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Cdt. Phloïos
Respect diplomatique : 278 ![]() 18/06/1013 ETU 22:39 ![]() ![]() |
Score : 7
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C'était là toute la merveille de technologie de Dieu : on pouvait être au four et au moulin. A l'assemblée et au sénat. Dans la salle de vote et dans un bar galactique. Bref, un instant on partageait l'omniscience ultra-divine du Grand Architecte. Et si pour certains, c'était grisant, pour d'autre, c'était une aubaine! La silhouette holographique mais surtout désarticulé qui était apparue à l'assemblée lors du vote, se baladait dans les allées de ce lieu mythique. Mais tandis que plus tôt, il portait un masque souriant, cette fois, les traits qu'il avait choisi était d'une expression de grande tristesse. Comme un Pierrot qui venait de perdre sa lune -et il n'y a là aucune allusion graveleuse. Le petit individu s'arrête et harangue les autres Commandants, pour former un auditoire. Son masque triste annonce toutefois le thème du jour. ÔOOOOOO misère!!! Le temps est venu pour nous d'affronter la déconfiture!! Une tragédie, un drame! L'assemblée est comme malade, messieurs mesdames...tout avait démarré si bien pourtant...ÔOOOOO Agora mythique, pardonnes nous notre impudeur...mais aujourd'hui je te le dis, un spectacle était en pleine marche et contre toute attente... Ne voyez vous pas messieurs mesdames ce qu'il s'est produit?! Ôooooo misère!! Misèèèèèèree!! Pauvre pierrot. Peut être quelqu'un pourrait le réconforter. Loin des intrigues et des démarches politiques lourdes et pesantes, un saltimbanque tendait la perche à ceux qui le voulaient bien, pour jouer à un jeu peut être plus compliqué que cela en avait l'air. Les moins prudents y verraient un feu de paille. Les autres savaient qu'il était question de garder l'équilibre. Mental.
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Cdt. Phloïos
Respect diplomatique : 278 ![]() 22/06/1013 ETU 14:07 ![]() ![]() |
Score : 3
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Phloïos boudait. Les bras balants, à l'entrée de l'hémicycle, il boudait. Un génocide lui avait la vedette! On avait cru à une explosion, mais en fait ce n'était qu'un feu de paille. La violence volait toujours la couverture au détriment de la douce folie. Et tout ça pour quoi? voir une civilisation crier pour mieux abdiquer et mettre en lumière la disparité des forces de cette galaxie. Ô Impuissance, tu domines de nombreux coeurs En cela m'amuses, et fait de toi mon ennemi Car bien au delà du froid et des peurs Ta présence suffit à tuer leurs esprits Et que la galaxie serait triste si il n'y avait plus d'esprit! Esprit Critique, Esprit farceur, Esprit logique, Esprit sain, Esprit libre, Esprit mauvais, Esprit Sain, Esprit d'equipe, faible d'esprit, Esprit vaincu, Esprit rouillé... quelqu'ils soient, la matière était un moyen, l'esprit la seule véritable substance. Et Dieu ne s'y était pas trompé en donnant l'accès à cette Assemblée aux Esprits de certains élus. Est ce que tous l'avaient compris? Un ricanement sortit de dessous le masque triste. huhuhu...en fin de compte, je suis un Oracle. Je dis. Et le futur se forge ainsi. Ahahah...uhuhu..."Ne voyez vous pas messieurs mesdames ce qu'il s'est produit?" mouhuhuhu...et bam! Un génocide. Meilleur coup de théâtre eut été difficile à façonner. Le Bauta au Clair de Lune s'agenouilla et marmonna pour lui même. Ou peut être parlait-il à Dieu? Ils veulent parler de guerre, de mort, de stratégie, de démocratie. Faire de la politique...mais ils ne font que semblant. Mais quand même moins bien que nous, "acteurs". Ou alors, ils ne savent rien. Pas même à quoi ils servent. Il y a encore beaucoup de place pour la folie... Alors qu'il se parlait à lui même une nouvelle personne intervenait dans l'hémicycle. Mary Read, le nom résonna, mais les mots sonnaient comme une mélodie discordante. Une musique sans intro et dont on discernait mal le rythme. Allons l'écouter.
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Cdt. Phloïos
Respect diplomatique : 278 ![]() 11/08/1013 ETU 15:39 ![]() ![]() |
Score : 6
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Dans les couloirs, une troupe de silhouette en guenille longeait les murs, armées d'accessoires et parées de masques. Peut être des gens du peuple de cette Capitale génocidée. Des survivants artistes...le pire des scénarios pour un politicien pragmatique : devoir reconstruire une ville avec des saltimbanques. Bien entendu, il se trompait. Le politicien, si il ouvrait les yeux, verrait les merveilles qui se déployait dans ces esprits vivaces et tranchants. Ces acteurs de fortunes installèrent leur petite scène et entamèrent ce qui semblait être du théâtre de rue. ***************************************************ACTE I*************************************************** D'abord, Quatre Gérontes sur un banc. Des masques ingrats et des tenues éclatantes. Deux d'entre eux dorment toutefois sur le banc. Et les deux autres qui parlent, n'ont pas l'air bien réveillé quand même. Z'avez entendu la nouvelle? ils vont nous consulter pour savoir ce qu'on veut? Ahah! Quelle foutage cosmique! Surtout à toi! T'as jamais d'avis! Et tu sais même pas c'que tu fais là! Enflure! Oses redire ça un peu! Toi aussi tu sais pas ce que tu fais là. Et lui non plus. *assouppi*...moi? euh...on me consulte? ah mais oui, je suis pour la Démocratie!...mais pour ça il faut que je me lève tôt demain et pi...*se rendort* Oui, voilà, il a tout dit. Tu sais où on est toi? Non, un genre d'hospice. On nous a mis là sans nous dire pourquoi et sans nous dire quoi faire. Soit disant qu'on peut diriger nos vies, mais en fait ya que quelques privilégiés qui l'peuvent... Oué! C'est trop'injuste! Ils ont tout et nous on a rien! *assoupi*...ou alors vous avez rien, juste parce que vous avez rien *se rendort* Heing? Heing? N'empêche, il nous demande notre avis quand même. C'est bien non? Penses tu! Encore un complot! Une manoeuvre! Ils veulent nous réduire en esclavage. Mais on est plus intelligents que ça! Suffit de rester là où tu es, je te jure, il t'arrivera rien. ...bon bon, ok pour le complotisme. Mais ils doivent le savoir à la longue qu'on va pas bouger, non? Alors pourquoi ils nous redemandent? Un autre piège, c'est certain. En nous faisant croire qu'ils croient qu'on croit qu'ils veulent nous faire bouger et que du coup, on bougera pas, ben ils veulent justement qu'on croit que ça va nous faire bouger. Mais alors, il faut bouger! Nan! Justement, faut rien faire. Ils font leur tambouille. On fait la notre. Si on commence à bouger, ils vont croire qu'on a fini de se plaindre tout le temps pour rien. Rideau. ***************************************************ACTE II*************************************************** Il s'ouvre à nouveau. Un pupitre en bois est installé et des acteurs masqués de visages sans rides mais sans innocence toutefois, s'inscrivent dans ce décors qui rappellent une salle de classe. Toi! Elève Boiteux! Lèves toi! Heyy! Mais t'es même pas le maître, pourquoi tu donnes des ordres? Parce que c'est moi qui me suis installée au pupitre en premier. OOOOOOOhhhhh - toute la classe râle-. Fermez la! Sinon je vous envoie le Gros Bouboule dans la figure *en désignant du doigt le gros et grand bonhomme au visage dur et sans expression derrière lui*. C'est moi qui commande, donc vous faites comme je dis : aujourd'hui on va faire de la démocratie! Ohhh non, on a déjà fait ça ya longtemps. C'est nul, on préfère quand on nous commande pour de vrai. Ah? Vous préférez alors qu'on fasse la dictature? Roooh non, on a déjà fait ça, ya longtemps. C'est nul, on préfère quand on nous commande pas trop trop non plus. Non mais vous voulez quoi alors? Silence dans la classe, si des idées fusaient, elles étaient de poussières, comme les complots précédents. Bon, j'ai une idée : puisque toi, t'as toujours un avis sur tout, je propose à la classe de décider, qui de nous deux va diriger le pupitre. Mais je veux pas diriger moi. On a qu'à faire un vote. Voilà, j'allais le dire, on a qu'à faire un vote. Oui, et si on votait pour savoir si le vote est bien ou pas? ***************************************************ACTE III*************************************************** Deux têtes dépassent des coulisses, les masques des deux vieux de la scène précédente venaient d'en sortir. Tu vois, c'est un piège! Mais non, il est sur le pupitre, il a fait ça pour faire plaisir. Je te dis que c'est pour mieux y rester sur son pupitre. Si les votes changeaient quelque chose ça se saurait. T'es trop pessimiste. Et la tête du troisième vieux, celui qui s'endormait, sort à son tour. P'tet qu'au final, tout le monde se fout de savoir qui dirige. P'tet qu'au final, on en oublie l'important. Que faire du pouvoir quand on l'a? Organiser une merguez party? Demander à tout le monde d'être gentil avec son prochain? Essayer encore la démocratie immobiliste? Ou la dictature brutale? Quand l'esprit ne voit pas assez loin, il verse dans les extrêmes. La finesse et l'inspiration ne sont pas données à tous. Cruelle vérité. Si tout le monde savait quoi faire du pouvoir, tout le monde le voudrait. C'est plus facile de critiquer ceux qui ont de l'ambition. Et hormis de pouvoir donner des ordres au gars comme le Gros Bouboule, le pouvoir, ça demande qu'on s'creuse les méninges. Les deux vieux le regardent et en choeur: HEING? Et le vieux s'endort. A moins qu'il n'incline sa tête par dépit. L'absence de perspicacité est nuisible pour la santé. ***************************************************FIN***************************************************
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