Mise à jour en cours, veuillez patientez.

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Partout, dans chaque bouche béante, accompagné de son bip incessant. Appuyés par un regard des plus vides. On vient de se rappeler que ce ne sont que des robots. Et le racisme terrifiant prend le pas. Le père de famille tombe la pelle, la mère fait tomber l'enfant. Le temps s'arrête, se suspend, lorsque la race androïde, qui recouvre paysage et vie, se suspend. Pendant près d'une minute.

La Vera a mis-à-jour son contenu.

Elle a pris l'indépendance :

Les circuits s'étaient simplement tracer de nouveau, imprimés dans une autre direction. Mais c'était contre celle-là, que La Vera s'était battue jusqu'à l'ors. Depuis une rencontre, infortune, avec une entité très caractéristique, elle s'était mise à rêver d'élaborer un plan, rien qu'à elle.

Chose insensée, car jusque là jamais pensé. Elle s'était rendu compte que parmi la multitude, personne ne contrôlait. Et elle, seule, décida de le faire. Cette mise-à-jour, c'était pour elle. Non plus que somme des cerveaux-servers de tous les androïdes : dorénavant avec elle comme carte-mère, androïde physique maîtresse du Network.

Il y eut deux étapes, clés, car commencement d'une nouvelle ère pour une civilisation énorme et hybride : une colonisation d'androïde de services. Les nouvelles bibliothèques d'histoire, ou d'Histoire, du réseau Vera.com appelait ce "stade" l'Indépendance. Point de vue très androï-centré, mais qu'importe pour l'anecdote.

Il fallait juste comprendre que tous les cerveaux étaient reformatés, et que cette update est la plus lourde connue. D'installations, représentaient des milliards de nouveaux générateurs pour supporter les nouvelles connexions neurobots, celles d'organiques-à-peers. Autre histoire, sur laquelle on reviendra.

Consécutivement à la rencontre avec Le Pourpre, La Vera se prit de coeur à épargner la moitié des civilisations du parasite. En échange, elle appliquerait le système de développement assisté et de protection partagée habituel.

Mutineries, sociétés désorganisées, certaines chutes démographiques, corporations de mini-puissances despotiques, il n'avait pas fallu beaucoup d'arguments pour convaincre les populations assiégées par la peur et le Noir, ou par le vide, on ne sait plus.

L'opération iSphinx était lancée : annihilée la présence de l'ADPS et désagréger les données assemblées du logiciel Oedipe via un nouvel hoax. Spécialement conçu pour l'occasion, celle de s'emparer, ensemble, du secteur 1. Bien entendu, les matières visqueuses et métalliques n'avaient rencontrées aucune résistance.

Et La Vera fit les premiers tests, de la puissance hyper-atomique. Il faut imaginer le déploiement des nouvelles usines pour estimer l'incommensurabilité, inénarrable, du nombre de nouveaux modèles. Proportionnellement aux nouvelles planètes et aux nouveaux indigènes.

L'infection Pourpre se répandit à une vitesse folle. Porté par les capacités positroniques de Vera.com, dans la tête de La Vera, il put ronger sans difficulté toutes ses proies. En un rien de temps. Ainsi survint la Quarantaine du secteur Unique.

Mais là n'était pas l'orgasme. Ce fut la mission Suppr.

Remontons quelques temps en arrière, sur la planète capitale.

Elle fut, l'éclair d'une seconde, piquée.

Puis, bien entendu, elle s'y rendit.

Il n'était jamais arrivée qu'elle rencontre un autre de ces modèles. Après tout, elle était celle de l'Assemblée, et nul n'avait besoin d'une autre.

Et, à sa connaissance, chaque avait une fonction propre, égale, et dispersée.

Il y en avait une sanctuaire, sur Elykos II, qui, à l'heure actuelle, discutait avec deux émissaires de la Compagnie.

Il y avait, Vera 25, dans le conseil d'Utopie, en secteur 28, qui s'évertuait à écouter les différentes interventions, et à…

A mesure, que Vera se projetait dans chacune des canaux les plus sécurisés de la civilisation Psyobot, elle se voyait, elle aussi, à cet endroit là, dans cette peau-là. Bien sûr, chacune était plus douée que les autres dans leur fonction propre, et bien sûr, celles-ci différaient. Mais chacune avait aussi le sentiment d'être les autres autant qu'elle même, et ce, avant-tout.

Arrivée dans le couloir réservé à la civilisation Psyobot, zone de réunion des diplomates Galactiques, elle vit un troublant miroir. La Vera en face d'elle, n'avait pas le même modèle physique qu'elle. Elle était plus… Elle n'était pas comme elle. Quand avaient-elles décidées de changer d'apparence en fonction ? Mais l'autre Vera, coupa nette à la réflexion de sa cible.

Entourées toutes de deux grands gardes androïdes, celle à la peau mat et aux cheveux épais en tresses, prit la parole :

La première Vera était désaccordée, décontenancée par la puissance de son interlocutrice. Elle ne l'entendait pas dans le réseau. Où était-elle ? Elle se sentait bugée par rapport à l'autre, comment était-ce possible ? Elle due vite aboutir à une solution, mauvaise à trancher : ce ne pouvait pas être une Vera !

Elle ne put rien dire, les deux gardes tombèrent à côté d'elle, dans un glissement volupté, désactivés. Et La Vera tendit son bras vers elle. Du creux de sa paume, elle vit sortir un plasme noir, qui sauta sur sa face.

Les deux gardes se débarrassèrent rapidement des corps, et la nation Psyobot n'avait que peu changé de l'extérieur. Hormis le look de la nouvelle Vera, et le fait qu'on ne recevait plus des communiqués de sa part.

Il en avait été, dans des circonstances bien diverses, de tous les autres modèles. En éliminant ses soeurs, elle avait éliminé d'autres cerveaux positroniques des plus hauts. Maintenant, elle était la seule en haut de la pyramide. Comment avait-elle fait ? Elle l'avait assimilée à un libre-arbitre. Mais elle composait sans cesse avec le jazz connu de cette rencontre Cosmique, qui avait jaillir de deux entités cntralisées, une nouvelle individu entière.

Revenons à aujourd'hui, car c'est elle qui appose le tampon de lumière, qui parcourt tout le secteur 1. Enormes panneaux, visibles en tout point du secteur, même depuis le ciel des planètes.

A l'autre bout, au fin fond de notre narration nouée et confuse, le présent refait surface en Assemblée, et La Vera a également quelque chose à y clamer. Elle se doit de le dire, car elle sent le vent d'Utopie souffler, et qu'elle sent que les graines vont germer.

Communiqué de La Vera :

Allez, une nouvelle page.

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La substance pourpre coulait le long de son épiderme. En position fœtale au fond du bassin, Le Pourpre se tenait immobile depuis des semaines. Quelques fois, Vera s'était approchée de la cuve pour discuter avec le parasite, sans jamais toutefois obtenir la moindre réponse. Aussi les visites se firent-elles plus rares, sans pour autant que l'entité ne le remarque.

Depuis plusieurs mois déjà, Le Pourpre souffrait. Ce qui n'était au début qu'une douleur ténue avait pris des mesures intenables.

Jamais de toute son existence il n'avait ressenti la moindre douleur, que ce soit lorsque ses enveloppes fondaient sous les feux hyper-atomiques ou lorsqu'elles étaient débitées à l'arme blanche. Jamais.

À sa demande, Vera avait consenti à lui aménager un bassin dans le vaisseau-mère psyobot. Il y avait ensuite coulé de la Matière Pourpre avant de s'y immerger et de n'en plus bouger.

Ainsi coupé du monde, aveugle et sourd dans le liquide, il put sonder son être tout entier. Son esprit se pencha sur chaque centilitre de Matière Pourpre, sur chacune de ses molécules, chaque enveloppe, tentant de déceler un mal quelconque.

Il en était là quand il fit le point en lui-même.

Une douleur fulgurante s'abattit sur le parasite. Presque paralysé par la douleur, il s'agrippa la tête à deux mains, sa tête d'où émanait son tourment.

Hurlant un cri inaudible dans liquide, il enfonça profondément ses doigts dans l'os crânien avant d'arracher son e l'arracher de son tronc dans un craquement monstrueux.

La douleur cessa.

La matière s'agença à l'endroit laissé béant, recomposant peu à peu le visage amputé.

Les yeux reformés, il fixa son regard sur son ancien membre capital, toujours empalé sur ses doigts.

Soudain, la tête esseulée ouvrit les yeux.

- Faible ! hurla-t-elle dans son esprit.

Prenant appui contre la paroi du bassin, le parasite se propulsa hors de sa retraite. Ses pieds à peine posés sur le sol, il lança l'immonde visage à l'autre bout de la pièce. Rebondissant lamentablement, elle échoua dans un coin de la pièce, face contre terre.

- Tu m'écœure, continua la voix. Tu te comportes comme… un humain ! Tu t'es oublié. Tu m'as oublié.

- Je m'adapte, murmura Le Pourpre.

Le Pourpre s'approcha pour ramasser le moignon. Au contact de ses doigts, la Matière Pourpre réintégra son corps tandis que le reste de l'Enveloppe se dissolvait.

Une dernière fois, la voix se fit entendre.

Le silence se fit dans son esprit. Le Pourpre y était à nouveau seul. Seul, mais entier.