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L'Union techno-syndicale

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Cdte. Séverine Sylvestrade
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27/05/1018 ETU 06:03
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Elle ne savait pas vraiment comment c'était arrivé mais, le fait est qu'elle s'était retrouvée à la tête de l’État et que, par un curieux jeu du sort auquel avait largement participé son habilité instinctive aux choses du complot, du coup d'éclat et de la tactique, Sévérine régnait désormais en maîtresse sur l'assemblée révolutionnaire.
C'était surprenant, de se battre nuit et jour, sans jamais trop y penser, de mener des hommes, des mouvements, des tractions secrètes, publiques, et de se rendre compte, un beau matin en se levant, que tout avait aboutit. Oui. Le Grand Soir avait bel et bien eut lieu, grâce à elle, et désormais elle n'avait plus à se battre.
Il n'était plus l'heure de détruire méthodiquement, avec acharnement, tout ce qui composait l'ancien régime.
Il était temps de créer, tout aussi méthodiquement, et avec un acharnement renouvelé tant que nécessaire, ce qui caractériserait le nouveau paradigme politique de Karasov, sa planète.
C'était précisément sur ça qu'allait porter son discours à l'assemblée. Elle savait qu'elle devait faire vite, et donc commencer de suite, sans prendre de repos, sans prendre de pause. Elle devait garder ce caractère insatiable, bourreau de travail, sans quoi tout l'édifice risquait de s'effondrer ou pire, de pourrir sur place.
La situation était la suivante : Le nouveau paradigme politique était pour l'heure composée d'un ensemble confédéré mais mal dégrossis de syndicats révolutionnaires, de mouvements anarchistes, communistes, technocratique, intégralistes. De penseurs d'extrêmes et d'autres, de mécontents armés, organisés, baba-cools, fatigués, de l'ancienne école, de l'avant-garde. En bref, un sacré fratas qui s'était unifié dans l'adversité et auquel elle avait fait en sorte d'inculquer les bases de son idée. Pourtant elle avait atteint un certain degrés d'équilibre. En camouflant ses propres idées, en prétendant -ce n'était qu'un demi-mensonge- faire la somme synthétique du meilleurs de chaque doctrine, une espèce de compromis politique ultime, elle avait créée une masse de fidèles toujours plus nombreux qui, sans abandonner leurs anciens étendards, défendaient désormais le sien de telle manière que si elle se dressait, réclamait les pleins pouvoir et se proclamait impératrice, ils seraient sans doute une majorité (mince mais bien réelle) à lui en accorder le droit.
Pourtant ce n'était pas son plan. Pas besoin d'en arriver là. Son idée était bien différente. Elle voulait créer un régime libertaire mais collectiviste. Un endroit où il serait possible de créer et d'entreprendre mais où toute l'économie resterait strictement contrôlée.
Une fédéralisation des cultures organisées autour d'une mondialisation systématique.
En bref, un paradoxe politique total qu'elle avait longuement théorisée. C'était comme ces tours de planchettes de bois qu'elle construisait durant son enfance. Elle avait commencée par un ouvrage grotesque, immense puis, en jouant l'équilibriste, elle avait retirée chaque. Petite. Planchette. En trop, jusqu'à a atteindre une idée de la perfection. Un équilibre que certains des penseurs les plus hippies de son mouvement auraient qualifiés de spirituel.
Pourtant tout ceci n'avait rien de spirituel. Ce qu'elle voulait c'était une technocratie méritocratique. Rien de moins. Si elle voulait laisser les gens libres c'était parce qu'elle considérait que liberté bien encadrée n'entravait pas le bon fonctionnement de sa société idéale, dont le but était de toute façon d'accorder un équilibre optimal entre liberté individuelle, loisir, travail sur soi et travail pour la collectivité. Le but était que chacun soit à sa place et heureux d'y être. Que le savoir soit disponible, la production cadencée pour éviter les désastres écologies et économiques liées aux concepts absurdes de la croissance continuelle en monde limité. Bref, atteindre un équilibre.
Équilibre, c'était le mot. Elle avait basée sa communication sur les termes de la révolution : Libertés, collectivisation, blouh, blah, féminisme ! Respect des cultures ! Pacifisme, militarisme justifié ! Sécurité, justice social ! Mais c'était de la pure politique. Son rêve "humide" à elle, pour reprendre les termes de certains de ses plus grands alliés (qui n'était cependant pas les plus présentables), c'était un royaume de raison.
D'équilibre.
Et tout suivrait naturellement. Chaque chose irait se loger à sa place, par un découlement tout à fait mécanique.
La justice sociale ne devait pas être imposée, elle viendrait d'elle-même avec l'éducation offerte par le Nouveau Paradigme.
Il n'était pas nécessaire de collectiviser si l'économie était contrôlée de manière égalitaire. La propriété privée n'était pas à opposer au concept d'égalité des chances et de niveau de vie acceptable. Pas selon elle.
Et puisqu'il n'y avait pas de perfection chez l'homme et que tout système reposait malheureusement sur ceux le composant, il était préférable, sinon nécessaire de conserver une police forte et efficace.
Elle le voyait déjà, son meilleurs des mondes.
Elle l'avait déjà atteint.
Il était temps d'aller à l'assemblée planétaire, temps de proclamer la technocratie fédérale. Elle hésitait encore sur le nom mais elle trouverait bien quelque-chose d'assez pimpant pour que ses petits enfants ne se demandent pas rétrospectivement quelle étrange mouche l'avait piquée en ce jour historique. Le plus compliqué serait sans doute de faire abandonner l'idée de "Communes unies" qui circulait déjà chez les parlementaires - le nom sonnait bien trop lâche, permissif. Elle voulait un nom fédéral, par confédéral.
Et puis après, ce serait du gâteau. Réorganiser la politique interne, mettre les quelques dissidents au pas.
...
Exporter le tout dans l'espace.
Elle avait largement les moyens de son ambition. Le tout serait de conserver l'équilibre, de ne pas perdre de vue les buts initiaux du mouvement, le bien commun et le sens de la mesure.
En théorie, tout allait bien se passer.
...
Lorsque Sévérine Sylvestrade pénétra sur l'estrade flambante neuve du parlement où se tenait l'assemblée révolutionnaire, elle était sereine. Elle avait trouvée un nom, les parlementaires l'acclamaient...
Oui. Tout allait bien se passer, et il n'y avait pas de raison que cela change.
Cdte. Séverine Sylvestrade
Respect diplomatique : 95

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11/06/1018 ETU 06:34
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"Bien. Question suivante : La situation de la planète Lumża."
Elle lança un regard panoramique à l'ensemble des responsables qui étaient installés autour de la table de réunion, se rendant progressivement compte qu'une petite moitié d'entre-eux fixait le vide d'un air un hagard et qu'un bruit ressemblant à s'y méprendre à un ronflement émanait de l'autre bout de la pièce. Seuls quelques irréductibles tel que le préposé aux affaires coloniales et ceux chargés de la sécurité et de la marine l'écoutaient toujours. Séverine se redressa imperceptiblement et joignit ses mains devant elle. Bon.
"Pour ceux d'entre-vous n'ayant pas une connaissance précises du dossier : Lumża est pour l'heure un monde indépendant et peu peuplé. Un enfers ultra-libéral dirigé par une corporation privée et permettant à des compagnies de s'y installer sans souci de régulation. L’intérêt d'un tel lieu pour les corporations du secteur tombe sous le sens. Accessoirement, ces gens ne nous apprécient pas.
Ce monde étant enclavée au sein de notre territoire, nous avons proposés au conseil d'administration de la planète une période de transition durant laquelle nos régulations seraient progressivement appliquées jusqu'à une intégration total au sein de l'Union. L’intérêt pour eux étaient qu'ainsi ils n'étaient pas simplement foutus à la porte de leur petit paradis fiscal.
Quelqu'un pourrait-il me rappeler la réponse qu'ils avaient alors donnés à notre offre ?"
Le préposé aux affaires coloniales se racla la gorge.
"Ils ont ri.
- Ah oui, c'est ça. Ils ont ri."
Séverine se pinça nerveusement l'arrête du nez, elle semblait offensée.
"Et avec ça ils ont interdis à nos navires de s'arrimer à leurs ports ou aux stations d'approvisionnement du système et ont essayés de coordonnées les entreprises ayant des installations sur la planète pour nous imposer une guerre commerciale. Pour le moment ces mesures sont d'une redoutable inefficacité mais je trouve cette défiance légèrement insultante. La question est donc : Ai-je votre soutient pour exécuter une OPA hostile visant Lum-... Oui Élisée ?"
Un asiatique en trois pièce élégant avait levé la main. Élisée Gekokujo, un ami proche de la syndic suprême et accessoirement l'un des syndics les plus influent.
"J'aurai peut-être dû vous couper plus tôt, mais nous avons du nouveau. Ils ont finalement répondu à notre seconde proposition -qui était substantiellement la même que la première si l'on excepte la menace d'un massacre sanglant en cas de refus de leur part. Nos diplomates sont si subtiles.
- J-... Oh. Eh bien c'est une bonne nouvelle. Je propose que nous la visualisions dans ce cas."
Les syndics acquiescèrent et Élisée transféra les fichiers à l'intelligence virtuelle s'occupant de tout les détails technique des réunions gouvernementales. Il y eut un bref moment de flottement puis l'hologramme d'un petit alien replet dont le visage était dévoré par une espèce d’eczéma purulent apparu sur la table de réunion. Il s'agissait du représentant du conseil de direction de Lumża. Propre sur lui, il s'inclina, se racla la gorge et leva le menton.
"La réponse de l’honorable et grand, mais néanmoins humble Conseil de Direction de la planète Lumża à la seconde offre de l'Union Techno-syndicale."
Son ton était incroyablement sentencieux. Il se passa quelques secondes durant lesquelles il ne dit plus rien puis il porta ses mains à sa braguette, déboutonna son pantalon -révélant au passage un membre tout aussi rongé que son visage et commença à uriner face caméra.
"JAMAIS DE LA VIE ! BÂTARDS DE COMMUNISTES ! ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! NOUS SOMMES UN MONDE LIBRE ! LIIIIIBRE ! LA LIBERTÉ D'ENTREPRENDRE ET D’ÉCHANGER NE SERA PAASS MENACÉE AAAAH ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !"
Il continua de gueuler ainsi durant presque une minute et ne s'arrêta que lorsque sa vessie fut vidée. Là il remonta son pantalon, s'essuya les mains sur les jambes et s'inclina à nouveau, reprenant son petit ton affecté.
"Telle est la réponse de l’honorable et grand, mais néanmoins humble Conseil de Direction de la planète Lumża à la seconde offre de l'Union Techno-syndicale. En attendant votre réponse."
L'enregistrement se termina, et laissa place à un vide pesant. Sévérine fixait Élisée qui lui-même faisait de son mieux pour regarder ses mains. Ce fut finalement un jeune syndic sans portefeuille, arrivé récemment au comité syndical exécutif, qui rompit le silence.
"N'empêche, mine de rien, le mec a dû boire des litres d'eau pour tenir si longtemps. Je veux dire, c'est impressionnant d'être à ce point dédié à son travail. En plus, le gars, il se doute bien qu'ils sont foutus, qu'on va les massacrer. Pas vrai ?"
Il affichait un large sourire encourageant qui, progressivement, laissa place à une espèce de panique silencieuse.
"P-... Pas vrai ?"
...
L'annexion de Lumża par des moyens militaires fut votée à l'unanimité. La réunion terminée, Séverine contacta un vieux copain révolutionnaire connu pour sa brutalité hors-norme, lui proposa de mener l'opération et se fit couler un bain brulant.
Non mais sans blague. Ils avaient ri d'elle. Sérieusement.
Sérieusement quoi.
Quelle bande de bâtards.
Cdte. Séverine Sylvestrade
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18/06/1018 ETU 14:42
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La guerre pour Lumża, que le gouvernement de l'Union ne considérait pas tant comme une guerre que comme une opération de contre-terrorisme, fut précédé d'une brève période de froid durant laquelle les autorités du paradis fiscal firent de leur mieux pour s'attaquer à l’économie techno-syndicale tandis que les services secrets de l'Union faisaient suivre les hauts-responsables et actionnaires des corporations installées à Lumża ou jouissant de ses services. Finalement, le départ fut donné et une suite de violents assassinats et d'enlèvement enflammèrent le secteur. Bien entendu de nombreux mondes indépendants -des dictatures bananières sans intérêts, des clans divers, des ports marchands délaissés- émirent de vives protestation que l'Union balaya d'un revers de bras, niant en bloc la paternité des opérations et accusant aussitôt les mondes indépendants de financer ou accueillir des sociétés criminelles. Finalement, plusieurs raids punitifs furent menés par des mercenaires sur les colonies frontalières techno-syndicales et l'opinion publique ne laisse pas le choix à cette pauvre syndic suprême qui ne voulait que la paix.
Elle fit un bref discours où elle expliqua regretter le choix de ses ennemis tout en leur promettant une défaite absolue. La flotte de l'Union se dirigea enfin vers Lumża, la guerre à proprement parler débuta enfin.
On avait déplacé l'intégralité de la maigre (mais proportionnellement impressionnante) marine de guerre techno-syndicale. Les vaisseaux apparurent à la limite du système et envoyèrent aussitôt des premiers tirs d'artillerie cinétique sur les différentes stations de communication et autres docks fortifiés et reconvertis en défenses orbitales. Les vaisseau progressèrent, annihilant tout sur leur passage avec une minutie particulière, sécurisant planétoïde après planétoïde, station après station. Ce fut lorsqu'ils furent arrivés à une heure de trajet de la planète les intéressant -une petite boule de glace au demeurant peu impressionnante- que la situation se compliqua réellement. Une flotte mercenaire, au moins deux fois plus fournie quoi que moins uniforme que la flotte attaquante, jaillit de l'hyper-espace pour apparaître de part et d'autre des syndics, larguant aussitôt une première volée de missile qui eut raison des boucliers des plus gros navires de l'Union. La bataille qui suivit fut un foutoir sans nom qui se termina par une défaite des mercenaires.
Pour citer l'amiral en charge de l’opération "Ce que les ennemis avaient en effectifs et en vaisseaux, nous l'avions en technologies et en tactiques. Ils ont paniqués lorsque nous avons organisés nos lignes et entamés l'offensive, ils s'attendaient manifestement à une victoire facile". Néanmoins, le potentiel de la flotte syndic restait entamé. Il y en avait pour plusieurs millions de leems de réparation.
La flotte mercenaire dispersée, les corvettes de la flotte unioniste se déployèrent en orbite tandis que ses croiseurs entamaient les premiers bombardement orbitaux. On évitait d'utiliser l'artillerie cinétique. Il n'était ici pas question d'exterminer la population mais de faire taire les canons sol-air qui menaçaient tout engin entrant dans l’atmosphère. Les tirs de précisions orbitaux furent assistés par des assauts de chasseurs-bombardiers.
...
Le crissement fluide de la tempête de neige sur la coque s'accompagnait d'une vibration aiguë, hystérique. Comme le cri d'une banshee. La navette redressa le nez et vrilla brusquement sur la gauche, évitant coup sur coup trois volées de plasma. Tout autour, d'autres esquifs confrontées à des tirs similaires effectuaient les mêmes manœuvres. Plus bas, les chasseurs-bombardiers lâchèrent leurs charges et repartirent pour l'orbite après avoir neutralisés les quelques canons que les premiers bombardements n'avaient pas déjà mis hors-service.
Les transports de troupe se dirigeaient vers le Pique Mère, capitale administrative et militaire de la planète, où se terraient ses responsables, son "conseil de direction". Il s'agissait d'une impressionnante pyramide à degrés de métal blanc, incrusté à flanc de montagne et surmontée d'une tour de plus de cent mètre de haut servant de dock aux vaisseaux marchands et de centre de télécommunication. En temps normal, les différents niveaux de la structure servaient de balcons. Des champ de force protégeaient les riches entrepreneurs qui venaient y discuter du climat glaçant de la planète et les murs étaient percés de larges baies vitrées. On avait cependant fait tomber d'épais rideaux métalliques devant chaque fenêtre et c'étaient bien des soldats et des canons qui étaient installés sur les balcons.
Pour l'heure, l'installation se retrouvait totalement dénuée de défense anti-air et la navette vint finalement se poser à proximité de l'entrée principale, à l'abri derrière un hangar attenant à la structure. D'autres transports se posèrent un peu partout sur la route qui devait traditionnellement lier le Pique Mère au reste des centres urbains de Lumża, et des hordes de soldats s'en déversèrent pour installer des barrières cinétiques ou se cacher derrière les préfabriqués précédant le Pique. Des rafales de mitrailleuses provenant des différents balcons inondaient la zone sous les projectiles et des soldats ennemis avaient même entrepris de convertir leurs canons portatifs en DCA.
Baron observa la situation sans s'en émouvoir : La prochaine vague de bombardement aller nettoyer tout ça. Et si ce n'était pas elle, ce serait la prochaine.
Accompagné d'un ingénieur et d'un sergent de la marine, il descendit la passerelle de sa navette et vint, indifférent aux tirs qui volaient autour de lui, et rejoignit les troupes de choc qui s'étaient installé derrière le garage. Baron était un grand homme, ce qui était encore renforcé par son armure lourde. On devinait par ailleurs qu'il avait des membres cybernétiques. Il avait été appelé en urgence par la syndic suprême, bonne amie durant la révolution, pour mener l’opération.
Il avait accepté. Une occasion de tirer sur de l'ultra-libéral, ça ne se refuse pas.
"Bon, les gars, j'ai votre attention ? Dès que les balcons seront nettoyés les troupes au sol inonderont les étages inférieures en passant par la grande porte. Nous, on va grimper. Notre mission est d'atteindre le centre du building et de foutre la main sur les membres du conseil dirigeant ce putain de tas de glaçon. En théorie vous avez déjà eu un briefing mais comme on est là pour encore une minute ou deux, le temps que la zone soit dégagée, vous pouvez me poser vos questions."
L'un des soldat leva la main.
"Je t'écoute mon grand.
- Chef ! Pourquoi ne pas simplement tuer les dirigeants du conseil à l'aide d'un tir orbital ?
- La Syndic suprême les veut vivants. Et puis on a une image de marque à tenir, on évite les massacres sanglants. Déjà, cette planète compte dans les vingts-milles âmes et si j'en crois les rapports sur la défense du centre nous nous apprêtons à niquer vingt-pourcent de sa démographie. Je vous laisse imaginer le bordel si ça s'apprend."
Il eut un rire froid qui s'interrompit lorsque le hurlement des moteurs de quatre chasseurs perça le ciel, suivit de tirs d'auto-canons qui laissèrent bientôt place à des détonations qui firent trembler toute la région et aux beuglements des officiers donnant la charge. Aussitôt, les troupes débarquées depuis les navettes quittèrent leurs couverts se se mirent à progresser en direction des portes principales du complexe, qui furent ouvertes pas des charges explosives. Tout ce beau monde pénétra aussitôt dans le Pique et le Baron n'entendit plus que les échos lointains des fusillades.
Il fit rouler ses épaules.
"Les gars, avec moi."

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