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Découverte de l'Imperium

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Cdt. John Doe
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10/04/1025 ETU 21:06
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☰ RAPPORT DE TRANSMISSION HORS-SECTEUR — RELAIS ACTIF
Y’avait de la moiteur, du mystère, et une sacrée dose de foutaises dans cette foutue jungle.
Mes archéos – de braves gars à lunettes et à ego surdimensionné – avaient déniché une pyramide oubliée, bien planquée sous une tonne de lianes et deux siècles de foutoir végétal. Et là, sur un autel tout en pierre taillée et poussière mystique, trônait un bidule cabossé qu’ils se sont empressés de penser vénéré comme un artefact sacré. Paraît qu’on y priait. Qu’on faisait des offrandes. Un genre de divinité pour civilisations disparues. Amen.
Évidemment, ils avaient rien capté. Faut dire, ils ont beau parler douze langues mortes et citer Tacite au petit-déj', dès qu’un machin clignote, ils croient que c’est pour faire du feu sacré.
Alors j’ai posé mes bottes dans leur fouillis, j’ai jeté un œil au tas de ferraille mystique, et j’ai pigé. Pas un dieu. Un relais. Un vrai, un antique, un modèle oublié du temps où la galaxie causait comme au marché. Une techno enfouie, camouflée sous des siècles de prières inutiles.
Le pire ? C’était pas l’arrogance des vivants. C’était l’humilité des morts. Ces types-là avaient bâti une merveille. Et on l’avait réduite à un bibelot mystique. Comme quoi, l’histoire a de l’humour – noir, forcément.
Évidemment, le faire causer, ce foutu relais, c’était un autre chantier. On a dû recâbler, recalibrer, renégocier avec trois générations de rats qui en avaient fait leur palace. Le truc n’émet qu’un faisceau minable, capé sur l’Assemblée Générale. Pas question de passer un coup de fil à tata au PC4. Mais bon, pour une fois qu’un artefact galactique voulait bien s’adresser à quelqu’un, j’ai pas chipoté.
☰ TRANSMISSION À DESTINATION DE L’ASSEMBLÉE GALACTIQUE
Salutations, A toi qui captera ce quelques brides perdues
Ici John Doe, Empereur à ses heures perdues, et garant de l’Imperium Aeternum — une joyeuse utopie qu’on construit à la sueur du front, au fond du Système Imperium.
J’vous écris depuis l’intérieur d’un cercueil en pierre rempli de mousse, de souvenirs, et d’électronique préhistorique. Un relais qu’on a tiré du sommeil après l’avoir dérangé dans son autel de pierre, et qui, miracle, semble vouloir causer. Alors on tente l’impossible : transmettre au-delà de notre trou sectoriel. Juste vers vous. Et rien d’autre.
On n’a pas la technologie pour jacter avec la galaxie entière, mais ce relais — cet antique miracle vissé dans les entrailles d’une pyramide — nous file une ouverture. Une chance de dire qu’on est là, qu’on existe, et qu’on a des choses à dire.
Dans notre coin, les Brigands foutent le bazar, un voisin a pris la tangente (paix à sa planète, maintenant à moitié à poil), et on tente de bâtir quelque chose qui tienne debout sans trop saigner.
Alors voilà. C’est pas une demande d’aide, ni une menace voilée. Juste un signe. Une bouteille jetée dans l’espace noir, en espérant qu’elle atterrisse pas dans un champ de débris ou dans l’indifférence.
— John Doe, pour l’Imperium Aeternum
☰ ÉCHO FINAL — RÉFLEXIONS D’UN EMPEREUR À LA LUMIÈRE FAIBLARDE
Le relais clignote encore. Faiblement. Un œil borgne dans le noir qui me fixe sans ciller. J’ai appuyé sur le bouton. La lumière s’est allumée. Et maintenant ?
Maintenant, j’attends.
J’sais pas si ça a fonctionné. Peut-être que mon message ira droit dans le mur, rebondira dans le vide, ou se fera bouffer par un champ de radiations en manque d’amour. Peut-être aussi qu’un jour, j’aurai une réponse. Un signal. Un signe que quelque part, là-haut, y’a encore des gens qui écoutent.
Ou peut-être pas.
Mais bon, j’ai connu pire. J’ai parlé à des Sénats, à des IA, à des capitaines bourrés. Alors l’univers, même muet, j’peux le supporter. Faut juste pas qu’il me réponde en sarcasmes. Ça, c’est mon job.
Cdt. Hamilton
Respect diplomatique : 1743

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11/04/1025 ETU 07:59
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Pfffffff
Signal:
Pffff
Nous sommes là
Pfff
De quoi avez vous besoin?
Pffff
Cdt. John Doe
Respect diplomatique : 7

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11/04/1025 ETU 14:19
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☰ RAPPORT DE TRANSMISSION — Pyramide restaurée, Empereur réveillé de travers
— MON EMPEREUR ! 
La porte s’est ouverte à la volée comme un chasseur fou dans un champ de mines. L’opérateur des transmissions déboule, la tronche écarquillée et les poumons à contre-temps. On aurait dit qu’il venait de découvrir que le café existait en version liquide.
Moi, j’étais au calme. En pleine réflexion, comme j’dis à mes conseillers… allongé sur mon fauteuil en cuir synthé-cuir, les bottes sur la console, les bras derrière la nuque, la bouche entrouverte et la bave stratégique au coin des lèvres.
— Un signal, Empereur ! Une réponse ! De l’Assemblée Galactique !
Je m’redresse comme un chat qu’on aurait branché sur du 220, réajuste mon col d’un geste faussement impérial, et je grommelle d’un ton qui pue le réveil : 
— J’étais en train de méditer, abruti. On dérange pas César en pleine sieste.
Il me tend l’écran.
— Elle dit “Pfffff”.
— “Pfffff” ?
— “Pfffff.” Trois fois. Avec un "Nous sommes là", planqué au milieu comme un noyau dans une prune.
Je me gratte la barbe, me lève, claque ma cape comme si j'avais un opéra à jouer.
— C’est un instant solennel, ça, mon gars. On répond pas à ça avec un emoji ou un gribouillis. Je m’en occupe. Perso.
Direction la pyramide. Restée debout, malgré les siècles, les champignons et les pigeons cosmiques. On a retapé l’intérieur : câblage en fibre, console stabilisée, sièges chauffants — faut pas déconner avec le confort quand on cause au reste de l’univers.
J’entre. L’autel m’attend. J’inspire. J’appuie. Et je balance ce que j’ai sur le cœur.
☰ TRANSMISSION À LA COMANDANTE HAMILTON – ASSEMBLÉE GALACTIQUE
Salutations Commandante Hamilton ,
Ici John Doe. Pas l’avocat, pas le figurant de série B. Non, **John Doe**, Empereur de l’Imperium Aeternum, Système Imperium, Architecte d’Utopie Bancale et souverain de bric et de broc.
Votre message nous est parvenu. Un frisson dans le vide et une haleine de cigarette diplomatique. On a vu plus loquace, mais on a surtout vu plus con. Alors j’prends. Parce que le souffle d’un vivant, même blasé, ça vaut mieux qu’un silence bien élevé.
Vous voulez savoir ce qu’on fout là ? C’est simple : on rebâtit une civilisation. 
Une vraie, on essaie. Pas un bordel spatial avec des taxes, des hologrammes et des postures de Sénateurs en goguette. Un truc avec du sens. Une utopie ? Ouais surement. Une foutue utopie. Mais tenue par un mec qui sait que les rêves, faut les tenir au canon, sinon ils se carapatent.
Mon peuple ? Des brisés, des paumés, des allumés. Mais vivants. Et tous, ils bossent, ils apprennent, ils espèrent. Alors j’me suis collé la couronne, non pas pour briller, mais pour prendre les coups à leur place.
“Empereur de pacotille ? Peut-être. Mais j’préfère régner sur un peuple libre que briller dans un Sénat où tout le monde pue l’eau de rose et la lâcheté organisée.”
J’vous demande rien... Pour l’instant. Juste un état des lieux.
Qui parle, qui tire, qui pactise dans votre coin d’espace ? Y a-t-il eu des nouvelles du Secteur 10 ? Des transmissions, des clameurs, des fantômes ? Est-ce que je suis l’unique débile à avoir réanimé un caillou technologique pour balancer une missive dans le néant ?
— John Doe, Empereur des bouts cassés, Seigneur des silences, Trôneur de l’ombre.
Le relais vibre. Le message est parti. Comme un crachat bien visé dans une soupe tiède.
John reste planté là, les bras croisés, l’œil cybernétique qui clignote mollement, l’autre regardant la poussière danser dans un rayon de lumière. 
Il se demande. Si ça va répondre. Si c’était pas un rêve. Si l’univers s’est souvenu qu’il avait une voix.
Mais au fond… il s’en fout presque. Parce que maintenant, il sait qu’ils existent.
Et ça, ça vaut déjà une clope.

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