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La Dernière Joute

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Cdt. Flavius
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12/02/1017 ETU 00:14
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Les portes s'ouvrent lentement sur Flavius revenant après quelques temps. Sobrement, car l'on était loin des grandes défilades d'hommes dont il avait habitué l'Assemblée tout au fil de sa Gouvernance, on était même loin de l'impérieuse stature que lui donnait son armure, qui il faut le dire, était portée tout aussi souvent voir plus que son uniforme. Il était simplement vétu d'un uniforme de corps gris et blanc dont le contraste laissait bien visible une croix, et fait remarquable par rapport à l'habitude, la tenu laissait ses avant-bras dégagés de tout tissu.
Sans dire un mot, il parcourt la grande allée pour rejoindre le centre de la pièce, et plus il approche, moins il paraît imposant. A avoir l'habitude de l'armature, l'on oublie souvent que Flavius est un homme de taille moyenne, et à la stature physique toujours acceptable pour son âge mur, mais pas plus exceptionnelle que celle de n'importe quel autre soldat entraîné.
Durant le trajet, son regard tourne entre les personnes présentes pour l'occasion, et celle à qui il va bientôt faire face, semblant l'attendre de pied de ferme. Il ne porte qu'une dague à la ceinture, celle qu'il tient depuis ses premiers héritages dans cette Galaxie, mais toutes les personnes présentes savent pertinemment qu'il ne s'en contentera pas, non par une quelconque prédiction, mais par la simple observation qu'avait précédé de quelques minutes Flavius un véritable arsenal médiéval sur roulette attendant déjà l'arrivé de son propriétaire dans la salle.
Enfin arrivé, et toujours sans un mot, Flavius posa une main au menton en observant attentivement tous les choix qui lui étaient permis et, fait amusant, son regard refaisait quelques allez-retour rapide entre son arsenal et Olorìn, comme si l'observation lui permettrait de mieux choisir. Mais il prenait son temps, rendant presque impatiente l'assemblée. Il fallait dire qu'il avait le choix, de toutes les lames, en passant par les masses, et en allant jusqu'à quelques fléaux d'armes, il y avait de tout, il s'y trouvait même sa grande claymore faisant sa taille et d'une largeur démesurée, mais qu'il était tout bonnement incapable de manier, voir même de porter, sans son armure.
Finalement, son choix se rabattit sur une épée bâtarde dont le pommeau doré n'était rien d'autre qu'une croix Salusienne, et dont la garde était incrustée de quelques petits motifs d'argent ondulants. Un très bel ouvrage en soit. Jaugeons du regard son arme une dernière fois, il fit un geste pour que le reste de l'arsenal soit retiré, et deux hommes accoururent pour faire glisser dans un tumulte métallique l'arsenal hors de la pièce.
Une fois l'instant passé, il se retourne et fait tourner son arme d'un tour de poignée, comme pour prouver qu'il n'en a jamais perdu la maîtrise, avant de prendre une posture de combat, deux mains sur la garde pour l'instant.
Enfin, il brise ce silence pesant de quelques mots, alors que son regard s'enfonce dans ceux de Ruby.
Avez-vous quelque chose à ajouter avant que l'Ordalie ne commence ?
Ferme, son ton n'est ni provoquant ou prétentieux. L'on voit clairement ce que fait Flavius à travers son regard : il s'abandonne, du moins, il essaye. Car il y croit, dur comme fer, le jugement direct de sa divinité est en jeu et... il n'y a rien de plus pesant pour un croyant. De plus pesant... mais aussi d'exaltant dans la dévotion. Mais la véritable question est de savoir si cela sera suffisant.
Cdt. Olhorìn
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12/02/1017 ETU 19:40
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Lorsque Flavius entra dans la salle, Olorìn était toujours assise par terre, en tailleur. Elle avait les mains légèrement levées devant elle et passait le temps en jouant avec une boule d'énergie bleutée qui flottait au-dessus de ses paumes.
Elle leva tout juste les yeux quand son adversaire passa à côté d'elle, le laissa tranquillement choisir son arme, les yeux plongés dans l'objet qui pulsait entre ses doigts.
Flavius avait choisi son arme et revint vers Ruby. Lorsqu'il l'interpela, elle leva les yeux, lui sourit, mais ne répondit pas pour autant à sa question. A la place, elle baissa sa main droite et la boule d'énergie demeura au creux de sa paume gauche. La jeune femme prit la parole.
"C'est joli, non ?... Avec un peu d'imagination, on pourrait presque s'imaginer que c'est un univers entier que je tiens dans ma paume. Et peut-être est-ce le cas, après tout. Ni toi, ni moi, n'y sommes, alors qui peut savoir ?" Elle garda le silence quelques secondes, et un sourire naquit sur son visage. "Va savoir, peut-être même qu'il y a quelque part dans ces nébuleuses, deux êtres qui se défient dans une ordalie, remettant leur destin entre les mains de leur dieu... Ou de leur déesse, dans le cas présent, parce que si j'ai produit ce condensé d'énergie pour tromper mon attente, je suppose que cela fait de moi la divinité qui présida à cette naissance."
Elle redevint silencieuse, et leva l'objet à hauteur de son visage. Ses traits furent nimbés d'une douce lueur bleutée, changeante.
Puis d'un mouvement vif, elle projeta sa main sur le côté et la boule éclata sur le mur de la salle, puis disparut. Ruby éclata de rire.
"Et là, tu vois, j'viens d'provoquer une apocalypse !"
Elle avait encore le sourire aux lèvres et fixa enfin ses yeux sur Flavius. Son expression était indéchiffrable.
"Mais on est pas là pour parler philosophie, 's pas ? J'suis là pour t'foutre ta branlée... Ou pas, d'ailleurs. Va savoir."
Le ton enjoué et provocateur était revenu dans la gouaille de la commandante, tranchant nettement avec le sérieux dont elle avait fait preuve sur les derniers échanges.
Elle se donna une petite tape sur les genoux et entreprit de se lever.
"Bon, ben, quand faut y aller, faut y aller, hein..."
Elle s'étira un peu, et fixa son regard sur Flavius. Elle le dévisagea des pieds à la tête pendant quelques secondes.
"T'sais qu't'es beau mec, en fait ? C'est pas militairement qu'j'aurais dû m'frotter à toi..." Elle lui fit un petit clin d'œil et éclata de rire devant la réaction du paladin.
"Meuh nan, j'plaisante, mon grand, rassure-toi. 'fin c'est vrai qu't'es pas mal, mais j'ai d'jà mon Gardien et ma Choupinette, j'suis heureuse comme ça... D'ailleurs, j'espère qu'y vont pas trop tarder à s'ramener..."
Elle se tut une nouvelle fois, sembla trouver une idée qui la fit rire, hésita à la partager, se dit que non, se mit en position... Puis décida que, finalement, oui.
"En fait, t'sais, j'pourrais gagner c'combat hyper facilement... Il m'suffirait de m'mettre toute nue et d't'attaquer en tenue d'Eve. Tu verrais, c'est beaucoup moins pratique de s'battre avec une main sur les yeux." Elle rit encore un coup. Elle fut la seule, apparemment. "Oh, ça va, pète un coup et détends-toi. C'est pas comme si on jouait nos vies..."
Elle lui fit un nouveau clin d'œil, fit mine de se mettre en position et se ravisa une nouvelle fois.
"Ah, oui ! Tu m'as d'mandé si j'avais quelque chose à ajouter avant qu'on commence. Ouais, j'ai un truc effectivement. Et c'est gentil à toi d'm'en donner la possibilité.
"Si c'est possible, j'aimerais bien qu'tu conserves mon intégrité physique. J'me suis fait chier à essayer d'garder un corps acceptable, avec des formes acceptables et une tête pas trop moche à r'garder, ça m'emmerderait d'finir débitée en p'tits morceaux. Alors, tu frappes où tu veux, hein, c'est pas l'problème, mais si tu pouvais éviter de m'diviser, ce s'rait chou...
Et j'suis sérieuse, sur ce coup.
"Voilà, j'crois qu'c'est tout. On peut y aller."
Elle se mit enfin en position de combat. Qui en surprit plus d'un. Contrastant avec Flavius, légèrement fléchi sur ses jambes et tenant toujours son épée à deux mains, Ruby offrait son profil à l'Empereur, seule sa tête étant tournée vers lui, les deux bras le long du corps et le katana dans son fourreau. On aurait pu croire qu'elle attendait le bus.
"Et toi ? Une dernière volonté avant que j't'apprenne ta dernière leçon ?"
Cdt. Flavius
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13/02/1017 ETU 21:43
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Flavius essaye de rester impassible. Il entend la longue élucubration sur le sens de tout cela, avec des histoires de nébuleuses, de condensation d'univers dans une simple paume, d'autres joutes parallèles... mais il ne bronche pas, bien trop concentré. En faite, c'est seulement quand Olorìn joue de son humour et lâche un rire qu'elle réussit à arracher une petite réaction à Flavius, un simple marmonnement d'irritation.
Ne va t-elle jamais se taire ?
Oui, les blagues ne prennent pas. Il n'a vraiment pas l'air d'humeur, du moins, encore moins que d'habitude. Ses mains se serrent sur sa garde, et son air se fait plus que sérieux. C'est seulement quand il entend la demande sérieuse d'Olorìn qu'il daigne enfin sortir de son mutisme, non sans toujours rester en position.
Ce ne sera pas à moi de décider d'une telle chose... mais vous m'en demandez déjà beaucoup, une lame de cette tranche ne permet que peu d'erreurs, un impact direct laisse rarement l'ossature de la cible intacte, les cas de désaxation des membres touchés par rapport au tronc sont monnaies courantes. Seules les frappes pointées admettent une conséquence propre.
C'était d'un air plus que martial qu'il avait répondu, récitant nonchalamment une leçon comme un prof pourrait le faire à un élève. Il n'avait peut-être même pas saisi le petit trait d'humour qu'Olorìn faisait dans sa demande, et avait répondu tout à fait sérieusement, sans réellement répondre formellement à la demande, ni acquiescement ni négation n'ayant été entendus. Quand il entend enfin quelque chose du genre "On peut y aller.", un léger regard circonspect s'échappe de sa carapace, comme s'il trouvait que l'attitude d'Olorìn ne concordait pas avec la phrase. Ne la voyant pas plus changer, il passa rapidement outre, et se contenta de répondre à sa dernière phrase.
Contentez-vous de vous battre.
Et seulement une seconde après ces mots, le tout ayant certainement été programmé, un unique dong de cloche lointain mais assez puissant se fait entendre dans toute la salle. La posture de Flavius laisse subitement place à la manœuvre de positionnement, sans autre forme de procédé, s'avançant d'une démarche rapide, assurée, et menaçante vers Olorìn. Mais le premier échange est beaucoup moins impressionnant que ce à quoi toute l'assemblée pouvait s'attendre, celle-ci devait même s'en retrouver passablement déçue.
Aucun entrechoquement de lame à l'attente, non, à la place, un simple tranchage partant dans le vide suite à l'esquive précipitée d'Olorìn, et un perceptible râlement.
"Merde ! Mais ça marche dans les films !"
Le katana est coincé dans le fourreau, elle se rend compte qu'il n'est pas très pratique de dégainer une longue lame dans le dos quand l'amplitude du bras n'est pas assez longue pour la sortir entièrement. C'est d'ailleurs très précisément une des raisons qui explique qu'aucun épéiste digne de ce nom porte la lame à son dos... à part dans les films, bien entendu. Flavius ne semble d'ailleurs pas avoir plus compris la situation qu'Olorìn, ayant du penser qu'elle maîtrisait son sujet, trouvant déjà irritant que la première passe d'arme commence comme telle, dans une pointe de burlesque, car Olorìn était littéralement en train de s'entremêler avec sa bandoulière pour pouvoir dégager son arme.
Cessez de jouez ! C'est sérieux !
Toujours en train de se tordre sur le côté pour sortir le fourreau, elle lui retourne.
"T'vois pas qu'j'ai un p'tit problème là p't'êt' ?"
Alors que les premières réactions à la fois amusées et étonnées se font entendre dans la salle, elle ne peut s'empêcher de se retourner vers eux.
"Le premier qui rigole, j'en fais des cubes... 'fin dès qu'j'aurais sorti c'merdier."
Flavius quant à lui a reculé d'un pas, mais semble à contrario de tout le monde ne pas du tout rire de ce qu'il est en train de voir, il est même foncièrement irrité de la situation.
Mais vous le faites exprès ?! Diable, ne me dîtes pas que je vais avoir à faire à une incompétente de la sorte, c'est tout bonnement si vous savez tenir une lame. C'en est presque insultant ! Dépêchez-vous !
Il ne démord pas de colère devant un tel spectacle semblant tout bonnement absurde à ses yeux. Il croit réellement qu'elle le fait exprès.
"Merde à la fin ! T'as deux secondes quand même ? T'as pas un œuf sur l'feu, que j'sache ? Bon, alors une minute, d'accord ?" Elle recommence son manège, puis s'arrête et fixe Flavius. "Pis tu m'fait rire. C'est sérieux ! Nan mais franchement, tu nous as vu ? Un paladin sans son armure et une épée qui fait deux fois son bras, et une libellule qui s'essaie au katana.
Tu trouves franchement qu'ça fait sérieux, toi ?"
Elle finit par lâcher un nouveau juron et le harnais, prend une des dagues à sa ceinture, coupe toutes les attaches et sort enfin son arme. D'un geste leste, elle remet sa dague en place et jette au loin le harnais inutile, non sans retourner un regard aux derniers téméraires de la salle riant encore de la situation. Mais elle n'a pas plus de temps que ça que Flavius revient déjà à la charge vers elle, n'ayant pas attendu plus et n'étant vraisemblablement pas d'humeur à répondre à sa dernière question.
Cdte. Feriel Salutaris
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13/02/1017 ETU 23:15
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Au fond de la salle, deux Paladins en service se tenaient immobiles et droits comme des "i", comme toujours d'ailleurs... Ils observaient la scène avec attention. L'un des deux se mit à faire un commentaire à voix basse :
Huhuhu... T'as vu l'autre gourdasse de rousse, Caïus ? J'te parie 100 Salut d'or qu'elle se découpe elle même avec son jouet et que l'Empereur n'aura même pas à bouger le petit doigt !
Héhé ! Pari tenu !
Non, à mon avis elle cache bien son jeu cette sorcière ! Elle a encore quelques tours dans son sac... Tout ce qu'elle veut, c'est le perturber. Mais elle perd son temps de toute manière !
Aller, un peu d'encouragements ça ne lui fera pas de mal !
Vas-y Flavius ! Vas-y Flavius ! Vas-yyyy !!
Si t'es fier d'être Salusien frappe dans tes mains... *Clap clap clap*
Si t'es fier d'être Salusien frappe dans tes mains... *Clap clap clap*
Si t'es fier d'être Salusien, si t'es fier d'être Salusien..
Si t'es fier d'être Salusien frappe dans tes mains... *Clap clap clap*
Amen !
Cdt. Olhorìn
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14/02/1017 ETU 12:58
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Olorìn était enfin prête pour le combat. Elle était passablement énervée par sa mésaventure mais n'avait pas eu le temps de pester plus longtemps que l'Empereur fonçait sur elle, lame en avant. Elle eut tout juste le temps de lever son arme et de pivoter son corps sur le côté. On entendit un léger bruit de métal et la voix de Ruby.
"Mais aïeeeeeuh ! 'tain, vas-y en douceur, quoi ! On peut pas commencer soft, une sorte de petit entrainement, avant l'début des hostilités ?"
Pour toute réponse, Flavius poussa un grognement et revint à la charge. Il enchaîna quelques passes, un coup ascendant, immédiatement suivi de deux coups frappés. Olorìn para les deux premier et fit un pas de côté pour esquiver le troisième.
"Okaaaaay... Donc, y a pas d'prologue..."
La commandante ne souriait plus. Elle avait fait deux pas en arrière et observait la mine déterminée de son adversaire. Elle expira profondément, prit son katana à deux mains, affermissant sa prise, et s'ancra dans le sol.
Flavius ramena un pied en arrière et se remit en position. Il attendit quelques secondes, jaugea la posture d'Olorìn et parut satisfait de voir qu'elle acceptait enfin de se battre normalement.
En guerrier aguerri, il avança rapidement sur la jeune femme et enchaîna des passes simples que Ruby para in extremis. Et termina par un coup asséné avec vigueur. L'extrémité du katana fut projeté vers le sol, et les bras d'Olorìn tremblèrent sous la puissance du coup. Elle fit un pas en arrière, les mains crispées sur la poignée de son arme, les lèvres réduites à une simple ligne.
Flavius fit quelques pas en arrière, l'air énervé. Il quitta sa pose de combat et s'adressa durement à Olorìn.
"Que faites-vous bon sang ? On dirait que vous n'avez jamais tenu une épée de votre vie ?!!"
Ruby posa la pointe de son katana au sol, ravie d'avoir quelques instants de repos.
"Ben, t'es pas tombé loin. En fait, j'ai fait mes classes il y a quelques siècles, donc j'connais la théorie, mais j'n'ai pas fait beaucoup d'combat réel, on va dire...
- C'est à dire ?
- Ben, pas beaucoup."
Flavius rugit.
"Combien ?
- En comptant c'lui-ci ?... Un." Durant une seconde, elle crut que l'empereur allait exploser. Elle s'empressa donc d'ajouter, devançant la prochaine question.
"Mais j'ai toujours adoré les épées ! C'est 'achement classe, comme combat. Bon, c'est vrai qu'ça l'est plus quand on maitrise le sujet. Mais j'pouvais pas mourir sans avoir essayé ! Tu peux comprendre ça, nan ?... Nan ? Ecoute, tu peux peut-être y aller mollo pendant quelques minutes et pis tu..."
Pour toute réponse, Flavius souffla, baissa la tête... Puis la releva, l'air déterminé. Il la coupa dans son discours.
"Je ne vous épargnerai pas pour autant. Vous auriez peut-être du réfléchir avant de demander cette ordalie. Ce n'est pas le genre de choses que l'on prend à la légère ni que l'on peut annuler lorsqu'on n'est pas à la hauteur.
Alors, je ne vous le demanderai qu'une fois. Je vous offre une porte de sortie. Souhaitez-vous demander le forfait ?
- Nan, mais ça va pas ? Moi vivante, j'déclarerai jamais forfait ! Jamais, tu m'entends ?
- Ainsi soit-il. Deus puisse-t-il vous pardonner votre arrogance."
Et sans plus tarder, l'empereur marcha sur la jeune femme, l'épée en main, prêt à frapper à nouveau. Elle eut tout juste le temps de lever son katana et de parer les divers coups qui plurent sur elle. Les minutes suivantes furent longues, très longues, pour la jeune femme. L'impression d'être le jouet d'une puissance supérieure à elle et d'être passée dans une centrifugeuse géante.
Durant tout le combat qui se déroulait jusqu'à présent, Ruby n'avait pas placé une seule attaque. Se contentant de parer et d'esquiver, elle ne faisait que reculer depuis le début. En pleine tourmente, elle observait le moindre geste de Flavius. Lorsqu'elle la vit. Là. Juste à cet instant précis, dans cette attaque qui revenait presque systématiquement lorsqu'elle se trouvait sur sa gauche. Une faille.
Elle para les quelques coups suivants, esquiva sur sa droite, se plaçant à la gauche de Flavius. Et le coup attendu arriva. Flavius lança un coup tranchant en arc serré au niveau de la gorge de son adversaire. Contrairement à son habitude, elle ne para pas le coup. Elle baissa le katana, se pencha en arrière, la pointe de la lame passant à quelques centimètres seulement d'elle. Puis, d'un geste vif, elle releva son katana et frappa violemment l'épée de Flavius, le forçant à prolonger son mouvement circulaire, et l'emportant dans son élan par le poids de l'arme.
Et la poignée du katana vint frapper le bas de la mâchoire de l'épéiste.
Flavius recula de quelques pas, plus surpris par le coup que par une quelconque douleur.
Ruby paraissait surprise elle-même.
"J'ai réussi à placer un coup !"
Elle n'eut pas le temps de s'extasier sur son éventuel coup de chance, Flavius revenant à la charge. Une nouvelle avalanche de coup s'abattit sur Ruby. Elle les contra tous sans exception, mais ses poignets commençaient à devenir douloureux. Flavius termina sa charge par plusieurs coups descendant que la commandante para en levant son katana à l'horizontal, protégeant ainsi son visage. Le dernier fut d'une violence telle que sa lame fut de nouveau projetée vers le bas et qu'elle fut déséquilibrée. Elle chuta durement sur le dos, son katana tombant non loin d'elle.
Ruby resta ainsi au sol et ferma les yeux fortement. J'pensais pas qu'ça irait si vite, quand même ! fut sa pensée de l'instant. Puis elle attendit le coup fatal. Les secondes passèrent, lentement, et rien n'arriva. Elle finit par ouvrir un oeil et vit Flavius à quelques pas d'elle toujours en garde, en attente. Elle ouvrit franchement les yeux et lui fit part de sa surprise.
"Ben, alors ? Qu'est-ce t'attends ? T'en profites pas ?
- Il n'est pas vraiment dans mes habitudes de frapper un adversaire à terre. Surtout si ce dernier est de surcroit désarmé.
- Vraiment ?!! Intéressant... Mais alors... Mettons que j'm'allonge, là maint'nant et que j'prenne un moment d'repos ?..."
Joignant le geste à la parole, elle plaça ses mains sous sa nuque, croisa les jambes et ferma les yeux.
"J'suis tranquille, passque j'sais qu'tu m'attaqueras pas !"
Flavius fit un signe de tête imperceptible vers les loges et une voix forte commença à égrener.
"10... 9...
- Eh ! Attends c'tait pas prévu, ça !
- 8...
- Et quand il arrive à 0 ?
- 7...
- Vous aurez manqué à vos devoirs et condamnée à mort.
- 6...
- Dans la honte.
- La honte, c'est pas grave, j'connais.
- 5...
- En r'vanche, la mort, c'est plus chiant... J'connais aussi, j'déconseille.
- 4...
- Mais ceci dit, c'est 'achement intéressant comme info...
- 3...
- Donc, si j'suis fatiguée, j'me couche et j'compte jusqu'à 8 ?...
- 2...
- Oh, ça va, c'est bon, j'me lève."
Olorìn se redressa, passa une main sur ses habits sous le regard exaspéré de Flavius, lui retourna un regard agacé voulant dire Ben, quoi ? J'suis toute sale ! et récupéra son arme.
Puis elle se mit enfin en position.
Cdt. Chrysalide
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15/02/1017 ETU 07:41
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Chrysalide se trouvait dans une alcôve autour de la salle et assistait au duel entre ses deux amis. Dans l’ombre d’un renfoncement, elle n’était pas visible et ne souhaitait pas l’être pour ne pas les déranger. Nul besoin ou envie de crier pour elle, seulement de gémir intérieurement… Quelle que soit l’issue du combat, elle perdrait quelqu’un de cher. D’où son teint pâle et ses mains torturant sa robe.
Bien que leste et toujours juste dans ses déplacements et dans ses parades, Ruby semblait montrer quelque faiblesse au maniement du katana sous la puissance des coups de Flavius. Il ne les retenait pas, ce n’était pas son genre. Et puis son égo en aurait été écorné. Ruby essayait bien de ruser et de tergiverser mais elle avait promis de ne pas utiliser la magie et sur le plan technique pure et entraînement, elle avait du mal à rivaliser avec Flavius.
Chrysalide sentait son cœur se serrer et même les boutades de son amie ne la faisaient pas sourire. Elle la connaissait suffisamment pour savoir pourquoi Ruby avait lancé un tel défi à Flavius, mais c’était de la folie ! D’ailleurs l’Empereur s’irritait de ses palabres et des interruptions qu’elle imposait. Mais il s’irritait aussi de constater que son adversaire n’était pas à la hauteur… Il aurait certainement souhaité qu’Olorin soit plus forte, plus combattive, plus experte dans le maniement de sa lame. Sa victoire n’en aurait été que plus spectaculaire. Or, certaines séquences tournaient à la farce…
Si elle avait pu faire quelque chose pour arrêter ce massacre !
Cdt. Gimli
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15/02/1017 ETU 08:42
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Le Grand Roi, avachit dans un fauteuil au bord de l’arène ronflait bruyamment. Le combat l'avait profondément ennuyé. Les paris ne prenaient pas et les deux adversaires n'offraient pas grand spectacle. Le Grand Roi, imprégné de culture naine s'était attendu à un combat à mort, acharné et âpre. Mais le piètre adversaire que semblait être Olorin face à un Flavius qui ne cherchait pas à combattre avec finesse avait fini par avoir raison de l'attention du Roi qui s'était alors endormi.
Force était d'avouer d'ailleurs que jusque là, seul les cris enthousiastes de la groupie de Flavius l'avait empêché de sombrer dans les bras de Morphée.
Cdt. Flavius
Respect diplomatique : 2044

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15/02/1017 ETU 10:03
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Insupportable. Flavius croit bien que c'est le comportement d'Olorìn qui va avoir raison de lui avant toute autre chose. A peine remise, il fonce sur elle et ses coups se font encore plus précipités, obligeant son adversaire à retourner dans ce perpétuel manège de recul, de parades haletantes, et d'esquives hâtives. Les entrechoquements de lames se font plus brutaux, sans volonté d'épargner la cible de la tourmente imposée.
Seule l'agilité d'Olorìn lui permet de se sortir des enchaînements violents auxquels Flavius n'arrive pas à imposer sa conclusion, sa cible se dérobant toujours au dernier moment - après quelques parades - avant celle-ci. Mais Flavius semble avoir compris l'avantage dont il dispose, et s'arrête quelques secondes en fixant Olorìn, qui lui lance de manière provocante avec un petit sourire :
"D'jà fatigué ? J'pensais qu't'étais plus endurant qu'ça ! J'suis déçue..."
D'autant plus provoquant que c'est bien elle qui a l'air épuisée sous les maints enchaînements reçus, une perle de sueur coulant sur son front. Flavius, lui, ne répond pas, et ce court instant de réflexion semble lui avoir été suffisant. Il revient à la charge, reprenant son enchaînement de tranchage avec ses grands mouvements de lame. Mais quelque chose change, alors qu'Olorìn était habituée à parer une lame somme toute assez conséquente et massive lui tombant dessus, elle vit l'épée de Flavius glisser fluidement entre ses mains sur un retour de rotation, plaçant celles-ci vers le bout de la lame... et constata ainsi que c'est le lourd pommeau de l'arme qui s'abat sur elle, telle une masse. Oui, pour ceux n'ayant pas suivi la manœuvre, il tenait littéralement la lame entre ses mains, et frappait avec la garde de son épée. Et l'effet escompté est présent, Ruby réitérant sa parade lame vers le haut comme Flavius s'y attendait. Mais la différence de charge à l'impact appuie trop lourdement, les bras fléchissent de surprise sous le coup, et la garde de la grande épée frappe ainsi durement le front d'Olorìn. Sonnée, elle perd ses repères et a du mal à suivre la suite.
Un mince filet de sang coule sur son front mais, toujours debout, elle n'a pas le temps de souffler que le pommeau de l'arme lui est envoyé violemment d'un coup direct, droit dans le torse, tel un coup de bélier.
Complètement déstabilisée, Olorìn recule rapidement manquant de peu de trébucher, et a à peine le temps de reprendre ses esprits qu'elle peut voir la lame de Flavius plonger vers elle, celui-ci ayant eu tout loisir de reprendre sa posture d'attaque habituelle. Dans un ultime geste, elle essaye de dévier le coup avec son katana, réussit en partie en déviant le coup mortel, mais son arme saute au loin, et la lame de Flavius, continuant sur sa lancée, laisse une longue entaille ensanglantée sur la jambe de la jeune femme, en plus de la faire basculer au sol, cette fois-ci. Satisfait de cet enchaînement concluant accompagné d'un petit grincement de dent de son adversaire, Flavius recule de deux pas et pointe sa lame vers le katana, reposant quelques mètres plus loin.
"Dépêchez-vous, nous n'avons pas fini !"
Il attend une réponse, mais Olorìn est toujours au sol, et... elle ne bouge pas. A-t-il infligé un coup fatal sans même s'en rendre compte ? Il a rapidement la réponse quand il entend un petit rire, accompagné d'un murmure à voix basse.
"... 3
... 2 !"
Et Olorìn se relève alors d'un bond souple, petit sourire en coin, avant de fixer sa blessure d'un air contrarié.
"Maiiiis ! C'est pas gentil ça ! T'sais combien ça coûte ces tenues, p't'êt' ? On voit bien qu'c'pas toi qui paye !"
Elle déchire le bout de tissu entaillé qui pendait de son habit suite au coup, alors que Flavius, sans dire un mot pour se garder de certaines grossièretés que cette autre attente lui aurait fait proférer, fit un geste de tête insistant vers le katana.
"Quoi ? Ben, c'est un katana. Tu vas pas m'dire qu'tu sais pas c'que c'est, j'viens d'te donner une bonne leçon avec." Comprenant enfin qu'elle est censée le récupérer. "Ah. Merci. Mais non merci. Laisse-le où il est, il est bien. Il dort. C'machin m'servait à rien d'toute façon !"
Olorìn dégage alors de sa cuisse droite un long saïs, et fait tourner celui-ci entre ses doigts, la mine satisfaite. Puis la jeune femme dépose un léger baiser sur la lame effilée avant de se mettre en position. Ce qui provoque chez Flavius, pour toute réponse, un petit hochement de tête et un rire nerveux, l'obligeant ainsi à sortir de son mutisme pour se justifier.
"Vraiment ? Faites un effort, accordez-vous au moins une chance, reprenez votre arme...
- Flavy, Flavy, Flavy... Combien d'fois faut qu'j'te l'dise ? C'est pas la taille qui compte. Alors, certes, la mienne est plus courte que la tienne, mais c'est la manière de s'en servir qui importe. Alors, steuplaiiiiit, soit gentil, laisse-moi faire mon p'tit bazar, occupe-toi de..."
- C'est bon, vous m'avez convaincu. Comme vous voudrez, mais taisez-vous, par pitié."
Alors qu'Olorìn s’apprêtait à répondre quelque chose, Flavius ne lui en laissa pas l'occasion, volontairement, et revint vers elle avec une posture menaçante. Les coups plongeants, en large, en travers, à droite, à gauche, en haut, et tout autre, reprirent, et le combat se fit tout à coup beaucoup plus silencieux qu'avant. Au mieux, on pouvait entendre quelques rares entrechoquements métalliques quand le saïs faisait dévier au dernier moment une attaque n'ayant pu être esquivée, les deux lames frottant l'une contre l'autre, car là était devenu tout le jeu de l'échange, Olorìn se retrouvant contrainte à jouer de son agilité pour éviter la plupart des coups. Et bien qu'on la sentit beaucoup plus à l'aise avec cette nouvelle arme, on voyait aussi le côté désemparé qu'elle affichait face à une constatation pleine de sens et évidente : Flavius maîtrisait assez bien sa propre arme pour savoir pleinement jouer des avantages dont il disposait. Et le plus grand était certainement l'allonge, Flavius se positionnant toujours de sorte à pouvoir tenir à distance Olorìn, quelles que soient les manœuvres de positionnement de celle-ci sur le terrain. Elle avait beau être rapide, personne ne l'était plus qu'une lame coupant l'air. Il était même devenu plus prudent dans ses coups pour ne pas s'exposer, sachant pertinemment que telle était la seule erreur qu'il pouvait faire.
"Pouce !!"
Olorìn avait coupé ce manège qui durait depuis un moment déjà, le mince filet de sang sur son front ayant même commencé à sécher. Flavius s'était arrêté, gardant tout de même sa posture menaçante.
"Quoi encore ?! Je vous jure que si c'est encore pour parler de je ne sais quoi, je m'o...
- Nan ! Pas du tout. Pour qui tu m'prends ? C'était juste pour t'dire qu't'avais p'têt' raison en faite... C'est pas très pratique, c'truc là, quand l'autre en a une plus longue... J'parle de l'épée, hein !
Alors, j'peux ? S'teuplait !"
Elle montra le katana au loin, et Flavius lâcha un autre soupir exaspéré, avant de se pousser en balayant l'air de la main pour lui signifier son accord. Olorìn se dirigea vers son katana, s'accroupit, le récupéra, puis se releva.
Elle se retourne vers Flavius, et lui lance un petit sourire, alors que celui-ci commence déjà à reprendre sa posture. D'un petit geste, elle fait sauter le katana vers son autre main et le saisit ainsi par la lame. Flavius croit y voir une pâle imitation de sa propre technique. Il se concentre sur sa position lorsque, levant les yeux, la scène se déroulant devant lui le surprit... A savoir un katana volant dans sa direction.
Olorìn venait en effet de littéralement jeter son arme, manche en avant, dans sa direction. En soit, la manœuvre différait bien trop de ce à quoi son entrainement martial l'avait habitué pour ne pas être surpris. Il para in extremis le katana dans un mouvement réflexe, mais il avait été pris au dépourvu, et Olorìn, profitant de ce cours instant, avala d'une traite la distance qui les séparait, arrivant ainsi au contact. Il put ainsi contempler de près le sourire qui illuminait le visage de la jeune femme.
"Coucou !"
Cdt. Suno
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15/02/1017 ETU 13:39
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*Mais que c'est long et chiant.....*
Suno était appuyé contre une colonne, loin du centre de l'attention et des regards. Le Cynos n'en avait pas besoin, ni l'envie. Que de temps perdu en cette Assemblée pour en arrivé à cela. Un combat de coqs.. Enfin un poulet et une poulette, boaf après tout c'était aussi des gallinacés n'est ce pas?
Un rire étouffé lui parvint, Yshten était là également, souriant à pleine dent.
*Le spectacle te plait ?*
*Oh oui, oui. Il est tout en délectation, tion.... Scions du bois pour la mère Michelle... Et on dit merci qui??... C'est lent, c'est beau. Et inutile, tant de mouvements futiles, tant de vies futiles, c'est parfait, parfait.... , parfait glacé au chocolat...*
*Oui, on peut voir ça comme ça effectivement. J'admire ton enthousiasme pour peu de choses mon ami.*
Il soupira et reporta son attention sur la scène.
Cdt. Olhorìn
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16/02/1017 ETU 00:36
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Sans laisser à l'Empereur le temps de se ressaisir, Ruby passa à l'offensive.
Elle projeta sa tête contre le menton de Flavius, ce qui le fit reculer d'un pas. La jeune femme, ne lâchant pas sa proie, avança en même temps que lui, ses pas dans les siens, et enchaîna un coup de poing à l'estomac, suivit d'un coup de coude dans les côtes. Dans le même temps, sa main droite avait fait pivoter d'un mouvement fluide sa dague entre ses doigts, et elle asséna un puissant coup de la garde de son arme sur l'épaule de Flavius.
Sous la violence du choc, le bras de son adversaire s'écarta légèrement. Ce qui fut suffisant à Ruby pour abaisser son arme, pointe vers le bas, en direction de la grande épée. Une des ailettes spécifiques à son arme se bloqua sur la lame de Flavius. Olorìn donna alors un léger coup de poignet, verrouillant l'arme de l'Empereur entre les deux lames de son saïs.
Elle marqua une très courte pause, juste le temps d'envoyer un baiser moqueur à son adversaire, baiser qui n'obtint pour toute réponse qu'un grognement, puis elle pivota sur sa gauche, obligeant le poignet de Flavius à lâcher l'épée sous peine de se rompre. Tout en se baissant d'un mouvement fluide, elle termina sa prise sur un mouvement tournant qui envoya l'épée à plusieurs mètres des combattants.
Elle se redressa alors et se retourna vers Flavius. Celui-ci la regardait, une lueur nouvelle au fond du regard. Il massait doucement son épaule endolorie. Et lui souriait.
Ruby lui retourna un sourire éclatant et prit une seconde pour faire tourner sa dague entre ses doigts, à la manière d'un revolver de cow-boy. Puis elle souffla sur la pointe de son arme et fit un clin d'œil à Flavius, fière d'elle.
"Rôôôôh, je sais. C'est juste de la frime... Mais c'est beau quand même, nan ?...
- Pas mal, en effet. Je parle de l'attaque, bien sûr. Je me demandais quand vous vous réveilleriez..."
Flavius arrêta de se masser et se dirigea nonchalamment vers son arme. Tout aussi nonchalamment, Ruby se plaça sur son chemin. L'Empereur la regarda, surprit, et fit un pas de côté pour la contourner. La jeune femme fit elle aussi un pas de côté, lui barrant la route. L'exaspération revint sur les traits de l'épéiste.
"Que faites-vous, bon sang ?
- C'que j'fais ? Oh, merde Flavy, même Kordette l'aurait compris. J't'empêche de reprendre ton arme."
Flavius resta silencieux quelques secondes, le temps que l'idée fasse son chemin dans son cerveau. Une telle attitude était tellement loin des préceptes qui l'animait, qu'il n'envisageait pas une seconde que la commandante fut sérieuse dans ses propos.
"Très drôle. Poussez-vous maintenant."
Ruby secoua négativement la tête, accompagnant son geste d'un "Tttt, tttt, tttt" irritant.
Flavius explosa.
"Vous savez à peine tenir une épée, vous vous battez comme une débutante, n'avez qu'une piètre technique défensive, aucune technique offensive et maintenant, vous prétendez me priver de récupérer mon arme, comme le veut la tradition la plus basique depuis la nuit des temps ?!!
- Ben, tu vois que quand tu veux tu comprends.
- Mais en plus de n'avoir aucun talent au combat, vous n'avez donc aucun honneur ?
- Ah ! L'honneur... J'l'attendais, c'lui-là... Dans un combat en duel, mon grand, le monde se divise en deux catégories. D'un côté, les fripouilles... De l'autre, les hommes d'honneur. Et ces derniers finissent presque systématiquement au cimetière. Alors, tu m'excus'ras, mais j'ai choisi mon camp !"
Et pour appuyer sa réponse volontairement provocante, elle se permit même une profonde révérence, ne lâchant tout de même pas Flavius des yeux.
Celui-ci pesta intérieurement, mais dû se résoudre à finalement dégainer le poignard qu'il avait gardé sur lui. Ruby eut un hochement de tête satisfait et fit quelques pas vers lui. Les deux adversaires se jaugèrent mutuellement, la jeune femme gardant un petit sourire en coin, Flavius sérieux et concentré.
Ce fut Ruby qui ouvrit le bal. Elle fit deux pas rapides vers son adversaire et pointa sa dague rapidement, une fois à l'épaule gauche, une fois en direction du foie. Flavius para les deux coups sans aucune difficulté. Il répliqua avec un coup ascendant, semblable à celui qu'il utilisait avec son épée, réduisant l'amplitude du mouvement pour s'adapter au poignard. Et pour ne pas se découvrir. Olorìn ne prit pas la peine de contrer, et se contenta de vriller sur sa droite, terminant son mouvement par un coup de poing dans l'épaule gauche de Flavius.
Puis elle enchaîna coup sur coup, forçant Flavius à une attention de tous les instants. L'Empereur fut rapidement débordé. Il était sans aucun doute un des meilleurs bretteurs qui soit, mais sa carrure imposante et ses habitudes d'épéiste devenait vite un handicap face à l'anguille virevoltante qu'était devenue la jeune femme.
La suite de l'affrontement, tint plus de la chorégraphie que du combat à proprement parler. Les coups s'échangeaient, brefs, précis, mais Ruby passait le plus clair de son temps à jouer de son agilité pour les éviter. Elle semblait y prendre beaucoup de plaisir. Elle se penchait tantôt en arrière, tantôt sur le côté, se déplaçait rapidement d'un côté ou de l'autre, tournant sur elle-même ou non, et se débrouillant pour placer un coup de poing à Flavius dès qu'elle en avait l'occasion. C'est à dire souvent.
L'empereur était un guerrier aguerri et sa musculature était impressionnante. Ruby, quant à elle, était une femme mince et bien qu'athlétique, sa masse musculaire ne pouvait rivaliser avec celle de l'Empereur. Privée de magie, sa puissance ne pouvait donc être équivalente. Les coups qu'elle portait à son adversaire ne lui faisait donc pas grand mal, mais l'agacement de Flavius allait grandissant, ce qui n'était pas pour déplaire à Ruby.
Tout en plaçant ses attaques, l'Empereur ne perdait pas de vue son objectif : récupérer sa grande épée. Il feintait, attaquait tantôt en piquant, tantôt en tranchant, mais prenait soin de toujours avancer. Et Olorìn continuait de parer et d'esquiver, semblant beaucoup s'amuser de cet état de fait. Lors d'une nouvelle esquive, tandis que son regard se posait loin derrière Flavius, sa mine s'assombrit. Et son attitude changea du tout au tout. D'une technique purement défensive, elle passa à l'attaque. Et les coups plurent sur Flavius. Elle maniait sa dague d'une main experte, et enchainait les coups, que ce soit lame ou manche en avant. Flavius parait tant bien que mal et aucune des attaques tranchantes n'atteignit son but. En revanche, il écopa de plusieurs contusions à l'épaule et au plexus, dues à la garde du saïs.
Puis sans prévenir, Ruby fit volte-face et courut vers l'épée de Flavius. Ce dernier se tassa sur lui-même et son attention redoubla. La jeune femme se saisit de la longue arme et, prenant de l'élan en faisant un tour sur elle-même, la projeta vers Flavius. Instinctivement, celui-ci fit un pas de côté. Mais la manœuvre n'était pas nécessaire, l'arme, passant bien loin de lui, ne lui était pas destinée. Elle franchit la distance qui séparait Olorìn des alcôves en un rien de temps, et se planta dans le dossier du fauteuil de Gimli, juste à côté de sa tête.
Et l'on entendit Ruby hurler.
"Eh ! Le Gnome ! Si c'est pour ronfler, t'as qu'à t'barrer chez toi ! C'est sérieux, ici. C'est ton Empereur qui l'a dit. Merde ! On risque nos vies, quand même ! On t'as jamais appris l'respect ?..."
Ruby expira bruyamment et revint à pas lents vers Flavius.
"'scuse-moi, mais une telle irrévérence, ça m'fout hors de moi. Bon, on en était où ? Ah, oui. A peu près là..."
Et sans plus de préambule, la jeune femme reprit son offensive et noya son adversaire sous les coups de toute sorte.
Elle réussit à faire reculer Flavius de quelques pas, puis, sans que rien n'eut pu prévenir l'Empereur d'une telle attaque, elle allongea un coup circulaire qui frôla la gorge de Flavius, faisant perler une goutte de sang, sauta en l'air dans la continuité du mouvement, tournant sur elle-même, puis, retombant, asséna un violent coup descendant sur le poignard placé en défense. Elle se réceptionna en roulade, passant derrière Flavius et lui lança un violent coup de pied à l'arrière du genou. Il ploya les jambes et elle en profita pour lui laisser une longue estafilade ensanglantée sur tout le long du dos.
Flavius se remit debout et se retourna vivement vers Olorìn. Il siffla entre ses dents.
"Parce que vous attaquez dans le dos, en plus ? Votre perfidie n'a donc aucune limite ?"
Ruby ne souriait plus. Elle avait un air sérieux et lorsqu'elle lui répondit, sa voix était étrangement grave, et calme.
"Ne t'occupe donc pas de ma perfidie. Plutôt qu'une égratignure, j'aurai pu te planter ma dague en plein cœur... Penses-y. Maintenant, et chaque fois que tu te lèveras le matin."
Le silence se fit entre les deux combattants tandis que les dernières paroles de Ruby flottaient dans l'air.

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