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Cdt. Thrawn
Respect diplomatique : 1385 
26/09/1013 ETU 09:06 
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Message édité -
Score : 7
Détails
L'objet de tous les rêves de Thrawn était maintenant disponible, fabriqué avec amour par des artisans, des scientifiques, des artistes, des vierges (et des moins vierges), des grands, des petits, des moustachus, des barbus, des pré-pubères, des vieux cons ronchons, des minables replets, des héros, des lâches. Tout ce petit monde avait travaillé d'arrache-petons pour fournir au Chef d'Etat Major l'objet cultissime de ses rêves les plus fous. Dans le laboratoire, le Général ne pouvait détacher ses yeux de ce magnifique bijou technologique. Sa forme rectangulaire ne cessait de lui plaire et de développer chez un plaisir sensoriel que certains pourraient qualifier de sensuel. L'Abbé Fridolin en eut bavé s'il avait survécu à la matrice divine d'Eveil et il en aurait profité pour séduire et culbuter un garde ou deux. "Mais c'est qu'il me manquerait ce vieux pervers !" pensa Thrawn. Bref, les spécifications techniques qui faisaient 350 pages, 128 schémas et 12 pages d'annexes avaient été respectées à la lettre. Il était beau, fin, racé. Il resplendissait sous la lumière crue des projecteurs du laboratoire. Il hypnotisait Thrawn par le condensé de sciences que sa fabrication impliquait. Il ne manquait plus que le contenu qui chauffait dans les cuisines. La blancheur de ses formes pures ne cessait de briller et des éclairs de joie brillaient tout au fond des yeux du Général. Le Graal d'Ultrémis, après les courses de camions, avait été recréé à coups de millions de millions de millions de centimes de Leems. Payé en pièces jaunes extorquées aux classes les plus pauvres, l'objet était né. Qu'était donc cette joie qui vrillait les entrailles endurcies de Thrawn ? Le plaisir qu'il ressentait n'avait rien à voir avec la sensualité ou la sexualité, c'était autre chose de plus fort. Beaucoup plus fort. Ce n'était pas l'ivresse de la victoire, Thrawn la connaissait et elle avait toujours un petit arrière goût de cendres. Là, c'était du pur plaisir : Thrawn avait envie de prendre l'objet dans ses petits bras pas musclés, il avait envie de le bercer, de lui chanter une chanson douce, de le carresser, de l'embrasser, de le choyer, de l'emmener jouer au square ou de lui payer une place de concerts pour écouter les Fracass'Boys Machines on The Rocks. Petit, l'objet n'en prenait pas moins une place inquiétante au fond du coeur endurci de Thrawn. Thranw recula vivement : et si l'Amour qu'inspirait cet objet lui faisait oublier ses devoirs ? Et si cet objet amenait Thrawn à être gentil avec les faibles, les petits, les crétins et les mous du genou ? Et si Thrawn se mettait à pleurer quand il ordonnait un bon gros barrage ionique sur les vaisseaux de ce traître de Lannes ? Et si Thrawn perdait foi en la grande justice de la force brute ? Mais qu'il est beau cet objet ! Qu'il est racé ! Pur. Oui, c'était bien le mot juste : "pur". Il était donc bien comme Thrawn. Le Général le prit dans ses mains, délicatement, amoureusement et une certaine chaleur lui vint à travers les mains, dans les bras et elle se répandit dans le reste de son corps en quelques secondes. Elle était agréable d'ailleurs cette chaleur, fine, douce, sensible, discrète. Elle était aussi agréable qu'un plat de paupiettes en sauce. Elle était aussi agréable que les messages de Lannes suppliant de cesser les barrages ioniques sur ces escadres embourgeoisées. Il était temps de répandre la bonne nouvelle à toute la Galaxie et Thrawn activa le transmetteur qui permettait de causer au plus grand nombre avec le moins d'efforts possible. "Galaxie d'Espoir, Commandants, Commandantes, sous-fifres, pantins, héros, petits et grands, à tous les bouffis d'orgueil nourris à la sauce clampin et aux céréales cuites au four, mous du bulbe, experts, Trucs à cinq bras, amputés et autres insectes, La Longue Quête de Ceux de Ker Mernac'h est achevée. Enfin, presque parce que si je dis qu'elle est achevée, certains vont s'autoriser à glander. Plus de 400 cycles ont été nécessaires pour parvenir à réaliser un exploit qui tient autant de la science, du progrès, du religieux et de l'incroyable supériorité de nos techniciens sur Dieu en personne. Donc, Galaxie de mollusques, j'ai l'honneur de vous présenter, en avant première et gratuitement, le plus développé de tous les artéfacts de cette Galaxie : la Sainte Barquette ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Elle est là, Elle brille, Elle n'attend plus que quelques frites ! Oui ! Oui ! Oui !"
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Cdt. Thrawn
Respect diplomatique : 1385
04/10/1013 ETU 10:10
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Score : 8
Détails
Accourue des cuisines, la jeune femme apportait dans son plat une petite assiette de frites. Veillant à ne pas les renverser, elle passe le plat au garde de la salle de Thrawn (1). L'homme entra et déposa le plat sur le bureau du Général et reprit son poste devant la porte. Meanwhile, comme disent certains, Thrawn exultait en regardant les frites servies. "Galaxie d'Espoir, Galaxie d'ailleurs, de demain ou d'hier, petits joueurs, grands fous, Dieu boosté aux myrtilles, Je vous présente la Sainte Barquette, Artéfact Invincible qui me donne aujourd'hui le pouvoir sur tout. A première vue, cet objet est d'une connerie monumentale. A seconde vue, il est même rectangulaire. A troisième vue, la mienne donc, il est la Beauté à l'état pur : regardez quand on verse quelques frites encore chaudes." Puisant dans le plat, Thrawn verse quelques fritouilles dorées. Pour certains, je viens juste de verser quelques frites dans une barquette. Y en a même certains qui se marrent, si, si là-bas, au fond à droite. Oui, vous ... Et ton copain aussi. Pour d'autres, je viens d'amorcer la cérémonie qui va bénir tous les révoltés d'Espoir, tous ceux qui luttent contre la corruption du pouvoir actuel, tous ceux qui veulent un espoir donc mon règne démocratique ! Nous détruirons le pouvoir, nous détruirons les classes sociales, les manèges ronds et les patapoufs. Depuis deux cycles, les flottes révolutionnaires sont à l'oeuvre et s'attaquent aux causes mêmes du Mal qui ronge Espoir. On va gagner parce que je suis le plus bleu ! Hastia Siempre, Thrawno ! (1) Jeu de mot foireux, certes mais il fallait bien que je le sorte un jour ?
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