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Infernum Corporation

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Cdt. Infernum Corp.
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20/03/1018 ETU 01:02
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Agitation. Voilà un mot qui décrivait bien l’état du 53ème étage de la Badass Tower de la Badassitude. Les quelques milliers de bureaux présents ressemblaient à un champ de bataille, chacun des employés devant hurlant dans un communicateur, arborant parfois de drôles d’objets. Les dits bureaux étaient séparés par des cloisons (enfin, ce qu’il en restait pour certains). De drôles de petits bonhommes étaient suspendu au-dessus de chacun, formant une sorte de stock qui gigotait comme le pompon offrant un tour supplémentaire dans un manège. Nul doute qu’ils devaient être très utiles pour faire la démonstration des dernières armes que la R&D de l’Infernum Corporation venait de développer ! 
Une légère odeur flottait dans l’air. Un mélange de peur et de sang, saupoudré d’une bonne dose d’excitation agrémenté d’une délicieuse odeur de chair brûlé. 
L’ascenseur s’ouvrit en trombe, un homme en costume en sortant d’un pas assuré. 
- Comment ça nos flingues n’ont pas aidé à résoudre le conflit entre les Zarniens et les Cariches ? Qui est le con qui leur a foutu des noms pareils d’ailleurs ? Envoie leur une caisse supplémentaire à chacun. Si elles n’ont pas réussi, c’est qu’il n’y en avait pas assez.
N’oublie jamais ma devise : si les flingues ne sont pas la solution, c’est LA solution.
Il balança son communicateur au-dessus des bureaux, le faisant survoler une gerbe de flammes avant qu'il disparaisse. Aussitôt, trois larbins nains en costume rayé jaune et rouge avec une petite poche au niveau du cœur d’où sortait une fleur aux pétales blancs apparurent (bravo, tu n’es pas mort en lisant ça), sortant des cloisons par une sorte de chatière mais… pour nain. Une nainière du coup ?
- Monsieur Owen. Monsieur, les commandes pour les nouveaux Catzooka se sont envolées ! Dis l’un avec une voix aiguë.
- Parfait – il tira légèrement son blazer pour le remettre bien -, je veux qu’elles double d’ici sept cycles, ou c’est le saut en parachute sans parachute, hein !
Il n’avait même pas perdu le sourire en disant cela, en revanche, les trois nains avaient détalé aussi vite qu’ils étaient venus. De toutes manières, ils auraient été incapable de le suivre avec leurs petites guibolles.
Owen continua son chemin, évitant les gerbes d’acides qui giclaient parfois dans le couloir entre les bureaux. Une détonation retentit, et une balle lui passa juste devant, traversant plusieurs cloisons avant de percuter quelqu’un quelque chose qui tomba dans un bruit sourd. Un rire général se répercuta dans la pièce avant qu’elle ne retrouve son ambiance normale.
- Oh, Christelle ! Ça fait déjà trois fois cette semaine. Cria Owen d'un ton amusé.
Il reprit sa route, mais à peine avait-il fait deux pas qu’un type à lunette l’abordait :
- Monsieur, nos services de production réclament plus de matières premières pour…
- Accordé.
Il fit un geste de la main, comme pour lui dire d’aller voir ailleurs s’il y était (spoiler : il n’y était pas), continuant sa route, mais le bonhomme le suivit. Visiblement, il n’avait pas fini :
- Pour la nouvelle campagne de promotion, nous devons…
- T’es encore là toi… Jimmy, c’est ça ?
- Moi c’est David, monsieur.
- Ouai, c’est ça !
Owen passa son bras autour du cou de David sans même s’arrêter de marcher.
- Allez mon petit, dit moi un truc cool !
L’homme à lunette avala difficilement sa salive avant de répliquer :
- Monsieur, je voulais vous dire que nous avons détecter une multitude de civilisations émergente.
- Oh, combien ? Plus que les deux trous du cul qui vivent sur les deux lunes tournant autour de notre planète ?
- Oui.
Son visage s’illumina.
- Parfait ! Ça nous fait donc plus de…
Il marqua une pause, attendant une réponse de sa part.
- Potentiels menaces ?
Il lui cogna l’arrière de la tête.
- Non sombre idiot. Ça fait plus de clients !
Il poussa les grandes portes qu’ils avaient à présent atteintes, quittant les bureaux afin d’entrer dans LE bureau : une immense pièce avec en son centre, un bureau blanc très design. Oui, Owen n’est pas trop déco !
- Du coup on va…
- Faire de la pub pour qu’ils achètent nos armes ?
- Exactement gamin !
Ce qualificatif était assez étrange venant d’un homme n’ayant pas plus de la vingtaine, alors que son interlocuteur dépassait la trentaine sans grand mal.
- Et c’est pour faire…
- De l’argent ?
- Bah tu vois, t’as tout pigé !
Il alla jusqu’à son siège, posant ses deux pieds sur la table.
- Mais monsieur, nous ne devrions peut-être faire attention à qui nous vendons nos…
Il l’interrompit.
- Vois-tu gamin, les gentils... les méchants… on s’en contrebalance ! Du moment qu’ils ont du pognon, c’est tout bon. Et surtout, surtout, toujours être dans le camp des gagnants. C’est pas plus compliqué.
Il prit une courte pause, se grattant le menton de manière pensive avant d’enchaîner.
- Si on finance toujours le gars qui gagne, c’est banco pour nous. Si c’est plus le même qui gagne, Hasta luego, on ne l'aimait pas de toute manière. Et après, on va financer l’autre type. Pigé ?
- Oui monsieur !
- Bon garçon.
David parut hésitant, mais il se résigna finalement à parler : 
- Monsieur Owen, pourrai-je avoir une promotion ? Cela fait déjà cinq ans que je travaille pour l’Infer…
- Accordé ! Tu peux disposer.
L’homme afficha un large sourire et sortit de la pièce. Enfin, presque. Juste avant qu’il ne franchisse le seuil, un bip résonna derrière lui.
- Oooooh, quel dommage.
David s’arrêta net, se retournant avant de fixer un Owen bien assit sur sa chaise.
- Monsieur ?
- Nous ne pouvons pas nous permettre de garder un cadre supérieur supplémentaire. Vous êtes donc licencié. Passez une agréable journée… David, c’est ça ?
Il posa son coude sur le bureau avant d’agiter légèrement sa main alors que l’homme était médusé.
- Au revoir.
Owen appuya sur l’un des boutons de son bureau et un aspirateur géant sortit du plafond. Il aspira l’homme à lunette, qui poussa un cri apeuré avant de disparaître.
- L’Infernum Corporation te remercie de tes services ! 

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