C'est simple, IL à été retrouvé.

Vous savez très bien de qui je parle, nous avons passé tellement de temps à le chercher après sa disparition.

J'ai l'exclusivité de cette information, ma source est sûre.

Et je ne voulais pas que qui que ce soit vienne me voler cela. C'est à nous de le faire, à nous! Scorviens! Et à personne d'autre. Nous avons été les premiers, et serons les derniers sur l'affaire.

Je vois... d'où cette flotte réduite et tout ce secret. Mais qui vous à donné cette information?

Vous le saurez en temps voulu. Je lui fais confiance et nous nous reverrons sur place.

Tenez nos équipages en mains encore quelques temps, et nous en aurons bientôt fini et pourrons rejoindre les autres.

En attendant, allez dire à l'équipe d'intervention de se préparer, et allez faire préparer mon armure, je veux y aller moi même.

Pour Scorva.

Où que tu te sois caché, j'arrive.

La capsule navigue depuis des jours, des mois, des années ? Des cycles et des cycles. Elle prend son temps, la capsule. Il faut dire que son petit réacteur n'a pas la puissance des croiseurs gargantuesques qui la croisent parfois sans la voir, petite chose qu'elle est. Et puis elle n'est pas pressée de s'écraser sur un monde dont elle ne saura jamais rien, où elle sera laissée carbonisée dans son pauvre cratère, ou au fin fond de l'océan à servir d'abri aux poissons des abysses. Les êtres conscients sont si ingrats. Et la petite capsule si fidèle.

L'occupant dort depuis des cycles, indifférent au voyage, à la musique qui tourne en boucle dans sa cabine depuis tout ce temps, au monde extérieur. Tous ceux qui sont suspendus à son activité comme à un foutu chronomètre peuvent bien mariner dans leur jus. Il prend un malin plaisir à les imaginer anxieux, la peur aux tripes, dans la crainte perpétuelle de le voir resurgir un beau jour dans un dernier coup. Parce que « disparu » n'est pas « mort ».

Au bout d'une éternité, la petite capsule finit par entrer en orbite de la planète. Une simple poussée des propulseurs finit par l'en arracher. Non, petite capsule, tu n'es pas destinée à tourner en rond autour de la sphère. Elle fonce tout droit sur la masse de terre de ce monde noir sans océans, elle n'a le temps que de voir un grand zoom vers la ville, et — BOUM.

Le Joker émerge de la carcasse fumante du module avec sa radio à la main. Il avance sans prêter attention aux ruines desséchées de la mégalopole, au sol desséché, au ciel qui suffoque de nuages épais et toxiques. Droit devant, le parc d'attractions, et en son centre la tour-émetteur que ses autres lui, arrivés avant lui, ont remise en marche pour lui permettre de les rejoindre. Il emprunte le passage dissimulé, descend les marches en sautillant au rythme des notes que la radio égrène, les innombrables paliers de l'unique cage d'escaliers plongée dans l'obscurité. Il arrive enfin dans la salle pleine d'écrans et de boutons.

Ils sont tous là, rassemblés pour la première fois en un seul lieu. Ils sont quatre à être encore en vie. Celui au costume blanc, le balafré au maquillage, le clown de dessin animé. Et lui, l'instigateur du Feu d'Artifices, le marionnettiste de la galaxie, le Grand Manitou des Méchants™ de Sourire, le type qui avait baisé sa mère et été son propre père, le seul à avoir gardé une trace de son alter-ego, Mael.

Ils s'accueillent avec une effusion de rires.

Alors il déplie sa chaise-longue et son parasol, se poste devant les écrans, pose la petite radio à côté de lui.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Ça ne l'est pas, mais j'y vais quand même.

Schéma classique, équipe de reconnaissance, puis on rentre massivement par les fenêtres.

Soldats de Scorva, et ma Garde personnelle, notre objectif est simple, nous avons localisé le Joker, et aujourd'hui, nous allons mettre fin à ses jours. [Cris de joie dans tout le vaisseau]

Il s'est enfui dans une ville et nous allons le chercher, ne le sous estimez pas, si vous le trouvez, ne l'engagez pas, et attendez mon arrivée, ignorez tout citoyen que vous trouverez, on trouve la cible, on se rassemble dessus, et SURTOÛT, c'est moi qui le tue. On entre, je tue, on part!

En avant!

Non, Grand Amiral, et c'est normal, je n'en doute pas.

Bien tout le monde, on va devoir y aller à pied! En avant! Et regardez où vous marchez.

Et les centaines de troupes Scorviennes d'élite se déployèrent et avancèrent vers les Ruines.