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Cdte. Anna Federowsky
Respect diplomatique : 652 ![]() 03/09/1013 ETU 23:46 ![]() ![]() |
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Site Alpha – Arche, Site de Construction Primaire Emplacement : [classifié] Date : [classifié] « Bien, rentrons dans le vif du sujet : dans combien de temps sera-t-elle prête ? ». L'homme qui venait de parler, sa voix comme un glissement de terrain, faisait paraître comme des nains les trois personnes en face de lui. A sa gauche, le seul humain de la pièce ré-ajusta sa paire de lunettes et répondit au géant, souriant alors qu'il fixait celui-ci des yeux. « Les Faiseurs devraient terminer de construire la superstructure dans six cycles. A partir de là, et tant que l'on nous fournira les matières premières nécessaires, il devrait être trivial de l'équiper de l'ensemble des équipements nécessaires pour le Saut et ce qui viendra par la suite. L'un dans l'autre, si tout se déroule comme prévu et sans accroc, nous devrions être en mesure de procéder au lancement dans 35 cycles. » Un froncement de sourcils apparu sur le visage du géant, chose notable en soit, celui-ci n'en possédant pas. « Il y a-t-il un problème, Général ? » s'enquit l'humain, notant l'expression troublée de son interlocuteur. « Je crains », dit celui-ci, « que nous ne disposions pas d'aussi longtemps avant qu'il ne devienne nécessaire de procéder au lancement de l'Arche. » Le court silence qui suivi fut brisé par la voix synthétique et monotone du chercheur sur sa droite, un androïde à la peau grise. « Nos efforts de construction se déroulent déjà au rythme le plus élevé que nous puissions soutenir. Raccourcir nos délais entraînerais un risque sévère de diminution de la qualité globale de notre travail, qui pourrait entraîner une défaillance critique de systèmes vitaux ; menant à diminution significative des chances de succès de la mission. » « Je le sais. » répondit le géant. « Cependant, le Haut Commandement pense que, pour parler crûment, la situation risque de devenir extrêmement merdique, bien plus tôt que ce que nous l'avions prévus. C'est pour cela que je suis ici pour vous demander de faire en sorte que d'ici 18 cycles vous soyez prêts à lancer l'Arche, même dans son état le plus sommaire ; ce tant que vous êtes en mesure d'assurer le passage des Ego des citoyens de la Fédération, et la capacité de l'Arche à entamer la construction d'infrastructures une fois arrivée à destination. » « Je suis le premier à détester l'idée, comprenez-le bien. ». Le rapide mouvement des ses pseudopodes faciales trahissait l'état de stress auquel était soumis le général. « Cependant nous devons être prêts au pire. ». Il observa les trois personnes lui faisant face, qu'il dépassait de plusieurs têtes. « Je ne vous demande pas de bâcler votre travail. Si tout se déroule comme prévu, nous lancerons à la date initialement programmée. Par contre, vous vous devez d'être prêts à procéder à un lancement prématuré si vous deviez en recevoir l'ordre. Construisez votre planning autour de cette contrainte. Compris ? » « Ce n'est pas comme si nous avions le choix, maintenant, n'est-il pas ? » répondit l'humain, un sourire narquois aux lèvres. « Non, en effet. Alors mettez-vous au travail. Il est temps de justifier vos salaires. ». La phrase terminé, le Général se dissout dans un pâle nuage rosâtre. Après qu'il eu quitté la pièce, les trois scientifiques s'observèrent les uns les autres ; le dernier d'entre-eux, un crabe vert de la taille d'un gros chien, brisant le silence de la voix parsemée de statique de son synthétiseur vocal. « Et bien, merde alors. J'imagine qu'on n'est pas prêts de dormir dans les semaines qui viennent, n'est-ce pas ? » Les deux autres scientifiques échangèrent un regard, un air amusé sur le visage de l'humain. « A quand remonte ta dernière nuit de sommeille ? » demanda l'androïde, son ton ne déviant pas de sa neutralité habituelle. « Qu'est-ce qu'on s'en fout tant qu'il y a de la Science sur le feu ? Et puis, ce n'est pas comme si j'avais besoin de dormir. ». Le crabe ponctua cette dernière phrase d'un haussement d'épaule, qui pour lui se traduisait par l'obligation de devoir soulever puis reposer l'ensemble de son corps sur ses quatre paires de pattes. « Bien dit, l'ami ! Bon, qu'est-ce qu'on attend pour se mettre au travail ?! ». Un sourire enjoué ornait le visage de l'humain. « Certainement pas toi. » fut la seule réponse de l'androïde.
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