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La Dernière Joute

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Cdt. Gimli
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17/02/1017 ETU 08:40
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Le Grand Roi sursauta, il lui fallu quelques instants pour reprendre ses esprits. Il faut dire qu'il faisait un beau rêve dans lequel au cours d'un combat épique, seul contre tous, il tranchait gaiement la tête d'elfes.
Il regarda autour de lui se disant que l'issu du combat devait être connue.
Il vit Olorin de bout face à Flavius. Elle avait quelques égratignures.
Bah pensa-t'il, rien de nouveau, ce combat est décidément bien fade. Il se leva, retourna son fauteuil, se réinstalla dedans et se remit presque aussitôt à ronfler de bon cœur.
Cdt. Flavius
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17/02/1017 ETU 18:20
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Silence. Mais même dans celui-ci, on peut entendre et percevoir le bouillonnement intérieur de Flavius, regard noir, dents grinçantes et serrées. Il explose en hurlant.
"Mensonge !
La lame se plantera là où la conclusion du jugement Divin le décidera, et rien d'autre ! Votre perfidie s'accompagne aussi de la tromperie, croyant ainsi pouvoir saper ma confiance dans le verdict, mais il n'en sera rien ! Ma Foi est pure, et vous ne pouvez rien contre ça !"
Son expression faciale reste pleine de colère, et ses propos ont l'air sincère, dans le déni par la certitude, ou la certitude par le déni.
"Alors battez-vous jusqu'à l'inéluctable conclusion, et c'est seulement quand celle-ci arrivera que vous pourrez prétendre la connaître telle qu'elle aurait pu être, car vous l'aurez devant vous !"
Flavius reprend sa posture de combat en pointant sa dague vers elle, alors qu'Olorìn roule des yeux tout en répondant avec un air malicieux.
"Tu t'mens à toi-même, Flavy. Il n'est pire aveugle que celui qui n'a pas le courage de voir, tu l'sais ça ? Mais soit. Puisque tu veux pas ouvrir les yeux, j'vais l'faire moi-même, quitte à t'couper les paupières. T'façon, faut qu'je fasse tout ici.
Alors, on joue à touché-coulé, d'accord ?"
Et en accompagnant son propos sarcastique, elle détache de sa cuisse gauche la dague d'obsidienne, et la croise avec son saïs. Flavius se contente d'un petit hochement de tête en biais, sachant pertinemment que cet autre facteur va compliquer la chose. Il affronte pourtant la situation avec détermination, propre à sa colère penseront certains, et fonce vers son adversaire.
Mais la situation tourne rapidement en sa défaveur. Flavius accuse un manque certain d'expertise dans le domaine des petites lames à portée courte, faute à son entrainement martial l'ayant surtout habitué à des échanges plus massifs. Après tout, quand tout votre attirail militaire fait dans le lourd, avec ces énormes armures, vous perdez rapidement l'habitude d'affronter un adversaire qui se présenterait avec de si petites armes... Pour la simple et bonne raison que le mot "affronter" est bien trop exagéré en ce cas : il s'agit plutôt d'un massacre. Fait à l'appui des quelques exemples de maîtres assassins ayant constatés à leurs dépends que les failles dans les armures étaient des défauts que des millénaires d'évolution avait su régler très efficacement.
"Touché !"
Alors, ce manque d'habitude mêlé au fait que son adversaire était bien plus rapide et agile que lui - rapidité accentuée dans ce type de format miniature - expliquait qu'il devait réellement faire preuve d'effort pour ne pas se laisser totalement submerger de peur de prendre un coup bien placé. Heureusement, il pouvait encore compter sur sa compétence de lame pour réussir à parer et tenter quelques rapides contre-attaque, bien souvent plus dans la forme et l'idée de ne pas rester trop passif, plutôt que dans une réelle occasion de toucher. Mais...
"Encore touché !"
... Il y avait maintenant à prendre en compte cette seconde arme qui tournait dans les mains de son adversaire tout aussi rapidement que la première, et qui lui donnait toute la peine du monde à bloquer chaque coup sous le déferlement de frappe qu'Olorìn se permettait par l'alternance des armes. A chaque enchaînement un peu trop prolongé où il n'avait pas le temps de reculer, un coup finissait par passer.
"Là aussi, nan ?"
Cette fois-ci, c'était la garde du saïs qui s'était écrasée sur son front avec violence, mais il s'estimait encore heureux d'avoir pu éviter qu'il n'en soit pas plutôt de la lame. Il avait du la dévier au dernier moment. C'est ce qu'il pensait.
"Tu f'ras gaffe, derrière toi aussi !"
Le dernier coup avait été plus significatif que prévu, et l'arcade droite de Flavius avait explosé, l'aveuglant littéralement dans son propre sang. Sa vision trouble, il avait à peine eu le temps de passer une main sur ses yeux qu'il bascula en arrière sur un croc-en-jambe d'une Olorìn ayant pleinement profité de la situation, le faisant ainsi tomber au sol.
"Coulé, mon gros. J'ai gagné !"
Alors qu'il essayait de se lever nonchalamment, un coup de pied violent à l'épaule l'en empêcha.
"Évidemment, ça aussi vous ne..."
Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un autre coup de pied tombant sur sa joue l'empêche de conclure, pendant qu'il essayait une nouvelle fois de se relever. Alors qu'il pousse un râle, il entend Olorìn lui lâcher dessus en même temps que ses coups de pieds :
"'tain, t'as raison, tu sais. Y a vraiment qu'ton Divin qui sait comment qu'ça peut s'finir. Le suspense est insoutenable. C'est pas comme si y en avait un d'nous deux qu'avait l'dessus sur l'aut', hein..."
La scène qui suit est en soit plutôt étrange et burlesque, Flavius à terre alors que son adversaire tourne autour de lui rapidement en le bastonnant d'un maximum de coup de pieds au passage, lui empêchant ainsi de se relever sans perdre immédiatement l'équilibre. Il agite bien sa lame dans l'air en essayant de suivre le mouvement entre deux coups croisés, surtout dans l'idée de pouvoir parer l'arme de son adversaire pour éviter qu'elle ne s'abatte fatalement sur lui, mais Olorìn semble ne lui réserver que des coups de pieds rapides, celle-ci restant ainsi à bonne distance de lui pour lui interdire toute véritable riposte. Ou par pure provocation diront aussi certains.
"Tiens, regarde, juste histoire d'se marrer un peu... Sans les mains !"
Joignant le geste à la parole, elle rengaine ses dagues et croise les mains dans le dos. Elle n'eût pour réponse qu'un autre grommellement de colère de Flavius, qui dans un sursaut encaisse un dernier coup de pieds au flanc qui ne le ramène pas à terre cette fois-ci. Olorìn lui lance une autre provocation.
"Ça y est, tu commences à perdre tes concepts de Justice Divine, ou faut qu'j'enfonce encore le clou ? J'peux t'nir toute la nuit, tu sais ! Même pas fatiguée. Pis, j't'ai pas encore...
- Taisez-vous !
Il a l'air clairement à bout, son corps tremble imperceptiblement à cause des nombreux hématomes et quelques coupures, mais ce n'est pas ce qui fait flancher Flavius, c'est l'esprit qui hurle.
"Silence, Silence, Silence !
Je vous entends parler, rire, vous amuser, et ce depuis le début, alors que vous ne comprenez même pas le véritable sens d'une Ordalie !
J'en dirai presque que vous n'y croyez même pas ! C'en est trop, beaucoup trop à supporter alors que la situation devrait admettre un sérieux irréprochable ! Je m'en retrouve à devoir combattre quelqu'un dont la dignité n'égale que sa fourberie, et qui même dans cela n'est pas capable de porter conclusion ! Je ne sais pas ce que vous essayez de faire, mais je ne vous permettrai pas de remettre en cause tout ce que cela signifie à cause de vos pitreries."
La mâchoire de Flavius est fermée, et il a l'air de faire un effort pour la desserré un peu et s'exprimer clairement.
"Non, je ne vous le permettrai pas. Oh non... J'en ai déjà admis beaucoup trop !
- Ouais, mais t'oublies un truc... C'est qu'si t'es encore là pour en admettre plus encore, c'est un peu passque j'l'ai voulu !
- Silence j'ai dit !
Ruby lève les deux mains devant elle, paume en avant, dans un geste qu'elle veut apaisant mais qui ne fait qu'irriter un peu plus l'Empereur. Il sert fermement sa dague et son autre poing, sous le regard plutôt circonspect d'Olorìn, qui essayait bien d'en dire quelque chose sans que Flavius ne soit vraiment d'humeur à lui admettre n'importe quelle autre parole. Prudente, elle porta les mains à ses cuisses et ressortit ses dagues.
"Alors, je vais corriger tout ça ! Seul le jugement importe, et il est temps de vous rappeler pourquoi nous sommes ici ! Et vous ne pourrez pas vous dresser contre cette conclusion, car elle est..."
Ce n'est pas un sourire qui se dessine sur le visage de Flavius, mais plutôt un mélange de colère dévoilant ses dents, de froideur accentuant son regard meurtrier, et de détermination appuyant ses traits. C'est alors qu'il se lance en course vers Olorìn, qu'il lâche son dernier mot.
"... inéluctable."
Cdt. Olhorìn
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20/02/1017 ETU 11:57
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Olorìn vit arriver sur elle un taureau lancé à pleine vitesse. Elle s'ancra dans le sol et s'apprêta à riposter, murmurant, un sourire désabusé aux lèvres...
"Bon... Ainsi soit-il."
Elle repèra la position de la dague de Flavius et para le coup... Mais pas le poing qui s'écrasa dans son estomac, lui coupant le souffle durant une seconde. Instinctivement, elle s'écarta lestement. Et éclata de rire.
"Pas mal... Je m'demandais quand tu t'réveillerais..."
Elle lui fit un clin d'œil mais la référence à sa propre phrase ne fit qu'enrager un peu plus Flavius. Et ce dernier se jeta à nouveau sur la jeune femme, ne prenant même plus la peine de protéger ses bras ou ses jambes des lames effilées de Ruby. Celle-ci déploya des trésors de précaution pour rester à distance, jouant de ses lames comme d'un bouclier.
Les échanges se firent beaucoup plus rapides et le combat plus serré. Plus aucun des deux adversaires ne perdait du terrain. Si Flavius gagnait deux pas, Olorìn les lui reprenait sur l'enchainement suivant. La fréquence des bruits de lames s'entrechoquant augmenta également. Les pieds glissant sur le sol de la salle. La respiration rapide des deux combattants.
Plus aucun autre bruit ne fut perceptible.
Ruby virevolta sur un des côtés, esquivant la fin d'un enchainement de Flavius qui faillit lui emporter l'épaule droite. Elle se tint immobile un court instant, semblant réfléchir rapidement. Puis elle reprit le combat, entrecoupant ses attaques de phrases courtes.
"Bon, écoute... Je crois... Qu'ça mène à rien, tout ça... Il est temps d'finir... Cette partie d'l'histoire..."
Elle fit tourner son saïs dans sa main droite et attaqua de la gauche, puis le manche du saïs revint s'écraser sur la tempe de Flavius, rouvrant la plaie qui avait séché.
Elle profita de ce que Flavius empêchait le sang de lui obscurcir la vue pour faire un pas en arrière, se mettant provisoirement hors de portée.
Lorsqu'elle parla, sa voix était de nouveau grave et toute trace de provocation avait disparu.
"On en arrive à la conclusion. Et puisque la mort est peut-être en chemin, il faut que je te fasse une confession avant qu'elle n'arrive."
Flavius reprit sa posture de combat et se lança sur la jeune femme, dague en l'air et poing serré en prévision d'une éventuelle parade de son attaque.
"Je crois en l'existence de ton Dieu."
L'Empereur marqua une courte hésitation, dague en l'air, devant l'énormité de ce que venait de lui apprendre Olorìn. Et cette dernière en profita pour faire un pas en avant, crocheter la dague de Flavius et l'envoyer violemment hors de portée. Elle se coinça jusqu'à la garde dans un des murs de la salle.
Flavius ricana.
"Encore un coup tordu pour prendre l'avantage ?"
Ruby rangea ses dagues dans les étuis accrochés à ses cuisses.
"Non, Flavius. Je suis sérieuse. J'ai besoin que tu m'écoutes jusqu'au bout.
- Hors de question ! Nous ne sommes pas là pour discuter, mais pour prendre connaissance du jugement de Deus, et rien d'autre !"
Il se jeta sur elle et enchaîna les coups de poings. Peu arrivèrent à destination, la jeune femme déployant toute son habileté pour les éviter soigneusement. Mais le peu qui la touchèrent, le firent durement. Elle ne semblait cependant pas s'en préoccuper et continuait à aligner les mots.
"Tu t'souviens de l'orbe d'énergie que j'tenais entre mes mains au début de cette joute ?... J't'ai dit qu'j'étais peut-être la déesse de deux lutteurs hypothétiques. Dont je n'savais rien, ni toi non plus. Et que j'ai éclaté contre le mur de cette salle..."
Elle évita un nouveau coup de poing destiné à sa mâchoire et envoya une salve de coups à l'estomac de Flavius, qui n'eurent que peu d'effets autre que lui couper la respiration quelques instants.
"Nous sommes dans cette situation, Flavy. Il y a un Dieu, certes. Mais il en a rien à foutre de nous. Il sait même pas qu't'existe ! Et j'te raconte pas c'qu'il pense de notre combat... Rien, en fait. Il est même pas au courant."
Le combat continuait, les coups s'enchainant. La plupart dans le vide lorsqu'ils venaient de Flavius. La plupart sans effet lorsqu'ils venaient de Ruby.
"Il a créé cette galaxie un jour où il s'emmerdait et il la détruira sans plus de raisons. Dieu existe. Mais son Jugement n'existe pas. Sa Voie de Bien n'existe pas. Tout ceci n'a pas de but. Tu comprends ? N'attends pas une réponse de ton Dieu dans cette joute, tu n'en auras pas. Si le Bien existe dans ta galaxie, il en est de ton fait. Deus n'y est pour rien."
Ruby lançait une nouvelle salve de coups, quand Flavius para le dernier et se colla à la jeune femme, tel un boxeur sonné enlaçant son adversaire pour reprendre son souffle. Mais telle n'était pas l'intention de l'empereur. Il avait bien vite compris que sa stature lui donnait un avantage certain sur la frêle combattante. Et la maintenir contre lui, lui permettait de ne pas la laisser s'envoler et virevolter en évitant ses coups.
La tenant fermement d'une main, il lui envoya donc plusieurs violents coups de poings à l'estomac. Les spectateurs purent entendre les expirations douloureuses de Ruby qui encaissa durement la riposte sauvage de Flavius. Lors du dernier coup, un craquement sourd fut parfaitement audible, presque immédiatement suivi d'un hurlement de douleur de la jeune femme. Qui se transforma immédiatement en hurlement de rage.
Se ramassant sur elle-même, elle prit son élan et se déploya d'un coup, tête vers le haut. Elle heurta violemment Flavius au visage, lui brisant la cloison nasale sous le choc.
L'empereur fit un pas en arrière, tandis que Ruby reculait de plusieurs mètres. Elle porta la main droite à son ventre et grimaça. Dernière côté brisée. Peut-être deux. Elle sourit.
"Voilà. J'ai fini. Ma conclusion est simple : les décisions que tu prends sont les tiennes, et pas celles d'une instance supérieure. Apprends à les assumer et agis selon ta conscience propre."
Dans un rugissement rendu caverneux par son nez cassé, Flavius se jeta à nouveau sur Olorìn. Cette dernière ne fit rien pour s'écarter et encaissa un nouveau coup de poing en pleine mâchoire. Le choc fut tel, qu'elle se retrouva à terre, à quatre pattes, dos à Flavius et crachant du sang. Elle se releva tant bien que mal, les épaules secouées de spasmes irréguliers. Lorsqu'elle se retourna, tous purent voir qu'elle riait silencieusement.
Est-ce cela qui mit Flavius en rage ou y vit-il une manière de terminer ce combat rapidement ?
Toujours est-il qu'il se rua à nouveau sur Ruby et plaça deux nouveaux coups de poings, un à droite, l'autre à gauche et termina d'un violent direct qui atteignit la commandante à l'épaule droite. Qui se démit sous l'impact, envoyant une nouvelle fois sa propriétaire au tapis.
Ruby hurla une nouvelle fois, brièvement, avant que son cri ne se transforme en rire bruyant. Elle semblait complètement ailleurs et hilare de ce qui était en train de lui arriver. Elle était allongée au sol, le bras droit à présent inutile et le gauche n'arrivant pas à la soulever complètement. Et toujours ce rire joyeux qui semblait ne plus devoir finir.
Flavius se dirigea sur elle à pas lourds, l'attrapa par le cou, et la souleva durement du sol, lui assénant de sa main libre deux nouveaux coups bien placés. La jeune femme hoqueta et son rire s'éteignit dans sa gorge, mais son sourire s'élargit encore. Il étaient à présent arrivés à une extrémité de la salle.
Flavius la plaqua contre les pierres et la bloqua ainsi, ne la quittant pas des yeux, son autre main descendant lentement le long de la poitrine de la jeune femme, parcourant sa taille, puis ses hanches, descendit encore un peu, jusqu'à sa cuisse, et remonta armée de son saïs. Qu'il positionna près de la gorge de la jeune femme.
"Maintenant, c'est fini. Et vous avez perdu."
Flavius fut arrêté dans son mouvement par un nouvel éclat de rire d'Olorìn. Circonspect, il resta quelques secondes ainsi, tandis que Ruby se calmait. Elle avança la tête vers son adversaire, et l'acier froid mordit un peu sa chair, laissant perler une goutte de sang.
"Perdu ?!! Merde, tu comprends vraiment rien à rien ! Ce combat était terminé avant d'avoir commencé. Et t'as perdu d'puis le début, Flavy !"
L'empereur la regarda un instant sans sembler comprendre, et la lame s'écarta imperceptiblement de la gorge d'Olorìn.
"Alors, j'vais t'expliquer, passque j'suis sympa au fond. Si t'as pas encore compris qu'si t'es encore en vie, c'est passque j'le veux bien, j'ai une nouvelle preuve pour toi."
Flavius se raidit d'un coup. Une pointe acérée venait de piquer sa nuque.
"Bon, j'te fais l'topo. T'as une lame sur ma gorge. Et moi, j'ai celle d'Ekko posée très exactement à la base de ton bulbe rachidien. Et elle est pile poil de la bonne largeur. Alors, j'suis pas gauchère, mais à cette distance, j'te rat'rai pas. Si j'l'enfonce d'un coup sec, je tranche tout c'qui s'trouve sur son chemin. Et donc ce fameux bulbe. Si t'as séché les cours de biologie, j'te fais l'rattrapage.
"C'est justement cette partie de ton cerveau qui contrôle tous tes mouvements, réflexes ou non.
Tu m'coupes le cou, il m'rest'ra encore quelques secondes de lucidité pour réagir et enfoncer la dague. On meurt tous les deux, mais techniquement, j'te survivrai de quelques secondes. Je gagne.
Ou j'décide de passer à l'offensive la première, j'empêche toute réaction d'ta part en tranchant la base de ton système nerveux central et tu t'écroules comme une merde à mes pieds. Bref, je gagne."
Elle laissa passer quelques secondes. Puis le picotement dans la nuque de Flavius disparut et un bruit métallique se fit entendre.
"Ça, vois-tu, c'était le bruit de la dague d'Ekko rencontrant le sol. Tu as l'avantage, à présent. Parce que je le décide. Le libre-arbitre, coco. Tout est là."
Nouvelle pause, agrémentée d'un sourire radieux.
"T'as fait qu'suivre le chemin qu'j'ai tracé pour toi. Jusqu'à ce moment précis."
Approchant encore un peu son visage de Flavius, et son cou de sa propre dague, elle continua.
"Mais toi, que vas-tu décider, maint'nant ? Me trancher la gorge ? Ou pas ? Quel que soit ton choix, d'toute façon, t'as déjà perdu.
Tu pouvais pas r'fuser c'combat placé sous l'signe de ta foi et en l'acceptant, tu signais ta défaite. De la manipulation de haute voltige..."
La jeune femme éclata de rire une nouvelle fois. Elle insista et enfonça le clou.
"T'as perdu, mon grand. T'as perdu à partir du moment où t'as accepté c'combat."
Elle crocheta le cou de Flavius de sa main valide, comme une amante le ferait avec l'élu de son cœur, et rapprocha son visage du sien. Ruby lui fit un sourire qui aurait fait fondre un iceberg, sa voix devenant un murmure.
"Tic... Tac, Flavy... L'Apocalypse arrive, tu sais. J'sais qu't'y crois pas, mais elle arrive. Crois-moi. J'reconnais les signes. Et celle-ci promet d'être monumentale."
Son sourire s'agrandit. Et sa voix reprit son timbre normal.
"Mais pour l'moment, la question est d'savoir comment tu vas perdre.
Avec honneur, en m'laissant la vie sauve, en déclarant forfait et en sauvant deux natives d'une exécution sommaire et arbitraire ?
Ou dans l'infamie en répandant mon sang d'vant tout l'monde et en laissant se perpétrer un massacre ?
Quelle image de toi veux-tu laisser pour la postérité ?
"Que veux-tu perdre, dis-moi ? Une joute ? Ou ton âme ? Choisis.
Mais choisis vite avant que je ne le fasse pour toi..."
Cdt. Flavius
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22/02/1017 ETU 20:16
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https://youtu.be/ZTvhR0lEtZM?t=7s
"N... Non !"
Flavius avait resserré sa poigne qui maintenait la jeune femme face à lui, saïs toujours sous sa gorge. Son regard se perd quelques instants, et sa respiration commence à se faire entendre. Ses yeux reviennent sur Olorìn.
"Vous n'avez pas le droit !"
Son hurlement résonne dans la salle. Il la secoue violemment, la faisant taper le mur sur lequel elle est plaquée, dans un sursaut de brutalité. Le souffle de Flavius se fait maintenant plus rythmé et plus fort à travers ses dents jointes. Elle peut le sentir sur son visage.
"Vous m'entendez ?! Vous n'avez pas le droit !
Nous... nous sommes ici pour juger de la volonté de Deus à travers la conclusion de ce duel, vous... n'avez pas le droit de le fausser ainsi !"
Son regard se perd quelques très courtes secondes une nouvelle fois, pointé vers le sol. Sa tête s'agite d'une petite négation se répétant de plus en plus vite, avant de revenir encore vers Olorìn.
"Non ! Je... je sais ce que nous allons faire ! Nous allons recommencer, oui, voilà, nous... nous recommencerons sérieusement cette fois-ci, pour ne pas..."
Il semble essayer de se reculer, très légèrement, imperceptiblement, mais le dernier bras réellement valide d'Olorìn toujours crocheté autour de son cou l'en empêche, et la gorge de Ruby s'appuie un peu plus sur la lame qui se tient bloquée entre les deux rivaux.
"Ah non ! Crois pas qu'tu vas t'en tirer comme ça ! T'es coincé mon grand, et c'est exactement c'que j'voulais. Je n'ai jamais eu l'intention de te tuer, c'était mon choix, et j'peux t'assurer qu'j'ai pas eu besoin de ton ami Deus pour le faire ! C'est à ton tour maintenant, fais ton choix, et choisis bien, car y'aura pas d'autre combat."
Et comme pour appuyer son propos, elle se serre un peu plus contre lui, faisant ainsi appuyer beaucoup plus dangereusement la lame sur sa gorge.
A cet instant, la scène se fait bien silencieuse et calme. D'un point de vu extérieur, il est dur de jauger pleinement de ce qu'il se passe, mais ce qui est certain, c'est que les deux acteurs du moment, eux, en ont pleinement conscience.
Le regard de Ruby, tête légèrement haute sous la pression du saïs, ne lâche pas une seconde Flavius, qui lui... semble mêler une incertitude tout à fait exceptionnelle. Regard tantôt fuyant, dans le plein doute du dilemme qui lui est amené et tourmentant son esprit; tantôt colérique, dans la rage qu'il retourne à celle qui lui impose cet instant; tantôt affolé et implorant vers le ciel, comme si il attendait une réponse d'ailleurs, d'au dessus. Sa respiration s'accélère encore, au point d'atteindre un stade frénétique laissant croire à un étouffement.
Il est à la croisé des chemins, et inconsciemment, il sait qu'il ne peut en emprunter qu'un seul, et que le retour arrière ne sera pas permis. Jamais. Alors la peur prend l'homme quand la certitude est ébranlée, quand les seules actions permises l'obligent à sortir de la voie qui lui a toujours été tracée. Comment peut-il en être autrement quand le doute s'immisce dans une idéologie qui n'en admet aucune ?
Comment l'esprit peut-il rester sain dans cet effort ? La contradiction se doit de disparaître, mais il arrive de rares cas où aucune solution du genre n'existe, car se mordant elle même, et Flavius y est à l'instant confronté...
Le silence se prolonge, mais son halètement poussif entre ses dents est toujours bien audible, et extériorise bien son trouble. Il n'a rajouté aucune parole depuis un moment, mais l'on sent que la réflexion l'a pris, et bien que court, l'instant lui parait éternel, interminable, comme le fantasme d'un temps figé qui lui permettrait d'éviter la conclusion. Mais il ne peut y échapper, et c'est ce qui était voulu. Alors... il prend une décision, qui s'empare de son être.
"Ainsi soit-il."
Ces mots sont donnés sous l'intonation d'une sentence, bassement. L'on ignore quel raisonnement pousse Flavius à entériner cet acte, dans son trouble dont tout le monde ignore le fond profond, mais son regard s'est posé, s'est stabilisé. Ruby comprend. C'est fini. Définitivement. La mort vient à elle, et elle est délivrée par celui qu'elle cherchait à raisonner dans un acte audacieux, mais qui ne payera pas. Alors ses dernières paroles sont données, tel un épitaphe, alors que la pointe de la lame commence doucement à appuyer sur sa gorge, laissant ainsi couler une perle de sang le long de son cou. Ce dernier murmure n'est perceptible que pour celui qui se tient près.
"Ainsi soit-il comme tu dis. Ainsi conclu ton Bien, Flavy."
Olorìn lâche cette dernière parole à l'être qui s'apprête à la tuer, alors que la lame appuie de plus en plus. Alors que la vie va la quitter, une peur instinctive la prend. Mais pas n'importe laquelle... Celle propre à n'importe quel être vivant, quand la mort se présente, et dont aucune promesse d'avenir ne peut vraiment soulager la crainte de l'instant, la douleur peut-être même qui est appréhendée instinctivement. La vie est un étrange cadeau, si enrichissant, si addictif, et pourtant si fragile, si vulnérable. Oui, c'est cette peur qui la prend, mais pourtant...
"Pourquoi... pourquoi m'obligez vous à choisir ?!..."
...la peur est réciproque en face, et tout aussi forte, celle d'être dans l'erreur, de se tromper... de Mal agir. De s'écarter du Bien tant chéri malgré la remise en cause de son association au culte. Oui, la peur est dans les deux camps, le libre-arbitre assumé dégage des responsabilités terrifiantes, au delà de tout raisonnement, et l'âme crie de terreur dans le doute qui la marque, un crie qui raisonne dans la salle, tel un hurlement de colère devant l'obligation, un déchaînement bestial et féroce.
"Rrrraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh !"
Il résonne. Son crie résonne. Tout autant que la lame qui est jetée en arrière dans un geste désespéré et amenant un fracas métallique, ayant relâchée son étreinte sur le cou d'Olorìn, qui bascule légèrement en avant alors que Flavius se retire tout autant. Mains serrées autour de son crâne, l'Empereur s'est retourné, regard vers le sol, poux toujours palpitant à cause de l'instant. On le sent désemparé, alors qu'un rire lancé depuis le sol, derrière lui, lui répond, bientôt accompagné de paroles bien perceptibles.
"Tu vois, même sans ton Deus, c'est pas si dur de choisir, finalement !"
Les mains sont toujours appuyées sur ses tempes, respiration toujours prononcée. Tout en marchant dans des directions aléatoires, toujours regard vers le sol, il se murmure à lui même, frénétiquement, sans que personne ne sache véritablement à quoi Flavius pense très exactement à cet instant précis, au delà du trouble qui l'a déjà envahi.
"Non... Non... Non... Non... Non... Non... Non... !"
Olorìn se relève avec difficulté, non sans s'aider du mur sur lequel elle s'appuie. Elle a l'air à bout physiquement, et grince des dents à chaque geste lui rappelant ses nombreux os cassés sous la violence des coups subits. Elle se redresse du mieux qu'elle peut, mais finit par s'écrouler au sol. Assise par terre, elle s'adosse au mur, allonge ses jambes devant elle et ramène son bras droit devenu inerte avec sa main gauche. Ainsi installée, elle interpelle une nouvelle fois Flavius.
"Flavy, rends-toi à l'évidence... Tu vois bien qu'ton Deus a rien à voir avec tout c'qu'y s'est passé ici. Tout comme il a rien à foutre de nous et d'ce stupide duel, il a cure du destin qu'attend notre Galaxie... et aucun Bien la sauvera."
Le regard de Flavius se redresse et tourne brusquement vers elle. On ne saurait dire si celui-ci était effrayé, ou simplement colérique et instinctif, mais ce qui était certain, c'est qu'il était fatigué, épuisé. Tout autant physiquement que moralement.
"Non !
Vous avez gagné, je déclare forfait, je n'ai pas le choix, mais il faut continuer de croire !
Nous... nous n'avons pas le choix, pour... pour le Bien de notre Galaxie, c'est le seul moyen de la sauver !"
Il commence à reculer, le regard guettant de temps en temps son arrière, mais celle qui a été son adversaire ne semble pas vouloir en rester là, malgré la satisfaction première qui s'est dessinée sur son visage. L'intonation d'Olorìn et son regard ne se font pourtant pas moqueur, aucun sourire sur l'instant, mais un sérieux prononcé.
"Ca m'fait plaisir d'avoir gagné, tu sais, mais j'suis bien obligée d'pas en rester là. Tu comprends, hein ?
"Flavy, tu saisis pas... Tu pourras y croire tant qu'tu voudras, ça sauvera pas cette Galaxie pour autant. Tout comme les précédentes n'ont pas été sauvées. Ton Deus se fiche de ton Bien. Complètement.
Il sait même pas que tu existes ! Ouvre les yeux, bon sang ! Regarde ce qu'il s'est passé ici !"
Flavius continue de reculer en niant d'un geste de tête rapide et continue, tout ce qu'il entend. La situation semble toujours lui donner un mal certain à s'exprimer clairement.
"N... Non !
Je dois vous prouver que vous avez tord ! Il n'y a pas d'autre solution. Il n'y en a aucune autre ! C'est la seule, la seule !
Je ne peux qu'avoir raison, il ne peut en être autrement, l'inverse serait impardonnable, inimaginable !
Je... je dois prouver à tous que le Bien existe réellement, l'inverse serait inconcevable, sans quoi... comment, comment et pourquoi tout ce que nous avons bâti et créé, tous ce pour quoi nous avons existé ?!
Pourquoi ?!"
Le dernier crie semble cette fois-ci basculer légèrement dans la tranche émotive de la panique, celle d'un homme qui a vu un trop cours instant, même inconsciemment, ce qu'il n'aurait jamais du voir. Son recule se fait plus précipité, plus hâtif, manquant presque de le faire basculer en arrière. Olorìn, toujours au sol et le voyant s'éloigner, continue d'ajouter à la parole.
"Pour rien ! Mais merde, Flavius ! J'croyais qu't'avais compris ! Tout ça sert à rien ! Y a pas d'but ! Pas d'raisons ! Aucune justification ! Aucun dessein supérieur ! Nada !"
Il nie encore de la tête, appuyant inconsciemment ses mains assez proche de ses oreilles, comme si il ne voulait pas entendre.
Il lâche encore difficilement quelques paroles.
"Je... je dois me recueillir ! La confession lave le doute dans la voie, les purs de Cœurs ne craignent pas l'écart car retrouvent toujours le chemin sous la guidance du Bien, ainsi est miséricordieuse la bénédiction de la lumière et du Divin !"
L'intonation ne laisse aucun doute, Flavius récite un psaume, la récitation oblitère la réflexion, la certitude des croyances tue le doute, même si cette fois-ci, ce n'est pas suffisant, pas totalement. Alors que Flavius recule toujours fuyant vers la sortie, dans une envie réellement précipitée, Olorìn ne peut s'empêcher de tirer un dernier sourire sur la scène, et d'ajouter à son attention, d'une voix forte pour être certaine bien se faire entendre.
"C'est trop tard, Flavy ! J'ai ouvert une porte dans ton esprit, une brèche. Et tu pourras jamais la r'fermer. Elle s'ra toujours là, maint'nant. Autant l'accepter tout de suite !
C'est bientôt la fin... Et t'y peux rien du tout ! Comme tu dis, toujours, la suite est... inéluctable !"
Cdt. Chrysalide
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22/02/1017 ETU 23:29
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De quoi nous as-tu privé pour rien, Flavius ?
Ce fut une voix que seul il entendit... peut-être.
Cdt. Crantell.
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23/02/1017 ETU 05:06
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Crantell se précipita alors accompagné de deux ou trois soldats et l'aidèrent avec d'infinies précautions, à se relever
il fit simplement venez ma chère, nous allons vous soigner !
Et ils l'emmenèrent ainsi ....
Cdt. Arkhangel Hismer
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24/02/1017 ETU 20:09
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Alice, en amatrice de duel et détractrice constante des religions sous toutes leurs formes, avait observée le duel et, se faisant, conserva un silence presque religieux, considérant tout propos comme malvenu, toute remarque comme parasite.
Oui. Olorìn savait ménager ses effets et s'occuper de son publique. Oui elle faisait la pitre. Et ? La situation restait grave. Si grave, en fait, qu'au yeux de la diplomate elle ne pouvait malheureusement pas bien finir.
Soit la grenouille de bénitier gagnait et verrait son fanatisme renforcé.
Soit elle perdait et... Eh bien, à vrai dire la diplomate ne croyait pas que Flavius puisse accepter la possibilité d'une défaite. Ni même qu'il soit en mesure de se remettre en question.
A ses yeux, il était un esprit faible, car fanatique. Ou fanatique donc faible ? La relation était établie, mais impossible de savoir précisément dans quelle ordre elle fonctionnait, en admettant qu'elle existe bel et bien. En tout cas, pour Alice, infliger une défaite à Flavius revenait à acculer un animal dangereux.
Enfin. Tout cela n'avait aucune importance aux yeux des Kaiserdiens.
Plus aucune forme d'importance, non.
Lorsque le duel prit fin, la pose statique d'Alice : Bras croisé, droite, avait un peu changée : La jeune femme affichait un air las. Se levant doucement, elle claque ses mains l'une contre l'autre, trois fois, et jeta un regard à son ordinateur personnel, qui prenait la forme d'un anneau holographique entourant son avant-bras.
"Trop tard. Le génocide est terminé."
La diplomate eut un étrange sourire, haussa les épaules l'air de dire "Bien essayé" et baissa un peu la tête avant de quitter l'assemblée, bien décidée à ne plus y revenir.
Elle avait des choses autrement plus importantes à accomplir.
Cdt. Gimli
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25/02/1017 ETU 08:35
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Légolas s'approcha de la chaise où le Grand Roi ronflait encore bruyamment. Il toucha son épaule de sa main. Gimli sursauta et se retourna brusquement.
Quoi ! Qui ose ?
C'est moi Grand Roi. Venez, le combat est terminé.
Hum... bon qui a gagné ? Qui est mort ?
Personne n'est mort, et je ne peux dire qui a réellement gagné...je crois plutôt que les deux ont perdu.
C'est bon rentrons...
Le Grand Roi se leva, et, suivi de Légolas il se dirigea vers la sortie.
Cdt. Olhorìn
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09/03/1017 ETU 11:18
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Olorìn était assise par terre, les yeux dans le vague, Flavius venant de franchir la porte. Elle vit toute une délégation de Kröne se précipiter sur elle. Il commencèrent à la soulever et à l'emmener vers la sortie. Elle se dégagea mollement de leur prise.
"Eh ! Oh, ça va, hein. J'suis assez grande pour marcher toute seule."
La commandante fit trois pas et tomba sur un genou, le souffle court. Les Krönes se rapprochèrent. Ruby leva un œil vers eux et un sourire s'afficha sur son visage.
"Bon, ok. 'pouvez m'aider. Mais c'est juste pour vous faire plaisir, hein. Allez pas croire qu'j'ai vraiment b'soin d'vous."
Ils la soutinrent de chaque côté et l'aidèrent à quitter les lieux. Arrivés à deux pas de la porte, la commandante les obligea à s'arrêter. Elle fit le tour des loges du regard, s'arrêta sur celle d'Ekko... Vide.
Elle pinça les lèvres, et fit signe à Crantell qu'ils pouvaient reprendre la route.

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