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Katarinagrade

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Cdte. Katarina Skull
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13/02/1017 ETU 19:08
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Après la chute d'Esfkeskjällfell, centre culturel et administratif de l'enclave communiste Kaiserdienne mise en place par Katarina Skull et ses suivants il y a de ça bien des cycles, le peuple de l'Union des Mondes Socialistes Enclavés s'était renfermé dans un silence morbide, celui d'un peuple qui sait avoir perdu et qui, craignant l'anéantissement final, garde sa colère et sa peur pour soit. Il aurait été tentant de se lancer dans un dernier coup d'éclat, dans un ultime acte terroriste de masse visant à tuer les occupants, quitte à perdre la vie, seulement...
La Commissaire Katainra Skull, immensément populaire auprès des siens, en avait donnée l'interdiction formelle lors d'un dernier communiqué officiel. Elle jugeait que c'était inutile. Que c'était se donner trop de mal pour une lutte qui ne menait à rien et que, puisque le communisme était interdit et les mondes occupés, tout ce que pouvait faire le peuple de l'Enclave était de s'adapter au nouveau régime répugnant qui hantait ses mondes et de "Vivre au mieux", pour reprendre ses termes exacts.
Quant à ceux qui désiraient encore se battre...
Katarina s'était repliée vers Katarinagrade, monde fortifié où l'avaient suivis de nombreux fidèles et une grande partie des forces armées de son régime socialiste. Là, elle tenait un ultime siège qui durait depuis déjà plusieurs jours. Cela-lui procurait une intense satisfaction : Technologie inférieur, approvisionnement économique inférieur, seule contre plusieurs factions, infériorité numérique...
Et pourtant ses hommes tenaient, et ils tenaient bien. Les assaillant n'avaient tout simplement pas posé pied sur la planète. La DCA et les As de l'aviation suborbitale avaient détruis plusieurs milliers de croiseurs et de frégates. Bien entendu, avec un nombre un peu plus conséquent de vaisseaux, les assaillant de la monarque fascisante Korda II finiraient par passer, mais pour le moment...
Quelle panache ! Quel classe ! Résister aux assauts successifs, massacrer ces pions de l’impérialisme hégémonique ! Quel épatant Baroude d'Honneur !
Pour le moment l'ex-Commissaire aux Questions du Bienêtre Populaire exultait. Elle voyait dans son improbable résistance la preuve concrète de la supériorité communiste, du génie de ses hommes, et un ultime crachat particulièrement gras dirigé tout droit en direction du visage de l'impérialisme.
Bon.
D'ici deux ou trois cycle son monde tomberait et elle serait probablement exécutée.
Mais au moins elle n'était pas partis sans un bruit, comme un insecte qu'on écrase. Elle avait piquée, et si cette piqure était négligeable, au moins avait elle un vrai sens symbolique.
Cette pensée arracha un petit sourire en coin à la Commissaire. Elle avait reçu plusieurs propositions d'asile politique. Les Kaiserdiens, évidemment, d'autres peuples, aussi. Elle réfléchissait encore à si oui ou non elle devait les accepter. En un sens c'était inutile : Un souverain sans son peuple n'est qu'un homme, et le Communisme, la Doctrine Révolutionnaire, n'avait que faire des hommes.
"Je suis la Révolution, et si mon nom est Katarina Skull, c'est car la Révolution est humaine."
Un extrait de son premier discours qui lui était soudainement revenu. Prise d'une soudaine nostalgie, elle contint un sanglot et avala un grand verre d'alcool fort. Devant elle s'étendait des écrans depuis lesquels elle pouvait observer les cités fortifiées et les espaces sauvages de sa planète. Tout le monde se préparait au prochain assaut. On réparait les canons, les générateurs de boucliers, des soldats courraient ici et là... Quel bordel.
Quel magnifique, terrible bordel.
Cdte. Korda II
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13/02/1017 ETU 20:53
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Escouades de paras. Parés au saut.
Ici Rouada Leader, à toutes compagnie Rouada. Attention, arrivée sur la cible dans, 3, 2, 1, sautez!
La lumière à l'intérieur des navettes passa au vert, et plusieurs escouades de soldats Scorviens sautèrent.
Une fois dehors, ils pouvaient voir l'étendue de la bataille: Leurs croiseurs produisant un tir de couverture contre les appareils aérien et la plupart des batteries. Cependant, certains étaient visibles, écrasés au sol de planète-forteresse, abattus par les tirs concentrés inattendus par l'amirauté.
"Ce sera bénin", qu'ils disaient.
En contrebas, des AA étaient visibles sur toute la surface, visant les navettes aussi bien que les soldats qui sautaient.
Les "paras" Scorviens n'utilisent pas de parachute à proprement parler, ils se contente de foncer tête la première dans le vide en direction de la cible, utilisant deux ailes accrochées à leur sac pour se diriger, et redressant au dernier moment pour activer un réacteur chargé de ralentir leur chute... en attendant, ça ne les aidait pas, et plusieurs d'entre eux se faisaient descendre en plein-vol autant par les tirs anti-aériens que par les soldats sur les toits.
KAPOW!
Un croiseur venait d'exploser en basse orbite, ses boucliers avaient tenu tant que il avaient pù, mais avaient fini par faillir quand les défenses ont soudain concentré leur tir sur celui-ci.
A ce rythme, il finiront ensevelis sous des tonnes de croiseurs.
Les paras filèrent droit vers leur cible: un quartier détruit par la chute d'un vaisseau il y à quelques heures, leur mission était simple: sécuriser le périmètre afin d'établir une tête de pont et permettre le débarquement des unités lourdes.
Une tâche assez simple, si on ne prenait pas en compte la résistance acharnée des défenseurs.
Le capitaine de l’escouade regarda sa visière qui lui indiquait la distance. 5 kilomètres.
Ils passèrent à proximité d'un building où plusieurs soldats ouvrirent le feu de leurs armes automatiques dans leurs direction tandis que ils passaient en sifflant dans l'air.
4 kilomètres.
Il ne pouvait que prier que il ne soit pas touché comme certains des soldats qui étaient brusquement interrompus dans leur course par un tir antipersonnel.
3 kilomètres.
Déjà passait des ruines en contrebas, ruines, mais pas mortes, son casque détectait encore des signaux vitaux regroupés, ainsi que quelques soldats sur les toits.
2 kilomètres.
La zone est en visuel, un large croiseur Scorvien éventré et en feu écrasé sur un quartier détruit.
1 kilomètre.
811 mètres.
643 mètres.
407 mètres.
200 mètres. REDRESSEMENT AUTOMATIQUE.
L'aile dorsale de son équipement claqua, indiquant que elle s'était mise en position, aussitôt, il étendit les bras pour ralentir sa chute.
Lui et ses troupes dérivèrent un arc de cercle dans les airs tandis que ils ralentissaient et amorçaient leur approche finale vers la cible.
100 mètres.
76 mètres.
46 mètres
20 mètres. ACTIVATION DU RÉACTEUR DORSAL.
Quelques secondes de freinage en descente, et orienter ses pieds en direction du sol. Le choc contre l'air faisait mal, mais ils l'avaient fait assez souvent à l'entraînement pour l'ignorer.
Une fois au sol, ils se débarrassaient de leurs équipement de vol, désormais inutile. Le chef d'escouade contempla les autres soldats Scorviens à mesure que ils atterrissaient, à peine la moitié avaient fait la distance depuis le saut.
Ok tout le monde! En position, établissez un périmètre et éliminez tout hostile. Les armes lourdes, je vous veux sur les hauteurs dans 2 minutes, utilisez les ruines à votre avantage, couvrez les voies d'accès. Tory! Va voir si tu peux aller chercher des survivants dans le vaisseau, et si on peut utiliser leurs armes.
Il observa ses troupes se déployer. Guettant chaque signe hostile dans les environs. Pour l’instant, ça semblait réussi.
Sergent?
Oui capitaine?
Prenez vos hommes, et divisez les en 2 groupes, allez me faire de la reconnaissance près des ruines que nous avons survolé, personne ne doit découvrir ce point avant que-
Capitaine?
Il s’interrompit dans la surprise quand il remarqua un point rouge sur le front de son subordonné, surprise qui se transforma en horreur quand il réalisa trop tard. La seconde d'après, une balle traversait le front de son interlocuteur.
Un second coup de feu.
Puis un troisième.
Suivit d'une dizaines.
Ses hommes tombaient comme des mouches sous les tirs de snipers probablement situés en hauteur, dans le vaisseau en ruine.
Le capitaine se pressa de se mettre à couvert dans un trou dans le sol.
Mauvaise cachette.
Il se retourna juste à temps pour voir un soldat ennemi lui planter un couteau de combat en plein torse. Il tenta de lui écharper le visage par un coup de son gantelet, mais son coup fut bloqué par un mouvement du fusil de son adversaire qui lui retourna le bras et planta la baïonnette dans la paume de son autre main. Il ne tarda pas à rendre l'âme.
Commandant? Envahisseurs neutralisés.
Reçu, revenez à la base pour redéploiement immédiat, on à besoin de vous ailleurs.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Dans l'espace, à bord du Croiseur Amiral Scorvien.
Korda observait une table holographique, détaillant la planète Katarinagrade.
Plusieurs rapports parvenaient à la flotte en orbite. Tous mauvais.
Encore un groupe d'assaut perdu. Cette tactique non plus n'à pas marché.
En effet, Excellence, leur défense est admirable.
Plus que ce que nous espérions. Nous savons que cette planète serait fortifiée, mais que ils la défendraient à ce point, même contre notre nombre et technologie supérieure. Je ne sais pas si je suis en colère ou impressionnée. Ils sont en train de nous refaire Stalingrad.
Stalin-quoi?
Ignorant, c'est de la préhistoire Humaine, au temps de l'Ancienne Terre.
Excellence, dois je ordonner la retraite?
Oui, laissez les souffler, ils l'ont bien mérité, nos hommes autant que les Dissidents. Et il est inutile de faire perdre davantage de vies Scorviennes.
Quels sont les prochains ordres?
Amiral, établissez un blocus orbital, que pas un seul vaisseau ne passe, faites appeler des renforts des systèmes pacifiés, ne laissez derrière que une garnison d'attache.
Leur défense est honorable, mais vaine, ils pourraient se rendre, mais ils ont préféré la mort, alors on va la leur donner, même si on doit les prendre à l'usure.
Au fait, dites à mon garde personnelle de se préparer, quand on lancera l'assaut final, je veux être la première à poser le pied dans le palais une fois une voie sécurisée.
Cdte. Korda II
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16/02/1017 ETU 19:36
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+++Julahn Ikalam, Croiseur Amiral personnel de Korda.+++
Korda était assise tranquillement sur un trône installé sur la passerelle de commandement intérieure. Entourée de sa garde et des navigateurs qui constituait l'équipage.
En face d'elle, au centre de la salle se trouvait un groupe de civils assez bien habillés, escortés par des soldats Scorviens l'arme à la main.
Le blanc des civils étrangers contraste avec le noir et les uniformes omniprésents des Scorviens.
Celà faisait un moment que ils discutaient, Korda s'était contentée d'écouter les dires des diplomates. Une fois que ils eurent fini d'exposer leur plan et leurs raisons, elle parla:
...
Donc si je résume, vous proposez de trahir votre propre Nation afin de sauver votre population. Votre sens civique est admirable, je ne peux pas en dire autant de votre loyauté. En même temps, le premier semble manquer terriblement chez vous et votre idéologie.
Reine Kor-
"Excellence". Lui répliqua sèchement uns des soldats Scorviens.
... Excellence, nous avons obéi nos ordres et avons tenu face à vos troupes, nous n'avons pas peur de mourir au combat. Mais voir nos soldats, et nos familles, y compris les non combattants comme les enfants, mourir de faim est insupportable.
Nous avons perdu cette guerre le jour où vous avez commencé à tirer depuis l'orbite sur nos réserves. De plus, se faire descendre petit à petit par un ennemi impossible à atteindre à miné le moral de nos forces de défense, la plupart n'ont déjà plus la volonté de combattre.
La reddition est la meilleure chose à faire, mais notre gouvernement n'acceptera pas. C'est pourquoi nous avons pris l'initiative.
Donc si je résume, vous allez utiliser vos relations afin de désactiver vos défenses orbitales et anti-aériennes, et déplacer les troupes de manière à nous ouvrir une voie vers le point névralgique de votre gouvernement, a savoir, Katarina en personne?
C'est celà.
Très bien, je pense que nous pouvons trouver un accord. Junovi! Molga, captud ouabad. [Langue Scorvienne]
Un groupe d'employés Scorviens amènent une table en face du dignitaire de Katarinagrade, et un autre serviteur amène un document. Celui-ci est posé sur la table avec un stylo à son coté. Korda désigne alors le document d'un signe de la main depuis son trône.
Je vous en prie, lisez.
Le dignitaire s'avance, prends le document entre ses mains et commence à le lire à haute voix.:
"Traité de reddition de Katarinagrade
Ce traité à valeur légal légitime l'occupation de Katarinagrade par la Nation Scorvienne et la reddition sans condition de la planète et ses colonies.
La guerre prends ainsi fin par la victoire de Scorva.
Selon les dispositions dudit traité, le sort des planètes en reddition est laissé à la voloné de Korda, Gahmerdehn de Scorva, celles-ci seront alors rendues indépendantes ou confiées à d'autres puissance galactiques locales. Scorva occupera certaines planètes et traitera les populations intégrées comme étant les siennes, avec les mêmes droits et devoirs que ses autres citoyens. La loi martiale sera appliquée pour une période de pacification, toute opposition de la part des citoyens sera suivie de la mort immédiate des opposants.
L'entité politique "Forces loyalistes de Skull" est officiellement dissoute."
Alors? Je pense que ces conditions sont plus que acceptable, après tout, l'occupation et la sécurité valent mieux que la mort et la faim, non? Dit Korda avec un sourire amusé.
Nous n'avons pas vraiment le choix.
Il prit le stylo et signa le traité légitimant l'occupation de la planète.
Bien, vous avez prit une sage décision.
Elle claque des doigts et le même groupe de fonctionnaires qui attendaient au garde à vous embarquèrent le tout.
Maintenant, retournez sur votre planète, faites taire les canons si ils ne sont pas encore détruit, et préparez vos troupes à se retirer.
En guise de consolation, vous serez bientôt à la tête de cette planète sous mon autorité.
Amiral! Général! Faites préparer nos forces, demain, nous débarquons.
Cdte. Korda II
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16/02/1017 ETU 20:12
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https://www.youtube.com/watch?v=Jl877KCP33M
+++Le lendemain, à la surface de la planète.+++
Le soleil se levait sur les champs de ruines fumantes.
Le calme omniprésent était accompagné d'une certaine tension pour les derniers défenseurs, la plupart des troupes ont été redéployées, on racontait que les Scorviens avaient débarqués ailleurs et que tous les renforts étaient nécessaires.
Pourtant, ce que ils virent ce matin là leur indiqua que tout était faux.
Des centaines de Croiseurs Scorviens et des milliers de navettes de débarquements descendirent du ciel.
Pourtant, pas un seul coup de feu ne fut tiré. A la surprise des derniers gardes, les canons restèrent silencieux. Mais l'interrogation et la surprise, laissèrent bientôt place à la stupéfaction quand les artilleurs sortirent, informant que on venait de leur couper le courant.
Ils assistèrent donc impuissant au débarquement, les Croiseurs géants se posèrent sur les terrains dégagés, crachant des colonnes de chars, les navettes parachutèrent des soldats sur les toits de la ville et aux emplacements stratégiques. Quand certains des soldats se mettaient en position défensive, prêt à abattre leurs ennemis, ils furent soient arrêtes par leurs supérieurs, reconnaissant la défaite, et agitèrent un drapeau blanc. Ou furent averti par des chasseurs Scorviens équipés de hauts parleurs leur avertissant que leur planète avait déposé les armes et leur demandant d'en faire autant pour être bien traités.
En moins d'une heure, l'armée et la flotte Scorvienne contrôlaient le Quartier Général d'où L'État Major coordonnait la défense de la planète. Korda elle-même avait débarqué, en armure et entourée de sa garde rapprochée ainsi que d'un bon contingent, et depuis un PC avancé, admirait le résultat. Des colonnes de soldats s'étant rendues avançaient, mains sur la tête, et jetèrent leurs armes dans des tas, ou se les voyaient retirées proprement quand il s'agissait de parties bioniques.
Si elle avait su que il suffisait d'un siège, elle n'aurait pas envoyé autant de soldats à la mort.
Elle fut interrompue dans ses réflexions par le Général de l'armée Scorvienne qui vint la saluer pour lui présenter un rapport final.
Excellence.
Général.
Ce quadrant est sous notre contrôle total, d'ici, nous avons transmit le message de reddition à toute la planète. Le reste de leurs armées devraient se rendre bientôt, et nous n'aurons aucun mal à éliminer les régiments récalcitrants avec nos unités lourdes. De toute manière, privés de logistique et de commandement, ils n'iront pas loin.
Les troupes hostiles sont démilitarisées, et les civils sont pris en charge, des soins et de la nourriture vont être distribués. Notre victoire est presque totale.
"Presque"?
Conformément à vos ordres, nous n'avons pas procédé à l'arrestation du commandant ennemi, dans ce que nous avons déterminé être son centre de commandement, celui-ci est encerclé, probablement bien défendu, et nos hommes attendent votre ordre.
En outre, certains capturés font état de rumeurs comme quoi certains vaisseaux auraient réussi à forcer le blocus, mais ce ne sont probablement que des rumeurs.
Je l'espère, si ce n'est que quelques civils, ce n'est pas grave. Si c'est la commandante en revanche....
Bon, je vais vérifier ça par moi même.
Je vous demande pardon?
Je vais diriger l'assaut final. Ne vous inquiétez pas, je me suis assurée que nous ne courrons aucun danger, le niveau de troupes mobilisées autour du centre de commandement est absolument ridicule par rapport à la faiblesse des défenses. Et je suis entourée de ma garde d'élite, je ne risque rien.
Très bien Excellence, bonne chance.
Merci. Nibis Muhrad Scorva.
Nibis Muhrad Scorva.
Sur ces mots, elle mit son casque, complétant ainsi son armure.
Sa silhouette brillante, rendue plus massive par l'armure à l'apparence d'acier sombre, et flamboyante par son casque à crinière longue et sa cape aux couleurs de Scorva (pourpre et indigo) s'éloigna, suivie de sa garde aux motifs similaires et par plusieurs régiments de réguliers à bord de navettes qui s'envolèrent en direction du Quartier Général adverse.
Le Général admira le décollage des navettes et chasseurs, puis le spectacle de la capitale tombée, dont les ombres des Croiseurs planaient au dessus des tours fumantes, les chasseurs patrouillant le ciel faisant hurler leurs moteurs, et des milliers d'individus déposant les armes, se rassemblant dans des camps humanitaires, ou orchestrant cette scène sous la garde de leurs fusil.
Cdte. Katarina Skull
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18/02/1017 ETU 17:26
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"Alors, ils approchent ?
-Oui, Commissaire, ils approchent, et elle est avec eux. Conformément à vos prévisions.
-Ce sont les prévisions d'une sotte. Enfin, j'suis pas stupide, tu le sais bien, mais n'importe qui savait qu'elle serait là. Même les pauvres qu'on a laissé sur place."
Katarina était installée dans un confortable fauteuil qu'elle avait fait transférer de son bureau d'origine à celui de Katarinagrade, puis de son bureau de Katarinagrade à son vaisseau d'évacuation personnel lorsque la situation avait, sans trop de surprise, empirée.
Ah, trahis par les siens. Tout se perd, surtout l'idéologie. Après tout, le communisme, plus que le bien de tous, c'était mourir pour son chef, non ?
Non. N'en déplaise à Flavius, car elle se souvenait précisément des propos qu'il avait tenu, sur le fait qu'elle était une fasciste notoire. Le Communisme ce n'était pas ça, et ceux qui étaient morts pour elle l'avaient fait car ils l'avaient décidés. Preuve en est : Elle avait perdu quand ils avaient décidés de changer d'avis.
Et puis c'était vraiment stupide de la part du paladin de la traiter de tyran car elle osait se plaindre d'une invasion effectuée par une tyran, suite à ce que l'autre malade considérait comme une attaque personnelle. Donc en gros, suite à une décision unilatérale un peu conne.
Quoiiiii ? C'est une suceuse, tout le monde le sait ! Harvest n'a fait que dire la vérité, han.
...
Han, heu, reprenons : Pour Katarina, tout cela était simplement la preuve que l'homme était profondément mauvais, en soit, que le Communisme était dont essentiel au bien commun, et que puisque de toute façon la galaxie était occupée par des fascistes, des capitalistes notoires et des fanatiques religieux, il n'était pas surprenant qu'elle ait perdu.
Sur sa gauche, l'officier avec lequel elle s'entretenait fixait un petit PDA.
"Bon, ils sont entrés ?
-Pas encore, commissaire.
-Tu vois, c'que j'trouve passionnant, c'est qu'eux ont uniquement utilisés la force brute pour nous avoir, là où mon dernier coup d'épée dans l'eau passe par de la réflexion et de l'observation."
Il la fixa silencieusement, et elle eut un sourire bienveillant. Faisant pivoter son fauteuil, elle fit face à une petite troupe de fidèles de la dernière heure, des ministres, d'autres commissaires, quelques hommes, et leva un vers en leur direction. Sur le ronronnement des moteurs résonnait à travers l'habitacle.
"En me penchant sur les archives j'me suis rendu compte d'un truc: Notre troisième blonde favorite sort toujours de sa planque lorsque la situation semblait gagnée, et prends le devant des opérations, sans doute pour faire jolie sur les clips de propagande.
Il allait donc de soit de remplir toute la zone entourant le palais d'explosif. Non ?"
Silence.
"Oh, excusez-moi les gars. Pas d'explosifs, de charge plasma. C'est très différent."
Distraite, elle se leva et approcha d'un des pilote du véhicule, comme pour vérifier qu'il prenait bien la destination qu'elle lui avait donné.
"Le plasma ne se contente pas d'exploser... Il change la chair, la pierre et le fer en magma. En gros, avec des charges plasma, vous changez tout un quartier en cratère de volcan. C'est sexy, j'trouve. Ah !"
Elle se redressa et leva son verre.
"Voilà ! C'est fait. Boom, Kapow, eh finito : La pièce est terminée, vous pouvez baisser le rideau. Soit elle est morte, soit elle est très, très en colère. Dans le doute, disons-là morte. Ça lui apprendra à nous prendre pour des cons. La révolution ne s'avoue jamais vaincue : Rappelez-vous les gars : Mieux vaut périr que se rendre, et si on est forcé de se rendre... Autant le faire avec un style flamboyant.
Bien, maintenant réfléchissons.
On pourrait aller en Kaiserde et finir le reste de nos vis dans des villas surveillés par le Parti.
On pourrait trouver un monde et recommencer la lutte. J'aime cette idée.
Cependant, je me sens un peu lasse, fatiguée. Pas vous ?
Bien.
J'ai entendu dire qu'Harvest avait un plan d’évacuation. Je ne sais pas précisément ce qu'il en est, ce sont des ont-dits datant d'avant qu'ils bombardent nos centre de communication.
Alors. Une idée ?
Par de réponse, hein ? Bien. Je suis encore votre chef, j'imagine, je déciderai plus tard."
Elle regarda son verre. Chaque personne présente en avait un, on avait vidé la dernière bouteille de Vodka originaire du monde capital de l'Ex-Enclave, puis, dans chaque verre, une petite dose de poison. Ils mourraient tous, mais ce serait parfaitement indolore.
"Bon.
Eh bien, adieu la vie publique, bonjour l'inconnu.
Et Prost !"
Elle leva son verre. Ils levèrent leurs verres. Elle le vida, ils les vidèrent puis ils se sourirent.
C'était terminé.
Cdte. Korda II
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19/02/1017 ETU 17:27
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+++Même planète, quelques jours plus tard+++
Un vaste camp avait été dressé à quelques centaines de mètre de la zone dévasté où se dressait autrefois le palais. Une navette se posa et le Général ainsi que l'Amiral de l'armée Scorvienne en débarquèrent.
Le premier avait passé les derniers jours à pourchasser et détruire les régiments refusant de déposer les armes, tandis que le second avait été occupé à neutraliser les derniers vaisseaux ennemis et tentait de maintenir le blocus que plusieurs navires civils tentaient de briser en fuyant.
Quand ils ont appris la nouvelle de l'explosion, ils s'était tous deux jetés dans le premier transport qu'ils pouvaient et se sont dirigés vers la zone concernée. Le hasard les avait fait se retrouver dans la navette finale, et c'est tous les deux que ils avancèrent d'un pas rapide et une horrible inquiétude au ventre en direction de la plus grande tente qui dominait le camp en son centre.
Le camp en lui même était rempli de soldats, la plupart blessés récupéraient, il y avait pas mal de médecins, ceux qui étaient en état montaient la garde et saluaient les deux gradés à leur passage avec des regards mélés d'inquiétude et de peur.
Dès que la nouvelle de l'explosion leur était parvenue, ils avaient tout fait pour garder le secret, les témoins avaient reçu l'ordre de tenir leur voix ou mit sous silence radio, et les médias éloignés en direction des zones de combat où ils cherchaient de toute manière des scoops et jolies images. Leur absence et la bonne humeur partout ailleurs était signe de la réussite du bouclage. Seul ce camp était au courant.
Ils arrivèrent au niveau de la tente centrale, où plusieurs gardes royaux montaient la garde ou patrouillaient autour, vêtus de leurs lourdes armures et équipés de leurs hallebardes énergétiques avec pistolet intégré à l'extrémité. Quand ils mirent le pied devant l'entrée, les deux gardes postés à l'entrés leur barrèrent la voie de leurs armes. Les 2 officiers sortirent alors leur carte, indiquant leur identifiant militaire, leur grade, et leur niveau d'autorité dans la hiérarchie Scorvienne. Les gardes échangèrent un regard de leur casque à cimier inexpressif, et écartèrent leurs armes pour les laisser passer.
Ils entrèrent d'un pas rapide et écartèrent le voile qui constituait l'entrée de la tente pour y entrer et parcourir l'intérieur du regard.
Le matériel médical dominait, il y avait beaucoup de médecins occupés à nettoyer des outils ou de surveiller l'état des blessés ou changer leurs bandages. Ceux-ci reposaient d'un coté de la tente sur des lits. Au vu de leur carrure et physique, tous de l'escorte de Korda.
Si certains semblaient en train de récupérer et avaient plusieurs bandages, d'autres étaient amputés ou recouverts de bandages presque intégralement. D'autres encore, inconscients étaient sous machine de support vitale.
Dans un coin étaient alignés plusieurs sacs mortuaires.
Les deux hauts gradés Scorviens continuèrent d'observer l'intérieur de la tente, on remarquait la figure massive d'un autre garde, mais celui-ci sans son armure. Malgré les nombreux bandages autour de son torse et d'un bras, il se tenait droit, sourcils froncés, et l'arme à la main. Et enfin, celui qu'ils cherchaient. Un vieux Scorvien dont le marquage sur la blouse blanche indiquait comme étant le responsable.
Le docteur en chef était occupé à donner des ordres à deux jeunes médecins quand il remarqua le général et l'amiral approcher.
Hé, vous, nous devons vous parler.
L'expression de son visage afficha une certaine tristesse, ce qui inquiéta davantage les deux responsables militaires.
Ah, je me demandais quand vous alliez arriver.
Vous avez des nouvelles de...
Oui, ne vous inquiétez pas, elle va bien, en quelques sorte.
"En quelques sorte"? Que voulez vous dire.
Du calme, je vais vous expliquer.
Bon, comme vous le savez, elle supervisait depuis une hauteur l'assaut du Palais. D'après ce que m'ont dit les gardes, il semblerait que les premières troupes à l'intérieur n'ont pas rencontré de résistance, elles ont alors continué, toujours sans croiser d'ennemi.
Estimant que il n'y avait pas de menace immédiate, elle à décidé d'avancer. C'est à ce moment que le Palais et toute la zone à sauté. Enfin, "fondu" plus tôt. Toute la place devait être truffée de charges thermiques ou bombes à fusion ou à plasma. C'était moins une. Quelques minutes et mètres de plus, et on la perdait, c'était à la limite de la zone d'explosion.
Et alors? Comment l'avez vous trouvée?
Ce n'est pas nous qui l'avons trouvée, mais sa garde qui est venu jusque'ici.
Comme vous le savez, on était installé ici, prêt à recevoir les blessés de l'assaut. J'ai envoyé du personnel après que nous ayons entendu l'explosion. Mais la garde royale n'a pas tardé à arriver, un d'entre eux la portait, sévèrement blessée. Les autres n'étaient pas tous dans leur meilleur état, et je me demande comment certains ont fait pour tenir jusque ici, ou même pourquoi, sachant que au vu de leur état, il devaient se savoir condamnés, je suppose que vous avez remarqué les sacs.
Bref, ils lui avaient administré les premiers soins, mais manquaient le matériel nécessaire, donc ils sont tous venu ici, malgré leur propre état.
C'est normal, ils font partie de l'élite et ont prêté serment. Ils la protégeraient jusqu'en Enfer et mourraient pour elle si on le leur demandait.
C'est d'ailleurs ce que trois d'entre eux ont fait, elle perdait beaucoup de sang, et il à fallu lui en donner. Ils se sont porté volontaires et étant donné que ils étaient les seuls donneurs compatibles, on à dù les vider. Mais ils ont accepté malgré tout, dommage d'ailleurs pour l'un d'entre eux, il était en parfaite santé.
Un tel dévouement m'étonne.
Ils ont fait ce qui devait être fait.
Bon, comment va t-elle?
J'ai passé une nuit entière à la maintenir en vie et la rafistioler. Sérieux, c'est pas passé loin. Le plus dur ça à été de lui enlever l'armure tout en lui donnant des soins, en particulier sur le coté droit, c'était horriblement fondu et soudé.
Elle à survécu à ça???
Ne vous inquiétez pas, elle était inconsciente, mais elle gardera des séquelles physiques. Nous n'avons pas pù récupérer son bras, ou ce qu'il en restait, elle à aussi été assez brulée, mais rien que un traitement prolongé ne peut corriger, sauf son oeuil droit.
Enfin elle à repris connaissance tout juste hier donc je lui ai expliquée la situation. Mais elle à besoin de repos donc si vous voulez la voir je vous suggère de-
Que je sache, c'est encore moi qui donne les ordres ici.
Excellence!
Korda était sortie de la partie arrière de la tente (qui était entourée d'une bâche intérieure) où elle avait reçu ses soins à l'abri des regards, et se tenait entourée d'une longue cape de garde par dessus sa chemise. Seul son visage dont la moitiée était bandée et son bras gauche qui tenait la cape étaient visibles. Tous effectuèrent un salut. Mais le médecin en chef se dirigea ensuite vers elle.
Excellence, vous ne devriez pas vous lever avant quelques jours, vous êtes encore trop faible.
Je vous remercie de votre professionnalisme, mais c'est à moi de décider si je peux me lever ou pas. Et l'univers ne va pas s'arréter pour autant. Et je dois faire une apparition d'urgence avant que les foules ne s'emballent et que certains ne mettent leurs complots ou tentatives de révolution à exécution en me croyant morte.
Excellence, nous avons filtré l'information, personne n'est au courant.
Ah? Bien. Très bien. Ça me laisse donc un peu de temps pour me préparer. Garde.
Elle marcha pied nus jusqu'au garde debout légèrement blessé qui montait la garde à l'intérieur de la tente.
Allez me chercher un uniforme propre. Vous, doc, je vais encore avoir besoin de votre aide, il semblerait que cette planète ait de bons cyborgs et impants, allez m'en chercher un bon qui sera capable de me faire un nouveau bras.
Et vous, Général, donnez moi votre cape, je ne peux pas apparaître avec un bras en moins, et j'ai besoin d'une cape pour le masquer tout en restant présentable et d'apparence ordinaire.
Tout ce que vous voulez, Excellence.
Ils se dispersèrent pour exécuter leurs ordres, Korda s'adressa ensuite aux autres médecins.
Faites déplacer les gardes en état sur mon croiseur, et les autres, si possible, dans un hôpital sur cette planète. Je veillerai à ce qu'ils obtiennent un poste admirable pour leur sacrifice.
Oh, et trouvez moi un masque de théâtre.
Et dépêchez vous tous, j'ai un discours à faire.

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