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Pages : 1
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Cdte. Mary Read
Respect diplomatique : 116 
26/05/1013 ETU 12:53 |
Score : 10
Détails
« Venez rencontrer le secteur 14 ». C’est ainsi qu’avait été annoncée l’intervention de Mary Read. L’heure était venue, elle allait se présenter à l’assemblée galactique. Ils découvriraient son visage et à travers elle, le secteur 14. C’était une grande responsabilité. Certes, elle s’était portée volontaire pour la tâche, mais cela ne l’empêchait pas d’être anxieuse face à l’idée. Un signe d’un de ses hommes, le cercle se forme au sol, la communication est prête. Elle s’avance au centre du cercle et ordonne le début de la communication. Les instruments se mettent en marchent, l’hologramme se matérialise à l’assemblée et de son côté, Mary voit s’effacer la pièce où elle était, troquant ses hommes, familiers, pour des visages étrangers. Elle ne s’attendait pas à autant de monde. Bien sûr, tous n’étaient pas des commandants, il y avait autant, même plus de gardes, diplomates, conseillers ou personnels administratifs que de véritables commandants, mais cela n’ôtait rien à l’intimidation dont elle était victime. Il lui fallut quelques secondes, interminables selon elle, pour reprendre contenance. Elle leva une main, l’agita. - Bonjour, dit-elle gaiement. Elle avait le visage d’une enfant et sentit quelques regards interrogateurs face à sa réaction. En réalité, elle s’était elle-même étonnée devant cette réaction. Elle racla sa gorge aussi discrètement que possible, reprenant son sérieux. - Citoyens ! Commandants ! Citoyens d’Espoir et d’ailleurs, commandants représentants de tous les peuples. Elle fit une pause. Ses gestes avaient accompagné sa parole, ses bras s’ouvrant pour désigner l’ensemble de l’assemblée. Elle ramena ses bras dans son dos et fit quelques signes de ses mains cachées. En dehors du cercle de transmission, un soldat se retourna vers une machine où il pianota quelques commandes. Le cercle s’agrandit, si bien que l’on voyait des coins de tables ou des chaussures dépasser aux bords. Un manque de rigueur ou de réglages, mais c’était sans importance, elle leur apprendrait à calculer le diamètre d’un cercle plus tard. Pour le moment, elle avait besoin de cet espace. La femme rousse s’avança donc vers les commandants présents. - Vous ne me connaissez pas, commença-t-elle. Ou ne connaissez que mon nom, chuchoté au détour d’un couloir. Mais moi je vous connais. Pas autant que je le pourrais, commenta-t-elle en penchant la tête à gauche, l’air déçue et le regard baissé. Ou autant que je le voudrais, ajouta Mary en penchant sa tête de l’autre côté avec un sourire enjôleur, le regard de nouveau redressé vers son auditoire. - Je m’appelle Mary Read – elle tourna le dos à l’assemblée et se mit à marcher, faisant des mouvements de balances avec ses bras. Ancienne pirate. Repentie ! Commandante d’un modeste empire, royaume, ou qu’importe le nom que vous donnerez. Femme, rousse, physiologie humanoïde – elle tourne la tête suffisamment pour un regard souriant vers l’assemblée, visant un public particulier - célibataire. Mais surtout – elle se retourna complètement, faisant de nouveau face à l'assemblée - représentante du secteur 14. Elle avait de nouveau écarté les bras, plutôt pour se désigner elle-même cette fois-ci. - Pour les amateurs de titres pompeux vous pouvez me désigner comme "Chancelière" du secteur 14. Ses bras de nouveau le long de son corps, elle baissa les yeux, songeuse. Sa présentation personnelle terminée, il fallait revenir sur le sujet de cette intervention. - Mais voyez-vous, nous sommes devant un dilemme. Nous avons réussi à instaurer la paix dans le secteur, ou tout du moins nous n’avons pas à déplorer de guerre, soyons-en heureux. Nous cohabitons et apprécions cette paix. Je parle effectivement de cohabitation, de paix, et non de bannière ou de coalition : beaucoup d’entre nous apprécient de garder une certaine liberté… Elle avait parlé sans relever la tête, accompagnant ses mots de petits gestes de mains aléatoires. Mais la rousse releva ses yeux bleus vers l’assemblée. - Mais la vie enfermée dans un secteur n’est pas une solution, ou une finalité. Ce n’est qu’une étape, le temps de se connaître, de découvrir son monde – elle marqua une pause. Mais aussi le temps pour chacun de découvrir le monde extérieur, le monde sauvage où vous – elle insista sur ce dernier mot avant d’hésiter sur le suivant, manquant de conviction - cohabitez. Avec ses hauts et ses bas, reprit-elle. Ses guerres, ses alliances. Ses combats et ses débats. Mais, je ne suis pas ici pour discuter les détails, rajouta-t-elle. Je dirais plutôt que sans tout ce qui anime l’assemblée, sans tout ce qui nous caractérise, ce serait bien trop ennuyeux ! Elle sourit, telle une enfant, amusée. C’est ainsi qu’il fallait voir les choses après tout. Sinon les débats seraient remplacés par des cycles de peine et de tristesse à compter les morts. Ou bien des cycles d’ennuis à parler de la pluie et du beau temps sur "Frostgard, l’opale silencieuse" : une planète gelée, à peine peuplée, où aucun soleil ne daigne faire d’apparition dans son ciel nuageux. En bref : rien de passionnant. Mais Mary ne prônait pas pour autant les bienfaits de la guerre et du massacre qui, malgré l’animation apportée, gardait son lot de peine que beaucoup préfèraient cacher en énonçant des chiffres qui ont le mérite d’être impersonnels et neutres. Le visage enjôleur et joyeux de la commandante s’était assombrit à ces quelques pensées, laissant un silence presque pesant de sa part, comblé par quelques chuchotements dans l’assemblée et dans la salle de communication, de son côté du miroir. Remarquant qu’elle s’était perdue dans ses rêveries, elle se redressa et se mit à marcher de long en large, faisant les cents pas, tout en reprenant : - Cependant, disais-je, nous souhaitons nous ouvrir au monde. Cela ne presse pas au prochain cycle bien sûr, corrigea-t-elle avec un rire léger, mais le temps viendra, et pour que ce moment arrive, nous comptons sur vous pour nous prouver que nous prenons la bonne décision : j’entends par là que nous ne nous apprêtons pas à nous jeter dans un monde bien trop sauvage pour nous. * En sommes : ne pas recevoir un tir ADM deux cycles après l’ouverture * Mary garda cette pensée pour elle. Au détour des débats et après avoir parcouru quelques archives dans ses laboratoires, elle avait bien compris que ce n’était pas le genre d’évènement qu’on déclenchait comme on déclenche le tir d’un fusil. Il fallait des moyens techniques et beaucoup de ressources. De plus, il semblait que l’incident s’était plus ou moins fait oublier à l’assemblée, autant ne pas raviver le sujet, c’était une mauvaise entrée en matière pour sa première intervention galactique. Elle retourna au devant de la scène holographique et sourit largement à son public. - Pour conclure, j’aimerais vous adresser à tous mes très sincères salutations - Notez que je fais ces salutations en conclusion, commenta-t-elle avec un sourire – autant de ma part que de celle du secteur 14. J’espère de tout cœur que nous allons apprendre beaucoup les uns des autres, forger peut-être des alliances, mais avant tout des amitiés. Elle fit une pause, se pinçant les lèvres en réfléchissant à ses prochaines paroles. Elle devait corriger. - Je tiens à rappeler cependant que je ne suis que la représentante du secteur. Je le disais tout à l’heure, nous ne sommes pas une coalition, et préférons le terme d’union plutôt que d’alliance. Chaque membre est libre de ses choix et je ne suis pas ici pour nous amener à rejoindre un camp en particulier. Nos chers marchands me rappellent assez souvent qu’ils n’adhèrent pas à l’idée d’être associés à un quelconque groupe alors n’espérez pas me voir les convaincre du contraire. Un énième sourire se dessina sur le visage de la rousse. C’était peut-être un peu exagéré, notamment l’histoire du « rappel fréquent » mais il n’y avait aucun mal sur ses paroles, c’était surtout un moyen de garder une atmosphère détendue.. - Pour conclure... je me répète là, souffla-t-elle, je suis très heureuse d’être votre interlocutrice avec le secteur 14, je suis certaine que nos membres ne manqueront pas de venir se présenter personnellement si ce n’est déjà fait. Vous devez déjà connaître les fabuleuses offres de l’AIBS Corp. Par ailleur, dès notre ouverture, vous pourriez apprécier une visite sur Edenland. Nous pourrions nous y rencontrer tous en personne même, elle s’interrompit de nouveau songeuse. * Est-ce bien raisonnable de faire la pub d’un seul marchand du secteur ? Je vais m’arrêter là avant de recevoir des plaintes. * Elle s’arrêta, regarda en direction d’un des murs de l’assemblée et trouva ce qu’elle cherchait : l’heure. Elle fit un rapide calcul mental pour déterminer le temps qu’elle avait passé à parler et le temps qu’il lui restait. Son attention ramenée sur l'assemblée elle reprit : - Enfin ! Je parle, je parle. Vous auriez dû m’interrompre, reprocha la commandante avec le sourire. Sur ce, à moins qu’un de mes ingénieurs n’appuie sur le gros bouton rouge, je suis à votre entière disposition. Elle sourit et regarda à droite. Elle chuchota pour elle-même, sans doute inaudible à cette distance : - Par cont’ j’vais pas t’nir le coup en restant d’bout... Elle s’excusa avant de sortir de la zone retransmise, attrapant une chaise pour la poser au centre. Quelques signes à ses ingénieurs et la zone fût réduite, effaçant les pieds et coins de tables qui dépassaient. Mary installa la chaise au centre et s’assit, croisant les jambes, les deux mains posées sur celles-ci.
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Cdte. Mary Read
Respect diplomatique : 116
03/06/1013 ETU 18:29 |
Score : 5
Détails
L'enthousiasme de l'assemblée était palpable. A tel point que Mary finit par mettre fin à la communication de peur d'être assaillie par les demandes en mariage. - Merci à tous pour votre attention. Au plaisir de vous revoir. Avec sourire et grâce elle s'était retirée. Puis elle avait passé ses nerfs sur les soldats les plus proches. Ignorée ? Complètement ignorée même. - Madame, vous savez nous ne sommes qu'un secteur de plus... Elle jeta un regard assassin vers l'homme qui venait de parler. Edward avait encore jugé utile de faire un commentaire. - Oui ? - Eh bien, d'après mes informations, il y a eu des ouvertures de secteurs récemment déjà, et beaucoup de commandants on disparu de la circulation. Le tout cumulé... La rousse décolla une gifle monumentale à son 'bras-droit'. Après avoir chancelé un moment et "ramassé ses dents", Edward frotta sa joue sans un mot supplémentaire. Après ce dernier accès de colère, Mary retourna à ses affaires pour oublier sa frustration. -------------------------------------- - Madame, le secteur est ouvert depuis un moment déjà, vous devriez faire une apparition à l'assemblée. - Pour un nouveau silence ? - Un silence voulu cette fois. Il faut clarifier la situation, vous êtes la représentante du secteur 14 chancelière. Le regard de Mary suffit à rappeler à Edward qu'elle n'aimait pas entendre ce titre de la part de ses hommes. C'était "Madame", point final. L'homme, pour les plus inquiets, s'était remis de la petite tape sur la joue et avait encore toutes ses dents. Les heures qui suivirent furent consacrées à la rédaction du discours, il fallait bien choisir ses mots avant une intervention, les commandants galactiques s'emportent facilement à la moindre virgule mal placée après tout. -------------------------------------- Son intervention fut à nouveau prévenue à l'assemblée, à travers les tous nouveaux couloirs ? Il semblait que des changements avaient eu lieu. Elle reçut un rapide briefing d'Edward pour être sûre qu'elle n'aurait rien à modifier sur son discours et planifia de s'informer sur les détails de la situation le plus tôt possible. Contrairement à la fois précédente, elle ne prévoyait pas de s'amuser à marcher en tout sens, aussi la zone retransmise était faible et bien mieux calculée que la fois précédente. Elle avait ordonné des révisions en mathématiques à ses hommes. L'électronique résout beaucoup mais il faut programmer correctement pour que ça fonctionne... - Commandants et commandantes. Comme vous avez pu le constater, le secteur 14 a été ouvert. Je vous inviterais bien à venir librement mais comme vous le savez, notre galaxie est très frontalière. Aussi, la circulation au sein du secteur 14 est limitée. Pour vous y rendre, je vous prierais de prendre contact avec moi auparavant. Simple mesure de sécurité pour vous éviter des ennuis à l'arrivée dans le secteur. Bien sûr, il n'est pas question de rendre l'accès limité à une élite ou à quelques personnes exceptionnelles. A moins que vous n'ayez une aversion pour les com-X, nous serons très heureux de vous accueillir. Nous sommes un secteur marchand après tout, aucun intérêt à priver nos membres de futurs clients. Son discours se fit d'une traite avec un calme sérieux. Ce ne fût qu'à la fin qu'elle laissa apparaître un sourire. La question suivante étant : attendre ou partir ? Ce n'était que de l'information, ils n'avaient déjà pas réagis quand elle avait demandé un retour. Cependant, la chancelière se devait de rester polie, aussi elle attendit un moment avant de repartir.
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