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Présentation du Cdt. Guillot

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Cdt. Guillot
Respect diplomatique : 21

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14/07/1017 ETU 01:22
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Guillot poussa de toute ses forces la lourde porte blindée qui protégeait l'entrée du
palais. Celle-ci pivota sur elle-même et de grandes quantités de poussière rouge venues
de l'extérieur s'engouffrèrent dans la galerie. Une tempête de sable faisait rage au
dehors et Guillot, pressé d'y échapper, entreprit non sans effort de refermer l'épaisse
paroi métallique. Enfin à l'abri du vent et des projections de sable, il expira en signe
de soulagement et reprit lentement son souffle.
Il revenait du spatioport militaire le plus proche. Là, il espérait voir en action les
nouvelles technologies révolutionnaires qui équipaient depuis peu les vaisseaux de sa
flotte d'attaque. Il se balada incognito dans les allées étroites, envahies par toutes
sortes de mécanismes et de câbles, où les mécaniciens s'affairaient et dont les machines
à souder et découper le métal produisaient nombre d'étincelles. Le cœur battant et les
yeux écarquillés, il assista à l'entrée en mode super-navigation d'un chasseur lourd
qui, dans un bang assourdissant, parcourut des milliers de kilomètres en un battement
de cils. Encore sous l'effet de l'excitation, Guillot retournait aux galeries lorsqu'une soudaine
tempête le prit par surprise, l'obligeant à courir, enveloppé dans sa cape.
Maintenant, il marchait, une torche dans la main, vers les profondeurs du palais sous-
terrain. Il ne croisa personne durant les quelques minutes que prirent son retour vers
ses appartements et il s'étonna même qu'aucun garde ne soit posté à son entrée. Alerté
par ce fait inhabituel, il se figea et sortit délicatement un poignard de son fourreau.
Il entrait le plus discrètement possible dans la pièce principale lorsqu'il entendit
s'élever une douce mélodie. Comprenant que la situation n'avait rien de dangereux, il se
redressa et s'adressa à la jeune femme assise par terre et dont les flammes de l'âtre
tout proche éclairait le visage.
- Ambre, n'es-tu pas censé garder ma porte, plutôt que jouer de la cithare?
La prénommée Ambre, qui portait l'uniforme de la Garde, leva la tête, visiblement surprise.
Elle posa l'instrument à même le sol et se releva d'un bond. Les mains sur les hanches, elle
prit la pose et répondît, l'air goguenard:
- Ha! C'est pour mieux tomber sur tes éventuels agresseurs!
- Bien sûr. Et l'air que tu jouais était peut-être destiné à les endormir?
- Ne sois pas idiot. Les "charmer" peut-être?, dit-elle en battant des cils.
Les deux amis rirent de bon cœur, simplement heureux de se retrouver.
- Alors?, demanda-t-elle, curieuse. Tu as vu ce qui a causé cette détonation?
Tous deux étaient maintenant assis autour de la longue table qui occupait la plus grande
partie la pièce. Ils grignotaient de petits fruits à coque, présentés dans un
saladier.
- Et comment! J'en ai encore les oreilles qui bourdonnent. Le Muritania a fait un
gros boum! et je l'ai vu disparaître sous mes yeux! J'imagine qu'une seconde plus tard, il
sortait de l'atmosphère. D'autres vaisseaux le rejoindront vite.
- Incroyable! Les gens ici ont cru à une explosion. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il y a
eu un mouvement de panique, mais... bah! Tout le monde sera bientôt habitué à cela...
grâce à toi et à ce Magenta.
Elle s'assombrit soudain. Bien qu'elle ait elle-même abordé le sujet du Commandant
Magenta, elle ne put s'empêcher de sentir son sang se glacer. Un souvenir récent venait
de surgir dans sa mémoire.
- Je l'ai vu...
Guillot, qui présumait des propos qu'allait tenir Ambre, s'irrita et la coupa sèchement.
- Et alors? Moi aussi, je l'ai vu.
- Si tu peux parler de lui avec autant de détachement, alors tu ne l'a pas vu comme
je l'ai vu, dit-elle, les sourcils froncés.
Guillot souffla, le regard pointé vers le plafond. Curieux malgré tout d'entendre l'avis de son
amie, il demanda:
- Et?... Qu'as-tu vu?
- Ce type est... dégueulasse.
Guillot éclata de rire.
- Évidemment qu'il est dégueulasse! Me voilà rassuré. Je n'aurais désormais plus aucun
scrupule à te demander ton avis, puisque nous nous sommes visiblement fait un
semblable de cette... chose.
- Non! Tu ne m'as pas compris, répondît Ambre, suppliante. Je veux te parler de son âme!
Cet... "homme" me paraît profondément mauvais. Et je ne suis pas la seule à le penser;
Ral le croit aussi et...
- Je me moque de connaître l'avis des Chefs de Clan, interrompit Guillot, en colère.
Encore moins celui du plus bête d'entre eux. Tous ces imbéciles ne pensent qu'à
maintenir l'emprise qu'ils ont sur la population en maintenant les rites et les
superstitions les plus ridicules. Avec l'aide de Magenta, j'ouvre notre modeste
civilisation à un monde d'une richesse infinie. Je vais permettre à tous ces gens de
sortir de l'obscurantisme général. Si je suis le seul ici à approuver Magenta, c'est
parce que je suis le seul à considérer le bonheur de mes concitoyens comme une priorité.
Ambre resta silencieuse et médita les dernières paroles de Guillot. Elle ne sut dire
s'il avait raison ou tort mais elle sentit que ses intentions étaient nobles et éprouva
un sentiment de fierté l'envahir.
- Viens, lui demanda Guillot, décidé à calmer les esprits. Aide-moi à m'habiller. Je me
dois d'être plus présentable si je veux impressionner les autres Commandants.
- Oh! L'heure approche?
- Je prends la parole dans une demi-heure, dit-il avec une grimace.
Ambre sauta sur ses pieds et bondit vers le vestiaire. Un instant plus tard, elle
revenait, rayonnante, portant dans les bras quelques vêtements richement décorés.
- Je vois que tu prends cela très à cœur, dit Guillot, amusé, qui s'était placé devant
le gigantesque miroir.
Par réflexe, il passa sa main dans ses cheveux bruns bouclés et fut, comme toujours,
déçu du résultat.
- Ce n'est pas tous les jours qu'une opportunité comme celle-ci se présente, dit-elle
avec un clin d’œil.
Elle lui colla sur le torse une tunique noir et or et chercha son regard reflété dans le
miroir, comme pour lui demander son avis. Guillot approuva le choix de ce tissu élégant
mais confortable. Elle l'aida à l'enfiler puis lui intima l'ordre de rester immobile le
temps d'ajuster son col.
Guillot se sentit rougir et s'en voulu de se laisser si facilement impressionner par cette
proximité inhabituelle.
La tête légèrement penchée en arrière, il observa le beau visage concentré et les cheveux
noirs coupés à hauteur de nuque de son amie d'enfance. Il ressentit alors une force nouvelle
l’envahir et il patienta difficilement quelques secondes supplémentaires.
- Voilà! C'est fait!, lança-t-elle avant de se glisser derrière lui pour mieux considérer
son reflet.
Guillot opina du chef dans un mouvement qu'il voulu le plus assuré possible mais qui ne
parvint qu'à faire rire la jeune femme. Résilié à l'idée de passer pour un clown le restant
de sa vie, il continua de plaisanter avec elle plusieurs minutes. C'est lors de cet heureux
moment qu'un domestique frappa à la porte et entra, faisant aussitôt retomber un poids dans
l'estomac de Guillot et s'envoler l'allégresse ambiante.
- Vous êtes attendu, Khan.
Guillot sortit presque aussitôt de la pièce, sans un regard pour Ambre, inquiète. Il suivit
le chambellan pendant de longues minutes, silencieux et pensif, se répétant inlassablement
certaines phrases d'introduction sur lesquelles ils espérait ne pas buter quand viendrait le
moment de les prononcer. Il senti monter le stress et reporta son attention sur la
projection de la lueur des flammes qui dansait sur les parois du tunnel.
Quand il pénétra la grande salle circulaire réservée au Réunions Tribales, il put observer
que tous les Chefs de Clan et leurs assistants étaient présents, assis dans les tribunes. Au
centre, au lieu du siège confortable où prenait habituellement place le Khan, entouré de ses
conseillers, se trouvait un important dispositif technique, destiné à transmettre par
hologramme l'image de Guillot. Une panoplie de capteurs et de caméras, tous dirigés vers
lui, se mirent en mouvement alors qu'il rejoignait la petite plate-forme sur laquelle il se
tiendrait debout le temps de son allocution. Une fois en place, face à une foule qui le
dévisageait, il entendit un bruit sourd, d'abord faible et lointain, gagner peu à peu en
intensité. Le cœur battant, il attendit et pria pour que cette technologie, qu'il
connaissait encore si peu, ne le réduise pas en un tas de cendres. Enfin, il sursauta
lorsqu'un craquement sinistre se fit entendre, ramenant avec lui un lourd silence.
Guillot lança des regards apeurés à l'assistance et fut heureux de voir Ambre lui adresser
de grands signes. "C'est à toi!", lit-il sur ses lèvres.
Il inspira profondément et commença à parler aux autres Commandants de la Galaxie, bien
qu'il ne les voyait pas.
Salutations, Commandants.
Mon nom est Guillot. Je me présente humblement à vous aujourd'hui en tant que Khan du peuple libre de Kinaï, aussi connu sous le nom d'Hommes des Sables.
La politique de repli sur soi et les idées vieilles comme le monde qu'appliquait mon père sont mortes avec lui, il y a quelques semaines de cela. En prenant sa place, mon souhait est d'ouvrir ma chère patrie aux progrès technologiques qui lui feront, je l'espère, gagner votre respect au cours des prochains cycles.
Je suis heureux de rejoindre certains Commandants déjà connus et honoré d'en rencontrer d'autres. Bien renseigné, je suis conscient d'arriver au sein de cette assemblée dans un contexte tendu mais espère malgré cela de tout cœur avoir l'opportunité de tisser avec chacun d'entre vous des relations solides et bienveillantes.
Car telle est la condition sine qua non de la pérennité de la galaxie toute entière.
Je vous remercie.
Cdt. Pangalie
Respect diplomatique : 209

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14/07/1017 ETU 02:00
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Pangalie se leva de son siège, inclina la tête en signe de respect.
- Bienvenue Grand Khan parmi nous. Honoré de savoir enfin qui vous êtes. Si vous le désirez je pourrais vous fournir une ambassade dans mon secteur. Je m'excuse aussi de nouveau que notre premier contact est pu être....disons tendu mais comme vous l'avez souligné cela est dû à un contexte politique pour le moins trouble.
Si vous avez besoin d'aide matérielle ou autre demandez moi et je ferai en sorte de faire au mieux.
Cdt. Thonos
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14/07/1017 ETU 21:13
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Thonos acquiesça et souria face à Pangalie, plus sérieusement, il se mit à regarder Guillot.
Je suis heureux que vous veniez enfin à l'assemblé, j'espère également créer une solide alliance.
Grand Khan à quel palier scientifique appartenez-vous (1,2,3,4) et quel est votre spécialité ( dirigiste, guildéen etc) ?
Si vous avez une question n'hésitez pas !
Il disparut aussitôt...
Cdt. Magenta
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14/07/1017 ETU 22:20
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Ploc...
Guillot...
Ploc...
Superbe...
Ploc...
Ploc... Ploc...
Tu fais enfin ton entrée dans la cours des grands... hu hu hu...
La Matière Pourpre suintait du plafond par gouttes de plus en plus rapprochées. Surprise, Ambre avait fait un pas de coté en sentant la première gouttelette sur son bras. Elle regardait maintenant dégoutée une flaque se former là où elle se tenait encore quelques instants plus tôt.
AmmBBbbRRrReEEe, Magenta murmura-t-il alors qu'il émergeait lentement de la mare colorée. Huhuhuhuhuuuu...
Il posa un bras à peine ébauché sur l'épaule de la jeune femme qui ne put réprimer un geste de recul.
- Tu ne m'aimes pas beaucoup, Ambre, hu... Nous sommes pourtant réunis ici pour la même chose. Hu hu...
Désignant Guillot au centre de la pièce, il continua :
- N'est-il pas fabuleux, notre petit protégé ? Regarde-le ! Mais regarde ! Que de chemin parcouru !
Magenta jaugea la jeune femme encore quelques instants avant de s'en détourner.
Garce ingrate... siffla-t-il.
Faisant fi des autres personnalités réunies, il s'avança au centre l'assistance. Guillot l'avait remarqué, aussi Magenta lui fit-il signe de ne pas s'interrompre.
La première allocution de Guillot fut un véritable succès. Paternaliste, Magenta se glissa derrière le Khan pour poser les mains sur les épaules de son poulain. Tandis que plusieurs délégations répondaient, le Guildéen susurra à l'oreille de son partenaire :
- Magnifique prestation, mon jeune... hu hu... ami. Regarde-les, ils sont captuvés...
Magenta tendit le bras vers la machine holographique, y projettant une multitude de filaments qui s'imicèrent dans l'enchevètrement de câbles pour se greffer à l'électronique.
La salle se retrouva soudain inondée de lumière. Un hologramme parfaitement net rediffusait maintenant les interventions de l'Assemblée.
- Magie ! Hu hu !
Riant aux éclats, Magenta pointa son doigt vers plusieurs visages.
- Je t'ai parlé de cet imbécile, tu te souviens ? Et elle, cette pitoyable greluche... Hu hu ! Et lui ! Ho ! Lui... Quel…
Les Commandants Pangalie et Thonos s'adressèrent au Khan, interrompant le Parasite dans son exposé.
Sans laisser le temps à Guillot d'intervenir, Magenta activa la retransmission.
- Commandants ! Merci d'accueillir mon adoré Guillot. Vous faites bien !
Ses mains se crispèrent sur les épaules du jeune homme.
- Mais il est miens !
- Vos technologies ?! Qui vous dit qu'il ne les possède pas déjà ?! Des ressources ?! Mes convois font couler plus d'or sur cette planète qu'il ne pourra jamais en dépenser !
- Alors, oui ! Accueillez-le, Messieurs ! Montrez-lui tout le respect dû à son rang ! Mais il m'appartient, vous m'entendez ?! Vos misérables pourboires n’y changeront jamais rien.
Après quelques secondes d’un silence pesant, Magenta desserra son étreinte pour se désintéresser de l’Assemblée.
- Pardonne-moi, mon Guillot, je t’ai coupé la parole. Huuu… Poursuis donc… dit-il en lui tapotant l’épaule. Puis il se retira du champ de la caméra.
Cdt. Guillot
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19/07/1017 ETU 02:08
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Quand Magenta eu fini son intervention, Guillot reprit brutalement ses esprits. Il se sentit
comme sortir d'un mauvais rêve et plusieurs scènes le frappèrent plus violemment encore,
maintenant qu'il avait recouvré tous ses moyens. Son sang s'était d'abord glacé lorsqu'il
avait aperçu Magenta. Il avait immédiatement craint un mauvais coup de sa part et avait
senti son cœur battre toujours plus vite, au fur et à mesure que la forme incertaine
s'approchait de lui. Alors déjà gêné, il s'était soudain pétrifié lorsque les autres
Commandants médusés apparurent devant lui. Le contact appuyé qu'exerça Magenta sur ses
épaules acheva de le mettre mal à l'aise. Quand Magenta l'invita à reprendre la parole,
Guillot croisa le regard d'Ambre, qui reflétait l'expression horrifiée qui marquait son
propre visage.
Tremblant, il ne put prononcer que quelques mots inarticulés puis prit ses jambes à son cou
et quitta l'émiscicle , sans un regard pour les personnalités en présence.
- Quel CONNARD!
Guillot, qui s'était réfugié dans ses appartements, hurlait et jetait à travers la
pièce tous les objets qui croisaient son chemin. Ambre, qui assistait à la scène depuis
plusieurs minutes, n'osait pas l'interrompre. Elle l'observait, inquiète, trop peu habituée
aux excès de colère de Guillot.
- Quelle humiliation! Il m'a ridiculisé! Devant les miens... devant les autres Commandants!
Il n'a réussi qu'à leurs montrer à quel point je suis faible! Il a réussi à leur montrer
l'emprise qu'il a sur moi! A quel point je suis dépendant de lui! Le CONNARD!
Il prit le saladier rempli de fruits secs posé sur la table et le fracassa sur le sol. Une
centaine de petites billes s'éparpilla aussitôt dans la pièce. Guillot réalisa alors les
dégâts qu'il venait de causer et sa fureur s'apaisa.
- Je suis fini, chuchota-t-il. Plus que le respects des Commandants rivaux, c'est celui des
Chefs de Clan que j'ai perdu. Combien de temps avant que l'un d'eux ne prenne la parole et
appelle la population à se retourner contre moi, au nom de la trahison dont je me serais
rendu coupable? Pour eux, il ne fait aucun doute que je les ai tous vendu à Magenta.
Assoiffés de pouvoir comme il sont, il jubileront en voyant ma tête plantée au bout d'une
pique...
Ambre sorti de son silence:
- Ne dis pas ça!
Elle marcha vers lui, prête à le réconforter mais il la repoussa agressivement.
- Vas-t-en!, ordonna-t-il. Tu mourras, toi aussi. Ces chiens ne se satisferont pas de ma
mort. Ils tueront pour le plaisir tous ceux qui m'étaient proche. Barre-toi! Le plus vite
sera le mieux.
Ambre, qui s'était cognée à la solide table, se massa les côtes et répondit calmement:
- Je pense que tu vas un peu vite en besogne. De plus, tu sais très bien que je ne pourrais
fuir sans t'emmener avec moi.
- Ils te traqueront tant que je serais avec toi.
- Peu m'importe! Je...
- Tu n'es qu'une idiote.
Guillot avait prononcé ces mot avec un dédain qu'Ambre n'avait jamais entendu chez lui. Elle
se sentit blessée comme rarement auparavant, tourna les talons et sortit, les larmes aux
yeux.
Guillot, lui, ne bougeait pas depuis plusieurs minutes, rongé par ses sombres pensées. Il rejouait
inlassablement dans sa tête l'échange qu'il venait d'avoir avec Ambre. Mais quels que soient les
mots qu'il choisissait, il ne parvenait qu'à se montrer plus méchant encore.
Il bouillonna de plus belle quand le rire de Magenta, reconnaissable entre tous, résonna dans son esprit.
- Magenta! Vous me devez des explications!
Cdt. Magenta
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20/07/1017 ETU 11:56
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Magenta fit un pas en avant, sortant de l’ombre.
- Pourquoi t’énerver ainsi, mon Guillot ? Mes divagations agressives n’y changent rien, hu hu : tout se passe exactement comme prévu.
Faisant face au Khan, il lui attrapa le visage. Plongeant son regard dans celui de Guillot, il siffla :
- Que fais-tu là à te morfondre quand je suis en train de te bâtir un empire ?
Magenta lâcha abruptement sa prise et cracha :
- Réputation, respect, tu n’as que ces mots à la bouche.
Simulant de s’égorger, il continua :
- Tes chefs de clan s’écroulent un à un, mon enfant. Au moment même où je te parle, je leur enfonce à tous une dague dans la gorge. Qu’importe ce qu’ils ont osé penser de toi, ils ne sont plus !
- Mais non, toi tu restes là à te plaindre que le vilain Magenta, extravagant et violent, te ridiculise devant tes pairs. Mais je suis ton pair ! Moi et moi seul ! Les autres ne comptent pas. Qu’importe ce qu’ils pensent de toi, seule compte notre coopération, Guillot !
- Seulement toi et moi…
- Alors commence à tenir ta langue et à contrôler ta femelle. Relève le menton et redresse les épaules. Tu es Guillot et tu es invisible. Et c’est grâce à moi.
- Les autres commandants sont aimables, bien intentionnés et inefficaces. Tu veux aller jouer à la dinette avec eux ? Parler du beau temps, faire un peu de commerce ? Alors vas !
- Vas donc perdre ton temps quand je suis en mesure de t’offrir instantanément ce qu’ils t’apporteront en 10 ans. Conclus des accords commerciaux ridicules quand je t’offre toute ma richesse. Conclus des alliances inefficaces quand je t’offre des armées imparables. Vas-y Guillot…
- Tu peux me prendre pour un fou violent, agressif et déraisonné, mais au moins ne t’ai-je jamais menti. Dès la première seconde, je te l’ai dit…
- Tu es miens Guillot. Mais en échange je te le promets, ton nom restera à jamais gravé dans l’Histoire.
En conclusion savamment orchestrée, les portes de l’appartement s’ouvrirent sur une file de plusieurs dizaines de Magenta qui s'avancèrent vers le centre de la pièce pour y déposer leur bagage.
- Leurs têtes, Guillot. Et celles de leurs familles. Te voici chef absolu et incontestable… Personne n’a plus la tête à te trahir, hu hu hu…
Le rire fut repris par tous les corps, tandis que la pile de crânes continuait à s’élever.
- Une dernière chose, tant qu’Ambre n’est pas dans les parages…Je suppose qu’elle ne sait rien de cette partie de notre accord ? Tu sais... les... "volontaires"...
- Ceux que tu m’as confiés ont parfaitement rempli leur mission. Je n’en ai perdu qu'une centaine avant de réussir à stabiliser le processus. Les sujets suivants, eux, m’ont parfaitement accepté. Tu les retrouveras changés, hu hu hu… Le Pourpre leur va très bien... Hu hu hu !
Cdt. Guillot
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28/07/1017 ETU 03:36
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Ambre, qui avait marché d'un pas vif, était vite arrivée à la partie des
galeries réservées aux membres de la Garde. Elle fut soulagée de ne
croiser personne et finit par courir pour traverser les quelques couloirs
la séparant de sa chambre, qu'elle partageait avec une camarade, elle
aussi absente.
Elle referma derrière elle la porte de métal glacial et s'y appuya pour
retrouver son souffle. Elle s'essuya les yeux et s'en voulu de se laisser
ainsi malmener par ses émotions. Craignant que les larmes qui avait coulé
sur son visage ne l'aient fait rougir, elle se jeta vers le lavabo tout
proche. Mécontente du reflet que lui renvoyait la glace accrochée par
dessus, elle fit couler de l'eau et se mouilla abondement la figure. Elle
laissa son esprit vagabonder tandis qu'elle passait en revue son uniforme.
La Garde avait pour but de garantir la sécurité des personnalités les plus
importantes du Kinaï. Les Chefs de Clan, le Khan et la cour qui gravitait
autour, tous étaient surveillés de près ou de loin par Ambre et ses
collègues. Y entrer était un honneur auquel peu de jeunes femmes de l'âge
d'Ambre pouvaient prétendre. Heureusement, en tant que fille du Chef de
Clan Gil de Troïl, elle avait pu participer aux examens d'entrée réservés
à l'élite de la jeunesse de la planète. Ses capacités physiques avaient
ébloui ses instructeurs et lui avait permis de gagner le respect de la
plupart de ses camarades masculins.
Ambre sourit en repensant aux souvenirs de son année de formation intensive.
Aujourd'hui, cela faisait presque un an qu'elle était formellement entré
en service mais ce fut la première fois qu'elle put répondre avec
certitude à la question qu'on lui avait posé tant de fois: Pourquoi
avoir intégré la Garde?
Bien sûr, Ambre avait voulu échapper à une vie triste à mourir, dans
l'ombre d'un mari important qu'elle n'aurait pas choisi d'épouser. Combien
de femme comme elle, intelligentes et nées au sein de familles riches et
respectées, avaient été contraintes de vivre comme des esclaves pour les
hommes puissants. En entrant dans la Garde, Ambre avait ainsi échappé à
une société patriarcale dont elle ne voulait pas et tout en suivant les
ordres de ses supérieurs hiérarchiques, elle savait qu'elle était libre de
penser et d'agir comme peu autour d'elle.
Mais aujourd'hui, une autre raison à son enrôlement, pourtant évidente lui
sauta à l'esprit.
Guillot.
Elle réalisa que ce choix avait toujours été inconsciemment déterminé par
le fait qu'elle se sentait comme un devoir de rester auprès de lui, de le
protéger. Elle avait grandi avec lui mais avait été privé de la formation
rigoureuse réservée à la progéniture du Khan. Elle l'avait vu absorber des
montagnes d'informations allant de l'Histoire de l'Humanité à la stratégie
militaire tandis qu'elle s'entrainait au maniement des armes et des
véhicules de toutes sortes. Les années qui suivirent, Ambre garda en tête
l'image d'un Guillot qui ne pourrait pas se défendre seul face à ses
ennemis. C'est elle qui s'en chargerait pour lui.
Toujours debout devant le miroir, elle ajusta le col droit caractéristique
de l'uniforme de la Garde.
- Je t'ai compris, Guillot... J'ai entendu ton appel à l'aide. Je ne t'en
veux pas d'avoir déversé ta peine sur moi. Je peux le supporter, moi. Je
t'ai compris...
Elle se pencha en avant et se plongea dans son propre regard, assuré.
"Cet accord entre Guillot et Magenta n'est signé que depuis plusieurs
semaines, pensa t-elle, pourtant, il commence déjà à peser sur
Guillot. Le pauvre doit avoir connaissance de choses horrible, c'est évident.
Il perd les pédales. Magenta est un monstre. Qui sait dans quelle
guerre, dans quelle terrible situation il peut tous nous mener? Peut-être
l'a-t-il même déjà fait. Guillot a été abusé - voire manipulé, d'une façon
ou d'une autre!"
Ambre se remit à parler à voix haute, ce qui lui permettait de réfléchir
plus clairement:
- Je dois profiter de la présence de Magenta dans cette partie des
galeries pour frapper au plus vite. Le plus dur sera de réunir toute la
matière qui le compose en un seul endroit. Bien sûr, cela ne le
rayera pas de la carte de la galaxie mais cela nous donnera quelques jours
pour organiser une riposte et empêcher son retour parmi nous... Oui...
mais quel moyen utiliser pour le rendre hors d'état de nuire?
Elle ne prit que quelques instants pour réfléchir, puis son visage
s'éclaira.
Elle se figea soudain et tendit l'oreille. Une ombre semblait s'être
étendue une fraction de seconde sur la chambre, ce qui eut l'effet de
faire frissonner Ambre. Marchant à pas de loup, celle-ci jeta des regards
inquiets en direction des pièces voisines puis, assurée que personne ne
l'avait entendu, elle sortit de la petite pièce en courant.
* * *
Guillot était sonné par la vision du plateau de têtes servi devant lui. Il ne
put que répondre à Magenta d'un air absent:
- Tant mieux... Continuez... ce que vous avez commencé... La purge... Vous pourrez sans doute...
trouver d'autres... dissidents... Gardez-les... Qu'ils renforcent... le flux de volontaires...
Et bien sûr qu'Ambre ign...
Guillot se sentit comme frappé de plein fouet au visage. A moitié fou, il renversa
la pile de tête, visiblement à la recherche de quelque chose.
Quelques instants plus tard, il se retrouvait à quatre pattes, glissant sur le sol, sans faire
attention à ses vêtements qui épongeaient le sang présent en abondance. Sa main se serra enfin sur la chevelure grise de la tête d'un homme aux yeux mi-clos.
Il la présenta à Magenta en hurlant:
- QU'ALLEZ VOUS FAIRE À AMBRE?! OÙ EST AMBRE?!
Cdt. Magenta
Respect diplomatique : 146

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31/07/1017 ETU 16:51
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role play intéressant : 2
- Lui ?
Magenta lui arracha la tête des mains pour l’observer avec légèreté.
- Un calme, il n’a pas résisté… Un homme de caractère. Sa femme l’a vu tomber en homme digne. Sa fille, elle, ne sait encore rien, hu hu…
***™
Ses pas résonnaient dans les couloirs étrangement vides du complexe tandis que sa volonté s’affermissait à chaque foulée. Peut-être ne connaissaient-ils rien de Magenta, rien de ses peurs, rien de ses faiblesses, mais cette abomination devait bien avoir un point faible.
- Le bougre s’évertue à ne rien montrer. Mais si le loup craint le feu, ce monstre doit bien craindre quelque chose lui aussi.
Ambre s’apprêtait à sortir de la zone résidentielle pour rejoindre le complexe militaire et ses arsenaux. Là, ses autorisations auraient tôt fait de lui donner accès à suffisamment d’explosif pour venir à bout de n’importe quel problème.
- Je l’aurai, Guillot, quel qu’en soit le prix, souffla-t-elle alors qu’elle bifurquait une dernière fois. Même ma propre vie.
- Ambre ?
La jeune femme manque chuter sous le coup de l’émotion.
- Maman ?
Elle s’appuya au mur en se retournant.
- C’est bien toi ?
Ses yeux ne la trompaient pas.
- Que fais-tu là ?
Depuis qu’Ambre avait choisi d’intégrer la Garde, elles ne s’étaient plus adressé la parole. En épouse fidèle, elle n’avait jamais reproché à son mari d’avoir soutenu la folle entreprise de sa fille. Mais Ambre, elle, avait perdu à jamais toute considération à ses yeux.
Cette femme que rien ne pouvait détourner de son devoir conjugal. Cette femme qui n’épargnait à personne le poids des traditions, pas même à sa fille.
"Ambre, il n’est plus grand bonheur que de hisser son époux au sommet. Sa gloire est un peu la nôtre. Ce n’est pas avec d'immondes fripes militaires que tu combleras qui que ce soit !"
"Qui pourrait bien vouloir de toi, ma fille !" "Cesse tes enfantillages ! Qu’ai-je fait pour que tu t’amuses ainsi à me faire honte ?"
Mais Ambre avait tenu bon.
Mais alors, pourquoi était-elle là ?
- Ambre, ton père est souffrant.
Le frisson glacé qui la traversa y tua toute combativité.
Père…
Caché au portique suivant, un garde rengainait son poignard tandis que les deux femmes retournaient sur leurs pas.
- Doit-on la suivre, Monsieur ?
- Ça ira ainsi, mon gars. Oubliez mon ordre. Sa disparition n’est peut-être plus nécessaire, hu…
Et Magenta les suivit silencieusement alors qu’elles disparaissaient à l’embranchement.
Cdt. Magenta
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01/08/1017 ETU 23:36
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Elles marchaient en silence. Ambre tournait parfois la tête vers sa mère, mais si c’était pour lui adresser la parole, elle se ravisait chaque fois.
Magenta sourit de toutes ses dents lorsqu’elles pénétrèrent enfin dans les quartiers de la famille de Troïl. À peine refermées, il fut derrière les portes de l’appartement. Il glissa l’index dans la serrure et verrouilla l’accès.
Tu ne sortiras d’ici que lorsque j’en aurai fini avec toi, ma jolie.
***
Elles se trouvaient dans le vestibule. Devant elles s’étendaient les pièces principales, à leur droite les cuisines et à gauche l’entrée du bureau de son père. La mère d’Ambre restait cloitrée dans son mutisme et Ambre n’avait d’autre choix que d’attendre. Elle scruta les pièces sans apercevoir qui que ce soit. Aucune servante s’affairant aux fourneaux, aucun valet pour leur proposer une collation. Sa famille employait pourtant plus d’une vingtaine de travailleurs.
- Est-il au bureau ? Vas-tu enfin me dire ce qu’il se passe, maman ?
Cette dernière semblait avoir vieillit de 20 ans et se contenta de pointer son doigt vers le fond du cabinet de son père.
Il avait toujours travaillé ici, gérant les affaires familiales et politique depuis cette pièce. Son travail le retenait souvent jusqu’au beau milieu de la nuit, et en mari aimant, il s’était fait installer une couchette pour ne pas déranger sa femme lorsque le besoin de dormir le rattrapait. Le lit d’appoint était caché par un paravent en papier, et c’était lui que désignait sa mère.
Ambre s’avança dans l’antre de la pièce, percevant une ombre sur le paravent.
- Papa…
Il se tenait assis, dos à elle. Elle fit un pas supplémentaire, faisant grincer le plancher. L’ombre tressaillit, se releva et se retourna.
- Papa, vas-tu bien ? Que se passe-t-il ?
- Je n’ai jamais été aussi bien, Ambre !
Le paravent vola à travers la pièce pour s’écraser auprès d’elle. Magenta se tenait devant Ambre, le visage coupé en deux par un sourire carnassier.
- J’ai beau me creuser la tête, Ambre, je ne vois pas comment l’aider. Huhuhu huhu huhu huhuhuhuhu !
Magenta s’écarta, dévoilant la couche et le spectacle du corps étêté de l’ancien chef de clan.
Ambre hurla en traversant la pièce et se jeta sur le lit, se maculant du sang déjà froid de son père.
- Monstre ! Je vais, je vais te tuer ! Pourquoi ?! Pourquoi lui ?!
Se relevant, elle fit face au Parasite dans une position guerrière et dans un cri, se jeta sur lui.
- Tu vas pay…
Le monstre lui enserrait déjà la gorge et la soulevait. Battant frénétiquement des pieds, elle cherchait vainement un appui tandis qu’il ricanait. La combattante griffait les bras de son assaillant mais la matière se déformait sous ses doigts sans dégât apparent.
Alors que l’air commençait à lui manquer et que les attaques de la jeune femme se faisaient plus molles, Magenta relâcha son emprise et la laissa tomber à ses pieds.
Ambre respira à grande goulée jusqu’à ce que sa vision redevienne plus nette. Elle découvrit sa mère s’arrachant les ongles sur le bois de la porte d’entrée, hystérique.
- Laissez-moi sortir ! J’ai fait ce que vous m’aviez ordonné. Alors par pitié, que tout cela cesse enfin !
On déverrouilla la porte et la seconde enveloppe de Magenta entra. D’une main il attrapa le crâne de la femme en larme et serra. La mort l’emporta instantanément.
- C’est fini, comme je l'avais promis, hu hu, fit-il en relâchant le corps sans vie.
Ambre se tenait toujours à genoux, entre les deux Enveloppes qui se souriaient.
- Hu hu, fit l’une.
- Hu hu hu, fit l’autre.
- J’ai vraiment…
- … fait un joli carnage !
Les deux Enveloppes s’accroupirent à côté d’Ambre et l’une d’elle lui pris le poignet sans lui laisser l’opportunité de résister.
- Tu vas partir, Ambre.
- Tu vas quitter cet endroit…
- ... sur le champs.
- Et tu resteras loin de Guillot et de mes affaires !
Dans une dernière esbroufe, Ambre siffla :
- Et comment comptes-tu m’en empêcher, démon ?!
Magenta ricana de ses deux bouches, puis, accentuant sa pression sur le poignet :
- Laisse-moi te montrer...
Ambre se cabra sous la douleur. Une brûlure cuisante lui traversa le bras, la faisant sombrer dans l’inconscience.
***
Lorsqu’ Ambre se réveilla, elle se trouvait à bord d’un vétuste transporteur galactique en destination des Secteurs brigands. Elle arpenta plusieurs fois le vaisseau bondé de colons pour s'assurer qu'elle n'était pas suivie. Trop confiant, Magenta devait l’avoir libérée sans surveillance.
Ambre s'installa dans une soute un peu plus calme pour y réfléchir à un plan d'action quand soudain, elle convulsa de douleur. La crise passée, c'est encore tremblante qu'elle examina le membre tourmenteur.
Elle ôta le bandage qui recouvrait son poignet, dévoilant l’odieuse mutilation du Parasite.
Une marque pourpre s’étendait maintenant là où Magenta l’avait tenue.
- Si tu reviens, Ambre, je le sentirais. Ne me cherche pas...

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