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La Course

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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645

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14/03/1017 ETU 22:52
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Runner (nom masculin) Contrebandier dérobant et livrant des biens à ses clients. Le plus souvent des données confidentielles Ex: "Un bon runner est un runner mort." Synonyme de "Contrebandier, Passeur, Déchet humain, Traitre, Anarchiasse".
-Seconde édition du Petit Dictionnaire Impérial de Poche-
https://www.youtube.com/watch?v=RbBXFwuEzu8
Spade avançait avec le pas régulier d'une machine à tuer. Plus précisément, d'une machine à tuer particulièrement satisfaite d'être sur le point de remplir son office dans les instants à venir.
Grand, carré, droit comme un piquet, il portait un élégant costume cravate blanc couvrant une chemise noire ainsi que des lunettes-interfaces teintées. De loin, il ressemblait à la version "photo négative" de l'image que l'on pouvait se faire d'un agent gouvernemental. Soit un homme en blanc.
Cela-lui convenait parfaitement.
Portant une main à la poche pectorale de son costume, ou se trouvait un petit mouchoir noir orné d'un symbole de pique rouge, il envoya voler une hypothétique poussière d'une chiquenaude exécutée avec mécanicité et, alors que son visage conservait jusque-là un air parfaitement neutre, se permit un léger sourire en coin alors que se profilait devant-lui la silhouette d'un grand building de verre aux formes élégantes.
"Le traquer est plus simple que prévu. C'est probablement lié au massacre de ses collègues et aux barrages de police : Ce runner n'a pas prit la peine de cacher convenablement ses traces. Ces nouveaux nanotraqueurs aident bien, aussi."
S'il semblait parler dans le vide, Spade communiquait en fait via interlink avec ses supérieurs. Ou plutôt avec une officière de communication lui étant propre et représentant ses supérieurs. Pour lui c'était du pareil au même.
"Vous aurez besoin de renfort ?
-Tout dépend de ce que vous pouvez m’envoyer.
-Cela dépend de ce dont vous considérez avoir besoin.
-Douze pacificateurs."
Il se stoppa. devant les portes du building, et sortit une cigarette d'un petit étui en argent rangé dans une poche intérieur de son costume. A sa ceinture pendaient deux pistolets.
"Livrez-les sur ma position.
-Ils sont en approche. Nous avons aussi bloqués toutes les routes autour de votre position. Bon courage, agent.
-Merci."
La communication coupa, et le sourire en coin de l'homme se fit sensiblement plus inquiétant.
Il se trouvait au sein d'un ensemble de tours hautes de milliers de mètre et larges comme un pâté de maison, entourées de routes suspendues au dessus du niveau du sol. Le tout pouvait grossièrement être comparé à une fourmilière à ciel ouvert et à échelle humaine. Spade se trouvait sur une allée piétonne parcourue de magasins amenant au 110ème étage d'une tour. Face à lui se trouvait une baie vitrée donnant sur le hall d’accueil du bâtiment, sur sa gauche une affiche de publicité holographique haute et large comme un croiseur et sur sa droite une vitre de polyalliage séparant les piétons du panorama particulièrement impressionnant qu'offrait le reste de la ville. Comme l'état d'urgence était en application sur la zone, toutes les vitrines étaient protégées par de lourd rideaux d'acier et les civiles se gardaient bien de sortir le nez de chez-eux. Au loin, on pouvait voir les silhouettes en ombre chinoises d'aérostats patrouillant en contre-jour, accompagnés de cohortes de drone. L'un des véhicule semblait d'ailleurs s'approcher de la position de l'agent : Il s'agissait du transport lui amenant ses pacificateurs. Des sortes de drone dédiés au combat urbains, munis d'armes lourdes et au design curieusement sobre. Le véhicule avait une forme allongée, les drone étaient installés sur les côtés de sa structure, sorte de disques blancs et bombés d'un mètre cinquante de diamètre. Alors que l'Aérostat survola brièvement la rue piétonne, émettant pour seul bruit un ronronnement électrique, les pacificateurs se détachèrent simultanément avec un claquement sec et vinrent se positionner en voletant autour de Spade. Ce dernier laissa tomber son mégot de cigarette et le piétina distraitement.
Il avait un plan.
Un plan super.
Un truc qui allait bien leur faire claquer des dents, à ces connards de pouilleux.
Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645

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15/03/1017 ETU 19:03
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"Alors, il approche ?"
Le porte-flingue était situé derrière une sorte de comptoir faisant face à l'unique ascenseur permettant d'accéder à l'étage où se situait le groupe terroriste. L'homme auquel il s'adressait, un autre criminel, était penché sur une sorte de petite console holographique intégrée à son bras gauche.
"Impossible de savoir.
-Pardon ?"
Le type quitta sa console des yeux et fixa son compagnon, l'air grave. Il secoua doucement la tête.
"Il a lâché quelque-chose dans les systèmes lorsqu'il est entré. On aurait dû le capter plus tôt, merde... Le système de surveillance du bâtiment n'est plus sous notre contrôle. Ça fait dix putain minutes que je pianote dans le vide.
-Bordel à pute. Les gars ! Tenez-vous prêt, il ne va clairement pas se contenter d'attendre qu'on le descende lorsque ces portes s’ouvriront !"
La pièce avait une configuration d'accueil. Plus large que longue, dotée d'un comptoir, dont nous avons déjà parlés, des bancs installés contre des murs et des sortes de larges bacs blancs contenant une végétation d'intérieur parfaitement entretenue situés de manière à pouvoir servir de couvert en cas d'assaut. L'éclairage était fait au néon et plusieurs holo-posters collés aux murs vantaient les mérites de divers accessoire informatiques de pointe au nom d'une société écran quelconque. Jusque-là ça avait été la couverture de la planque et avait justifié le matériel de pointe qui y était entreposé. Le groupe de terroriste était au nombre de cinq, attendant derrière des couvertes divers. Deux derrière le comptoir comme dit précédemment, deux situés de part et d'autres de la porte de l'ascenseur, et un dernier installé à couvert d'un des bac de végétation. Dans l'idée, les terroristes ne s'attendaient pas à survivre. Ils désiraient simplement faire gagner assez de temps à leurs hackers pour que ces derniers soient en mesure de dépasser le blocage matriciel mis en place par la police et diffuser publiquement les infos volée.
En bref, il leur faudrait tout de même quelques minutes.
Le sbire qui semblait faire office de chef s’apprêta à ouvrir la parole lorsqu'un pan entier de plafond s'écrasa derrière-lui.
Et sur cet épais morceau d'acier : Spade. Son plan allait commencer.
Il était d'une simplicité clinique.
Buter tout le monde.
...
Les drones pacificateurs surarmés qu'il avait réquisitionnés servaient pour leur part uniquement à diffuser la musique.
Quelle musique ?
https://www.youtube.com/watch?v=8lznTO_6Tik
Eh bien, la musique, évidemment, celle qu'il écoutait lorsqu'il faisait son jogging matinal où massacrait des criminels à coup d'arme blanche.
La musique, quoi.
Celle-là même qui retentit lorsque sa plaque d'acier toucha le sol et qu'il commença la minutieuse mise en pratique de son plan.
Le garde derrière-lequel était tombé l'agent se retourna juste à temps pour observer le canon du pistolet Spade. Son voisin, celui avec la console, eut droit à un coup de poing assisté dans les dents. Ainsi, les balles brisèrent le crâne du premier comme un marteau briserait un œuf. Le jaune cérébral et le blanc rachidien éclaboussèrent le comptoir et le sol tandis que le second garde vit sa face se plier comme une feuille d'alluminium sous le choc.
Vif comme un chat, Spade attrapa le fusil du troisième garde le plus proche, arracha son arme, lui ouvrir les côtes d'un coup de lame et reconvertit le corps en pavois visant à se protéger des deux survivants. Ceux-là ne prirent pas longtemps avant de s'effondrer comme des châteaux de cartes lorsque la riposte de l'agent atteignit leurs torses et leurs têtes. Il y eut un bref moment de flottement durant lequel Spade attendit l'arrivée hypothétique d'autres gardes depuis l'intérieur de l'étage, mais comme personne ne fit mine devenir l'éliminer, il se permit de procéder tranquillement à travers le planque.
Le plan de l'étage était sommes toutes assez simple : Un long couloir donnant sur des petites pièces adjacentes. Celles-là étaient invariablement occupées par des criminels, et Spade les massacrait tout aussi invariablement.
Il adorait vraiment son putain de job.
Après un temps, l'agent atteignit ce qui sembla être la plus grande salle de l'étage. La dernière épreuve, si l'on peut appeler comme ça les combats inégaux entre les terroristes, de simples humains, et lui, un méta-humain augmenté et bardé de technologies en tout genre.
La pièce était une sorte de grand self, avec des tables et des bancs en plastique, une porte donnant sur une sorte de cuisine et une décoration à base de plante en pot. Au centre de la pièce se trouvait ce qui semblait constituer l'ultime rempart contre l'agent.
Un grand homme aux cheveux longs, habillé d'un curieux kimono de cuir et armé d'un sabre. Les cicatrices qui ornaient son visage dur et sa posture laissaient deviner des années de combat victorieux. Cet homme avait manifestement une grande expérience du combat. Peut-être même avait-il bénéficié de quelques améliorations. Serait-ce assez pour stopper Spade ?
Le samouraï urbain fit quelques passe d'arme et fixa son opposant alors qu'une horde de sbire armés de couteau et de matraque emplissait progressivement la pièce, formant peu à peu un grand cercle autour des deux combattant. L'homme en blanc haussa un sourcil, fit glisser son regard sur la horde qui s'était amassée autour de lui et, enfin, après ce qui sembla être une mure rêfl-...
Le sang et le cerveau giclèrent hors du samouraï. Lorsque eut finit de s'écrouler, Spade avait déjà rangé son flingue et brisé trois autres combattants à l'aide seule de ses poings. Attrapant le sabre du guerrier mort, il découpa, trancha, égorgea. Le sang fut répandu, mélangé, les viscères formèrent une seconde couche de plancher. La lame était comme un couteau chauffé que l'on plongerait dans du beurre et des mares de sang atteignaient les futures victimes alors-même qu'elles progressaient vers leur mort.
En bref, et en un mot comme en cent, il leur défonçait salement la gueule.
Quand cette joyeuse petite rixe fut terminée, Spade avait atteint la salle où se trouvaient les hackeurs terroristes. Ceux-là tentèrent vaguement de se défendre mais furent promptement exécuté à coup de poing, de câble, d'écran et de chaise de bureau. A la dernière de ses victimes, celle qui semblait être le chef et dont le crâne était orné d'un large port dédié à la connexion filaire, il réserva un traitement d'une cruauté toute particulière.
Il attrapa le bord de l'implant puis, avec une lenteur mesurée, tira.
Hurlement, bruit écœurant.
Spade laissa tomber l’agglomérat vague de nerfs rougeâtres et gluant qu'il avait arraché à sa victime. Celle-ci n'eut pas droit au moindre regard après mort. L'agent, pour sa part, récupéra ce qu'il était venu chercher avant d'enfin quitter la place.
Il n'avait pas la moindre idée de la nature des données et s'en moquait pour ainsi dire totalement : Il s'était bien amusé.

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