Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 12 > Forums > Horreur Galactique > Another Day...

Another Day...

Pages : 1

Cdte. Alexia Nilsen
Respect diplomatique : 1129

Avatar
03/02/1019 ETU 00:54
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Score : 5 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 5
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Ambiance musicale conseillée : Scratch Massive - Sunken
La vie dans un Croiseur Amiral était d'ordinaire plutôt agité. Rythmé par toutes sortes de manœuvres militaires, qui pouvaient s'avérer très intenses lors des missions de combat, surtout en temps de guerres. Mais lorsqu'il ne se déplaçait presque plus, les tâches à effectuer étaient presque inexistantes, surtout quand il fallait économiser les ressources à bord... Alexia quand à elle, avait prise ses quelques petites habitudes. Le matin elle s'efforçait difficilement de sauter de son lit le plus tôt possible. Elle avait ensuite l'habitude de s'habiller pour aller courir quelques kilomètres dans les couloirs des ponts supérieurs, qui n'étaient pas trop fréquentés à ce moment du cycle. Elle n'était pas la seule à y faire de l'exercice, d'autres officiers se retrouvaient en petits groupes pour faire aussi le tour des couloirs. Mais elle parvenait toujours à passer juste avant eux. Au moins elle était tranquille à faire son sport toute seule.
Il y avait un endroit où elle aimait bien s'arrêter et s'étirer quelques instants, c'était juste en face d'un énorme hublot qui surplombait les batteries de défenses extérieures du vaisseau. Mais en revanche, d'ici la vue de l'espace était magnifique... Ses scientifiques avaient remarqués que les couleurs des nébuleuses qui s'étaient formés post-Apocalypse, changeaient de couleur en fonction de "saisons" qui leur était propre. En ce moment, on pouvait admirer de sublimes couleurs roses et or et elle aimait beaucoup. 
Sauf que ce matin là, elle eut un peu plus de mal à se réveiller qu'à l'accoutumée... Et sans doute pour la première fois, elle rencontra d'autres membres de l'équipage sur son passage. Ils s'arrêtaient tous subitement devant elle pour la saluer, respectant le protocole à la lettre. Ca la gênait un peu qu'ils coupent leur effort pour elle, mais c'était la rêgle à bord, alors bon... Après plusieurs tours, elle arriva enfin devant ce fameux hublot. L'exercice ce matin était plus dur que d'habitude. C'était certainement à cause de ses migraines qui devenaient de plus en plus aiguës... Elle reprit alors tranquillement son souffle, contemplant l'espace. C'est alors qu'un jeune officier s'était arrêté à côté d'elle pour s'étirer et aussi admirer la vue. Il semblait ne pas avoir reconnu Alexia. Rien de plus normal après tout, qui penserai que la Reine irait en personne se dégourdir les jambes dans ces niveaux du vaisseau... Du moins, cela semblait absurde pour beaucoup de monde...
- Salut ! C'est la première fois que je te vois courir ici. Je m'appelle Raph... Officier de navigation sur le pont Deux. Je vois que toi aussi tu apprécie la vue !
Alexia fut surprise de se faire aborder ainsi par ce grand blond au yeux sombres. Il sembla regretter d'avoir été trop direct avec elle, mais Alexia lui répondit avant qu'il ne puisse s'excuser de l'avoir ainsi surprise.
- En effet, ouais... C'est une vue que j'aime bien ! Moi c'est Alex... Enfin Alexia ! Et je suis... Euh... A l'infirmerie ! Ouais... Enfin, peu importe, j'me suis juste réveillée en retard aujourd'hui, je passe par ici bien plus tôt d'habitude...
- Ah je vois... T'as raison, c'est plus tranquille ici si on vient plus tôt. Bon... Je ne vais pas te mettre plus en retard dans ce cas... Moi, je risque aussi de ne pas arriver à l'heure, désolé... Si je comprends bien, la prochaine fois qu'on se croisera, tu seras encore en retard c'est ça ? Héhé ! On aura peut être l'occasion de se recroiser et de discuter plus longtemps à un autre moment. J'espère que tu ne te feras pas réprimandé. Au revoir, Alexia !
- Ha ! Ne t'en fais pas pour moi, merci. Je ne risque pas grand chose tu sais... Salut ! Raph...
Il était plutôt pas mal. Il n'était pas un top model non plus, mais son regard sombre lui donnait du charme et il était plutôt bien bâti. Alexia ne fut pas si indifférente que ça. Réveillée de mauvaise humeur, il lui avait fallu cette rencontre pour la rendre sous un meilleur jour. Elle se demanda même si il ne fallait pas qu'elle traine un peu plus au lit les cycles suivants pour le recroiser. Après tout, elle n'avait pas eue l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes depuis bien longtemps...
Le reste du cycle fut bien monotone. Malgré tout Alexia était resté de bonne humeur. Le lendemain, elle retrouva ses habitudes. Elle ne croisa personne cette fois, et avait la vue panoramique de l'espace rien qu'à elle. Elle se dit que Raph allait sans doute passer quelques minutes plus tard. Mais elle n'allait pa avoir le temps de trainer... Elle se dit à elle même, qu'elle essayerai de se mettre exprès en retard pour le croiser une nouvelle fois, et peut être continuer à discuter avec lui...
"Ouais enfin attend un peu là... Ho ! J'vais r'prendre le récit parc'que là les gens ils vont penser que j'fais tout ça pour me l'pécho ! Nan nan nan ! J'suis loin d'être c'genre de fille, hein ! Bon... Reprenons là où j'ai arrêté l'aut' narrateur... Alors déjà, vous n'avez pas idée de ce que c'est de rester coincé onze putains de mois dans un vaisseau sans presque poser un pied à terre !! Bref, j'vois bien que vous vous en foutez tous derrière votre holoscreen... Bref, j'me disais donc que j'allais peut être me mettre exprès à la bourre pour revoir ce Raph. Il avait l'air cool et sympa. Alors que d'habitude les seuls personnes avec les quelles je parle sont des hauts gradés ou bien des officiers affectés à mon propre service et qui s'interdisent toute forme de familiarité avec moi. Bon, 'sont pro jusqu'au bout, j'vais pas leur reprocher ça... Alors du coup, j'vais râler sur le pauvre Nanah... J'dis des méchancetés dans le dos de Lyra et puis je m'imagine tordre et re-tordre le cou de cet abruti d'Alen... Tavu les hobbies quoi... M'faut juste une routine un peu plus saine. C'pas tout de faire du sport et d'arrêter de grignoter des trucs plein de sucre... La santé mentale, c'est aussi important, surtout dans une coquille en tungstène situé à plusieurs années lumières de la galaxie habitée la plus proche. Ouais celle remplie de ploucs, là... 'Fin vous m'comprenez !
Maintenant, je n'ai plus envie de faire exprès d'être en retard pour parler avec ce gars... Tant pis ! J'vais rester dans ma monotonie et continuer ma routine. Mon réveil sonne. Je soupire. Putain, c'est déjà le matin, j'ai l'impression d'avoir fermé les yeux y'a seulement deux minutes... Bon, on va faire un effort... Je m'habille avec ma tenue de jogging. Je soupire encore en voyant mes cernes dans le miroir. Je m'attache les cheveux. Une simple cuche suffira, la flemme de me faire un chignon, mes cheveux vont me chatouiller la nuque en courant mais pas grave... Oh ! Mon lit à faire, c'est vrai... Tain ! Quel est le con qui m'a dit un jour que la première tâche d'une personne était de faire son lit, et qu'ensuite on était alors prêt à affronter les suivantes le reste du cycle... C'était pt'être Papa, j'sais plus... Bon, j'vais l'faire plus tard, ça peut attendre le pt'i dej'...
Et voilà que je commence mon tour. Après tous ces mois passés dans cette carcasse, j'en connais presque tous les recoins. J'ai mon propre parcours qui passe par les zones les moins visités à cette heure-ci. Un de mes moment préféré, c'est lorsque je passe sur la passerelle au dessus de la salle des machines. Y'a rien de spécial à voir, mais les rayons ultraviolets projetés par les réacteurs Thermoapotiques rendent l'endroit un peu irréel lorsque la plus part des lumières sont éteintes. Comme dans ce cas où le vaisseau reste stationnaire et que la salle des machines ne demande pas beaucoup de personnel pour les faire fonctionner. Bref, ça fait un peu ambiance nightclub, c'est sympa j'trouve... Mais le meilleur moment comme vous le savez, c'est à ce fameux hublot. Là où je termine pour y faire mes étir... OH MERDE ! 
Putain... Il est là ! Ouais... Le Raph ! 'Chier... J'fais quoi j'dis quoi ? 'Tain il m'a vu..."
- Ah tiens ! Salut ! C'est donc à cette heure que tu arrives donc ici ! Finalement, t'as raison, c'est vraiment bien de venir plus tôt avant les autres, je comprends pourquoi tu viens aussi tôt.
- Salut... Ouais, c'est vrai que j'aime bien... T'es tombé du lit, dis moi ! Ca va ? Ca ne fait pas trop mal ? Hahaa...
"Mais quelle cruche... Sortir une vanne de merde, franchement Alex !? C'est son sourire qui te rends aussi bête ? Hmm... Pt'être bien ouais, c'est vrai que..."
- Hahaha ! Non ça va, j'ai l'habitude... 
Pardon, j'espère que ça ne te dérange pas trop que je sois là... A vrai dire, je suis nouveau sur ce bâtiment. J'étais sur l'Orcalus avant que nous ne soyons obligés de le détruire... Et je ne connais personne ici alors je me suis dit que...
- Non mais ne t'en fais pas... Je comprends, je ne vois pas beaucoup de monde non plus, si ce n'est des collègues... Mais c'est formel, on ne se parle pas hors du service. Alors je comprends un peu ce que tu ressens. Nan, c'est cool de te croiser à nouveau. J'ai un peu de temps encore devant moi...
Donc toi aussi tu apprécies la vue ?
- Oui, j'aime beaucoup, même si ça me rend un peu mélancolique. Voir toutes ces planètes mortes... Ces étoiles entrain de mourir à leur tour... Et dire qu'il n'y a pas si longtemps que ça finalement, tout ça était rempli de vie... Enfin, je ne m'apitoie pas sur mon sort, je suis encore en vie et je suis certain que mes proches, où qu'ils soient sont heureux de savoir que je suis en vie et en bonne santé. C'est juste un traumatisme qui aura du mal à passer... Enfin, c'est pareil pour tout le monde.
"Tout le monde a perdu des êtres chers dans ces Apocalypses... C'est parfois plus dur pour certains de se relever de cette épreuve. Certains comme Raph, en parlent souvent pour faire sortir la douleur, d'autres comme moi ne disent rien sur leurs propres sentiments. Mais beaucoup deviennent malheureusement complètement fou... Et il y a de quoi quand on y repense... Bref, je ne dis rien durant quelques secondes, je regarde le vide avec lui et puis je demande enfin..."
- Tu viens d'où ?
- Je suis d'une famille de colons originaire du Secteur 29, je me suis engagé dans l'armée juste avant la guerre contre l'Empire de Verre... Qu'es-ce qu'on en a bavé... Heureusement que notre Reine est tenace et qu'elle ai réussi à nous guider tous vers la victoire ! Dommage qu'elle ne soit plus que l'ombre d'elle même...
"Qu'es-ce qu'il dit, là !? Non mais j'vais t'en faire voir de l'ombre à toi..."
- Je sais que je ne devrais pas dire ça de la Reine, mais avec tout ce qui se passe dans Paradoxe, nous avons peur de rester reclus à jamais dans cette galaxie à voir chaque jours la mort au travers des vitres... On voit nos réserves diminuer... Nous abandonnons nos vaisseaux pour en sauver d'autres. Beaucoup pensent que nous vivons dans ce qui sera nos tombeaux... Mais nous sommes en vie ! Et malgré nos souffrances, on ne va pas gâcher cette chance et s'apitoyer sur nous même en permanence !
"Je le regarde un peu surprise, puis acquiesce de la tête. Il avait raison, je ne suis plus que l'ombre de ce que j'ai été auparavant... Malgré mon caractère peu facile, j'étais quelqu'un d'assez enjoué, taquine, toujours prête à m'amuser et faire la fiesta. Maintenant, je broie du noir tous les jours, mes seuls passe-temps, c'est critiquer et m'énerver contre les autres... Ouais, bon... Il a peut être touché dans le mille... Mais il ne sait pas ce que j'ai pu endurer... Tout le poids que je porte sur les épaules pour qu'il puisse faire comme moi son jogging tous les matins et qu'il repense aux beaux jours devant ce hublot... Ils ne savent pas..."
- Excuses moi, je raconte ma vie, mais toi, Alexia, tu viens de quelle secteur ?
- Je suis née et j'ai grandit sur Céphée... Dans un district social loin des riches...
"Ce qui était vrai jusqu'à ce que je me retrouve du jour au lendemain sur le trône... Mais c'est une histoire qui a déjà été racontée ici même ! Pas besoin de plus s'éterniser..."
- La Capitale !  Donc t'es une vraie Céphéenne alors ! Ca devait être quelque chose... Enfin, les districts sociaux, à ce que j'ai entendu, c'était pas rose la vie dedans... Mais t'as l'air de t'en être bien sortie en tout cas !
Bon... J'étais content de passer quelques minutes à parler. Si tu es d'accord, on pourrai se retrouver demain ici ? Enfin, je ne veux pas t'obliger... Je parle beaucoup, ne m'en veux pas... Tu préfères sans doute...
- Non ça me ferais plaisir ! J'ai été contente aussi de pouvoir parler à quelqu'un en dehors de... Du service !
"Il me refait un de ses grand sourire, puis un signe de la main et moi je fais pareil. Je reste planté comme ça tel une idiote, jusqu'à ce qu'il disparaisse finalement dans l'ascenseur. C'est vrai qu'il était bavard, j'ai à peine dit quoi que ce soit... D'habitude, je mets un vent à ce genre de personnes. C'était à l'époque, l'habitude de se faire aborder par n'importe quel boulet dans les nightclubs sans doute... Après tout on change... Et puis, trouver quelqu'un qui te fais sourire c'est aussi plutôt cool ! Je crois que le réveil sera plus facile demain... 
Merde... 'Faut que je fasse encore ce putain de lit..."
Cdte. Alexia Nilsen
Respect diplomatique : 1129

Avatar
08/02/1019 ETU 12:05
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Message édité - Score : 3 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Ambiance musicale conseillée : Kid Francescoli - Moon
"Les cycles passent et se ressemblent. Il n'y avait rien qui se produisait dans le vide sidéral des galaxies mortes. Il n'y avait rien aux horizons, mis à part la désolation... Pourtant, survivre était possible... Bien que le moral des équipages soit au plus bas. De toute manière, déserter signifie la mort. Mais surtout, tout le monde est logé à la même enseigne, chacun dans ces conditions dépend d'un autre. Et si cette chaîne avait le malheur d'être brisée, cela pouvait conduire tout un équipage à la catastrophe... Alors tous remplissaient inlassablement leurs devoirs. Chacun faisait un travail spécifique. Sauf moi... Je ne servais en fait à rien dans un vaisseau... Mes talents de navigatrice sont proches de zéro, et je ne parle pas de mes compétences en pilotage, je suis une vraie catastrophe ambulante... Je ne sais même pas utiliser un simple thermo-tournevis, alors bosser dans la maintenance est hors de question ! Surtout depuis la fois où j'ai essayée d'aider un ingénieur, mais à la place il a finit électrocuté car j'ai appuyé sur le mauvais bouton le pauvre... J'ai même tenté de faire le ménage et le nettoyage du vaisseau. Mais en fait, je suis passée dans un secteur qu'une collègue avait déjà fait et il s'avérait qu'en fait, je dégueulassait tout... Je crois qu'elle m'en veut encore pour l'avoir obligée à recommencer tout son boulot après moi... Alors on m'a demandé, enfin imploré plutôt de ne rien faire... Sauf ce que je sais faire de mieux, râler, m'indigner et critiquer les autres commandants que je n'aime pas. Mais étant donné que rien ne se passe dans l'autre galaxie, je m'emmerde... Vraiment...
Mais depuis que j'ai rencontré Raph' quelques cycles auparavant, je me sens déjà plus rayonnante. Je ne broie plus de noir. Je suis contente de me lever de mon lit. Oui, je suis plus apaisée et ça me change ! Cependant, je suis entrain de lui mentir et je n'aime pas ça... La prochaine fois que nous nous verrons, je lui dirai qui je suis réellement, car je suis convaincue qu'il n'a pas encore capté... Pourquoi j'ai tout compliqué dès le début ? Et si il le prenait mal ? Bof, il a l'air d'être intelligent, et si je lui explique que je voulais juste rester un peu incognito, il comprendra certainement.
Le matin arrive. Ha ! J'me lève même deux minutes avant mon réveil, eh ! D'ailleurs, vi que je suis de bonne humeur, heureusement que vous n'avez pas le doit au son... Cela vous épargne de m'écouter siffloter et chantonner tout en me préparant, héhé. Je recrache le dentifrice et me passe de l'eau sur le visage. Je vais même mettre mon nouveau legging et mon nouveau sport bra, qui vont mieux mettre en valeur mes formes. Quoi ?! Ouais c'est bon ok ! Aller vous faire foutre, j'suis une planche à pain et j'assume quand même ! Bref, j'vais m'passer un peu de baume à lèvres, mon préféré, celui au parfum agrumes tiens !  J'aime beaucoup le goût qu'il a. Je m'échauffe alors rapidement et je commence mon circuit habituel. Je fais exprès d'accélérer mon rythme de foulées pour être certaine d'arriver devant le hublot avant Raph'... Je crois bien que j'ai explosée mon record... Mais putain que j'suis essoufflée... Il n'est pas encore arrivé, tant mieux, je peux souffler... Je m'étire devant cette magnifique vue de l'espace. Les nébuleuses commençaient à changer de couleur et à se teinter de bleu et mauve. Que c'est sublime..."
- Eh bien ! T'es là de bonne heure Alex ! T'es toute rouge, on dirait que t'as forcé un peu plus que d'habitude !
"Le con ! Il m'a fait flipper... Je ne l'ai pas entendue et il m'a prise par surprise, tellement j'étais focalisée par ce que je voyais dehors... Je fais mine de rien, tout en essayant de ne pas rougir encore plus..."
- Hey salut toi ! Ouais, euh, j'me suis fixée un nouvel objectif aujourd'hui, tu vois... C'pour ça sans doute... 'Fin bref. T'as vu ? Les couleurs ont changés dehors, ça s'est fait plus rapidement que la dernière fois...
- Oh oui t'as raison, je n'y avais même pas fait attention... Rha carrément ! C'est de sacrés couleurs... T'as vue par ici les formes que ça prend désormais ? Comment tant de destruction peut engendrer un si beau spectacle ?...
"Évidemment que tu n'avais pas fait attention à l'extérieur, t'étais entrain de me regarder gros malin ! Je l'ai tellement grillé, héhé... Attends, je n'ai pas encore terminé... Je vais faire le coup du déséquilibre en m'étirant les quadri' et m'rattraper sur ton épaule."
- Oups... S'cuses moi. Augmenter autant mon rythme n'était pt'être pas une très bonne idée... Haha ! En tout cas, j'aime bien ce petit moment qu'on a tous les deux le matin ici. Ca fait du bien de s'évader comme ça...
- Je suis d'accord, je crois que j'ai aussi besoin de cette coupure avec nos obligations...
"Il y a un blanc où nous restons tranquilles à observer l'espace. Il faut que je lui avoue qui je suis là maintenant, ça a l'air d'être le bon moment. Aller inspire et..."
- Même si... Enfin... Tout le monde commence à se demander pourquoi nous restons ainsi immobiles depuis tant de mois... Je crois que la Reine n'est plus aussi fiable qu'elle ne l'était auparavant... Je sais que je ne devrais pas dire ça, et que si on m'entendait, on me balancerai quelques cycles au trou... Mais je te fais confiance et je sens que je peux me confier à toi... Mais voilà, nous n'avons plus aucun but à poursuivre... Nous restons là tous les deux à rêver devant ce hublot tous les matins sans pouvoir faire quoi que ce soit... Je ne sais pas ce que tu en penses, mais je crois que la Reine doit capituler et nommer quelqu'un de plus qualifié pour nous mener désormais...
"Alors là, je n'ai absolument rien vu venir. Je viens de me manger tacles sur tacles... Ce n'est pas agréable, mais disons que j'ai reçue bien pire dans la gueule... Je crois que c'est trop tard pour tout lui avouer... Sinon, comment il va prendre ça ? Merde !! Il me regarde avec ses yeux d'ébène... Faut que j'sois naturelle... Mais j'dis quoi à tout ça, moi ?? Putain mais quelle galère ! Il reprend..."
- Pardon, je n'aurais pas dut être aussi franc, tu dois sans doute apprécier la Reine et...
- Ben, euh... Oui, tu as sans doute raison à son sujet... Si elle a perdu la foi, alors il serait peut être souhaitable qu'elle capitule en effet... Mais il faut se mettre à sa place, elle fait vraiment de son mieux et...
- De son mieux ? En crachant son venin sur des Commandants qui pourraient vous venir en aide ? Sois réaliste, elle a complètement perdu pied et elle s'attaque au mauvaises personnes... Et c'est nous qui devons supporter ses caprices ? Je suis désolé d'être aussi franc, mais il faut admettre qu'elle nous cause énormément de tord alors que notre situation devient de plus en plus criques cycles après cycles...
Enfin, heureusement que dans cette vie monotone j'ai eu la chance de te croiser. Tu m'excuses, il faut que je me sauve... Et... Oublie ce que je dis, je peux être assez pessimiste parfois... Excuses moi... Je vais peut être finir mon quart un peu plus tôt, si ça te dis qu'on se retrouve, je serais là ! Je te souhaite un bon cycle ! Aller, à demain Alex !
"Je suis complètement incapable d'aligner deux mots. A son départ j'ai balbutié je ne sais trop quoi et à peine secoué la main. Je n'ai qu'une envie, c'est de disparaitre à cet instant. Je n'étais vraiment pas préparée à m'en ramasser autant dans la gueule de sa part. Si il savait tout ce que je dois faire pour que notre peuple garde sa dignité... Si il savais tous les choix cornéliens auxquels je dois faire face... Mais si je lui disait, il... Pfff ! T'es qu'une conne Alexia Nilsen !! Et me v'là à déprimer seule dans ma piaule... Si il savait il ne dirait pas tout ça, il ne voit que l'extérieur, mais pas tout le reste, il ne sais pas pourquoi j'agis comme ça... Mais comment l'en persuader, il y avait vraiment une intense colère en lui... Es-ce que j'accepte son invitation à le retrouver ce soir ? 'Tain ! J'sais pas... Pourquoi cette putain de vie doit tout le temps être aussi compliquée ?...
Bordel !!"
Cdte. Alexia Nilsen
Respect diplomatique : 1129

Avatar
21/02/1019 ETU 02:47
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Score : 2 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 2
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Ambiance musicale conseillée : Telepopmusik - breathe
A force de tourner en rond dans ma cabine, en ressassant encore et encore ses paroles dans ma tête, j'ai sans doute pété un câble et envoyé par terre le petit meuble qui servait de socle à mon unique plante verte. Désormais, la plante a ses feuilles et ses branches dans tous les sens, sans parler du terreau qui s'est éparpillé partout lorsque le pot a explosé au sol. Je ne parle pas du meuble où les tiroirs sont sortit de leur emplacement, éparpillant aussi tout leur contenu par terre. Ce désastre me calma immédiatement et se rajouta à ma déprime du moment. Je me baissa et commença à rassembler à la main un tas du précieux terreau. Ce n'était pas donné à tout le monde d'avoir une plante dans l'espace, alors il fallait quand même en prendre soin. Elle allait s'en remettre, il lui fallait juste un nouveau pot. Moi aussi j'allais m'en remettre. Mais à ce moment là j'étais partagée entre déception et envie. Je voulais revoir Raph après son quart. Mais je ne savais pas comment réagir après tout ça...
J'essaye de m'ôter ces idées de la tête et de m'employer plutôt à ranger mon bordel. J'avais transférée la terre ainsi que la plante dans la vasque de la salle de bain, en attendant d'avoir un nouveau pot. Je sais, "Mais why the fuck elle l'a foutue dans la salle de bain, quoi..." Bah j'vous ferai dire que je n'ai pas trouvée d'autre solution sur le moment et au moins je peux arroser quand je veux... Voilà... Maintenant, je m'emploie à redresser le pauvre meuble qui n'avait rien demandé à personne et sur le quel je venais de passer mes nerfs. Entre les différents bibelots que j'y accumulais et la paperasse oubliée, il y avait finalement plus de travail que prévu pour remettre de l'ordre. C'est alors que lorsque j'essaya de réinsérer l'un des tiroir, je remarque qu'il ne se fermait pas, que quelque chose coinçait. En passant ma main à l'intérieur, je tombe alors que un truc métallique. Je le ressort et je me rends compte qu'il s'agit d'une seringue automatique avec un flacon à moitié rempli, vissé dessus. C'était donc ça... Moi qui croyais m'être débarrassée de toute cette merde...
Finalement tout avait plus ou moins retrouvé sa place. Mis à part ma pauvre plante, mais aussi mes idées noires que je continuais à broyer encore et encore. Me rappelant mon idiotie. Et à force, ça en devient de plus en plus douloureux. J'en suis même venue à me faire un monologue où j'essaye de me justifier dans un dialogue pathétique devant un Raph imaginaire... Merde ! Pourquoi je dois toujours compliquer les choses ? Pourquoi mon statut m'empêche de vivre à ce point. Après tout, je n'ai jamais choisie toutes ces responsabilités, on est allé me chercher chez moi sans que je ne demande quoi que ce soit... Ils ont pensé m'utiliser comme pantin. Mais justement je me suis battue. Je me suis battue pour les intérêts des miens et non pas de ceux qui n'avaient que pour dessein de les exploiter pour leur propre profit... Je pense... Pfff... Je ne sais plus. J'en ai marre aussi de tout ça, je ne veux plus me soucier de rien, penser enfin à moi et ressentir la vie encore une fois... Mon regard tombe sur la seringue. Non ce n'est pas la solution. D'ailleurs, je n'en ai aucune, je ne sais pas quoi faire. Moi qui ai prise l'habitude de prendre des décisions graves, je ne sais même pas en prendre une toute conne pour moi même... C'est trop frustrant, trop douloureux de se faire tirailler de cette manière... J'en ai marre bordel !!
Et puis merde ! Je prends la seringue. J'ai un espèce d'instant d'hésitation et puis délicatement, je retire le capuchon qui protège la minuscule aiguille. Je m'installe sur ma couchette, assise les jambes croisées en tailleur. D'une légère pression sur la gâchette, je vérifie le bon fonctionnement de la seringue. Alors, je penche la tête et découvre les cheveux de mon cou. Avec deux doigts, je cherche la veine carotide et, un peu en dessous de l'oreille, je me fais l'injection. D'un geste lent, je laisse la seringue m'échapper des doigts et elle tomba au sol. Les premiers effets ne tardent pas à se faire sentir. Je me sens tout de suite plus apaisée. Lentement, je m'allonge. Je sens cette sensation de pur bonheur commencer à envahir mon corps. Rien que le fait de passer la main sur la peau de mon corps, ça m'électrise de mille et unes sensations. Cela devient tellement orgasmique que j'ondule doucement de plaisir. Je ne penses même plus à mes idées noires. Je suis déjà arrivée profondément vers un monde où la douleur n'existe pas. Il n'y a plus que le plaisir et le bonheur. Je ne sais pas à quel moment je me suis endormie. D'ailleurs, étais-je vraiment endormie ? A travers un décor fou, je me trouvais devant de hublot à contempler l'espace. Les nébuleuses se mouvaient doucement, un peu comme un océan déchainé, et changeaient périodiquement de couleurs. C'était tellement beau que je me sentais en totale extase devant ce spectacle... 
Et puis il est arrivé. Sortant de ce décor flou, il se présenta devant moi, beau et souriant. Je senti mon coeur faire un bond lorsque nos regards se croisèrent. Il s'approcha juste devant moi. Je me rendis compte qu'il était grand. Ses yeux brillaient et je m'y perdais à l'intérieur. Aucun d'entre nous ne sortit un seul mot. Il était là, moi aussi, tellement proches. Si proches que je sentais son corps s'attirer au mien. Tout mon être frissonna lorsque je senti ses mains se poser sur mes épaules. Délicatement, je posais à mon tour les miennes sur son torse musclé. La scène semblait durer des heures entières, mais j'en savourais chaque instants. Et puis tout à coup, le temps sembla avoir sauté une étape et je ne sais pas comment, nous nous retrouvons l'un contre l'autre, nos visages à quelques petits centimètres... Alors, submergée par une poussée de désir intense, je m'accroche de toutes mes forces à son cou et me plonge délicatement sur ses lèvres. La douceur de ce baiser et tellement enivrante que ma tête semble perdre tout repères, je me sens alors complètement à la merci de toutes ces sensations qui s'entrechoquent violemment en moi. Je ne sais pas quand nous nous sommes détachés, mais croiser une seconde son regard intense ne fit qu'exacerber le désir. Et cette fois, c'est lui qui passa à l'attaque. Dans un gémissement euphorique, je me laissa faire. Nos langues s'entrechoquèrent d'abord brutalement, sans doute à cause de l'excitation. Et puis elle se cherchèrent alors plus tendrement, s'emmêlant dans un ballet sensuel. Mon corps était en totale ébullition. Alors que je pinçait sa lèvre avec les miennes pour ensuite mieux revenir à la charge, mes mains avaient voyagé jusqu'à son visage. Sentant sous mes doigts la douceur de ses cheveux courts, ainsi que de sa joue rasée de près. Quand à lui, ses bras m'enlaçaient complètement. Ses lèvres se dégagèrent alors des miennes pour trouver ma joue et continuer vers le creux de mon cou. La sensation fut immédiate et soupirant de plaisir, je l'encouragea à continuer... Et là je me réveille...
Je suis transpirante, allongée dans mon lit encore habillée. Je me redresse pour chercher Raph, mais il n'est pas là... Je me rends compte qu'en réalité, ce n'était qu'un rêve... Artificialisé par le produit que je m'étais injecté... Je ne savais pas combien de temps j'ai dormi au final... Quelques minutes ? Des heures ? Des cycles ? Peu importe, c'était un drôle de retour à la réalité après tant de sensations aussi intenses...
Soudain, une gigantesque explosion fit trembler tout le vaisseau. Ma chambre fut plongée dans le noir, les éclairages rouges d'urgence s'allumèrent aussitôt, en même temps que l'alarme. Et soudainement, je sens que la gravité est entrain de disparaitre... Je suis entrain de flotter complètement dans ma cabine et je tente de m'accrocher à quelque chose pour ne pas me cogner. Une voix familière résonne dans les intercoms, celle de l'Amiral N'Guyen, prévenant qu'une explosion venait d'avoir lieux à proximité de la salle des machines, entrainant l'arrêt du réacteur gravitationnel, ainsi que des stabilisateurs orbitaux du vaisseau. Ca, ça veut dire que désormais, le Croiseur était complètement à la dérive... Mais surtout, que s'était-il passé putain...
Cdte. Alexia Nilsen
Respect diplomatique : 1129

Avatar
25/02/1019 ETU 10:18
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Score : 3 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 3
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Ambiance Musicale conseillée : Forest Swords - Crow
Après être sortie de ma cabine et je me suis directement dirigée vers le poste de commandement du vaisseau. Je déteste vraiment l'apesanteur, j'maitrise pas assez et alors je rentre maladroitement dans plusieurs personnes durant le chemin... J'ai finalement croisé un officier et lorsque je lui ai demandé de me faire un rapport de ce qu'il savait de la situation, il me répondit qu'une grosse explosion avait ouvert une brèche béante sur le flanc bâbord-arrière du vaisseau, secouant les salles des machines et entrainant l'arrêt d'urgence de certains réacteurs, dont le réacteur gravitationnel. Bref, rien que je ne savais déjà, mais il me parla de coups de feu, et qu'un tir aurait entrainé la réaction en chaîne qui déclencha l'explosion... Des tirs... Qu'es-ce que c'est que ce bordel !? Enfin j'arrive au poste de commandement. C'est l'Amiral N'Guyen qui m'accueil, un petit gros avec une voix pincée franchement désagréable, mais il fait parti des personnes les plus brillantes de mon entourage...
- Majesté, voici où nous en sommes, comme vous avez pu l'entendre à l'intercom, une explosion a ravagé une partie du vaisseau, juste à proximité des réacteurs du vaisseau... Pour l'instant, nous ne connaissons pas encore l'étendue des dégâts... Mais nous avons des membres d'équipage bloqués dans des compartiments qui sont entrain de se dépressuriser... Nous mettons tout en place pour les sortir de là. Nos drones de réparations sont actuellement entrain de colmater les brèches depuis l'espace...
Majesté... Il s'agit d'une mutinerie... Un commando armé a tenté de s'infiltrer dans les salles des machines, ainsi qu'ici même au poste de contrôle afin de prendre possession du vaisseau. Nous avons pu réagir à temps et éliminer les mutins qui tentaient de se rendre ici. Mais malheureusement les combats à proximité des compartiments des réacteurs a mal tourné... L'un des mutin avait des balles explosives et plusieurs d'entre elles ont atteint une conduite d'oxygène pur qui s'est embrasé instantanément, et qui causa alors l'explosion de l'intérieur... Nous ne savons pas encore combien de morts nous avons à déplorer, mais au vu des dégâts que nous avons subits, Majesté, près de cent personnes travaillaient dans ce secteur du vaisseau...
- Putain... Et les réacteurs ? Nous sommes toujours sur les auxiliaires, non ?
- Oui, en effet... L'équipage met tout en œuvre pour permettre leur redémarrage au plus vite. Pour notre générateur gravitationnel cela devrait se faire dans l'heure. Mais pour les réacteurs Apotiques, il nous faudra au moins un cycle avant de pouvoir les redémarrer. Actuellement nous sommes donc à la dérive, et l'attraction de l'étoile nous entraine de plus en plus vite vers elle. Cela risque de nous catapulter vers une ceinture d'astéroïdes avant que nous ne puissions nous remettre en marche. Mais n'ayez crainte, le Commander Kader arrive en ce moment à pleine puissance avec le Narwhal pour nous porter assistance. Il va nous harponner avec ses câbles d'arrimage pour nous stabiliser et nous conduire vers une orbite plus sure afin que nous puissions continuer les réparations.
- Je vois... Ca pue pour que tu mettes en place un tel plan alors... Bon... J'imagine que c'est notre seule chance avant de se faire pulvériser contre un astéroïde... Il reste encore des mutins ? Tu connais leurs revendications ?
- Actuellement, nos troupes d'assaut appréhendent les tous derniers mutins, ils ne sont plus que six survivants de leur commando. Et, nous ne les avons pas encore interrogés. A mon avis, ils voulaient prendre le vaisseau sous leur contrôle pour se rendre dans Paradoxe et ensuite déserter... Ou bien, ils ont été approchés par des Commandants malveillants... Que voulez-vous faire d'eux, Majesté ?
- Je... La sentence ? Eh bien... C'est la mort pour les mutins... Non !? Commencez à les interroger, je vais leur rendre une visite en personne... Je veux être aussi la première informée si vous réussissez à trouver des survivants. D'accord ?
N'Guyen acquiesça et retourna à la direction des opérations. Alors, je sors du poste de commandement et deux gardes prirent ma suite. Heureusement sur ce trajet, je pouvais compter sur un petit drone de traction en apesanteur, cela me rendais la tache largement plus aisée dans mes déplacements. Le couloir qu'on emprunta était criblé des traces d'impact noircies des armes laser, témoignant de la violence des combats pour le poste de commandement. Les corps avaient tous été alignés le long du couloir. D'un côté se trouvait les mutins, et des l'autre les membres de l'équipage qui s'étaient vaillamment défendus. Voir ça m'avait foutu une sacrée boule au ventre. Les miens qui s'entre déchirent... Comme si nous avions besoin de ça... Mourir ainsi était atroce... 
Après quelques minutes, l'alarme de remise en route de la gravité s'amorça. Quel soulagement, nous redescendons tranquillement sur nos appuis et nous pouvons enfin marcher à nouveau. Il ne fallut plus que quelques pas pour arriver là où les mutins étaient retenus. Ils se trouvaient dans des sas à déchets, des écoutilles utilisés pour expulser principalement des déchets organiques non recyclables. Bref, ils étaient là, devant moi... Entre la porte du sas et l'intérieur, il y avait une épaisse baie vitrée, d'ici je pouvais les voir, couverts de sang sur leurs uniformes Céphéens. Il y avait même deux officiers sur les six... Un type agonisait au sol, entrain de se vider de son sang par le moignon de son bras arraché. Un autre gravement touché au ventre était assis contre la paroi du sas. Quel spectacle affligeant, c'était... Il y en avait un qui était entrain de se faire torturer à coup de matraque électrique par des soldats désireux de venger leurs frères tombés au combat. 
Je me rapproche, et c'est alors que cet homme me regarda et se mit à prononcer mon prénom... Je n'en croyais pas mes yeux... C'était Raph, putain... Le choc me coupa littéralement le souffle... Lui ! Comment il pouvait avoir été entrainé là dedans, il était innocent bien sûr, il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment... Il se prend une énième décharge électrique et subitement, je hurle d'arrêter... Là, tout le monde se retourne vers moi, Raph aussi. Je vit ses yeux s'écarquiller l'espace d'un instant. C'est alors que le soldat se présenta devant moi et fit le salut militaire Céphéen.
- Votre Majesté, ce salopard mutin est celui qui a directement mené l'assaut avec les autres vers la salle des machines numéro quatre... Ce sale bâtard de traitre a assassiné beaucoup des nôtres...
Raph comprit alors qui j'étais réellement... Il ne dit rien, mais sa mine dégoutée en disait long sur ce qu'il pensait intérieurement. Il me fixa alors intensément dans les yeux. Je pouvais y lire toute la haine qu'il ressentait. Cela n'avait absolument rien à voir avec le regard amical qu'il me rendait quand nous nous retrouvions tous les jours devant notre hublot. Et cela me brisait le coeur... Du sang dégoulinait de ses cheveux blonds sur son visage, se mêlant avec la sueur. Plus personne ne disait rien, il n'y avait plus que les râles d'agonie de l'un des mutin qui troublait le silence. Raph se redressa, les mains liées dans le dos et me cracha au visage. Il fut instantanément puni par le soldat qui lui envoya un coup de matraque à la mâchoire, pour ensuite lui asséner sauvagement des coups de pieds au ventre une fois qu'il s'était écroulé par terre. D'une main tremblante, j'essuyais d'un revers de la manche la salive mêlée au sang que j'avais sur moi. J'inspira profondément et je m'accroupit devant Raph, qui était étendu au sol haletant, crachant deux dents. Ses yeux ne me quittaient toujours pas.
- Pourquoi cette mutinerie ? Pourquoi avoir assassiné autant des nôtres !? Parles ! Pourquoi nous sacrifier tous !!
- Ha ! Hmmpf... Ce que tu peux être naïve... Alex... C'est uniquement toi... Tes décisions qui ont sacrifié les nôtres... Nous combattons pour justement offrir une nouvelle chance à chacun... Sortir de ces putains de cercueils... Tu... Tous nous a privés de futur, salope !
Je retiens le soldat de lui envoyer une nouvelle branlée en lui faisant signe que ça allait. Raph se mit à rire. Moi, je restais silencieuse, le laissant vider son sac. Dans le sas, le mourant, lui, s'était tut, personne ne remarqua qu'il était mort d'ailleurs...
- Pourquoi tu croyais que je venais tous les jours regarder l'espace avec toi... C'était si bien... Je rêvais d'enfin un peu de liberté... Avec toi... Ha ! Si j'avais su au final que tu me mentais... Mais voilà... Sentir l'oxygène pur, la caresse du vent, la sensation de l'eau, voir l'horizon... C'est tout ce qu'on demandait... Au lieu de ça, nous observons chaque jours la mort... Quelle folie te pousse à nous empêcher d'avoir accès à cette vie ! Quel est l'intérêt de survivre à une Apocalypse si c'est pour rester dans une prison à crever de faim...
Alors oui, nous avons prit le risque de tuer les nôtres... Les morts, eux, sont bien plus libres que nous... Ils ont enfin le droit de ne plus souffrir... 
- Tu sais... Tout le monde partage tes rêves... Moi plus que d'autres sans doute... On nous a contraints de rester enfermés ici... Forcer l'entrée de Paradoxe nous aurai conduit au suicide... Qu'es-ce que je devais faire ? Aller dans une galaxie qui ne veut pas de nous ? Commander n'est jamais facile ! Jamais je n'arriverais à satisfaire tout le monde ! Alors je fais au mieux pour sauver le maximum d'entre nous, je fais en sorte de ne pas nous donner de faux espoirs face à des monstres qui n'attendent qu'une occasion pour nous humilier... Tu ne sais pas ce que j'encaisse pour que nous, les Céphéens puissions rester malgré tout un peuple digne !
Mais toi et les autres mutins... Vous nous avez trahis... Vous avez privé de futur des centaines l'entre nous...
Et pour tout ça... Vous ne méritez que la mort...
Je fais signe qu'on envoie Raph dans le sas... Mon coeur commence à s'emballer, je sens une montée d'adrénaline monter en moi. Il se fait jeter par terre au milieu des autres mutins... Les vérins hydrauliques de la porte étanche s'enclenchent pour la verrouiller. Ma respiration s'accélère au fur et à mesure que je m'approche du panneau de commandes... Je ne quittes pas Raph des yeux, il se relève et s'avance juste en face de la baie vitrée, le visage serin, prêt à affronter son destin. Les autres mutins commencent à réaliser que leur fin est imminente, et la panique les submerge petit à petit. Certains implorent ma pitié, d'autres se mirent à marteler la porte avec leurs poings... Ma main s'avance lentement vers le levier d'ouverture du sas vers l'espace. Même lorsque je saisis le levier, je sentais encore ma main trembler, je serrais mon emprise dessus pour que personne ne le remarque. Raph prononça quelques mots inaudibles. Et puis d'un coup sec, je tirais ce levier vers moi. Le sas extérieur s'ouvrit et la décompression entraina instantanément tout le monde dans l'espace... C'était fini. Je restais là, haletante à les regarder dériver au loin... Des gouttes de sueur tombaient de mon visage sur ma main tendue, crispée sur ce levier. Je me mis à sursauter quand un officier posa doucement sa main sur la mienne, afin qu'il puisse reprendre sa place et refermer le sas... Tous les soldats présents se mirent à me saluer respectueusement en silence, reconnaissants. 
Je repensais aux derniers mots inaudibles de Raph... Je revoyais clairement le mouvement de ses lèvres prononcer... "Je t'aime, Alex"... Mon ventre se tordait de douleur et je faisais tous les efforts du monde pour ne pas me mettre à pleurer... 
Je me disais en boucle... Mais pourquoi l'existence est-elle aussi injuste...

Pages : 1