Archives
>
gamma2
>
Galaxie 13
>
Forums
> Ignoble Assemblée
> Dernier acte ?
Pages : 1 2
|
Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277 
18/07/1019 ETU 21:09 
|
Score : 4
Détails
IstalrI ne sait plus quoi faire, plus quoi dire. Un à un, les filaments qui le reliait encre à cette vie se rompent, claquant comme le câble qui lâche, après plusieurs années de durabilité. Il se sentait abandonné, par tout le monde. Il ne comprenait plus rien. Il n’était devenu qu’un fantôme, depuis. Personne n’était venus le voir. Personne ne s’était inquiété de lui. Il avait disparu, il ne pensait pas recevoir des milliers de COM-X non…Mais, certains de ses amis aurait pu écrire, lui demander comment il allait. Si tout allait bien. Mais, rien. Il avait renvoyé une série de COM-X. Avec une partie ou c’est lui qui signe. Seule une avait répondue… Mais, lorsque lui avait répondus, rien, que dalle…silence. Définitivement, il était temps pour lui de mourir. Il devait passer son trépas. Les gens l’oubliaient. Il n’était plus fait pour être parmi les vivants. J’aurais dû écouter mon instinct, et me mettre dans le vide. Cela aurait abrégé cette putain de souffrance. Il ricane. Au moins, ce n’est pas la capuche qui me l’inflige… Il réfléchit un instant. Pendant ce temps, il prépara un nouveau COM-X. La destinataire était une personne spéciale, pour lui, il fallait qu’il fasse attention à ses mots… Pendant de longues minutes, il écrivit, effaça, corrigea, modifia son COM-X, il ne savait comment trouver les mots. Après tout, il ne connaissait pas vraiment ça. Tout était nouveau pour lui. Alors, quelle était la meilleure façon de faire ? De dire ? Quelle phrase utiliser ? Quels mots ? Comment lui faire comprendre ? Comment ne pas trop l’attrister ? Comment être direct, et ne pas tourner autour du pot ? Facilement 5 heures passèrent, sans qu’il soit l’ébauche de quelque chose solide. Il n’arrivait pas à se décider. Il n’arrivait pas à trouver les mots qui lui semblait juste… Il bailla, s’étira. Soupira. Réfléchit. Écrit. Mais, rien. Rien n’était cohérent, dans sa tête. Il n’arrivait pas à se concentrer. Il se leva, et alla dans sa chambre. Il prit une douche, essayant de faire un point, sur tout. Mais, rien n’y fit. L’eau coula sur son corps, allant de la tête, aux pieds, sans qu’une seule idée noire soit évacuée. Il sortit de sa douche, et se posa devant le miroir. Il faisait peur, il avait un aspect fantomatique : Un teint blafard, presque celui d’un mort. Des poches sous ses yeux, grisonnante. Ses yeux éteint, comme si rien ne pouvait les rallumer. Des joues creuses, révélant ses fossettes. Sa barbe était tout de même taillée, et même si ses cheveux était désordonné, il les avait rassemblés en un semblant de queue de cheval. Les derniers mois ont été plus qu’éprouvant pour lui. Il n’a jamais réussi à avoir un jour sans avoir un souci. Sans vomir, ou avoir mal à la tête. Sans avoir la tête qui tourne. Il s’habilla, mais, sans grand entrain. Après tout, que lui restait-il… Puis, il prit la direction de son salon, ou il réessaya d’écrire. Il prit son temps, à réfléchir. Du temps, il en avait...Enfin, façon de parler. Il en avait pas une infinité. De toutes manière, tout le monde semble l’avoir oublié. Alors, à quoi bon attendre quelqu’un, lorsque on est seul, face à la mort…
|
||
|
Cdte. Lyra
Respect diplomatique : 459 
23/07/1019 ETU 11:30
|
Score : 3
Détails
" Il y a quelqu'un ? ... Ista ? " La voix de Lyra se répercuta sur les parois du vaisseau, n'obtenant d'autre réponse qu'un silence froid. Immobile dans le sas, elle balaya du regard la petite pièce austère. L'intérieur du vaisseau était éclairé, mais elle avait malgré tout l'impression d'entrer dans un bâtiment déserté. C'était de plus en plus étrange. Déjà la manœuvre d'approche du vaisseau s'était faite à l'aveugle, la navette galathénne n'ayant réussi à établir aucun contact avec un pilote, et reçu aucune réponse ne leur autorisant l'arrimage. Se pouvait-il qu'ils se soient trompés dans le traçage du com-x ? Les ingénieurs avaient pourtant été formels, et les coordonnées qu'ils avaient transmises à Lyra pointaient finalement bien sur un vaisseau. Mais la vue de cette coquille vide et silencieuse en dérive dans l'espace ne lui inspirait rien de bon. Pourvu simplement... qu'elle n'arrive pas trop tard. Le dernier com-x d'Ista était loin de respirer la joie de vivre et la santé. Un léger frisson tira Lyra de ses pensées et elle poussa la porte du sas. La pièce suivante était du même ton. Sobre, sans aucune trace de chaleur ou des petites babioles personnelles qui trahissent en principe le lieu de vie de leur occupant. Pour tout mobilier, un bureau trônait au milieu de la pièce, support de quelques machines et jonché de papiers. Lyra fronça les sourcils et fit un pas dans la pièce. Pour n'importe qui, le vaisseau serait passé pour abandonné. Mais... Il est encore là. Ou il est parti il n'y a vraiment pas longtemps. La pensée, partagée simultanément par Lyra et Ajay, son animus, se transforma en certitude. Son odeur est partout, ajouta Ajay, resté sur le pas de la porte. " Ista ? " appela une nouvelle fois Lyra, sans plus de succès. Qu'est-ce que ça veut dire... Elle se décida enfin à pénétrer dans la pièce, Ajay sur les talons, en direction du bureau. Peut-être y trouverait-elle quelques notes, ou indices sur tous ces mystères... A cet instant, une voix s'éleva derrière elle, l'immobilisant sur place. " Qui vous envoie ? Pourquoi ? Comment m'avez vous retrouvé ? " Le ton était froid, mais Lyra reconnut instantanément la voix de son ami. Elle fit volte face, un sourire soulagé aux lèvres... qui s'évanouit à la vue d'IstalrI. Le visage sombre, le commandant se tenait droit derrière la porte, son épée pointée sur elle. Ajay gronda et les poils de son dos se gonflèrent en crête. Avant que Lyra n'ait pu faire le moindre geste, les babines du loup se retroussèrent légèrement, dévoilant ses canines. Elle eut juste le temps de voir le regard du commandant se poser sur Ajay. Une vive douleur la heurta alors de plein fouet, comme un coup de poing dans le ventre. Au même moment, le loup hurla de douleur, et fit quelques pas en arrière, comme sonné. " Ista, arrête !! C'est moi, c'est Lyra ! " La jeune femme avait relevé les mains dans un geste apaisant. Elle tenta de reprendre rapidement ses esprits, affolée par sa propre douleur, et celle de son animus qui gémissait doucement derrière elle. Il était devenu fou, ou quoi ? Elle se redressa tant bien que mal, et chercha le regard du commandant. " Ce n'est que moi. Là, c'est bon ? Tu me reconnais ? Elle reprit son souffle, et poursuivit le plus calmement possible. Ton dernier com-x m'a inquiétée, sur ton état. Et je crois que j'ai eu raison, ça a pas l'air d'aller fort. C'était loin d'être facile, mais on a réussi à tracer l'origine de ton message et à retrouver la position de ton vaisseau. " Derrière elle, Ajay revenait à lui et elle sentit les battements de son coeur se calmer. Rassurée, elle tenta un sourire. " Maintenant, si tu voulais arrêter de pointer cette chose sur moi, tu pourrais m'expliquer ce qui t'arrive ? " |
||
|
Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277
23/07/1019 ETU 21:22
|
Message édité -
Score : 3
Détails
Il n’avait pas bougé. Il avait à peine bougé la tête pour voir Ajay. Fixant son regard dans les yeux de Lyra. UN regard, impénétrable, insondable. Qui lit dans son interlocutrice comme dans un livre ouvert. Un regard que l’on pourrait comparé à du feu. Après un instant, IstalrI fait voler sa lame, en l’air, de telle sorte qu’il tint la lame, et que la poignée est face à Lyra. Doucement, il fait pression de la poignée sur l’épaule de la commandante. Bien réelle. Il hocha la tête, comme satisfait. Pourtant, son air « sombre » ne le quittait pas. Peut-être est-ce dû aussi à ses traits semblables à ceux d’un cadavre… « -Bonjour Lyra. Et, bonjour Ajay. Oui, j’en suis arrivé à un point ou je me fiche que l’on ne doit pas considérer l’animus ou non. Oh, et désolé de t’avoir fait du mal, Ajay. Mais, comprend que c’était de la légitime défense. Tu pourrais me dire que c’était pareil pour toi, de la légitime défense pour vous. Mais, désolé de te dire ça : Le plus rapide gagne. » Il s’éloigna, en passant par le côté de Lyra ou il n’y avait pas Ajay. Il accrocha son épée à un mur, ce qui consistait être le seul élément de décoration. Le seul. Au loin, derrière le bureau, les machines calculaient, ordonnaient, faisaient un tas de choses… Si Lyra est un peu informé de l’informatique, c’est principalement de la copie, et de l’information qui circule. « -Ista, pourquoi… -…Cet accueil ? *Il ricane* Vraiment…Je vais vous dire, pourquoi. Trois mois. » Ses deux derniers mots tombaient comme une sentence, comme un gong. Un peu plus, et la guillotine tombait, en faisant son bruit si caractéristique de la tête tranchée…Lyra commença à ouvrir la bouche, inspirant pour dire quelque chose, mais, IstalrI la coupa, immédiatement. « -Cela fait trois mois qu’on m’a oublié. Trois mois que personnes ne m’a contacté. Trois mois où personne ne s’est inquiété de moi. Où personne n’a voulus savoir où j’étais, ni ce que je faisais. Trois mois où personne ne m’a parlé. Enfin, excepté une, que vous connaissez bien. Vous n’en saviez rien, car, j’ai directement piraté votre système, me laissant un passage exclusif vers sa boite de messagerie. Surprise ? Enfin, ne faites pas l’innocentes…Quoi de plus normal pour un pirate de faire ce genre de passe-passe. Elle seuls a eu des nouvelles. Certains jours, cela allait. D’autres, non. On continuait à s’échanger. On voulait se revoir, aussi. Mais, le travail l’attendait. Quant à moi, je m’étais exilé, attendant de voir si je m’étais trompé. Et, à ma plus grande déception, non. Pas un COM-X. Pas une personne m’appelant à l’assemblée. Pas une personne qui ait pris le soin de me chercher. Avant vous, aujourd’hui. On ne m’a sollicité que pour des services, pour réparer des torts qui n’était même pas de mon fait. Pour crier au scandale. JAMAIS pour savoir comment j’allais. JAMAIS pour savoir si j’étais encore vivant. J’aurais pu placer un robot à ma place, cela n’aurait RIEN changé. Osez me dire que vous avez pensé à moi, que vous vous êtes dit « Il faudrait que j’en voie un COM-X à ce cher Ista, afin de savoir comment il va. S’il a besoin de moi ». *Il ricana, encore, regardant par une fenêtre l’océan de noir, avec un nuage de mauve, qu’il avait appris à observer, contempler…étant donné que ce n’était que sa seule occupation, ou presque. * Finalement, seulement elle m’a empêché de faire le pas. De dépressuriser ce vaisseau. De me laisser mourir. De mettre fin à cette souffrance… Parce-que pendant que vous vous faisiez la guerre, avec la chère Parcimonia, pendant que la capuche reprenait la capitale, lentement, grignotant les planètes une à une, rampant dans les ténèbres… J’étais aux premières loges, je vivais ça…Et je ne vous parle même pas des bombardements ADM, qui rajoutait un côté douloureusement cruel à votre Guerre. Bien que je sache que vous ne vous êtes pas abaissé à ça, le résultat reste le même. Alors, oui. J’ai complètement disparu des radars. Je suis surpris que vos ingénieurs ont pu tracer mon COM-X. De toutes évidence, je n’aurais pas dû répondre. J’aurais dû rester dans l’ombre. *Il ricane à nouveau* Osez me dire aussi qu’une partie de vos ingénieurs essayez de me tracer, que vous vous êtes inquiété de ma disparition. Enfin, vous êtes là. Vous avez, réussi. » IstalrI tapa trois fois dans ses mains. De toutes évidence, cela tenait de la pure ironie. Il sembla se rappeler d’une chose, et fixa un moment Ajay. La douleur dû à son attaque précédente disparut complètement de lui, ainsi que de Lyra, par conséquent. Comme pour s’excuser : « -Faire souffrir inutilement est cruellement inutile. Pardonnez-moi. » Il s’assied sur son siège, réfléchit pendant deux longues minutes. Avant de parler de nouveau. Durant tout le monologue, ses yeux était terne, presque sans vie. Il semblait presque sur le point de mourir, en vérité. « -Bien, allez-y. Dites-moi. Que voulez-vous, que je puisse offrir de mes maigres moyens. »
|
||
|
Cdte. Lyra
Respect diplomatique : 459
24/07/1019 ETU 00:51
|
Score : 3
Détails
" Tu me vouvoie maintenant ? C'est nouveau, ça..." Lyra lui jeta un regard noir, avant de s’accroupir à côté d'Ajay. Elle l'inspecta rapidement pour s'assurer qu'il ne souffrait de rien, tout en sachant que c'était inutile : toute douleur physique avait disparue aussi vite qu'elle était arrivée, seul l'état de choc subsistait. Ce bref contact suffit à les rassurer et les apaiser mutuellement, et Lyra se redressa à nouveau face à IstalrI. Ajay préféra maintenir une distance de sécurité, sans pour autant détacher le regard du commandant. " Evidemment que je m'inquiète pour toi, qu'est-ce que je ferais là sinon ? J'ai remué ciel et terre pour te retrouver, banane. Tu crois que j'avais que ça à faire, me balader dans Crépuscule à ta recherche ? Mobiliser mes meilleurs ingénieurs pour remonter ta trace ? Surtout en ce moment... Tu crois que j'aurais fait tout ça si je ne tenais pas à toi ? Tous les jours, j'ai eu une pensée pour me demander où tu étais, et si tu allais bien. Elle fit une pause, hésita. C'est vrai, je ne t'ai pas contacté pour autant. J'aurais pu t'envoyer un com-x..." Lyra croisa les bras, soudain sur la défensive. " Et toi aussi. Toi aussi, tu aurais pu me contacter, me donner de tes nouvelles, me demander comment j'allais. Elle haussa les épaules et décroisa les bras d'un air excédé. Parce que je pourrais te retourner la remarque : où étais-tu, quand je me démenais à essayer d'ouvrir cette satanée porte ? Où étais-tu quand Alderak est revenu d'entre les morts ? Tu t'es demandé comment je le vivais ? Avec cette menace sur les miens, de tous les côtés, et Alen qui risquait de re-basculer à tout moment ? Et l'ADM à répétition sur mon peuple, tu t'es demandé comment on s'en sortait ? " Elle s'était presque mise à crier sans s'en apercevoir. Les joues soudain rosées, elle sentit les larmes lui monter aux yeux et elle inspira profondément. Elle ferma les yeux quelques instants, tentant de contrôler le tremblement de ses mains. C'était injuste. Il ne pouvait pas l'accuser comme ça, et la traiter comme une étrangère sous prétexte qu'elle avait eu un tas de choses urgentes à gérer, et pas de temps pour lui. Elle n'avait déjà pas le temps de s'occuper d'elle-même... Et puis Ista, il avait toujours résisté à tout. Il était solide, il avait toujours été là, pour lui interdire de baisser les bras, et pour continuer d'avancer. Alors le voir dans cet état, c'était juste insupportable. Il ne pouvait pas s'effondrer, pas lui... Il avait raison de lui en vouloir, quelque part... Il avait peut-être eu de graves ennuis et elle avait continué sa route, sans se retourner pour savoir s'il allait bien, alors qu'il l'avait fait tant de fois pour elle... Soupir. " Excuse moi. Je n'aurais pas du m'emporter. Après tout... je suis venue prendre de tes nouvelles, pas te hurler dessus et te reprocher mes problèmes. " Lyra s'assit lentement sur le coin du bureau et regarda IstalrI, pensive. " En fait... je te trouve drôlement bien informé, pour un exilé. Visiblement, tu as coupé tout contact, mais tu ne t'es pas du tout désintéressé des affaires de Crépuscule. Et... ne le prend pas mal, mais physiquement là, tu me fais un peu peur. Tu n'es pas malade au moins ? Tu aurais pu me demander l'aide de mes chercheurs, ou de mes médecins... Lyra regarda ses ongles, à nouveau songeuse. Elle leva à nouveau les yeux vers le commandant pour poursuivre tout haut le fil de ses pensées. Je crois que tu ne me dis pas tout sur ce que tu as vécu ces derniers mois, et sur la raison qui t'as poussé à t'isoler comme ça. Alors maintenant que je suis là, je ne te lâcherais pas sans avoir compris. " Elle balaya la pièce du regard, semblant chercher quelque chose. " Mais avant ça, si tu avais quelque chose à boire, je ne dirais pas non. Un truc fort si possible, parce que tu m'as quand même fichu une sacrée trouille tout à l'heure. " |
||
|
Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277
24/07/1019 ETU 12:05
|
Message édité -
Score : 3
Détails
Il la laissa parler. Un fin sourire s’étira sur ses lèvres, très fin. Faible, était le mot juste. Après qu’elle eut finie de parler, il se leva, et s’approcha du mur. Il appuya sur un bouton invisible, et un bar pivota. Il servit un verre à Lyra, et le lui donna. Du whisky, a n’en pas douter. Puis, il la regarda droit dans les yeux, et prononça un seul nom : « -Lyra. » Quelques secondes plus tard, une panoplie d’écran projeté se mirent en place autour d’eux. Où l’on pouvait y voir Lyra. Ses dernières interventions à l’assemblée. Ses balades dans le palais de Galathée. Ses activités quotidiennes. Quand elle mange, quand elle travaille. Non, pas quand elle dort…Enfin, IstalrI est un gentleman ! Cependant, plein de cliché, de mini vidéos, qui date tout récemment. Même pas un cycle. On pouvait la voir rire, s’ennuyer, se divertir lors de lectures. On pouvait la voir parler, débattre, ou être seule. En bref…Tout indique qu’il était au courant de presque tout. Et, qu’il n’a pas perdu de temps. « -Je ne t’ai pas envoyé de COM-X pour la même raison que tu m’as dit. Ou, que tu as pensée. Pour ne pas te distraire. Car, au contraire de ce que tu penses, ma situation d’exilé ne me permettait pas de rester oisif. Ce n’était pas des vacances. » Sa voix était redevenue posée, calme. Cependant, une tristesse infinie s’y lisait, dans son regard, dans sa voix… « -C'est pour mourir. » Il tapa quelque chose sur un clavier virtuel. Le dossier "Lyra" se reforma. Sous un seul dossier. Puis, un autre s'ouvrit. "Rapports". « -J’étais là pour la porte. J’ai aidé. En tout cas, essayé. Si mes transporteurs n’avaient pas été abattus, vous auriez eu presque 10Ma d’énergie de plus. » Un rapport s’afficha, sur l’écran du fond, montrant que sa flottes de transporteurs a été détruites. « -J’étais au première loges, concernant le retour d’Alderak. » L’ancien rapport se substitua face à un autre, une prise de planètes, conquise par Alderak…Et, la prise de capitale. « -T’es-tu demander comment je vivais, moi aussi, où, et comment ? Alen a toujours eu un penchant pour les ténèbres, tu l’as toujours su au fond de toi, Lyra. Mais, tu t’es refusée à chaque fois de le voir. Tu t’es refusée de voir à quel point il était dans les ténèbres, et l’obscurité. Tu t’es refusée de le voir. » Un dernier rapport s’afficha…Montrant les pertes qu’il a eu, face aux même bombes ADM que Lyra avait reçues…Ainsi que des bombardements orchestré par Lyra elle-même. « -J’étais également aux premières loges lors des attaques des ADM. Bien plus que tu ne pourrais l’imaginer. Et, lors de tes attaques aussi. Et tu voulais que je fasse quoi, avec les ressources que j'ai ? Je pouvais produire quoi...Quelques milliers de vaisseaux ? Balayé en un bombardement, si ce n'est deux. » Sa voix était calme. Posée, encore. Ce qui donnait un côté effrayant. Là ou d’autres se serait emporté, aurait hurlé sur Lyra…Lui, reste toujours aussi maître de lui-même. Lui reste toujours aussi calme, calculateur. Posé. Sans hausser le ton. « -Je suis certes un exilé. Un pirate exilé, pour être exact. Mon alliance me permet pas mal de choses. Je me tiens informé de tout. Sur pratiquement tout. C’est ainsi que je peux voir, réagir, et agir. C’est ainsi que je peux voir qui s’intéresse, qui s’en fiche. Qui veut savoir. Qui veut rester dans l’ignorance, dans l’oisiveté. » Il ricana, et repartit voir l’espace. Il se tenait droit, toujours. Les mains dans le dos. Puis il riva son regard sur elle. Un regard perçant. Profond. « -Non, je ne te dis pas tout sur ce que j’ai. Sur ce que j’ai subis. Cependant, à la minute ou je te dévoilerais tout ce que je subis, tout ce que j’ai, tout ce que…J’ai vécu, tu t’en voudras. Tu m’en voudras. Et, dans le pire cas de figure, tu t’enfuieras. » Il s’approcha d’elle. Il n’était qu’à quelque pas. Étonnamment, il sentait la lavande, là où on aurait attendus qu’il sente le cadavre. « -Même le plus éminent de tes scientifiques, de tes médecins, s’arracherait sur mon cas pendant des millénaires et des millénaires. Je ne suis pas malade. Je suis maudis, Lyra. Et ce, depuis ma naissance. Sous certains côtés, c’est un don. Sous d’autres, c’est une malédiction. Alors, je te le demande. » Son visage s’approcha encore. Ses yeux la fixaient toujours, imperturbable. Son visage n’était qu’a quelques centimètres du sien. « -Veux tu vraiment le savoir ? »
|
||
|
Cdte. Lyra
Respect diplomatique : 459
25/07/1019 ETU 00:24
|
Score : 3
Détails
Lyra se releva du bureau, le repoussant doucement. " Attend un peu... attend. " Elle était devenue soudain très pâle pendant les explications d'IstalrI, puis le rouge lui était monté aux joues. " Qu'est-ce que c'est, ces images que tu as sur moi ? Tu as placé des caméras espionnes chez moi ?? Mais c'est de mieux en mieux ! " Elle pointa furieusement son verre vers IstalrI, faisant dangereusement tanguer le liquide ambré qu'il contenait. Il essaya d’en placer une, mais… " J'espère pour toi que personne sur Galathée n'apprendra jamais que tu as espionné leur reine ! Mon dieu, Ista... Oscillant entre la fureur et la stupeur, Lyra en perdait ses mots. Que tu gardes des archives de mes déclarations publiques, d'accord. Mais de ma vie privée ? Tu es tombé sur la tête ? Alors quoi, tu me vois me déshabiller aussi ? Et... Elle semblait réaliser l'ampleur de ces révélations au fur et à mesure qu'elle parlait. Et... avec Alen... Ah non, tais-toi ! Elle lui coupa immédiatement la parole, alors qu’il inspirait pour parler. Non. Chut. Je ne veux rien savoir. " Elle désigna les écrans holographiques. " Mais quand nous aurons terminé notre petite discussion, tu vas me faire le plaisir de supprimer tout ça. Et tu vas faire retirer les dispositifs planqués chez moi. " Elle vida son verre d'un trait et le tendit, vide, à IstalrI dans un geste sans équivoque. Celui-ci ne bougea pas immédiatement. " J'ai bien fait de faire le déplacement, j'apprends de ces choses... marmonna-t-elle. Et quelque chose me dit que ce n'est que le début. " |
||
|
Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277
25/07/1019 ETU 00:42
|
Score : 2
Détails
Il laissa un moment de silence. Avant d’exploser de rire. Rire qui finit en toux. " En fait, vous, les femmes, vous êtes toutes pareilles. Vous pensez tout savoir, et suffit de voir qu’une seule chose, pour que votre esprit s’emballe. Mon dieu, Lyra…Tu me prend pour qui ? Je suis un pirates, certes, mais, j'ai un code d'honneur !" Il secoue doucement la tête, avant de projeter deux nouvelles images. L’une affichait une liste de caméra, qui surveillait. Chacune avait un emplacement. " Tu vois toutes les caméras que j’ai installée. Aucune n’est cachée. " Aucune ne montrait de lieux proprement personnels. Couloirs, salle de réceptions, salle de réunions, extérieure. Au total, seulement sept caméras. Aucune ne montre les lieux privés de la reine. Enfin, pour qu’elle en soit sûre… " Alen. " L’autres écrans lui fournit tous ses apparitions au grand public, qui été Ô combien peu nombreuse. Mais, rien d’autres. Non, pas de scènes avec des culottes, pas de scènes Olé Au lit, ni la couleur du Caleçon d’Alen. A moins que ça soit une culotte, aussi ? " Je n’oserais jamais me mettre dans ta vie, Lyra. Ce sont tes choix. Tes responsabilités. Il sourit un peu Mais, vus comment tu es pivoines, tu dois avoir des choses à cacher. La grande reine de Galathée serait donc un peu…Débridée ? Une piste intéressante à creuser… Nouveau secouement de tête Toutes ces informations sont proprement confidentielles, et s’effaceront à ma mort. " Il se leva, et alla chercher son verre. Lui tendit. De son côté, Lyra n'avait pas cessé de le suivre du regard. Un regard noir. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, puis la referma, résignée. Elle baissa finalement la tête et inspira profondément. Quand elle leva à nouveau les yeux sur IstalrI, ils n'exprimaient plus qu'une grande lassitude. " Ok, on va arrêter là. Je ne t'ai pas contactée, tu m'as espionnée... On a qu'à dire qu'on est quittes. Mais tu avais quelque chose d'important à me dire, je crois... Alors vas-y, je t'écoute. Evidemment que je veux savoir. " Il plaça à cet instant un doigt sur ses lèvres. Un voyant clignotait doucement, sur sa droite. Il dit, tout bas : " Nous ne sommes pas seuls." |
||
|
Cdt. Olorìn...
Respect diplomatique : 599 
25/07/1019 ETU 12:34 |
Score : 4
Détails
« Non, effectivement, vous n’êtes pas seuls. » Une silhouette se dégagea de l’ombre du chambranle de la porte et pénétra d’un air nonchalant dans la pièce. Les traits tirés, un regard sans âge, une grande lassitude se traduisant dans le moindre de ses mouvements, la rouquine parut dans la lumière et leva les mains comme en un geste d’impuissance. « Et comment pourrait-il en être autrement, IstalrI… Après tout, vous m’avez conviée à votre petite sauterie, non ? Et quand un ami m’appelle, je viens. » Son visage, son regard, ses gestes, tout semblait indiquer à quel point elle était détachée de ce qui l’entourait, et pourtant, une colère froide perçait dans ses propos tandis qu’elle reprenait la parole en arpentant la pièce, jaugeant l’endroit et enregistrant toutes sortes de menus détails. « Enfin, quand je dis amis… Il se trouve qu’en général, les miens ne m’espionnent pas. Quand ils veulent de mes nouvelles, ils me contactent directement. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que c’est ce que vous nous reprochiez ? De ne point avoir pris de vos nouvelles. Mais c’est amusant, j’ai beau chercher, je ne vois nulle trace d’un com-x récent s’inquiétant de ce que je devenais. On ne peut pas dire que Lyra ait tort, sur ce point. Vos jérémiades ressemblent plus à un caprice de gamin ignoré qu’à autre chose. » Elle marqua une pause, et fit mine de réfléchir. « D’ailleurs, en y repensant… Il me semble bien que ce sont les miens, ainsi que les Galathéens qui se retrouvent en guerre et donc plus susceptibles de disparaître. J’ai fait le nécessaire pour vous éloigner au maximum de ce que je savais devoir devenir un enfer et vous me reprochez en plus de ne point avoir pris le temps de prendre de vos nouvelles ?… Je suis désolée, je n’ai pas non plus pris le temps de vous préparer un gâteau à la crème. M’en voudrez-vous également pour ça ?… » Elle n’attendit pas la réponse et, s’étant approchée de Lyra, elle lui déposa un baiser dangereusement proche des lèvres, et la serra dans ses bras. Puis elle lui adressa un sourire radieux et quelques mots de réconfort. « Vous n’avez pas non plus pris de mes nouvelles, pas plus que je ne l’ai fait dans ces temps troublés, mais je suis heureuse de vous revoir, ma si douce et si chère amie. Vous demeurez la lumière qui me maintient au sein de ces ténèbres qui s’amoncellent autour de moi. Devons-nous également nous disputer, ou profiterons-nous pleinement de ce moment qui nous est accordé, loin du bruit et de la fureur ? » La tête de la rouquine se tourna vivement vers IstalrI avant la moindre réponse de la Reine. « Et vous IstalrI ? Que comptez-vous faire ? Allez-vous enfin nous révéler la raison de notre convocation en ces lieux, ou allez-vous continuer à geindre ? À moins que vous ne préfériez nous faire profiter de quelques vidéos intimes que vous auriez prises dans mes appartements ou sur mes divers lieux de vies ?… Quoique je n’ai rien à cacher véritablement. Ma vie sentimentale est un désert infini, mes amours sont désertes et stériles, et je ne vous parle même pas de ma vie sexuelle… Si tant est que j’en ai encore une, d’ailleurs. » Elle marqua une nouvelle pause, se jeta au fond d’un fauteuil, et se fit apparaître un verre de vin blanc moelleux. « En d’autres termes : vous allez la cracher votre pilule, oui ou non ?... »
|
||
|
Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277
25/07/1019 ETU 16:52
|
Message édité -
Score : 4
Détails
Lyra sourit à Olorìn, étant contente de la voir. Alors que Olorìn s’assied sur la chaise, elle décide de s’installer sur l’accoudoir, non loin d’elle. IstalrI aurait juré avoir vus un clin d’œil s’échanger entre les deux femmes. Enfin…Lyra posa une main sur l’épaule d’Olorìn, comme pour afficher son soutien, pour la remercier de sa présence… « -Olorìn… » Ce nom avait été prononcé dans un soupir, las. Les écrans réagirent, montrant tous les enregistrements qu’il avait pu avoir…Et, même…D'Anciennes Galaxies ? Cependant, à partir de la Galaxie 7, un mot clignota en rouge, en gros sur un écran : Données Incomplètes, veuillez poursuivre/autoriser. « -Premièrement, Convié ne serait pas le mot. Disons que c’était…Un moyen désespéré de capter vos attentions ? Pour toi, Lyra, ton absence de réponse explique mon accueil des plus…glacial. J’étais habitué avec toi d’avoir une réponse. Cela explique pourquoi j’ai cru à une supercherie. Pour Olorìn, j’ai déjà eu l’habitude de ne plus avoir de réponse. » L’écrans derrière IstalrI afficha les détails d’un COM-X : 17/05/1019 ETU 00:59 Cdt. Olorìn...Alderak « -Enfin, vous n’êtes pas là pour ça. Vous n’êtes pas là pour comptabiliser, ni pour qu’on se reçoive crasse sur méchanceté. Si vous êtes venus, c’est pour une chose bien précise : Je me devais de vous montrer quelque chose. Puisque je serais mort.» Silence. A nouveau un gong qui sonne. Ou est-ce l’imaginaire ? Lyra se tut, le laissant continuer. Olorìn, elle, resta silencieuse. IstalrI reprit la parole, alors que cette dernière allait ouvrir la bouche : « -Inutile d’essayer de me dire que je me foire, que je peux être soigné, ou autre. Vous ne pourriez rien faire. La magie ne fera rien, elle ne fera, qu’au pire, accélérer le processus. Les scientifiques pourront s’arracher les cheveux pendant le reste de leurs vies, ils ne trouveront jamais ce que j’ai. » Il regarda tour à tour Olorìn, et Lyra. Avant de poursuivre : « -Bien que je n’aie pas l’air, je sais parfaitement ce qui se passe dans cette galaxie. Bien mieux que ce que vous ne le pensez. Lyra, tu sors tout justes, et il y a encore des conflits qui t’opposes à Louise. Enfin, pour être plus clair, tu as titillé Louise, et puis, Alex et SPM ont répondus…Toi, tu as eu la bienséance de t’arrêter à l’atomique. SPM, non, il a tiré l’ADM. Tu es habité de sentiments diverses, et je pense qu’au fond de toi, mais ta plus grande peur, c’est Alen, pour ce qu’il est capable de faire. Pour ce que tu serais capables de faire, pour le suivre.... Ta douleur, lorsqu’il a disparu de Paradoxe était bien réelle, pire que la mort, dirait certains. Je le sais : Je l’ai vécue. Olorìn. Contrairement aux apparences, tu n’as pas encore totalement fini cette guerre, qui t’oppose à SPM, qui soit dit en passant, t’as fait une très belle déclaration. Je dirais aussi Louise, ST Net, Karam, Exilés. Pas beaucoup de personne que je connaisse, à vrai dire. Sauf pour Karam. Mais, sa dernière communication remonte à…Corruption. Quant à ton intérieur, il est infiniment plus complexe que ce que j’ai pu voir depuis. Un amour impossible, mais pourtant profond, immense, entièrement dévoué à une personne. Mais, je ne vais pas te donner les noms. Tu les sais, et moi aussi, je les connais. » Il laissa un silence plutôt théâtral. Le temps pour lui de réfléchir aux prochains mots qu’il allait dire. « -Mais, vus que l’espèce humaine est faite comme ça, tout ce que je viens de débiter, votre subconscient dira, à travers votre bouche : « Ce que tu dis n’a…aucun sens. ». Pourtant, votre inconscient vous fait mentir. Mais, vous ne voulez pas l’admettre…En tout cas, pour l’une de vous deux. Aussi, je vais faire quelque chose que je n’ai montré qu’à une seule personne à ce jour : Je vais vous montrer. Mais, pour cela, j’ai besoin de prendre vos mains. N’importe laquelle, il faut simplement que je sois en contact physique. » Il attendit un instant. Puis, Lyra lui donna la main, après une hésitation, sans un mot, après avoir regardé de manière interrogative Olorìn. Puis, Olorìn, l’imita, plaçant sa main sur l’autre main d’IstalrI, avec une hésitation. Les yeux des deux femmes se fermèrent, doucement… (Précision HRP : Seule Olorìn voit ce que Olorìn voit, seule Lyra voit ce que Lyra voit. Il n’y aucune « communication » entre les deux, excepté si je le dis.) --- Olorìn était au milieu d’une salle, lorsque ses yeux « s’ouvrirent ». Pourtant, elle savait que ce n’était pas le monde réel. La salle était Froide. Où divers écrans, éteint, étaient autour d’elle. Puis, IL apparut. Un à un, un dans chaque écran. Il riait. Comme un dément. Un rire depuis longtemps imprimé dans son esprit. Une détonation. Vive. Soudaine. Inattendue, ou presque. L'énorme revolver qui la fixe de son œil béant et noir, fumant du coup qu’il venait de tirer. De la mort qu’il venait de cracher. Olorìn se sentit tomber…Son cœur souffrait. Enfin, ce qu’il en restait…Elle tomba sur le sol…Pour tomber dans le vide. Tomber continuellement. Lentement. Infiniment. Pourtant, son cœur se reconstruit, tissus par tissus. Mais, la douleur, elle, s’intensifia, resta. Elle augmenta, même, à un point depuis longtemps oublié…Un nom. Un seul fut murmuré, pourtant, le murmure semblait si lointain... « -Gabryelle… » Une disparition. Qui laisse une effroyable blessure dans son cœur. Une disparition, alors qu’elle représentait tellement, pour elle. Une disparition…Pire que la mort…Pire que toutes souffrances que l’on peut ressentir : La perte de la personne qu’on aime, du plus profond de son cœur…Son cœur qui bat…pour quelqu’un d’autres…Présente dans la même pièce…si proche…si éloignée…dilemme oh combien douloureux de ne pas l’embrasser…Elle est si proche, elle a sa main sur son épaule, il suffirait juste de tourner sa tête pour l’embrasser…Juste tourner la tête pour la contempler… Lyra ne saura pas. La voix de IstalrI coupa soudainement. La douleur était toujours là, insistante, persistante, tel un serpent attendant son heure. Pourtant, IstalrI ne parle pas... Elle ne saura pas. Ce que tu as vus n’es destinée qu’à toi. Une sorte de preuve, que je ne mens pas, pour la suite…Et, je te parle directement à ton esprit. ---- Lyra, elle, était dans une pièce sombre, noire. Totalement noire. Ses yeux « ouvert » ne permettaient pas de voir. Puis, une douleur. Soudaine, inattendue. Violente. Immense. Infernalement poignante. Puis, le vide. Un vide immense. Un vide laissé par une personne, que l’on aime, que l’on adore. Une personne qui se fait manquer. Une personne dont on ne sait où elle est. Le murmure, tant de fois répété, pleuré, semble si loin... « -Alen… » Alen manque. Un vide. Si profond, si infinis, si immense. Si douloureux…Qui était-elle, désormais ? Pourquoi vivre ? Est-ce que la vie vaut la peine d’être vécue ? Est-ce qu’elle vaut la peine d’être découverte ? Maintenant, plus rien n’a de sens…Maintenant, la mort semble inéluctable… Clac. Se rendre compte qu’on a fait une erreur. Que ce sont les flottes de Lyra, qui bombardent le secteur zéro. Honte… Dans le vaisseau, allant voir Ista, et voyant son vaisseau vide, abandonné… Douleur. Douleur soudaine. Douleur traîtresse. Traîtresse ? Car infligés par quelqu’un que l’on pensait être un ami. Coup de point au ventre, immense, alors qu’Ajay gémit de douleur…Serait-ce…une réminiscence du passé ? Non…Bien réel…Un cri, afin de stopper ce qu’il fait… Seule toi voit ces choses-là, Lyra. C’est un moyen de te prouver que je ne mentirais pas. Que ce qui va suivre n’est que la vérité. Et, je te parle directement à ton esprit. Cependant, un dernier sentiment qu’IstalrI ne contrôla pas, et que Lyra pu percevoir…Un sentiment d’amour…faible…tenace…
|
||
|
Cdt. IstalrI
Respect diplomatique : 277
26/07/1019 ETU 11:19
|
Message édité -
Score : 4
Détails
IstalrI inspira, puis, leurs insuffla à toutes les deux la même séquence… Les bombardements ADM de ST-Net. Non, en vérité, tous les bombardements ADM qu’il a vécu. Tous. Plusieurs flashs apparurent… IstalrI criant, dans cette même pièce, vomissant, se tordant de douleur, par terre…Se tenant la tête, se tenant les tempes… Lentement, une douleur sourde…Lentement…Le paysage changea du tout au tout, pour les deux femmes…Lentement, le paysage se transforma…Lentement, le paysage se construit en une vision d’apocalypse telle qu’elle n’a jamais été enregistré sur une planète. Les nuages verts, annonciateur des pires des malheurs. Puis…le nuage vert se déplace, grâce au vent, au souffle de l’explosion…Et, l’enfer se déchaîna…D'Horribles mutations…Une douleur pire que la mort. Folie, Peur, Douleur, Souffrance, tel était les mots pour décrire l’état des personnes à l’intérieure de ce nuage… Clac. Un vaisseau. Un transporteur, pour être exact. Derrière le poste de pilotage, des batteries, stockant l’énergie devant être arrivé à destination…La capitale. Pourtant, tout le monde s’affole. Tout le monde essaie de comprendre, hurle dans les micros, appelle sa famille, pleure. D’autres, essaient de comprendre. Pourquoi, pourquoi ces bombes ont l’air si familières…Pourquoi as-t-on l’impression qu’elle viennent…de notre propre peuple ? « -…Allô, me recevez-vous ? Gal… » Clac. Guerre, encore…Une guerre inutile. Une guerre vouée à l’échec depuis le début…En face, il y a trop d’ennemis, trop de ressources…Impossible de les battre… Pourtant, les ordres sont les ordres…Ont doit les suivre, à la lettre… Et, le soldat s’avance, et fait la guerre. Il se prend une balle dans l’épaule, la douleur est telle qu’on a l’impression de lui arracher l’épaule. Qu’il n’en reste plus rien. Douleur, encore, encore…Toujours cette douleur… Clac. Une dernière scène… Une scène calme. Enfin, en apparence… Une assemblée, toute tournée vers son centre...Captivée, horrifiée...Peur, Douleur, Souffrance, tel était les maître mots de ce moment... Les ténèbres étaient sur la pièce, on ne pouvait rien voir, rien…Et, les ténèbres bougeaient…Un sourire, un sourire que tous, dans cette pièce connait…Ce sourire, cette personne…Oui, c’est bien LUI. Et, alors qu’il s’approche, doucement, il fit courir ses doigts sur sa gorge, laissant du sang filer...Les doigts se ressèrent, un râle d'agonie s’échappa...La haine s'ajouta a cette triste chorale...Et, Ista, sur son siège, dans sa loge, faisant les cents-pas. Il. Ne. Pouvait. Pas. Intervenir. Cette impuissance....Impuissance pour sauver celui qu'il respectait plus que tout...Nahpokt... Clac. Silence. Plus aucun ressentis. Seulement la douleur, les émotions des événements passé qui restent. Et, c’est à ce moment là que le déclic se fait… Chaque moment vécu…Chaque choses, vue…IstalrI les avaient vécues. A chaque fois, c’est comme si c’était lui qui était à la place de la personne. Qui vivait ça. Qui était les personnes souffrantes. Ou, qui ressentait des émotions. Il était les personnes. Il vivait à travers ce qu’ils ressentaient. Ainsi, les mondes dans lesquels ils habitent, et vivent, ne sont pas fait par la l’amour, la joie, et la paix… « -…Ils sont forgé dans la douleur, la souffrance, la peur. » C’est sur ces mots qu’IstalrI enleva ses mains de celles des femmes. Il se leva, alla chercher un verre, pris une bouteille de whisky, du vin blanc, et du rhum. Il posa le tout sur le bureau, se servit du rhum. Alors qu’il en prit une gorgée, il s’assied derrière son bureau. Laissa passer un long, très long moment de silence, le temps de digérer. Enfin, seulement, il reprit la parole. « -La première question, est pourquoi. Pourquoi vous montrer ça. Honnêtement, je ne sais pas moi-même. J’aurais très bien pu rester au fond de cette galaxie, mourir, et me laisser oublier gentiment. Cela ne s’explique pas. Peut-être avais-je besoin tout simplement de le partager. En tout cas, je devais le partager, je le sentais. Je n’explique pas. Pas plus que je n’explique pas pourquoi ces séquences, et pas d’autres. Pourquoi pas des moments d’apocalypses. Ou autres. Sachez aussi que ce que vous avez…vécus, n’est qu’une partie des émotions vécues. Si j’avais laissé le plein potentiel de ces émotions…Si je les avais laissée vous submerger…Vous seriez morte. Sans même avoir pu vous en rendre compte. Sans même avoir compris ce qui s’était passé. Il bu une gorgée, encore, le regard loin. Il semblait…Triste. Fatigué. A bout. Tu t’es souvent demandé ce qu’était un Charon, Lyra. Maintenant, tu le sais. Olorìn, je ne sais pas si vous étiez curieuse, mais, désormais, vous le savez aussi. C’est ça, un Charon. Vivre chaque émotion autour de vous comme si c’était vous qui la vivez. Et, je ne mâche pas mes mots : Amour, Joie, Tristesse, Peur, Douleur, Souffrance, Agonie, doute, haine, impuissance, et j’en passe…Et, c’est là qu’on remarque qu’il y a plus d’émotion négative que positive… C’est là qu’on remarque, qu’au final, tout ce que l’on ressent, n’est qu’un pas de plus vers la mort. » A nouveau un silence, très vite coupé par la voix d’IstalrI, à nouveau. « -Voilà ce que j’ai toujours enduré. Tu t’es demandé, Lyra, quand on a sauvé Leomiuss, pourquoi j’ai eu un moment de faiblesse, alors que nous étions sur L’Argevollen. Tu l’as, ta raison du pourquoi. Je vivais ton « deuil » d’Alen. Quant à vous, Olorìn…Je ne sais honnêtement pas si vous aviez déjà remarqué cela. Si pour vous, vous saviez déjà la vérité. Ce que je remarque, en revanche, c’est que vus votre passé, un seul Charon ne vous suffirait pas. Il vous faudrait au moins une dizaine pour soulager totalement votre douleur. Oui, même si nous sommes des Charons, c’est-à-dire, à vivre, ressentir ces émotions depuis notre naissance, on n’en reste pas moins des Hommes et des femmes. Qui ont leurs propres limites. » Il secoue la tête. Une larme brilla du coin de l’œil droit. Très vite disparue. « -Enfin...de toute manière, ce sera bientôt terminé. » Il se tut. Il attendit. Attendit que l’une d’elles parlent…
|
Pages : 1 2