Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 15 > Forums > Assemblée ̶d̶'̶U̶n̶i̶t̶é̶ de la Discorde > Le Site de Fouille

Le Site de Fouille

Pages : 1

Cdte. Aube Niflheim
Respect diplomatique : 350

Avatar
28/02/1020 ETU 11:54
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Score : 5 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 5
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Ce Rp est ouvert, même si j'ai prévu d'y poster quelques pavés plutôt solo. Vous êtes libres d'y réagir et d'apporter vos propres idées !
Pour des réfugiés climatiques, les Verres brillaient par leur méthode et leur organisation. Si l'arrivée de flottes civiles et militaires s’était faite dans un apparent désordre absolu – les esquifs de toute taille et de tout état sortant les unes après les autres de l’hyper-espace en provenance de destinations aussi divers d’exotiques et sans souci apparent de coordination — le gouvernement Verre coupa rapidement court à tout éventuel chaos en mettant en organisant un strict recensement des survivants et de leurs biens avant de distribuer une quantité très limité de passes pour la surface – principalement aux travailleurs jouissant de double-nationalité, aux experts pouvant être utiles à la gestion de la crise, à la prise en charge de réfugiés d’autres nationalités ou en mesure de travailler sur le nouveau grand projet de sa Majesté de l’Aube. Projet sur lequel nous reviendrons.
Dans l’ensemble tout s’était organisé très rapidement et sans que le strict rationnement des ressources ou les privations de liberté accompagnant obligatoirement ce genre de situation ne vienne soulever la moindre plainte notable au sein de la population. Les verres eux-mêmes étaient surprenant de courage et d’humilité. Ils vivaient la situation comme ce qu’elle était : un désastre inévitable. Mais la vie continuait, au moins pour le moment. L’avis général était d'en profiter dignement. Pour citer un vieux proverbe : Kaiserde est et demeure. Le sang et la culture du peuple Verre étaient éternels, quoi qu’en constante mutation. Dans les faits, ils étaient simplement trop fiers pour accepter leur défaite face à l’inévitable, aussi faisaient-ils bonne figure.
Enfin, quand on leur demandait comment ils vivaient la situation, les réfugiés souriaient remerciaient leurs interlocuteurs pour leur sollicitude puis, dans un esprit typique de leur peuple, refusaient poliment de s’étendre en larmes.  « Nous allons bien. » « Vraiment ? Oh. C’est vrai que vous vous êtes vite organisés, on dirait presque q-… » « Nous avons l’habitude. » Sourire courtois, trait d'humour un peu cynique. Changement de sujet.
L’Impératrice fut parmi les dernières de la première vague à quitter Palamenia — les Verres encore coincés sur place attendaient d’être évacués. Elle arriva en orbite de la capitale dans un croiseur amiral relativement sobre, entouré d'une constellation de chasseurs, et en descendit en navette après quelques cycles de réminiscence. Le terme employé par son cabinet et sa plus proche conseillère, l'amiral Érinyes, pour qualifier ses violentes crises de doute existentiel semi-catatoniques. Dans les jours qui suivirent, l’ancienne ambassade de l’Enclave fut transformée en un centre de contrôle coordonnant l’assaut total de toutes les archives, tous les couloirs, toutes les salles de l’Assemblée. Des drones, des soldats et du personnel civil humain et aliens, vêtus d’uniformes rouges et noirs de l’Ancien Empire — paradoxalement on avait plus de ceux là  en stock que des uniformes bleus et verts de l’Enclave — fouillaient, analysaient, soulevaient, étudiaient en détail tout ce qui pouvait l’être. Parfois pour le plus grand déplaisir des autochtones qui trouvèrent rapidement toute une série de petits noms méprisants pour bien signifier qu’on était déjà bien gentil d'accepter ces gens en orbite sans en plus avoir à supporter leur inspection des lieux. Là encore : sourires courtois, parfois des petits rires aimables, puis les verres continuaient comme si de rien était. Et Aube, cachée dans l'ambassade, observait les trouvailles d'un air farouchement déterminé. Elle avait quelque-chose de changé. Comme si toute sa frustration et sa hargne, tout ce qu'elle pensait sans trop oser le dire par volonté de bien faire sans blesser, débordait désormais. Il y avait un aspect moins néfaste, c'est qu'elle semblait désormais plus ouverte, plus déterminée et - paradoxalement - dotée d'une répartie et d'un second degrés que l'on pouvait trouver curieux. La petite impératrice de Verre ressemblait à sa mère. Bien plus que par le passé, du moins.

Pages : 1