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Icare

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Cdt. Havelock
Respect diplomatique : 396

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06/11/1013 ETU 11:18
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
Score : 7 Détails Prévenir Dieu
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humour décapant : 0
role play intéressant : 7
La démarche est erratique, tantôt rapide, tantôt lente, jamais en ligne droite. La silhouette non plus n'est pas droite, un corps mince, qui dodeline, tremble par endroit. Un bras chasse vigoureusement des insectes imaginaires, donnant parfois de grandes claques au hasard. L'autre bras serre une boite en carton contre le corps. Il serre fort:: les tendons sont saillant, à défaut de muscles. Cela met en avant sa maigreur, la pâleur de sa peau.
Il est d'ailleurs assez près pour qu'on puisse voir son visage.
Il n'avait jamais été beau, c'était réservé à d'autres. Mais aujourd'hui, il était... usé. Les joues et les orbites creuses, des cernes sous les yeux... cernes qui traversaient tout le visage. La bouche, entre deux marmonnements, restait ouverte, et il était clair qu'il bavait régulièrement sur son menton mal rasé. Ses cheveux, fixés en position tellement ils étaient gras, semblaient avoir été attaqués par endroit, et laissaient entrevoir quelques petites croutes sur le crâne... qui se retrouvaient un peu partout sur le visage et sur les bras du bonhomme.
Pour souligner le tout, une paire d'yeux vitreux, hagards, éclairent le visage d'une lueur malade... heureusement qu'il fixe uniquement le sol ou le plafond.
Il parcourt les couloirs, parfois lentement, parfois en courant, mais jamais en ligne droite. La boite en carton émet des bruits de machins pas rangés. Des gamins, par curiosité et par ennui, ont fini par le suivre de loin. Depuis quelques minutes, ils se chamaillent, voir si quelqu'un va oser aller voir la boite... ou lui jeter un papier. Les adultes ne font pas attention: la majorité de leurs problèmes se sont résolus si ils les ignoraient assez fort, pourquoi ne pas faire la même chose avec le clochard? .. d'ailleurs il est déjà parti.
Il s'est arrêté, face à un miroir. un tour sur lui même, puis deux.. un cri de joie silencieux, un sourire...ou plutôt beaucoup de grimaces, car toutes ses expressions sont ponctuées de tics nerveux, qui font écho les uns avec les autres...
Il pose la boite.
Il sort un marqueur. Il grogne sous la tension, lorsque de la main gauche il saisi les doigts de la main droite, et à travers les tremblements, enserre le capuchon. Après 5 minutes d'efforts, petit cri de joie. Le marqueur est ouvert. Il est rouge.
Trois tours sur lui même. Tics faciaux à répétition. Cri de joie. Tics. Poings dressés vers le ciel. Tics.
Il dessine. Enfin, son marqueur part dans tous les sens, et parfois laisse une marque sur le sol, le mur, le miroir. un trait, deux, trois... au bout du dix-neuvième trait sur le miroir, autant sur ses bras, sur son visage et près de cent sur les environs (y compris un petit chien mécanique qui passait innocemment par là), il y a enfin une croix dessinée sur le miroir.
Deux tours sur lui même. Tics. roulade au sol.. le marqueur se brise, il est jeté avec rage, mais pas très loin.
Le bonhomme farfouille dans la boite.
Il sort un clou de charpentier. Douze centimètre, diamètre huit millimètres, acier inoxydable, tête plate.
Pas bien vieux, mais il a déjà servi: soit il a été retiré d'une poutre, soit quelqu'un s'est amusé à lui faire prendre une courbe régulière sur toute sa longueur.
Le type fixe la tête du clou.
Il essaie en tout cas, mais ses yeux ne semblent jamais d'accord sur la direction à prendre. petit cri de rage. Tics.
Il inspire.
Ferme un oeil.
Sourire.
L'autre oeil se ferme aussi.
Petit cri de rage.
Ouvre l'autre oeil.
Sourire contenu.
Tic nerveux.
Il regarde vite le clou. Il le tourne de 87 degré dans sa main gauche.
(oui, le narrateur aime être précis, même si vous croyez que ce n'est pas important. Et puis d'ailleurs, c'est lui le narrateur, et il sait ce qui est important. ou ce qui devrait l'être, si le monde était bien fait et que l'art de la narration était enfin reconnu comme ce qu'elle doit être. Le narrateur a d'ailleurs créé un association visant à la promotion de la narration à travers l'univers, et il ne vous laissera poursuivre votre lecture que lorsque vous en aurez consulté les statuts (forts bien rédigés), signé votre adhésion, ajouté votre paragraphe en alexandrins à la grande pétition, et versé votre cotisation. Comment ca non? mais le narr--- Pardon, surmenage, nous avons du remplacer au pied levé (ha!) notre collègue. Comment ca, vous n'avez pas compris la blague? pied levé! Collgue, pied levé? non? bah. retournez donc à votre... histoire.)
De la main gauche, il frappe la tête du clou contre le miroir. Contrairement aux enfants qui se sont enfin décidé à lui jeter des boulettes de papier, l'observateur attentif a déjà remarqué qu'il se rapproche de la petite croix dessinée au marqueur. Les coups sont lents, mais pesants... il fini par amorcer une petite fissure dans le miroir, puis une deuxième.
Il grimace: il n'a toujours pas atteint la croix, mais il ne renonce pas. Les fissures laissent apparaître son reflet tout à fait distinctement.
Sa main est serrée autour du clou. Un grognement sourd émane de sa gorge, et il a recommencé à baver.
Les enfants ont pris peur, ils sont partis chercher quelqu'un. C'est la meilleure chose qu'ils aient fait de la journée.
Un énième coup sur le miroir. La tête du clou est pile sur la croix dessinée sur le miroir.
Cri de joie. Cri de rage. Cri de victoire. Tout son corps bouge, sauf la main qui tient le clou.
Il pleure, il rit, il chante.
Il ferme les yeux.
Il inspire.
Il ouvre les deux yeux. Ils ne sont plus hagards.
Il fixe le miroir. Il lève la main droite, et d'un geste précis, pointe son index sur son front, sur une des traces de marqueur rouge, quelques centimètres au dessus de l'oeil gauche.
Il inspire.
Il recule la tête, puis se la jette de toute ses forces vers le miroir.
Le clou touche la peau juste au dessus de l'index droit, et avance presque instantanément vers sa destination finale. Avec l'élan donné, les mains se retrouvent écartées du chemin, mais pas le clou. Celui ci finit son trajet lorsque le crane atteint la surface du miroir, miroir qui fini par renoncer à résister aux mauvais traitements qui lui ont été infligés.
Le type est allongé par terre. Son visage et ses cheveux sont maculés de sang, des éclats de verres l'entourent.
Il fixe le plafond, presque sans cligner des yeux. Sa respiration est lente.
Il sourit doucement.
Les tics ont disparu.
Cdt. Havelock
Respect diplomatique : 396

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08/11/1013 ETU 01:48
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
Score : 2 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
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role play intéressant : 2
Les heures passent.
John, du service de sécurité, a failli l'éjecter de la planète, mais il s'est fait interrompre à la dernière seconde. Statut du bonhomme: commandant actif. Une obscure planète le reconnait comme sien, ou inversement... plus un tas de données parasites ne correspondant à aucun territoire connu.
Conclusion: ne pas toucher au monsieur.
Avec ses collègues de la sécu, ils ont établis un petit périmètre de sécurité, et appelé un docteur.
Le doc n'est pas resté cinq minutes. Toujours par terre, le type, ce "commandant actif", l'a repoussé doucement, secouant la tête en souriant.
On aurait dit un bonhomme en vacance sur une plage... si il n'y avait pas tout ce sang, le verre brisé, ces dizaines de passants prenant des photos...et ce truc dégueulasse qui lui sort du crane.
John patiente depuis une paire d'heures.
Ca fait partie de la formation. Il regarde les passant, salue une tête connue, cherche une silhouette agréable, pense à son souper...
Il sursaute. Une main sur son épaule. Pleine de sang. le type. Il est en train de lui sourire.... le gars a vaguement frotté son visage, mais les traces de sang sont bien là (ne pas regarder son front, ne pas regarder).
Paralysé, John se voit dépossédé de son holocom. Le type bidouille l'appareil, sourit, et se le branche dans l'oreille.
Le type part, tourne le couloir, en direction de l'assemblée, ou du port.
La bouche encore à moitié ouverte, John se sent observé.
Il regarde la trace de sang sur son épaule. bon dieux il y a des morceaux de....
Ce soir, John ne soupera pas.

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