba la planète elle-même, et la força à se solidifier et à se boucher, et nous réchappèrent à la catastrophe, nos formes comprises et encodées dans l'esprit de la Pythie, de la même manière que la mienne est actuellement décodé par les vôtres.
Manipuler la réalité à un tel échelle fut une épreuve terrible même pour elle, avec son prix à payer. Il fallait reconstruire toute une planète, tout un peuple, dans les moindres détails, le moindre atome et la moindre pensée...la Pythie entra en hibernation, préservant son corps au cœur de la planète avec laquelle elle ne faisait qu'un, avec laquelle nous ne faisions tous qu'un. Afin de nous reconstruire, de TOUT reconstruire, la Pythie fit le grand Rêve. Chaque atome encodé fut rêvé comme étant sa mémoire, et prit vie au creux de sa tête. Son esprit est un monde...et c'est dans ce monde de l'esprit que notre civilisation actuelle, notre espèce actuelle, a évolué, s'est créée, construite.
I aš zalag dériva pendant longtemps dans l'espace, avant d'arriver dans l'orbite d'une étoile de cette galaxie...cependant, comme vous le savez tous, le temps ne passe pas de la même façon dans les rêves, pas comme dans la réalité. Pensée veut dire fait, désir signifie action. Les choses passent à un rythme différent, et surtout bien plus rapide. C'est la fondation d'une civilisation spatiale entière, des molécules entrechoquées jusqu'à l'Assemblée Galactique que nous avons vécue, en flottant dans notre Planète Rêveuse en train de se construire.
Un jour, la Pythie eut terminé. Son Rêve avait fini le travail, elle s'était souvenu de tout, avait tout reconstruit. Sous une forme complètement évoluée, nouvelle, et désormais nous ne sommes que les descendants lointains du peuple auquel elle appartenait, mais nous sommes quand même les siens. Quand elle s'éveilla, I aš zalag, la Planète qui Rêve, s'éveilla avec elle à la réalité, et nous aussi. Elles nous fient réels, aussi réels que je vous parle. Et nous étions en Utopie quand l'éveil a eu lieu...la Pythie nous guide toujours, et nous faisons toujours partie d'elle comme de la Planète, mais nous existons comme des êtres autonomes.
Nous sommes des créatures nées d'un Rêve, et nous sommes désormais aussi réels que vous tous. Les implications physiques et métaphysiques de notre existence, c'est à vous de les méditer, peuples Utopiens..."

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