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Bons baisers du Nickland

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Cdt. Nick
Respect diplomatique : 39

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15/04/1019 ETU 14:22
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https://youtu.be/MX6MvV8cbh8
April 12th, 1977 – Augusta, Etat de Géorgie (Etats-Unis)
Dans une salle à manger cosy, le fils et la mère Francis dînaient silencieusement. Nick n’avait jamais eu de père. Sa mère, Daisy Francis, avait fait un bébé toute seule…
En fond, la voix de l’acteur et ex-gouverneur de Californie, Ronald Reagan, qui sortait du poste de télévision, venait, seule, couvrir le tintement strident des couverts sur les assiettes en faïence. « J’ai eu des nouvelles de Claudette ! » s’exclama Daisy Francis, rompant soudainement avec le mutisme ambiant. « (…) Elle porte un enfant dans son ventre ! (…) Nick, mon chéri, tu seras bientôt tonton ! » On sent un peu d’excitation dans sa voix, avec beaucoup de pudeur ; prenant maintenant un air sévère, visiblement vexée. « Mais tu m’entends quand j’te cause ?! Non, tu ne m’écoutes pas, tu ne m’écoutes jamais, Nick Francis ! (…) Je suis ta mère ! Mais, tu n’écoutes jamais ta mère. (…) Elle n’est bonne qu’à faire à manger, à t’amener au boulot, si Monsieur décide d’y aller, et à lui torcher les fesses, encore et toujours ! » Des sanglots s’étouffant dans sa voix. (…) « Together, we’ll make America great again ! (applaudissement) »
Nick n’entendit plus que l’écho de ces lamentations. Toute son attention était ailleurs. Blanc. Tout était blanc, tout était éblouissant. Et le bas et le haut, et l’horizon et le proche se confondaient et se brouillaient l’un et l’autre. « Maman ?! » Et ses paroles aussitôt se turent et se perdirent dans un vide angoissant. « America great again ! (applaudissement) »
Sous ses yeux, particule par particule, une ombre se matérialisait, se détachant de la lumière pour rejoindre la lumière, sous les traits de sa mère. « Mon Chéri ?! – Maman ! – Qu’as-tu fait (…) » Et son expression se figea, comme ses mots, dans une inquiétude suspendue dans l’atmosphère. Nick Francis se réfugia dans un souvenir créé de toute pièce ; et la lumière pâlit, et il reprit conscience de son corps, et il reprit conscience de ses sens, et il reprit conscience de l’espace. Le sol ne se dérobait plus sous ses pieds, et la voûte au-dessus de sa tête était bleue comme un ciel de Floride. Une brise légère effleurait sa peau échauffée par les rayons de l’astre bleu. Un frisson ardent lui parcourut l’échine. Dans l’air, le doux parfum salin du bord de mer. Nick dut se frotter les yeux pour y croire, ou plutôt pour soulager l’irritation causée par les volutes de poussière. Il remua ses orteils dans le sable chaud ; le son du ressac berçait la cinquième dimension, et accessoirement, lui donnait envie de pisser.
Tout fut interrompu par le sifflement de la bouilloire sur le buffet. « Non, tu ne m’écoutes pas, tu ne m’écoutes jamais, Nick Francis ! (…) Je suis ta mère ! Mais, tu n’écoutes jamais ta mère. »
Les circonstances restent floues, mais ce fut la première fois que Nick Francis, 35 ans, de nationalité américaine, résident  à Augusta dans l’Etat de Géorgie, employer d'un vidéo club au rayon « films X », fut téléporté dans Apocalypsis – le jeu a été initialisé, bienvenue dans la G14 !
« Dude ! »

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