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Alizarine

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Cdt. Circadiem
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06/12/1013 ETU 13:15
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Les ouvriers s'attelaient à leurs tâches respectives. Alignés comme du bétail, les employés de la Rotgemetzel GmbH frappaient les pièces métalliques à la force de bras endoloris, tenant fermement ces lourds marteaux de titane. À chaque coup, des gerbes d'étincelles virevoltaient, comme un oracle du destin qu'allaient entretenir ces pièces. Parfois, la monotonie des gestes, répétés si souvent qu'ils en devenaient cadence, était brisée par un coup mal placé accompagné de jurons. À ces rares exceptions, il n'existait aucune autre distraction qui cheminerait les ouvriers hors de leur tâche.
Il n'était pas de jour différent des autres, si ce n'était aujourd'hui. Les visages couvert de suie et les mains moites sous leurs gants de cuir, les employés restaient abasourdis devant la visite impromptue du Kanzler Syrk. Le chancelier était le principal actionnaire de cette firme qui manufacturait les armes gouvernementales, et pour cause, c'est aussi la Rotgemetzel GmbH qui a financé la campagne politique qui a mené Syrk au pouvoir.
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« Kanzler... »
Der General Etenul était un homme presque âgé qui n'avait pas connu l'horreur de la guerre. Par d'habiles jeux politiques et par l'intimidation, il avait réussi à se hisser à la tête de la plus grande corporation militaire de Circadei. Il n'avait pas connu grand chose de l'éducation militaire et son physique le trahissait. Le ventre bedonnant et la moustache foisonnante, der General tenait plus du vieux paysan amateur de bonne bière que du militaire assidu et dévoué à sa nation. Son visage dégoulinait de sueur, ce qui rajoutait à cette impression de saleté qui émanait de lui. Il ouvrit un petit coffre en bois où reposaient plusieurs cigares et en proposa un au Kanzler qui refusa.
Le chef de la nation Circadiem fixait derrière sa visière der General. Après que ce dernier ait craqué son allumette et ait embrasé l'extrémité de son tabac, il s'exprima.
« Mein General!
Vous avez compris que ma présence ici n'est pas celle d'une visite de courtoisie. J'ai besoin de vous, et vous avez besoin de moi. Je pense que nous pouvons contribuer au bien-être de notre nation.
Grâce à vous, nous avons su tirer profit au mieux nos exploitations minières, chaque jour nous creusons un peu plus profondément la terre. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter en si bon chemin.
Jusqu'à ce jour, vous avez toujours su être présent sur le plan militaire et nous fournir nos armes. Vous avez équipé nos chasseurs et nos bombardiers que fabriquaient la Blauhimmel GmbH. Je veux que la Rotgemetzel s'accapare le marché des navires de guerre, je veux que vous soyez les pionniers d'une unité propre aux anciens de la Fédération. Ce que je veux de vous est très simple : Travaillez sur un prototype de Kamikaze de l'Ancien Régime, faites en une arme d'invasion massive. »
« Ce serait fait Kanzler. Puis-je simplement vous demander pourquoi? »
« Blietzkrieg mein General. Blietzkrieg... »
Regard incrédule et mâchoire béante, der General voulait se prononcer sur le sujet, mais le Kanzler s'était déjà levé de son fauteuil, signe qu'il désirait mettre un terme à cette discussion qui n'en était pas une. Il n'était pas venu ici pour discuter sur l'éventualité d'un tel projet, il était venu pour l'imposer et faire comprendre qu'un échec serait malvenu.
Der General tournait nerveusement dans la pièce, accentuant la sudation de son corps déjà trempé. Ses incessants mouvements et la chaleur contribuaient à la moiteur de la pièce.
Il avait douze heures devant lui, il accomplirait la tâche qui lui était demandé. Mais ce serait la dernière. En ces heures post-apocalyptiques, la Rotgemetzel GmbH n'était pas un endroit où il allait faire bon travailler.
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Quelques heures plus tard, le Kanzler avait retrouvé la capitale Circadiem. Au milieu de la cristallisation quasi-parfaite de toutes ces structures de fer et de verre, Syrk s'était mis en quête de la quiétude dans une salle de repos.
Au bas des immeubles, le peuple se massait, puis à l'instar des vagues se dispersait. Cette danse technocratique durait de l'aube au crépuscule, chaque jour de chaque mois de chaque année. Le peuple était facile à nourrir. Il suffisait de balancer dans leurs gamelles quelques idées, mais surtout beaucoup d'argent. Les hommes étaient devenus dépendants à la monnaie.
L'adage populaire semblait être devenu "Gagne ton pain et ferme ta gueule". Il n'était plus qu'une poignée d'hommes capables de sacrifier leurs biens pour leur valeur, prêts à rejeter ce système monétaire et à vivre une vie pleine. Les autres eux craignaient trop de perdre leur salaire pour se soulever.
Alors, chaque jour, ils entraient dans la danse, et comme tout le monde ils plongeaient dans cette mer et devenaient cette goutte dans un océan, une autre brique dans l'édifice.
Il n'arrivait pas à trouver le repos. Quelque chose le perturbait. Peut-être était-ce ce besoin de ne plus avancer seul. Il savait que la conjoncture voulait qu'il se trouve des alliés, des gens prêts à l'accompagner lors de son voyage vers les étoiles. Il avait besoin de compagnons, d'alliances solides et d'une coalition forte. Il contacta l'Assemblée Galactique.
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-- Communiqué officiel de la Chancellerie de Circadiem --
http://www.youtube.com/watch?v=4Ub0uSSjBds
Son hologramme grésillait ponctuellement, cause des nombreuses perturbations électromagnétiques causées par les foreuses à la recherche de métal nouvellement mises en services. Il se tenait debout, droit et imperturbable, comme une statue de marbre. Lentement, il prononçait ses mots, sachant pertinemment qu'il allait trouver quelques rares oreilles prêtes à écouter ses paroles. Les autres, il le savait, se contenteraient de se prononcer à l'encontre de tels engouements, simplement par principe moral, avant qu'ils n'oublient et que leurs bouches se taisent.
« Pour certains, mon discours sera celui d'un tyran, d'un homme dangereux. Ce que vous verrez derrière ma visière et ce que vous craindrez de moi ne sera que la propre réflexion de vos êtres profonds, de vos vraies volonté. Et je sais que ceux qui viendront en ce lieu même me contester ne sont pas mieux que moi, ils ne viendront que nourrir l'illusion qu'ils offrent à leur peuple, à leur galaxie, mais surtout à eux-même, celle qu'ils sont des êtres irréprochables et que ce qu'ils font est bien.
Pourtant, cette opinion que je viens exprimer est celle partagée par la majorité de cette galaxie.
J'ai beaucoup d'attentes dans ce nouveau monde où les possibilités sont infinies. Mais la plus grande d'entre elles est la Grandeur. Je ne veux pas finir dans l'oubli, je ne veux pas être une autre nation lambda. Je veux que Circadiem sorte du lot, je veux que l'on m'acclame et que l'on scande mon nom aux quatre vents.
Je voudrais être un conquérant. Je voudrais être la figure de proue des guerres à venir, car nous le savons tous, elles viendront. Nous sommes beaucoup trop, il n'y a pas assez de places pour nous tous. D'ici une dizaine de cycles, la saison de la chasse sera ouverte et nous tirerons sur tous les canards que nous pourrons pigeonner.
Et je ne veux pas attendre sagement sur ma planète que les hostilités débutent pour me rendre à l'évidence que la guerre est à mes frontières et que je risque de disparaitre dans ses foudres impitoyables. Je ne veux pas me faire écraser sans avoir mon mot à dire.
Aucun de nous ne le veut vraiment, n'est-ce pas? Alors pourquoi faire semblant? Pourquoi continuer à nourrir cette hypocrisie que nous crachons quotidiennement au visage de la Galaxie? Arrêtons de nous cacher derrière nos masques et ayons le courage, que dis-je, l'honneur de nous montrer à visage découverts, fiers et vaillants. Chacune des âmes présentes ici nourris le même désir, celui de conquête et de richesse. Certains comptent l'obtenir par la fourberie, d'autres en jouant la carte de l'opportunisme, et certains comme moi comptent la gagner de la façon la plus noble qui soit : par l'honnêteté.
Permettez moi donc de commencer ici même, ne susurrant pas mes paroles à demi-mot mais en criant mes volontés publiquement.
Ce que je veux est très simple : je veux être à la tête d'une nation forte qui ne s'écrasera devant personne. Et pour ça, j'ai besoin de visionnaires qui nourrissent le même égo que moi, de ceux qui ont les couilles d'assumer leur véritable nature. Je ne veux pas des faibles, je ne veux pas de ceux qui se drapent de leur soi-disant diplomatie lorsque derrière ils produisent plus de flottes militaires que quiconque d'autres. Je ne veux pas de faux-culs, je ne veux que des hommes qui assument leur vraie nature, ceux d'entre nous capables de faire face à la réalité des choses et d'affronter la rudesse de l'hiver, non pas en se terrant au fond de caves, mais en allumant un feu. Je veux m'allier avec les têtes brûlées de cet univers, de cette galaxie, de mon secteur et de ceux qui m'entourent.
Ensemble, devenons grands et chassons la petitesse de nos quotidiens. Devenons ces colosses sans faiblesses. »
Il remercia l'Assemblée et mit terme à la communication. Bien qu'il se sentait soulagé, un poids pesait encore. Il ne comprenait pas sa source, mais sentait ses oreilles bourdonner.

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