( Musique conseillée/proposée : http://www.youtube.com/watch?v=1iu-WAHBbW8 )

- Alors ça y est , vous allez mettre votre plan à exécution ?

- Oui.

- Mais, pourquoi ne partez vous tout simplement pas ?

- Je ne peux pas, je ne veux pas... Je ne veux plus.

- Rester ne servira à rien, si ça n'est a rajouter un nom à la liste des victimes.

- Lantesh avait raison.

- L'ex-dirigeant de l'empire Mirtigon ?

- C'est cela. Il disait souvent « Celui qui s'enfuit face au danger n'est pas lâche, mais sage. A quoi bon vivre, si c'est pour aspirer à mourir ? ».

- ...

- Nous devrions avoir le choix. Et nous ne l'avons pas... Seul 15% de la population Mirtigonne pourra survivre à cette apocalypse. C'est intolérable, inacceptable. Comment pourrais-je donner mon aval pour cette infamie ?

- Mon général je...

- Je ne peux rien dire, mais je peux cependant agir afin que cela ne se reproduise pas. Que ceux qui meurent aujourd'hui ne voient pas leur enfants partis dans l'autre galaxie mourir demain.

- Vous pouvez demander à quelqu'un d'autre de le faire à votre place.

- Non. C'est impossible. Personne ne pourra résister à la pression de cette machine. Je suis le seul à le pouvoir.

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- Les préparatifs sont-ils prêts ?

- Affirmatif.

- L'alignement est parfait, le taux de probabilité et de synchronisation est de 88,3 % .

- Je vois. Qu'en est-il de la mission D.A

- Elle est en cours.

- Ouvrez les fréquences, je dois contacter quelqu'un.

- Ici même ? Fréquences ouverte dans 2 minutes.

- Bien, alors procédez comme convenu, je vais dans mon bureau. vous m'y transférerez l'appel. Messieurs...

Le regard perdu dans l'immensité du cosmos, Patogasse admirait la beauté de sa galaxie natale et s'étonnait qu'elle puisse encore rayonner d'une telle splendeur à si peu de temps de sa destruction. Le ronronnement des moteurs de la frégate berçait le jeune pirate tandis qu'il faisait le bilan de sa vie. De simple capitaine pirate, il s'était élevé haut, la plupart des flibustiers finissaient au bout d'une corde et il n'en connaissait aucun qui ut pût se vanter d'avoir dirigé une nation comme celle des Affranchis. Trois coups secs contre sa porte le sortirent de sa réflexion, il se tourna vers l'intérieur de la pièce pour y trouver Rache, un rapport a la main.

Patogasse prit le rapport de la main de son second pour le lire.

Un communicateur se mit à grésiller dans la cabine puis la voie de Jester se fit entendre.

Sur ces mots, le pirate parti vers la salle de communication pour répondre à l'appel.

Assis derrière la barre, Patogasse observait le mouvement lent des astéroïdes gravitant autour de la géante gazeuse, certains auraient été assez grands pour être qualifié de lune. Il était déjà en route depuis un moment quand Ben Gun, le vieux timonier finit par déclarer :

Lui et Coorie, informaticienne de talent malgré son jeune âge, avaient mené l'Hispaniola d'une main de maître sans que Patogasse ou Rache n’ait réellement besoin de superviser leur travail. Le jeune pirate avait réuni un équipage d'élite trié sur le volet, qu'il s'agisse de piloter le navire, de l’entretenir ou de le défendre, chaque membre d'équipage était un expert dans son domaine et ils étaient tous rompus au maniement des armes en cas de corps à corps.

Coorie venait d'interrompre le vieux Ben, la jeune femme n'avait pas quitté des yeux ses écrans radars et semblait particulièrement passionner par ce qu'elle y voyait.

Patogasse venait de se lever de son siège dans un sursaut pour regarder plus attentivement l'anneau d'astéroïde, ce qu'il avait pris pour un astéroïde géant sortait maintenant de l'ombre de la planète et commençait à scintiller sous la lumière du soleil écarlate. Il le distinguait maintenait clairement et chacun de ses hommes retenait son souffle devant cette vision. C'était donc cela, le pandémonium, plus qu'une forteresse spatiale, un véritable titan métallique que le soleil faisait rayonner d'un éclat rouge sang... un dieu de la guerre.

L'Hispaniola commença son approche vers le monument après s'être annoncer aux forces Mirtigonnes. En se rapprochant de la forteresse, il pouvait distinguer une véritable fourmilière de gents qui travaillait, tant a l’intérieur qu'a l’extérieur, afin de remettre en état ce monstre de technologie. Une fois arrivée dans les hangars du pandémonium, la frégate fut amarrée prés d'un autre vaisseau, Patogasse remarqua un comité d’accueil a la sortie de l'Hispaniola, il s'avança vers eux, accompagné de son équipage heureux pouvoir enfin rencontrer face à face le commandement Mirtigon.

« La vie est comme une feuille qui tombe d'un arbre. On sait d'avance que celle-ci va finir par terre, clouée au sol, mais on ne sait pas où. Pourquoi ? Eh bien c'est à cause du vent, des intempéries, et de tout éléments pouvant influencer son voyage. Cela ne vous rappelle rien ?

Durant le voyage que nous accomplissons de notre vivant, le long du chemin que nous parcourons, se trouve des obstacles, des événements, etc. qui nous ferons aller à gauche plutôt qu'à droite, en haut plutôt qu'en bas. Ces événements sont semblable au vent.[...] »

- Des paroles dénuées de sens à mon goût ! S'écria Wilfried en lançant d'un bout à l'autre de la pièce le livre qu'il était en train de consulter. Le cyborg, qui a son habitude était très posé, avait du mal à garder son calme ces derniers temps. Et pour cause, la nouvelle qui lui avait été apportée par ces ingénieurs n'était pas bonne...du tout. « 15 Jours au moins » lui avaient t-ils dit. Quinze jours afin de réparer la machinerie du pandémonium. C'était impensable, inacceptable ! L’apocalypse allait avoir lieu dans quelque temps et il n'était plus vraiment possible d'attendre. Il lui fallait trouver une solution et vite. Aussi, avait il décidé de fouiller dans les anciens documents de l'empire Mirtigon en espérant trouver une solution. Car il y en avait forcement une, il devait forcement y en avoir une. Mais laquelle ?

- Une bière Mirtigonne ! S'écria un jeune militaire en faisant un signe au barman de la main.

- Et une Bière, une ! Fit celui-ci en posant une grande choppe bien remplie sur le comptoir. Ah, je vois que vous êtes un militaire ! Vous en avez l'uniforme, ajouta t-il en toisant le client.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Ma tête vous reviens pas ?

- C'est que, on a pas l'habitude de recevoir « l'élite de la nation », voyez... ici il n'y a que de la mauvaise graine, des rebuts de la société. C'est pas un bar pour vous ça, oh non !

- La bière est bonne...et pas chère. C'est que je viens chercher dans un bar, répondit sèchement le jeune homme. Je viens pas ici pour causer avec des bous...

- Will ! WILL ! S'écria au même moment une voix féminine venant de derrière lui.

- Mon général ? Fit une voix au travers des haut-parleurs présents dans toutes les pièces de la station.

- Oui, j'écoute.

- Le commandant Patogasse et son équipage viennent d'arriver. En salle d'embarquement 4.

- Bien, je m'y rends de ce pas.

- Je vous souhaite la bienvenue dans le Pandémonium, commença t-il en regardant tous ses invités droit dans les yeux. Il est certain que j'aurai aimé vous accueillir dans d'autres circonstances...mais la situation l'oblige. Il s'avança ensuite vers le commandant Patogasse.

Patogasse serra la main du général et donna quartier libre à ses hommes avant de suivre Wilfried. Sur le chemin, il put examiner plus en détail l’intérieur du pandémonium, ce n'était pas qu'une machine de guerre, elle renfermait suffisamment d’installations pour permettre à une population limitée d'y vivre avec tout le confort. Habitations, bars, restaurants et même coiffeur, des trames et des ascenseurs avait été installer pour faciliter les déplacements dans cette gargantuesque station. Évidemment, une bonne partie de ces installations étaient désaffectées, il n'y avait probablement que les modules de vie et les échoppes des docks qui avaient été remis en état. Des groupes d'ingénieurs courraient en tout sens, quelques gradés s'arrêtaient pour faire leurs rapports au général Wilfried, il semblerait que tout ne se déroule pas comme prévu. Arriver a son bureau, Wilfried se tourna vers le capitaine Patogasse.

« Capitaine, je préfère. »

Le général Wilfried accepta et Patogasse mit son équipe au travail.

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L'équipage de l'Hispaniola était au travail depuis un certain temps quand Patogasse recevait son premier holo-rapport. Il alluma son communicateur et Rache commença.

La voix monocorde de l'IA de bord GZK vint remplacer celle de Rache.

Quand St Barbe prenait ce ton-là, ce n'était jamais bon signe, il y avait de la colère dans son ton, rien d’étonnant mais, aussi un tremblement d'excitation. C'était typiquement le type d'intonation qu'elle prenait quand elle avait une idée au mieux stupide, au pire dangereux. La dernière fois qu'il l'avait entendu parler de cette façon, ça s'était soldé par un cratère de plus sur la lune de Polyphème.

« Combien de bombes hypers atomiques pour rallumer le cœur. »

Patogasse se retourna vers Wilfried, est-ce qu'il comptait réellement accepter cette proposition, ce mec était aussi allumé que l'équipage du pirate !

Patogasse regarda Wilfried, tout dépendait de la décision de cet homme.

- Allez vous accepter de faire ce bombardement ?

- Je vais y réfléchir, murmura seulement le cyborg avant de s'éloigner silencieusement en direction de ses quartiers.

« [...]Si la feuille venait à tomber au sol, il est certain qu'elle ne pourrait pas voler de nouveau. En tout cas pas de manière naturelle. C'est pourquoi, il nous faut souffler dessus, tenter de la faire repartir. Si on y arrive, alors le voyage reprend. Si on échoue, alors c'est qu'on y peut rien. Mais une fois que l'on commence à souffler, il ne faut pas s'arrêter, car cela équivaudrait à faire retomber la feuille avant qu'elle n'ait pu reprendre son envol.[...] »

C'est ça, murmura Wilfried. C'est ça ! S'exclama t-il, maintenant enjoué !

« Ici Wilfired Jenas, Commandant du Pandémonium. Patogasse, vous pouvez dire à votre ingénieur de lancer son plan. »

Le message de Wilfried venait de raisonner dans toute la station, a situation désespérée, solution stupide ! Patogasse alluma son communicateur.

Avant que son second n'est eu le temps de répondre, c'est le rire de St Barbe qui envahit le canal de communication.

Si jamais ce plan échouait, c'est tout le Pandémonium qui partait en fumée. De toute façon, ce voyage était un aller simple et tous ses hommes le savaient et probablement tout les Mirtigons aussi.

Quand il eut reçu un acquiescement général de ses hommes, les préparatifs de l'opération purent commencer. La préparation des bombes ne prit pas longtemps, St Barbe avait déjà tous ses plans en tête. C'est la préparation du cœur et du bouclier qui prirent le plus temps. Pondant la mise en place de l'opération, l'Hispaniola et les navires Mirtigons furent fermement arrimés à leur dock et la clinique militaire fut remise en état et prête à recevoir d'éventuel blesser.

Par la fenêtre du bureau, Patogasse pouvait voir le champ d’astéroïdes se mouvoir lentement, baigner dans une lumière écarlate. Ces mastodontes avaient commencé leur ronde autour de la géante gazeuse des millénaires avant la naissance du pirate et ils seraient sûrement les seules choses à survivre à cette apocalypse. Quand dans quelque temps, les pillards dont nous ignorons tout viendront prendre possession des planètes mortes, ces astéroïdes graviteront toujours autour de leurs planètes aux resservent épuiser par un quelconque empire maintenant éteint.

C'est cette pensée qui poussa Patogasse à sortir du Pandémonium, dans une petite navette, qu'il posa sur le plus gros astéroïde qui vit. Du haut de ce titan spatial, il observa l’étoile rouge qui éclairait à elle seule tous le système. Cette puissance et cette énergie qui leur avait pris des millions d'années a créé et qui leur avait principalement servi a la guerre, la nature l'avait fait bien avant eux pour développer la vie. Muni d'un chalumeau ionique, il grava sur l’astéroïde un mot, pour les morts, pour ceux qui survivrait à l'apocalypse et qui serait perdu dans une galaxie morte, pou ce que représentait leur opération, pour ce que cette galaxie avait représenté pour lui, « Espoir ».

Tout était enfin en place, le Pandémonium était fin prés à recevoir de plein fouet la quadruple explosion hyper atomique destinée à réanimer le cœur en fusion. La voix de GZK guidait l'opération.

Un moment de silence puis... toute la station se mit à trembler. Patogasse fut projeter d'un bout a l'autre de sa cabine. Un bruit assourdissant envahie toute la station et la carcasse interne commença à produire un grincement sinistre. L'explosion dura moins de 5 secondes mais sembla durer une éternité au jeune pirate. Une éternité de doute et de peur avant que tout ne se calme à nouveau. Il se leva lentement, avec le sentiment qu'un train lui était passé dessus, il alluma son communicateur.

…

« Enfin...Nous avons réussi à surmonter cette épreuve. »

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- A tout l'équipage ! La phase numéro une et deux de mon plan est un succès. Et je me dois de remercier une certaine St-Barbe pour cela, s'exclama t-il en regardant du coin de l’œil l'expert en munitions de l'Hispagnola. Cependant, tout est encore à faire. Et le plus dur reste à venir !

Compte à rebours réglé à 11 minutes ! S'écriait quelques minutes plus tard l'un des ingénieurs par les hauts-parleurs. Préparez-vous tous . 11 minutes avant le début de l'opération.

Tout le monde à son poste ! S'écria Wilfried.

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( Ambiance conseillée : http://www.youtube.com/watch?v=QczzSUnUuag ET Musique conseillée : http://www.youtube.com/watch?v=GVtZPCiOPBk )

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Je dois réussir... murmurait le cyborg alors qu'il s’avançait péniblement vers l'ordinateur principal.

Il faut que j'active le canon. Les mains du cyborg tremblaient, alors qu'il tentait tant bien que mal d'atteindre à l'aide de celle-ci le levier de contrôle. Il faut que j'active le canon.

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Le Pandémonium approchait de la faille, chaque homme d'équipage s'était retranché dans le bar et la salle de jeu et faisait de leur mieux pour se détendre avant le déphasage de la forteresse spatiale. Tous semblaient s'en donner à cœur joie, jeux, boisson, discutions, pour quelqu'un d’extérieur, cela aurait pu ressembler à un jour de fête... Mais, pour un militaire ou un guerrier, il était évident que ces hommes et ces femmes ne faisaient que relâcher de la pression avant le grand saut dans l’inconnu. Assis au bar, Patogasse sirotait un rhum ambré, probablement le dernier avant un moment. Rache vint s’asseoir à coté de lui, la jeune femme semblait fatiguer mais calme, ils avaient passé les derniers cycles à remettre le secteur 5 sur pied et elle n'avait guère eu ut le temps de se reposer avant de s'engager dans cette nouvelle aventure, et lui non plus. Le jeune pirate servi un verre à son second, qu'elle accepta de bon cœur.

L'IA du Pandémonium se mit à faire une annonce, coupant court aux réflexions de Rache.

Tout l'équipage se figea a cette annonce.

Tout le pandémonium fut secouer par la violence due choque, le bar et la salle de jeux furent mis sens dessus dessous. Pondant que Patogasse se relevait, il entendit l'IA faire une nouvelle annonce.

Le Général Mirtigon hurla de rage.

…

Avant que Patogasse n'eut le temps de chercher la signification de cette déclaration, l'IA intervint encore une fois.

Mordine Soluce, le médecin de bord venait d'intervenir.

Patogasse se retourna vers le général.

Les deux salles avaient été réorganisées pour pouvoir les défendre. Chaque homme et femmes présent étaient armés. Il subissait les tirs des brigands depuis un petit moment, Wilfried devait approcher de la commande manuelle, Rache cria pour couvrir le bruis des armes.

Coorie s’accrochait a son arme sans trop oser s'exposer, tout le contraire de St Barbe qui mitraillait sans retenu, un sourire carnassier aux lèvres.

Patogasse tirait sans retenu, en espérant que le général atteigne la commande manuelle le plus vite possible...

- Elie... je...c'est vraiment toi ? Demanda t-il en essayant de toucher son beau visage avec sa main.

Procédure manuelle de mise à feu engagée, déclara l'IA de bord.

BOUM !

J'ai réussi, murmura Wilfried. Je suis arrivé en Arcadia. Il se releva tant bien que mal et hurla :