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> Au Loin, l'Astre Mort
Pages : 1
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Cdte. Lyra
Respect diplomatique : 459 
21/11/1018 ETU 14:48 
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Score : 6
Détails
Whales - Armand Amar & Adèle Carlier : https://www.youtube.com/watch?v=vdOMcbqtTL8 Le vide. Le froid. Le silence. La mort. Des cycles de vol et un paysage inchangé. Partout les mêmes mondes abandonnés, détruits. Une vision d'apocalypse, au sens propre du terme. Gardant un cap bien précis, le détachement de vaisseaux galathéen s'enfonçait toujours plus loin au cœur de cette galaxie qui avait vécu le chaos. Les pilotes avaient entré les coordonnées du monde ciblé dans leur ordinateur de bord, mais ne pouvaient se permettre d'avancer en pilote automatique. L'espace était pollué de corps et débris célestes en tout genre, qui menaçaient à tout moment d'entrer en collision avec un vaisseau. Ils étaient tous épuisés par tant d'heure de vol sous vigilance constante. Si l'enfer existe, nous venons probablement d'y mettre un pied... l'Ambassadrice Eileen réprima un frisson et se détourna du hublot. Voire défiler sans interruption ces mêmes paysages mornes et dévastés lui minait complètement le moral. Pourvu qu'il ne soit pas déjà trop tard... Comment pouvait-on survivre dans de telles conditions ? Madame ? La voix du copilote la tira de ses pensées. Nous arrivons. La planète est en vue. Enfin ! Eileen se leva d'un bond et se dirigea vers le cockpit. Parfait. Entamez la descente. Elle sortit une petite tablette de sa sacoche et pianota quelques secondes. Voilà les coordonnées exactes de sa localisation : N23.58, E123.6. Un grand bâtiment en X. Restez en vol stationnaire, je descendrais avec une équipe restreinte. S'il reste des survivants, il ne faut pas les effrayer. Quelques heures plus tard, Eileen posait le pied sur le toit du bâtiment. La ville dégageait une ambiance spectrale, recouverte d'une épaisse couche de cendre et de poussière. Pas un bruit, pas un mouvement, à peine un souffle d'air. Le petit bataillon se dirigea sans plus attendre vers la porte d'accès à l'escalier, permettant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment. Si Eileen pensait avoir tout vu du chaos au dehors, elle ne s'attendait pas à la vision d'horreur qui les attendait à l'intérieur. Partout où elle posait les yeux, gisaient des corps enveloppés dans des couvertures, serrés les uns contre les autres. Hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux... la mort avait fauché sans distinction les citoyens de cette planète laissée à l'abandon et sans ressources. Eileen plaqua une main contre sa bouche et, tentant de contenir ses larmes, elle se força à avancer. Un but, un objectif. Il fallait qu'il soit vivant. Heureusement, les recherches ne durèrent pas longtemps. Enfin. Il était là. Fine silhouette qui se détachait à contre-jour de la grande baie vitrée, au centre du bâtiment. Aucun doute, il correspondait à sa description. Et il était en vie. Eileen sentit un énorme poids quitter ses épaules et elle poussa un profond soupir de soulagement. Calmement, elle retira son casque et ses gants, et s'avança vers lui. Commandant... je suis l'Ambassadrice Eileen, je viens au nom des galathéens et de la reine Lyra. Elle le regarda avec émotion, et lui sourit tristement. Comme promis, je suis venue vous chercher. Il est temps pour vous de rejoindre Paradoxe.
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Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277 
22/11/1018 ETU 18:34
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Score : 4
Détails
Lorsque l’ambassadrice était arrivée, il était de dos. Grand, une stature qui imposait, sans pour autant être menaçant. Ses cheveux blancs étaient lâchés, arrivant aux épaules, un blanc cendré. Couleur naturelle ? Question d’hygiène ? Rien ne pouvait le déterminer sur place. Il a ses bras croisés dans le dos, les jambes légèrement écartés. Au loin, l’endroit ou il regarde, mort, désolation, apocalypse. Tel est les mots pour décrire l’endroit qu’il regarde. Lorsqu’il entend le vaisseau atterrir, sa tête s’incline légèrement, comme s’il voulait être sûr que c’état bien un vaisseau. Puis, lorsqu’il en a le cœur net, il se retourne. Sa silhouette, frêle, maigre, montre que cela fait plusieurs jours qu’il fait ne mange pas. Ses habits sont simples : Une Tunique rouge sombre, un pantalon gris foncé, des bottes noires, et un manteau noir, arrivant à ses genoux, ouvert. Son visage est blanc, presque cadavérique, et est en accord avec son corps : Des fossettes creuses, il est presque squelettique. Son bandeau est autour du cou, un bandeau bleu-nuit. Son visage est franc. Mâchoire carrée, un œil bleu, un œil rouge, un nez aquilin, son visage semble strict, au premier abord, austère. Lorsque la représentante des Galathéens se présentent devant lui, il aborde un sourire, un premier sourire franc, et vrais, depuis fort longtemps. Chose étonnante, lorsqu’il sourit, son visage perd un peu de son austérité, pour trouver un air bien plus…accueillant. Il l’écoute, et semble touché par son sourire triste. Lorsqu’il prend la parole, c’est une voix grave, posée, calme et assurée qui résonne. Ambassadrice Eileen. Il s’incline a demi, un léger craquement se fait entendre. Il grimace légèrement, en se relevant. Je vous remercie. Le temps devenait infernalement long, et lent. Votre reine a en effet respecté ses promesses. Je lui serais éternellement redevable, pour cette action, ainsi qu’à vous, pour vous être déplacé. Il est temps, en effet. Il écarte l’un de ses bras, montrant le paysage de mort autour de lui. Pardonnez-moi cet accueil des plus…mortel. Je manque à tous mes devoirs, il est vrai. Je n’ai pas trouvé les moyens de vous recevoir convenablement, vous m’en voyez navré. Il sourit tristement, avant de ranger son bras, pour le remettre avec son autre bras, dans son dos. Il regarde le vaisseau, qui est derrière, et un air profondément triste se dessine sur son visage Je vais être le seul à revenir en Paradoxe. Le dernier membre de mon peuple est mort…Hier. Sur ces mots, il dirige son regard vers un corps, situé non-loin de lui, sur la droite d’Eileen. Une corp extrêmement maigre, il a été privé de manger pendant plusieurs jours. A le voir, il semble endormis, paisible. Pourtant…Il n’y avait pas le mouvement des épaules, caractéristiques de la respiration. La posture dans laquelle il est laisse à penser que quelqu’un était avec lui, jusqu’à l’heure de sa mort. Son âge ? Extrêmement jeune, pas plus de vingt hivers. Jusqu’à la fin, il n’a cessé de me répéter la même chose…Jusqu’à la fin, j’étais avec lui…Je lui ait chanté une berceuse, pour qu’il s’endorme…. Une larme roula sur sa joue Une dernière berceuse. Je n’ai pas pu le sauver… Il jette un regard d’ensemble sur le cimetière qui les entourait. Ni lui, ni aucun des autres… Il semblait sur le point de craquer, mais, bizarrement, rien ne sortit, comme si toutes les larmes s’était asséchée en lui. Son air triste, sa voix triste laisse penser qu’il aura chanté une dernière berceuse a toute personne qu’il a pu. Il se détourne de la vision du dernier mort, et remet son regard sur le vaisseau Galathéens. L’enfer…N’est pas forcément un endroit imaginaire, nourrie d’horribles illusions…Vous l’avez remarqué…J’ai vécus avec l’enfer, dans l’enfer. Cette vie-là, je ne la souhaite à personne, car, aucun dirigeant ne mérite de voir ceci…exceptés moi. Pour n’avoir rien pu faire. Il ferme les yeux, chassant ainsi les deux petites larmes timides. Puis, il les réouvre, et fixe l’ambassadrice. Je suis heureux que vous soyez venus. Je n’aurais pas pu survivre plus longtemps avec….cette compagnie.
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