Le commandant Denior actarii en était ébahi. Comment ce jeune commandant pouvait il être aussi indélicat et insolent. L'accuser publiquement d'être belliqueux et de ne pas répondre à sa demande soi disant légitime, c'était tout simplement inacceptable.

Oui, il avait lancé un ordre d'invasion sur la dite planète mais elle était libre alors. Il avait répondu au freluquet et avait engagé les pourparlers qui capotaient sur le montant des indemnités à verser.

Quel toupet se dit il.

Il parle alors je parlerai:

"Mes amis,

le commandant Picard croit bon de jeter sur la place publique une affaire qui n'en est pas une. Oui, j'ai pris la planète combativité mais elle était alors libre et le jeune commandant sus nommé n'avait devancé mon action que de quelques heures et n'a donc qu'une légitimité restreinte sur cette planète, guère plus importante que la mienne.

Il dit être natif du secteur et modestement pourvu. J'accepte ses dires et le principe de la session mais devrais je être lésé pour autant? Je le refuse et attends une indemnisation de mes frais? C'est aussi légitime. J'ai proposé 500 000 leems, c'est honnête.

Et je découvre sa forfaiture publique! Le résultat sera donc évidemment l'arrêt des négociations et l'extension de mes possessions aux planètes libres du secteur. A moins que des excuses publiques ne me soient adressées.

Madame, Monsieur,

Les propos du sieur Picard sont d'une extrême violence et malveillants à mon égard. Il cherche évidemment à me salir en se drapant dans le voile de la modestie et de la justice face à un commandant avide, capitaliste, doté de moyens considérables. L'examen de mes possessions et de mes moyens invalident pourtant facilement cette assimilation.

Car en réalité que sont les faits? le secteur en question est quasi vierge de possesseur au moment où lui et moi lançons nos attaques. J'y dispose d'une planète, je souhaite renforcer ma présence en une coordonnée où deux planètes sont libres. Il pense de même. Il y a chevauchement.

On peut, on doit s'interroger sur cette règle idiote. La légitimité ne me semble pas uniquement fondée sur l'antériorité, surtout lorsqu'elle est si courte.

L'ai je vraiment attaqué? Non et il le sait. Il entame les négociations et j'accepte le principe mais constatant le coût de l'opération, je demande une compensation, modeste mais de principe.

Il vient de l'accepter. J'ai agrée et je vais lancer l'ordre correspondant. Je lui ai dit comme je lui ai dit que j'étalerai au grand jour les faits et mon ressentiment.

Les propos tenus à mon encontre sont intolérables et j'en demande réparation. J'ai été sali publiquement en des termes inacceptables, d'une impudeur rare.

En quoi suis je avare ou malveillant. J'ai défendu les intérêts de mes peuples et posé une question sur les modalités pratiques. Elle n'avait d'origine que sur la possibilité de cession sans vente car je trouve le principe de vendre une population intolérable. Mais il semble que cela ne soit que la seule solution et que ce principe n'est pas à être évoqué.

Certains diront que ma demande de dédommagement est indécente dans ce cas mais elle ne se pose qu'en raison des contingences techniques sus mentionnées

Aussi, je réitère ma demande d'excuses publiques car dans cette affaire, je suis désormais la victime.

Le jeune Picard, sans doute comme moi issu d'une longue lignée doit savoir que ma Famille tient énormément aux principes. Je n'ai par contre pas forcément développé tous ceux de Denior Le Grand, si connu en Espérance. A bon entendeur

Quelques heures avaient passé depuis l'altercation, sans qu'aucune excuse ne soit formulée. La chose était prévisible et il faudrait sans doute y répondre. Mais un événement se révéler plus significatif encore.

Les forces diplomatiques picardiennes avaient tenté une conquête diplomatique d'une planète euphorienne. L'échec fut patent. Certes le ralliement d'Évangile était récent mais o combien symbolique pour la théocratie euphorienne.

Evangile avait résisté, logiquement.

Mais était ce un chevauchement ou une attaque délibérée alors que l'action euphorienne était connu des picardiens?

Admettons le chevauchement. Devait on crier au scandale comme le petit commandant? Ironie du sort n'est ce pas se disait intérieurement Denior.

Il prit donc son X com et intervient holographiquement à la tribune/:

Mes chers amis,

il y a quelques jours, on a cru bon d'assimiler mes actes à ceux d'un conquérant avare et stupide pour un bon fallacieux prétexte. Aujourd'hui, celui qui en est à l'origine a commis la même faute, d'une autre façon certes mais avec réalité tout de même.

Je ne suis pas là pour crier vengeance. Je ne suis pas là pour attaquer un individu.

Je souhaite juste replacer les choses dans leur contexte et établir que la vérité est souvent complexe. Ne fondez pas vos décisions politiques sur le sentiment mais sur la raison.

Vous avez réagi par compassion pour un faible en pensant le fort comme naturellement mauvais. Vous n'avez pas pris le juste mesure des événements et condamnés sans connaître.

Notre monde est complexe, je le répète. Seul l'intelligence et la connaissance de Dieu vous permettront de vous élever.

Cette disposition d'esprit, toute euphorienne, est sans doute la riason de l'échec des troupes picardiennes car un peuple ayant choisi de rejoindre notre confédération découvre le bonheur plein, celui de l'esprit et de Dieu

"Art. 35 - Lors d'un conflit entre mâles, la femme la plus proche a le devoir de les émasculer sans autre forme de procès.

Art. 36 - Si la résolution de l'Art. 35 est impossible, alors, la femme la plus proche doit attendre d'être sollicitée par l'un d'eux pour obtenir des armes et ainsi rendre l'Art. 35 possible."