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La république autoritaire librianne en exil du sec

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Cdte. Jessika Mengsk
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08/09/1015 ETU 05:45
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--------- La république autoritaire librianne en exil du secteur XIV ---------
Dix cycles.
C'est le temps qui avait été imparti aux librians comme aux autres peuples d'Utopie depuis que les poussées énergétiques maintenant caractéristiques des différentes apocalypses à venir avaient commencé à se manifester d'un bout à l'autre de la galaxie.
Lorsque les stations de balayage stellaire libriannes eurent confirmées l'information et qu'elles en eurent avertie le haut-commandement librian installé temporairement sur le Tristania, le premier réflexe de l'ambassadeur Stuckart fût d'ordonner à Kreps et aux autres commandants de la flotte d'apprêter celle-ci et de rappeler les forces au sol disséminées en secteur XIV et au delà afin que l'ensemble de la flotte librianne se mette en alerte, prête à partir lorsque la catastrophe serait imminente.
Mais le temps jouait cette fois en leur faveur et la situation géopolitique tout autant.
Les rouges étaient partis, de même que le rêve et la T.W. Les vespassiens avaient disparus. Les forces du commandant Ultima, du commandant Avery n'étaient plus et plus aucun gouvernement n'assurait la défense des différents secteurs galactiques.
Restait la commandante Olhòrin, férocement hostile au peuple librian et qui occupait jadis le secteur III...
Stuckart avait réfléchi un long moment mais son idée était faite dès l'instant où elle lui était apparu à l'esprit.
Ayant ordonné au capitaine Kreps de prendre toutes les mesures nécessaires pour envoyer une escadre de reconnaissance aux portes du secteur III et au delà s'ils ne rencontraient pas de résistance, il prépara avec les hauts-officiers librians la mobilisation de nombreux vaisseaux de transports qui serviraient dans tous les cas à l'évacuation des ressortissants librians du secteur XIV et des secteur limitrophes, 13, 27 et 29, où des avants-postes avaient été implantés.
Outre la flotte sauvée lors de l'exode depuis le secteur III, près d'une année plus tôt, de nombreuses autres nations d'Utopie contribuèrent à la formation de cette flotte d'urgence. Des milliers de vaisseaux de transports, de vaisseaux diplomatiques, de croiseurs devenus obsolètes, désarmés et reconvertis pour le transport de civils affluèrent bientôt vers les portes du secteur.
La flotte colombe, ancienne formation militaire du secteur XIV restée puissante en ayant repris en main les territoires du commandant Kaneki fournirent le plus gros contingent et après quelques négociations, acceptèrent de faire le voyage aux côtés des librians. Le capitaine alibabas, allié de longue date accepta de vendre un grand nombre d'appareil dont sa nation n'avait pas l'usage. Enfin, Stuckart fit jouer ses relations et fit quelques concessions et la balance requise fut obtenue auprès de nations politiquement neutres à l'égard de la R.A.L. tels les commandants Zephiros, louve67, Silius Mengsk et d'autres.
Bien vite, les nouvelles en provenance des sondes d'exploration lancées en secteur III leur parvinrent et elles étaient au delà de leurs espérance. Celui-ci, loin d'être défendu âprement contre toute tentative d'approche par la commandante Olhòrin comme Stuckart le redoutait, avait été laissé pratiquement à l'abandon par les communistes et ses portes étaient grandes ouvertes.
Ayant pris leurs dispositions en séparant leurs forces, armant une flotte autonome solide et puissante avec à son bord la presque totalité de la population de la république autoritaire librianne en exil du secteur XIV, soit près de 4 000 000 d'âmes, Stuckart, Kreps et les autres prirent le commandement de l'armada récemment mise sur pied, renforcée d'effectifs militaires de la flotte colombe et mirent le cap sur le secteur III à pleine puissance, abandonnant le XIV à quelques officiers et diplomates librians à la tête de la flotte de réserve, prête à partir pour le point de rendez-vous à l'heure convenue.
Le secteur III gisait dans un triste état. De très longs mois d'une gestion exécrable et de crimes de guerre commis par les confédérés et les fiotasses avaient laissés des systèmes entiers aux mains des brigands, leurs mondes en déclin.
Trois systèmes étaient jadis légitimement tenus dans ce secteur par la nouvelle république autoritaire librianne d'Hoepner depuis la Neue Librian Kanzlei, située sur Nouvelle-Libria. Les systèmes 3, 14 et 16. Stuckart mis le cap sur Nouvelle-Libria avec Kreps avec le Tristania et un tiers de la flotte et ordonna au reste de celle-ci de se disperser et de rallier les systèmes 14, 16 ainsi que les autres mondes disséminés en secteur III qui avaient jadis accueillis des colons librians à leur arrivée en Utopie depuis Sagesse.
Au delà de leurs attentes, nul ne leur barra la route et les seules flottes organisées qu'ils rencontrèrent furent des flottes marchandes et brigandes qui se dispersèrent rapidement à l'approche des vaisseaux de guerre librians, même en nombre très restreint, rassemblés de manière compacte.
La flotte librianne se dispersa en secteur III et se mit au fil des jours en orbite de tous les mondes dits librians. Des dizaines de milliers de navettes et de vaisseaux légers s'élancèrent depuis l'orbite des nombreux mondes et se posèrent sous les yeux étonnés de populations à la composition très variée. Les paysages, eux, témoignaient bien souvent du sort qui avait été réservé aux colonies libriannes qui avaient résisté...
Beaucoup de mondes avaient été atomisés durant la guerre. D'autres avaient été réduits à la famine, organisée par le communisme comme il avait su durant les siècles en garder le triste art. Enfin, la plupart, leurs gouvernements locaux ayant été forcés de capituler, avaient été occupés par les troupes confédérés qui avaient déportés le noyau dur des populations libriannes indigènes et qui avaient par la suite fait immigrer de vaste pans de populations étrangères et même xénomorphes afin de casser par le métissage et la bâtardisation, le peuple librian laissé en secteur III.
Les dégâts avaient été terribles et les morts, suicides et disparitions s'étaient chiffrés en millions pour cette seule année d'occupation.
Mais le peuple librian était tenace et déterminé et même têtu de nature et la majorité de la population de moins de quarante ans, soit celle qui avait été élevée dans les principes rigides du social-nationalisme républicain de Stephen Wurzel s'était accrochée sans faire de compromis et sans collaborer, survivant et résistant en attendant la délivrance.
Et elle était venue...
Cinq jours furent nécessaires, presque tout le temps leur restant avant la ligne rouge symbolisant dans leurs minuteurs de bord l'heure limite pour repartir et quitter Utopie, pour répertorier la grande majorité des survivants et les évacuer des mondes où ils se trouvaient.
Avant la guerre, le ministère librian de la défense civile avait doté tous les gouvernements coloniaux de stocks de balises de localisation très performantes et résistantes conçues pour être activées en temps de crise, leurs signaux préalablement encodés, spécifiquement déterminés pour correspondre aux signaux librians IFF utilisés par la flotte librianne. Ainsi, des bâtiments de guerre ou civils librians pourraient capter les signaux émis par une balise activée par une communauté isolée sur une planète ou une lune et être secourus grâce à cela.
Ainsi, le mot se passa rapidement de monde en monde et quand l'information selon laquelle il y avait, là-dehors, quelqu'un pour entendre, les balises se mirent à parler, puis... à hurler, par milliers, d'un bout à l'autre du secteur XIV...
Sur les quelques vingt-cinq millions de civils qui avaient été laissés derrière lorsque la flotte Eden étaient partie, une année plus tôt et que les quelques maigres forces commandées par Stuckart et Kreps avaient été forcées de se retirer vers le secteur XIV, dix-neuf millions étaient encore en vie ou avaient été identifiés comme tels par les émissions IFF, les dénombrements d'urgence et les recensements préalablement effectués par les magistrats locaux et remis à leur arrivé à bord des vaisseaux aux officiels librians.
Stuckart ordonna que la flotte reste en secteur III aussi longtemps que possible et repoussa plusieurs fois le départ malgré l’insistance des officiers que l'attente, malgré l'apocalypse qui guettait, rendait nerveux.
Ce délai permis à plusieurs centaines de milliers de ressortissants additionnels de se manifester et ils purent à leur tour être évacués.
Enfin, quand l'heure fut venue, le peuple librian, meurtri et affamé, malade et affaibli, entassés sur les milliers de vaisseaux rassemblés et inquiets pour leur avenir, l'ordre fut donné de partir.
Stuckart avait tenu personnellement à retourner sur Alexandria Nova, la célèbre planète diplomatique librianne où se tenait jadis l'Assemblée du secteur III et où, quelques mois plus tôt, le capitaine Strump et de nombreux autres jeunes hommes de la garde librianne et de la flotte républicaine, avaient données leurs vies pour sauver le président Veidt et la ministre Mengsk des geôles communistes.
La planète n'était plus qu'une vaste ruine et hormis la population librianne locale, survivant de peine et de misère, nul de demeurait plus. Le vaste bâtiment à coupole servant d'Assemblée au secteur dominait la ville, sa voûte brisé et ses différentes bâtiments ayant manifestement été ravagés par des incendies.
Abandonnant donc ce qui demeurait de ce secteur à son sort, Libria tourna ainsi cette triste page de son histoire et partit vers le point de rendez-vous fixé avec la flotte jumelle qui, quelques heures plus tard, décolla à son tour depuis le secteur XIV.
Les deux flottes laissaient derrière elles deux secteurs ravagés par la guerre. Deux secteurs dont la jeunesse avait été volée par l'avidité de certains.
Deux secteurs, à l'image de la galaxie malheureuse qui les avaient accueillis.
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La flotte librianne réunifiée aux portes d'Utopie, sans un regard en arrière, l'esprit libre et la certitude d'avoir fait pour son peuple tout ce qui avait été en son pouvoir, l'ambassadeur Stuckart, que tous désormais regardaient avec un respect renouvelé, adressa un regard sévère au capitaine Kreps, commandant honoraire de la flotte.
- Emmenez-nous loin d'ici Theodor.
Et alors que les moteurs du Tristania faisaient trembler le vaisseau en s'activant, une fenêtre hyper-espace se formant non loin devant eux, il murmura pour lui-même.
- Puisse nos enfants nous pardonner...

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