Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 5 > Forums > Égouts > Joachim Hoepner - La führer de vivre

Joachim Hoepner - La führer de vivre

Pages : 1

Cdt. Joachim Hoepner
Respect diplomatique : 436

Avatar
17/07/1014 ETU 05:52
Score : 21 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 16
humour décapant : 1
role play intéressant : 4
À travers tout le territoire utopique, cela faisait maintenant plusieurs jours que les forces libriannes semblaient avoir disparu du paysage militaire, politique et économique.
Disparu... en apparence. Car dans le plus grand secret, et depuis près d'une dizaine de cycles, ce qui restait de la puissante flotte de la mission Eden avait été rassemblé en un lieu caché du secteur 3, réapprovisionné et réarmé. On avait évacuer autant de colonies que possible. Rassemblé autant d'hommes que faire se pouvait sans compromettre trop brusquement les fronts extérieurs. Enfin, quelques heures plus tôt à peine, le dernier contingent était arrivé.
Le maréchal du ciel Dienes lui-même revenait victorieux du raid sur Nouvelle Libria qui s'était soldé par d'importantes pertes militaires mais par une victoire totale pour la république autoritaire librianne qui avait pu tirer de cet enfer communiste plus de 237 000 civils librians, ne laissant derrière eux qu'un monde déserté, ou presque, charnier surplombé par la Neue Librian Kanzlei dévastée, le puissant bâtiment jamais achevé, incendié et réduit à quelques colonnes se dressant vers le ciel grisâtre de ce monde maintenant silencieux.
Maintenant, la flotte Eden était prête et le peuple librian résolu. Ce n'était pas la première fois qu'il devait aller de l'avant en abandonnant des frères et des sœurs derrière lui. Il se rangeait à la doctrine des chanceliers librians, jamais plus vraie qu'à cette heure;
''Mon seul et unique but est le bien-être et la prospérité de la république autoritaire librianne et du peuple librian. ''
Il était temps de partir, afin de sauver ce qui pouvait l'être. Et d'assurer que la race librianne ne s'éteigne pas. Jamais.
---
Au sein de la grande Assemblée Galactique d'Utopie, l'hologramme de l'homme fort librian apparût, vêtu d'un costume gris-vert coupé d'allure militaire, les boutons d'argents tous frappés à l'aigle républicain. Il semblait plus vieux que jadis, mais aussi plus résolu, plus sombre. Gardant son bras gauche rivé à son côté, le chancelier Hoepner débuta son discours d'une voix triste mais où chaque mot était empreint d'une détermination inflexible purement librianne.
Commandants d'Utopie, chefs d'états de tous les secteurs.
Si je m'adresse à vous aujourd'hui, c'est pour annoncer le départ du peuple librian.
Son départ de ses possessions du secteur 3 et son retour dans l'espace pour une seconde exode.
Bien que nous soyons arrivés parmi les premiers en secteur 3, il apparaît aujourd'hui clair que certaines nations ne toléreront jamais qu'une autre voix que la leur s'élève sur des terres qu'ils considèrent comme leur appartenant.
Ne laissant à Libria comme choix que la mort ou une guerre qui ne se terminera jamais, ces nations l'ont poussées à se trouver une nouvelle voix.
Il se tût, semblant chercher les mots justes à prononcer. Puis, quand il reprit, ce qu'il dit sembla comme... improvisé... Ce n'était plus le chancelier librian qui parlait. C'était le vieil homme fatigué et aimant son peuple plus que tout.
Il est dit que la véritable nature de l'homme se révèle au cours d'un combat entre son être conscient et les désirs de son inconscient.
Le nationalisme républicain rigide tel que nous l'a transmis Stephen Wurzel, nous enseigne que le monstre qui sommeille dans notre inconscient est trop fort pour gagner. Le seul moyen de l'emporter, dès lors, est de refuser le combat.
Il sourit d'un sourire exempt de joie.
Appliqué à la vie réelle, nous considèrerons donc légitimement le communisme et ses alliés comme le monstre tapi dans l'inconscient d'Utopie dont nous sommes à cette heure, la pensée consciente. Trop fort pour l'emporter sur lui, nous allons le battre de la seule manière qu'il nous reste.
En refusant le conflit dès à présent.
En quittant Utopie, voici mes ultimes annonces, demandes et volontés, avec cette galaxie et ses représentants comme témoins.
Par la présente, je nomme le Juge Sadab protecteur de la Coalition Nationaliste et gardien des valeurs nationalistes.
Nous demandons à ce que les territoires républicains en secteur 3 volés et pillés dans cette guerre soient redistribués de la manière suivante;
Le secteur 14 sera remis au Yarl Ragnar Lothbrok en guise de reconnaissance pour sa loyauté sans faille. Puissiez-vous vivre à jamais mon ami.
Le secteur 19 sera remis au commandant I.A. Mendu V.4.9 qui nous a supporté avec régularité et générosité quand nous avons été dans le besoin. Nous sommes surs qu'il prendra soin de ces mondes avec la même ardeur qu'il a témoigné à prendre soin de la R.A.L.
Le secteur 16 sera remis au Juge Sadab, qui en aura besoin pour se maintenir, dans les nouvelles fonctions et responsabilités qui sont aujourd'hui les siennes.
Les ultimes fonds des coffres républicains seront remis aux différents alliés de Libria en gage de notre reconnaissance et de notre amitié envers eux. Puissiez-vous perpétuer les valeurs que l'on nous a interdit de défendre plus longtemps ici.
Il redressa la tête, ayant manifestement hâte d'en finir. Son bras gauche tremblait imperceptiblement et il serra le poing pour faire cesser le tremblement.
Finalement, à Utopie, je dirai ceci. Cette galaxie est physiquement jeune de par la composition des nations qui la composent, venant tout juste pour la plupart de découvrir les étoiles et la vie qu'elles renferment.
Mais diplomatiquement, c'est une vieillarde mourante aujourd'hui. Si nous n'arrivons pas à faire table-rase du passé pour aller de l'avant tous ensemble en cassant le cycle de la haine, il n'y aura nul avenir ni pour nous, ni pour Utopie.
Il souffla.
<< C'est tout. Puisse Dieu et la providence vous guider vers de meilleurs lendemains. >>
Il inclina sollonnellement la tête et son hologramme disparût de la tribune, les lumières revenant à une intensité normale dans la grande salle de l'Assemblée Galactique d'Utopie.
---
La grande flotte de la mission Eden flottait aux confins du secteur 3, à la limite des dernières étoiles de ce secteur déchiré par la guerre comme tant d'autres.
La république autoritaire librianne abandonnait derrière elle des millions d'hommes et de femmes librians mais en sauvait des dizaines de millions, qui entassés sur les milliers de vaisseaux de la mission Eden, s'apprêtaient à entamer cette seconde exode.
Sur le vaisseau Alexander II, comme trois ans plus tôt, se tenaient Joachim Hoepner et Frédéric Dienes, l'un chancelier, l'autre, maréchal du ciel. Ce dernier avait la mine abattue, plus encore que lors des dernières heures de Sagesse alors que la république autoritaire librianne disparaissait dans les flammes.
Il se tenait à une console, faisant son âge pour la première fois depuis les trente ans que le connaissait Hoepner. Il prit la parole à l'adresse de son vieil ami.
<< Ce n'est pas une défaite. >>
Le vieil amiral fatigué tourna la tête en entendant son chef parler, le fixant dans les yeux, demandant de la force, lui, qui était toujours celui qui en offrait.
Hoepner lui rendit son regard, posant une main sur son épaule gauche. Puis il se tourna vers le vaste univers qui s'étendait de l'autre côté de la verrière de la passerelle de l'Aleksander II, fixant les lumières du regroupement d'étoiles qu'était le secteur 3.
<< Ce n'est pas une défaite. Nous reviendrons. >>
L'Aleksander II engagea ses moteurs PRL et les vaisseaux qui l'entouraient en firent de même. Les uns après les autres, en une vague continue, les milliers et les milliers de vaisseaux de la mission Eden les suivirent, disparaissant dans l'hyper-espace, emportant les fils et les filles de Libria vers leur destin.

Pages : 1