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Chapelle de l'Ordalie impériale

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Cdte. Imp. Albaydé
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30/12/1014 ETU 21:13
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L'Impératrice Albaydé entre dans une salle encore vide de l'Assemblée galactique. Pleine de prestance et de fierté, elle se tient, seule, au milieu de la salle déserte.
Là ! Là ce sera parfait !
Aussitôt, une nuée indisciplinée de courtisans aux habits bariolés s'affaire à monter des tentures et pièces métalliques dorées ou incrustées de pierres précieuses. Visiblement, personne n'écoute, mais qu'importe.
Chers Commandants,
Vous avez l'Honneur de vous voir en ce jour présenter l'Impératrice Albaydé, divine réconciliatrice des Baronnies et unique Appliquante de l'Ordalie impériale.
Par ailleurs, vous pardonnerez sans doute mon entrée sans majesté ; les architectes de ces lieux n'ont malencontreusement pas prévu d'accès pour les chaises à porteurs, dès lors que ces dernières dépassent les 300 porteurs.
Adorée dans les Baronnies, mais encore inconnue ici (il m'en coûte de l'admettre), je vous fait enfin don de ma Présence. La seule Vérité est celle que je prononce et...
Un bruit parvient de la salle voisine, qui semble grouiller de commandants plus ou moins charismatiques. C'est donc là-bas que ce tiennent leurs stériles palabres... autant aller les éclairer de la présence de l'Impératrice
Bon, en route. Vu qu'il faut marcher ici pour aller d'une salle à l'autre...
Cdte. Ambre
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30/12/1014 ETU 23:51
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Une enfant se tenait dans un coin de la pièce, une sucette à la bouche regardant le manège de toutes ces personnes en train de paniquer. Au milieu se tenait une dame dont tous semblait avoir peur. La tête de Ambre fit un quart de tour sur le côté, essayant de comprendre ce qui se passait devant ces yeux d'enfants.
Quand la dame à la voix forte commença à parler dans le vide, Ambre se leva de son coin et se mit à côté d'elle. Une main, sur la sucette et l'autre sur l'immense robe de la dame, elle tira doucement sur la manche.
Coucou Madame, je m'appelle Ambre, j'ai 8 ans et demi. Vous parlez à vos amis imaginaires ? Parce que si c'est vrai, je trouve que c'est pas juste ! Moi ils ont pas voulus que j'amène mes jouets, du coup je BOUDE ! Et Patapouf, il s'est perdu..
Le regard d'Ambre se fit tremblotant, une larme à l'oeil..
Vous voulez êtres mon amie Madame Fantôme ? Comme ça on pourra jouer et je vous ferai visiter l'endroit !
Cdte. Imp. Albaydé
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31/12/1014 ETU 14:35
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L'Impératrice Albaydé pose sa main sur l'épaule de l'enfant, et la contemple avec un sourire bienveillant.
Bonjour Ambre. Qui a donc pu t'empêcher de prendre tes jouets ? C'est inadmissible ! Viens avec moi, je vais te prêter les miens en attendant.
L'Impératrice fait signe à un gros baron de s'approcher. Elle lui dit quelques mots à voix basse, en portant un regard insistant sur Ambre. Le gros baron, visiblement gêné, esquisse un sourire maladroit envers la jeune enfant et sort de sa poche une petite montre mécanique et un coffret à bijou. Devant l'impassibilité visible de l'enfant, il arrache quelques plumes multicolores à son large chapeau et les lui tend, dans l'espoir de faire sourire à nouveau l'enfant.
Ma chère Ambre, j'adorerais être ton amie. Laisse moi te proposer un jeu !
As-tu déjà remarqué l'élégance que procure une moustache à un chat, et le ridicule dont elle affuble un homme ? D'après toi, parmi les Barons ici présents, y a-t-il plus de moustachus ou de barbus ?
Cdte. Ambre
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01/01/1015 ETU 14:07
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Un sourire illumina le visage d'Ambre. Elle était gentille cette grande dame.
Et ben, c'est un monsieur pas beau du tout à l'entrée. Il est vraiment moche, pis il crache de la fumée qui me fait tousser et pis il m'empêche de jouer avec mes nouvelles amies..
Ambre se souvenait du moment où elle avait été interrompu par ce monsieur pas beau. Une larme de colère coula de sa joue, elle avait eu peur..
J'avais peur, du coup je suis partis après en courant. Papa et Maman, y sont pu là.. Patapouf dis qu'ils sont dans les nuages...
Ignorant les plumes, la montre et les bijoux, Ambre se blottit dans les lourdes robes de l'Impératrice. Cacher ces larmes, ne les montrer à personne, ne pas paraître faible aux yeux de tous. Timidement, son bras se tendis vers le baron.
Je pense qu'ils sont tous comme lui, ils ont peur de toi, alors que moi, je trouve que t'es vachement gentille avec les p'tites filles comme moi. Et si je leur tire les moustaches une par une, y'aura que des barbus, mais la barbe ça pique.. Je peux avoir son chapeau plutôt ?
Cdte. Imp. Albaydé
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02/01/1015 ETU 14:55
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D'un regard vif et froid, l'Impératrice fait comprendre au gros baron qu'il doit s’exécuter sans délai. La petite fille veut le chapeau, elle y a droit. Le Baron se décoiffe immédiatement et tend son couvre-chef à Ambre en s'inclinant à sa hauteur.
Chère enfant, ainsi donc, c'est le monsieur pas beau de l'entrée qui crache de la fumée qui contrarie votre volonté ?
Et pointant un doigt accusateur vers la grande porte.
Peut-être souhaiterais-tu que nous le jugions ici même ? Car tout ceci ne me paraît pas acceptable ; on ne contrarie jamais une demoiselle !
Vois-tu chère Ambre, le hasard fait bien les choses. Dans les Baronnies, d'où je viens, les chapelles de l'Ordalie impériales servent justement à la proclamation de la Vérité, donc je suis la gardienne et la décideuse.

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