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| Cdte. Camina Cauchemards provoqués : 25   19/05/1025 ETU 12:44 | 
        
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 Une ville en ruine: aussi loin que se porte le regard, tout n'est que poussières et débris. Plus aucun morceau de bâtiment ne dépasse les quelques mètres de hauteur, ravagés sans exceptions par la force des explosions. Disséminés par petits groupes, un ensemble de soldats en uniforme fouille les décombres à la recherche de mouvement, dans un silence glaçant. Certains d'entre eux tiennent de longues lames en mains. Certaines de ces lames sont couvertes de rouge. Détachés de ce travail sinistre, deux silhouettes, revêtues d'uniforme sensiblement différents, se promènent les mains vides. Cela fait une bonne heure qu'ils sont arrivés, et ils n'ont presque rien dit. L'homme jette régulièrement un coup d'oeil discret et déférent vers la femme, qui marche un pas derrière lui. Elle pousse un long soupir et s'arrête, au milieu de ce qui a du être une cours d'honneur d'un bâtiment public. - P.puis je vous demander....? - hum... oui ? - P-Pourquoi être venue? Pourquoi ne pas nous laisser faire le travail normalement? J'aurais fait un rapport soigné, comme d'habitude, et je.. - Oh, ne vous en faites pas, vous faites du très bon boulot...non, je voulais... comprendre? oui, je voulais essayer de la comprendre... - Comment ? Mais avec ce qu'on sait sur elle, il n'y pas de questions à se poser!  -.... Un long silence. La femme soupire tourne sur elle même en observant les ruines, puis fixe l'homme dans les yeux. - Tu ne sais rien. Je ne sais rien. - Mais nous.. - Attends, écoute moi.  -... - Nous avons des témoignages. Nous avons des traces écrites. Et oui, nous avons repéré et intercepté une action véritablement néfaste. Mais d'elle, nous se savons rien ! Tu sais que l'histoire est écrite par les vainqueurs... mais alors pourquoi, pourquoi a-t-elle choisi de diffuser de telles informations à son propre sujet? Ce ne peut être par provocation, donc soit c'est par indifférence psychopathe, ou... par volonté de cacher pire...Qu'est ce qui peut amener une femme à de telles extrémités? Est ce qu'elle était à ce point inhumaine, ou est ce à la portée de chacun? Est ce que, moi, je pourrais un jour commettre les mêmes horreurs? ou faire encore pire...  je ne sais pas qui elle était, et je crois maintenant que nous ne saurons jamais. - ...auriez-vous des regrets, Santa? - Non, pas du tout. Si la moitié de nos informations sont correctes, il fallait qu'ils meurent tous. Et surtout il fallait qu'elle disparaisse à jamais, et qu'elle ne se répande pas dans la galaxie comme elle a réussi à le faire si souvent... Je m'interroge plutôt sur les mécaniques du mal, à l'échelle galactique, sur ce qui l'a construite, elle, sur ce qui la motivait dans cette horreur sans cesse répétée.. mais non, je ne regretterais pas d'avoir agis contre elle, et ce qu'elle représente. Au contraire, j'espère gagner un jour, et que ce type de femme n'apparaîtra plus jamais... mais c'est un vœu pieu, car je sais dans mon coeur qu'elle a déjà inspiré tant d'autres... sa mort, sa disparition, n'est qu'une anecdote dans sa grande histoire, sa légende personnelle. ... Allez, repartons. Qu'on me rappelle s'ils trouvent son corps, je vous prie. Elle se remet en marche, l'homme lui emboite le pas immédiatement. Elle fait trainer ses pieds pour faire voler la poussière. - Dites... Je... Je remarque que vous ne prononcez pas son nom, est ce qu'il faut... passer des consignes à ce sujet? - Hum? Des consignes ?! Non, bien sûr! Ce doit être à force d'entendre toutes ces histoires terribles à son sujet... Vallya. Consciemment ou non, Vallya est maintenant  associée à une espèce de croque-mitaine galactique! Retenez donc bien ce nom, ne l'effacez pas des mémoires... mais utilisez le avec parcimonie, pour inspirer la peur à vos enfants, et la honte à vos ennemis ! - Pour sûr, elle a gravé son nom dans les étoiles! Dans les galaxies ! - ... oui...Vallya...tant de sang, tant de morts, pour inscrire ce simple nom dans l'infini... | ||
| Cdt. Myrrhen Cauchemards provoqués : 19   19/05/1025 ETU 13:52 | 
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 ╔═══════[ ARCHIVE ORBITALE – CHRONIQUE DU CRÉPUSCULE V₁₇/23.2.1.2.1 ]═══════╗ Émissaire : Myrrhen d’Odrysséa | Sphère-mémoire n° 24 « Crépuscule » Canal : Assemblée Galactique – Diffusion publique ╚══════════════════════════════════════════════════════════╝ « Quand la dernière tour s’effondre, il demeure un écho : celui du choix qui l’a fait tomber. » — Litanies de l’Atome Éteint, tablette 9 Depuis l’altitude muette où gravitent les Silenciens, la planète 23.2.1.2.1 se dévoile comme une plaie scellée : blocs éclatés, poussière à perte d’horizon, lueurs rouge sombre qui perlaient encore sur l’acier tordu. Sur la grande artère dévastée, des soldats en grappes fouillent les gravats tandis que leurs lames longues retiennent les derniers reflets carmin du conflit. Deux silhouettes d’un uniforme différent avancent, mains nues, comme si une question trop lourde devait être soulevée hors des décombres ; l’une d’elles, marque une halte, laisse retomber ses épaules, puis lève lentement le regard vers la façade effondrée. Le geste est bref, mais le soupir qu’il arrache à la poussière révèle l’alchimie d’une victoire attendue et d’une amertume plus profonde encore. Les lèvres immobiles semblent chercher une explication que la cendre ne livre pas ; la main gantée effleure la garde d’une arme qui ne servira plus, hésite, puis retombe, comme si le poids de l’instant suffisait à la charge. À l’instant précis où ces pas se figent, le réseau défensif de Vallya s’éteint ; l’écran de veille tactique n’enregistre qu’un ultime clignement d’énergie avant le noir complet. Dix milliards de voix exhalent dans le même silence, aussitôt absorbé par la matrice obsidienne des Silenciens : il ne reste plus qu’un souffle scellé, un monde réduit au témoignage brut, détaché de tout vainqueur ou vaincu. Au cœur des ruines, la posture méditative de la commandante victorieuse trahit une nuance que le canon ne capture pas ; elle contemple l’ampleur de la chute comme on interroge son propre reflet, peut-être pour s’assurer de n’en pas porter l’empreinte. Cette hésitation, aussi ténue qu’un battement de cils, est conservée au même titre que le fracas des obus ; car la neutralité de l’archive n’exclut pas la trace d’une émotion lorsqu’une histoire se referme. Sur l’orbite, une balise translucide demeure ; elle diffuse, sans commentaire, les images intactes de la disparition : poussière, lames, silence et le bref éclat d’un regard qui se demande jusqu’où l’ombre peut conduire une volonté. Quiconque cherchera à modeler ce crépuscule rencontrera cette vérité figée — et devra composer avec la question suspendue dans l’air chaud : qu’est-ce qui pousse un être jusqu’à l’extrémité de se graver en ruine ? Ainsi s’achève la trace de Vallya ; le Vide a parlé, les archives sont closes. — Myrrhen d’Odrysséa Commandeur du Vide · Synarchie Veilleuse d’Aelion Scribe des Silences, Gardien de l’Instant | 
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