Apocalypsis Archives > gamma1 > Galaxie 2 > Forums > L'Ordre d'Espoir > Un vague souvenir

Un vague souvenir

Pages : 1

Cdte. Katara
Respect diplomatique : 344

Avatar
15/11/307 ETU 20:39
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
Message édité - Score : 8 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 0
role play intéressant : 5
Les souvenirs… Les mots si lointains… Où suis-je ?
Je regarde et je ne vois rien ; j’écoute, mais je n’entends pas. Pourtant je sens… Non, je ressens, je peux toucher, mais pas avec mes mains, pas avec ma peau, pas avec mes fibres. Depuis combien de temps ? Pourquoi suis-je ici ? Et puis quel est cet endroit ? je veux voir, entendre, j’ai soif !
Est-ce un rêve ? Oui, sûrement, je dois rêver ; seuls les rêves sont porteurs de tels effrois, de pièges plus puissants que la conscience pure : la peur est cauchemar, le rêve est réceptacle. Quelque chose ne va pas… J’étouffe, je ne connais rien ici, je veux toucher, je veux parler, je veux sentir… un visage, un corps, une pierre !
Je me battais contre des chimères, contre moi. Les sens si familiers n’étaient plus, le néant, je le croyais, m’ouvrait ses bras corrupteurs, broyant ma conscience, étripant mes instincts, renvoyant en vagues successives, les émotions qui me submergeaient et je ne pouvais me débattre. Je voulais frapper, envoyer mon poing dans la figure de ce piège, déchirer sa toile, mais sa trame m’emprisonnait, enserrant mon corps et ficelant mes mains.
Je me sentais si faible, si impuissante, perdue au milieu de nulle part, seule et en face de moi.
La lumière... Une histoire se dessinait d’abord sous forme de couleurs ondoyantes, puis s’entrelaçant, elles formèrent non pas des mots, mais des images, des esquisses du temps, un relent lointain, bravant les lois de la physique, reléguant au rang du primaire ce que je fus, ou bien ce que je suis, je ne sais plus, je ne sais pas… Tout est si confus.
Les images se voilent, un mot, un nom : Katara
Katara, ce nom... Il résonne dans ma tête, soudain, c’est comme un éclair, il fuse de toutes parts, bousculant tout sur son passage, pensées, idées sombres et heureuses, il pulvérise mes souvenirs comme l’on brise une vitre, en mille morceaux déversés dans les confins de ma mémoire, au plus profond de mes souvenirs, je vois, je ressens… Qui es-tu ?
Pourquoi ce nom, pourquoi est-il dans ma tête, pourquoi est-ce si douloureux ?
Dieu, que ça fait mal… Mais où es-tu, toi ? Celui que certains nomment ainsi, celui qui prétend être l’essence suprême, la bonté infinie, où es-tu, où étais-tu ! Ils avaient peur, ils mourraient et tu n’étais pas la. Tu les as oubliés. Tout ces commandants...
Je vois maintenant... Mais ces souvenirs, pourquoi sont-ils là, dans ma tête, dans ma mémoire, pourquoi ? J’ai si mal.
Katara ! Mais qui es-tu ?...
Cdte. Katara
Respect diplomatique : 344

Avatar
19/11/307 ETU 13:10
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
Score : 7 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 0
humour décapant : 0
role play intéressant : 7
J’ai froid. Tout se met à tourner, je suis emportée dans un tourbillon sans fin, le tourment encore et toujours elle, la souffrance... que fais-tu là Katara ?
Je peux sentir la peine, j'ai mal, j'ai peur... Je chute, je me tord de douleur, les coups m'ont mis à terre, je plaque mes mains sur mon visage pour me protéger.Je serre les dents. J’entends les pensées, elles sont dans ma tête, ma rage, ma colère, ma souffrance devient public et m’arrache le ventre, tripe après tripe, éviscérant comme un poignard que l’on retournerait dans mes boyaux. J’ai envie de vomir...
Les visions se mêlent, tout disparait.
Je la vois, elle, belle et fraiche, arborant le plus joli sourire de ses 19 ans. Ne reste pas là, réveille toi...
Dieu ? Où étais-tu ?
Tout redevient noir, sombre, froid. Je hurle de toute la colère de ces victimes, je pleure de toutes leurs rages qu’ils ont enfouis en moi, dans chacun de mes souvenirs, se trouve l’un d’eux, l’une d’elle, un peu de lui et de l’autre là-bas, de celui là aussi. Je suis tous et chacun d’eux à la fois, mille souvenirs, mille douleurs, l’empathie immaculée se déverse dans ma mémoire, dévastant tout sur son passage et un mot, un nom : Katara.
Un secteur entier, encore en guerre... pour combien de temps encore ?
Tout devient flou, les lumières fusent dans tous les sens, tourbillonnent et emmêlent les images, les mots n’ont plus de sens, les sons s’entrechoquent et le vertige me happe, m’emporte dans son sillage, je tombe dans un tunnel sans fond. J’aurai du me briser les os cent fois, mais rien, aucune douleur, aucun sang versé et je chute indéfiniment sans pouvoir me raccrocher, il n’y a rien... Le vide, le néant.
Soudain, je me relève. Je ne sais pas où je suis, mais tout est si beau, si pur, si doux et je vois, j’entends, je sens, mon dieu, c’est si bon, la vie ? Il fait bon ici.
Un sanglot... Non. Un rire. Le rire de la renaissance.
Je peux tout ressentir, la moindre de mes fibres vibre des joies et bonheurs d’ici, d’un peu plus loin aussi, oui là, cette jeune femme qui berce de son amour, à l’infini, cette nouvelle vie. Ici, tout est merveilleux, calme, paisible ; les sons deviennent mélodie, la lumière, au contraire d’aveugler, dessine des tableaux faits des couleurs les plus flamboyantes. Elles dansent et ça sent bon ; tous les parfums se mêlent aux félicités qui foisonnent partout dans la générosité absolue. Une larme. Je peux pleurer. L’allégresse.
Je ferme les yeux, emprisonnant une larme, par respect pour le bonheur qui est entré en moi.
Et un mot, un nom : Katara.
Je me souviens, ce vague souvenir qui m'envahit et pénétra la moindre particule de mon corps, de mon esprit.
Un flash aveuglant me ramena à la réalité.
Je me souvient. Mon but, mon histoire, ma présence, ici, dans ce monde...
J'ai besoin de sommeil, d'un profond et interminable sommeil...

Pages : 1