Apocalypsis Archives > gamma2 > Galaxie 7 > Forums > Assemblée de Renaissance > En route vers les toits du sommet démocratique

En route vers les toits du sommet démocratique

Pages : 1 2 3 4

Cdt. Olhorìn
Respect diplomatique : 3203

Avatar
01/07/1016 ETU 12:23
Score : 7 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 7
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
La rouquine avait la tête posée sur l'épaule du Joker, et continuait à imprimer un léger mouvement de danse à leur couple improbable malgré le silence qui régnait. Seule la pluie tombait sur la scène, immuable, insensible et désintéressée.
Olorìn crut percevoir un cri derrière elle et tous ses muscles se raidirent, à l'affût. Mais lorsqu'elle tendit l'oreille, elle n'entendit rien d'autre que les gouttes qui crépitaient sur la tôle des cheminées.
Elle continua donc son balancement entre les bras d'un Joker étrangement muet.
De son côté, Harley bouillait intérieurement. N'était la menace du Gardien du Temps, elle aurait réglé son compte à l'autre pimbêche en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Elle pensait à tous les sévices qu'elle pourrait lui faire subir lorsqu'elle se rendit compte qu'Ekko était rendu tout au bord du toit.
Absorbé par la scène qui se déroulait sous ses yeux, il ne faisait absolument plus attention à elle.
C'était sa chance. Et elle n'en aurait peut-être pas deux.
Elle se laissa glisser jusqu'au bord du toit et, à la force des bras, se laissa tomber à terre. Elle se réceptionna sur sa mauvaise jambe et grimaça. Mais la vue des deux zigotos enlacés lui redonna du coeur au ventre. Elle aurait très peu de temps pour agir. Dopée par l'adrénaline qui affluait dans son cerveau, elle se dirigea aussi vite qu'elle put vers la rousse et l'autre clown, trainant le pied derrière elle.
Arrivée à une dizaine de mètre, elle n'y tint plus et les mots sortirent.
"Hé, l'asticot famélique ! Bas les pattes, ou j't'en colle une !"
Sa voix résonna dans le silence ambiant.
La rouquine leva la tête instantanément et fixa Harley.
En temps normal, un tel sobriquet l'aurait fait sourire et elle aurait peut-être même obtempéré. Non, en fait, en temps normal, elle ne se retrouverait pas dans cette situation.
Mais rien n'était dans son état normal et Olorìn encore moins.
Un rictus de haine déforma son visage. Ses yeux perdirent leur éclat émeraude et prirent une teinte rouge sombre. Elle pivota le buste vers Harley, pointant sa main droite face à elle, la gauche enlaçant toujours le Joker. Un cri inarticulé franchit ses lèvres et elle referma à moitié ses doigts dans le vide.
Harley stoppa net et porta les mains à sa gorge. La rousse leva légèrement le bras et d'un mouvement sec, se débarrassa de son fardeau invisible. Harley vola sur quelques mètres et atterrit un peu plus loin sur le toit.
Elle se releva aussitôt, piquée au vif, et reprit sa route vers la commandante.
"Ben, j'croyais qu'faire appel à la magie c'était tricher, ma vieille ? T'as peur de moi ?
- Je voudrais pas t'égratigner et abimer ton joli minois, surtout...
- T'inquiètes, j'vais m'occup..."
Harley ne termina pas sa phrase et fut de nouveau repoussée de quelques mètres.
Olorìn poussa un nouveau cri et leva le bras qui ne tenait pas le Joker. Les quelques cheminées alentours se brisèrent et les vitres à l'étage au-dessous explosèrent. Puis la rousse partit d'un grand éclat de rire.
Harley se relevait une nouvelle fois et repartait à l'assaut.
"Dire que j't'ai même invitée sous mon toit...
- Ca va, épargne-moi ma grande. Quand tu flirtais avec la blonde, tu pensais pas trop au Joker. Alors, viens pas me jouer ta sérénade."
Un nouveau geste du poignet repoussa une nouvelle fois Harley dans une autre direction. Et la rousse laissa échapper un nouveau ricanement.
Harley se releva une nouvelle fois et harangua la rousse. Mais un coup de tonnerre masqua ses paroles. Cela n'intéressait plus Olorìn, de toute façon. Emplie de rage, elle la repoussa une nouvelle fois, plus fortement que les précédentes. Puis d'un geste sec de sa main libre, elle décrivit une courbe descendante. Un éclair tomba des nuages, entre Harley et la rouquine, heurta le toit dans une gerbe d'étincelles, mettant le feu à une des cheminées située non loin.
Olorìn se désintéressa alors de la compagne du Joker et tourna légèrement la tête sur le côté. A la lumière de l'éclair il lui semblait avoir vu...
Oui, c'était bien ça. Sous le toit qui couvrait le haut de l'escalier de secours se tenait le Gardien du Temps. Il était descendu de son perchoir peu après le début de l'affrontement entre Harley et la rousse et se tenait à l'abri de la pluie, observant les évènements se déroulant sous ses yeux. Debout, les épaules basses, la capuche sur le visage ne dissimulant pas tout à fait ses larmes qui coulaient, il semblait comme figé.
La rouquine sourit.
"Ah, t'es là, toi aussi. A la voir toute seule, j'ai cru qu'elle s'était débarrassée de toi. J'avoue que ça m'étonnait un peu, aussi." Pas de réponse. La rousse n'en attendait pas de toute façon. "Oh, ça va fait pas cette tête, hein. A peine j'ai le dos tourné, t'en profites pour sauter sur Harley et tu viens me trouver avec tes yeux pleins de reproches et tes larmes de chien battu... T'aurais eu l'occasion d'te la faire, t'aurais pas hésité une minute ! C'est quoi le problème ? T'as pas su t'y prendre ? Elle a pas voulu d'toi ? Tu l'as pas trouvé à ton goût, finalement ? Ou p'têt que t'as eu un court moment de remords ? Tu t'es p'têt dit qu'c'était un peu tôt pour déjà me trahir ?... Pis essaye même pas de nier, j'le lis dans tes yeux, même si t'essaies de t'cacher. Tout en eux hurlent ta culpabilité. C'est ta honte que t'essaies de masquer sous ta capuche ?
Faut assumer ses actes, mon petit. Je pensais pouvoir te faire confiance, je sais à présent qu'il n'en est rien. Finalement, tu vaux pas mieux que les autres.
Aladeen, Beurk, T, Lucy, Der Richter, Léon, Zitarg, Londo... Maintenant, Harley et toi... Et pour ne citer que ceux-là.
Allez donc tous pourrir en enfer. Je vous y rejoindrai quand j'en aurai le temps."
Pendant ce temps, Harley s'était relevée. Soit que son dernier vol plané l'ait blessée un peu plus, soit la fatigue s'emparait d'elle, soit les paroles de la rousse l'avaient fait réfléchir... Toujours est-il qu'elle s'approchait beaucoup plus lentement que les fois précédentes. De son côté, Ekko esquissa un geste pour s'approcher du centre du toit.
Sa main gauche enlaçant toujours le Joker, Olorìn récupéra sa dague de la main droite. Un court geste ascendant, l'arme quitta sa main et décrivit une courbe parfaite dans les airs. Elle vint se ficher juste sur le pied du Gardien du Temps, deux des triples lames entourant sa chaussure, l'emprisonnant sans le blesser.
Puis la main de la rousse redescendit plus violemment encore que précédemment et un nouvel éclair vint s'abattre sur le toit. Les yeux pleins de haine et la voix emplie d'une rage mal contenue, elle cracha :
"Restez où vous êtes, tous les deux. Nous avons à parler, Joker et moi. S'il y en a un seul qui fait mine d'avancer, je vous grille tous les deux, j'en fais le serment..."
Puis sans plus se préoccuper d'Ekko et d'Harley, elle reposa sa tête sur l'épaule du Joker. Ses traits tendus s'apaisèrent, ses yeux reprirent leur teinte émeraude. Elle poussa un petit soupir et baissa les paupières. Elle effectua une courte danse du poignet et sa lame s'envola et revint se nicher au creux de ses doigts, libérant le pied d'Ekko. Puis sa main droite vint rejoindre la gauche, emprisonnant la taille du Joker entre ses deux bras nus. Elle frotta doucement sa joue sur l'épaule du clown et murmura :
"Alors ? Ça vient ces réponses ? La patience n'est plus trop mon fort, tu sais..."
Cdt. Ekko
Respect diplomatique : 857

Avatar
01/07/1016 ETU 17:20
Message édité - Score : 5 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 5
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Ekko venait de descendre de son toit de fortune lorsqu'Harley commença à se faire attaquer par la magie d'Olhorin. Rapidement, la magicienne fit tomber la foudre pour clore les débats entre elle et Harley. C'est dans cette lumière qu'elle aperçu le gardien du temps. Elle lui adressa un discours affreux.
Il n'en croyait pas ses oreilles. Il aurait volontiers donner sa vie pour la sauvé. Il ne pensait plus qu'a ça depuis qu'il avait pris la direction du toit. Même la vengeance envers la famille était relégué au second plan.
Son discours le brisa. Littéralement. Au fur et à mesure de l'avancée de ses propos, ses larmes coulèrent de plus en plus abondamment. Il était en train de lâcher prise. Il avait mener de nombreuses guerre, avait tué tous ceux qui s'était trouvés en travers de son chemin durant tout ce temps, et il se retrouvait là sous la pluie, comme un misérable, brisé par une femme qui ne savait même pas ce qu'il ressentait. Au fur et à mesure de ses questions et des insinuations, les larmes arrêtèrent de couler sur le visage d'Ekko et ses mâchoires se serrèrent de plus en plus.
Il allait s'approcher et quitter son abri lorsque la dague d'Olhorin arriva devant son pied. Il s'immobilisa et écoute la menace de la magicienne.
Elle ramena sa dague d'un mouvement rapide. et se reconcentra sur le Joker comme si de rien n'était.
Elle était aller trop loin.
Il s'adressa à Olhorin d'une voix brisée, qui était suffisament forte pour couvrir la pluie et le chaos ambiant.
J'y suis déjà en enfer.
Malgré la menace d'Olhorin, il fit un pas en avant. Il retira sa capuche. Puis, sa veste. Il avait le haut du corps nu sous la pluie désormais. Il ferma les yeux et ouvrit la paume de sa main droite.
Ses dagues étaient à sa ceinture, il ne s'apprétait pas à attaquer. C'était le petit sablier d'or qu'il avait au creux de sa main. Le sablier se mit à léviter lorsqu'il ouvrit sa main.
Le gardien du Temps était dans une sorte de transe. Il prononça une sorte de prière, comme un murmure dans une langue inconnue.
Weather atua, whakarongo ki te karanga o te kaitiaki
Le petit sablier se mis à vibrer, puis à s'illuminer. Quelques instant plus tard, une lumière blanche transperça le ciel et vint créer un tube de lumière autour du Gardien du temps. Celui-ci frappé par la lumière renversa sa tête en arrière.
L'instant d'après, plus rien. Plus de lumière seul le petit sablier restait lumineux.
Ekko redressa sa tête et ouvrit enfin les yeux. Blancs. Plus de pupille. Il se mit à marcher vers le centre du toit.
Le ciel se mit à gronder. Olhorin avait tourner sa tête pour s’intéresser de nouveau à lui.
C'est à ce moment là qu'il fit éclater son pouvoir. Il avait la main droite ouverte devant lui, et d'un geste lent referma ses doigts jusqu’à se retrouver le poings fermé.
Le temps était figé. La pluie ne tombait plus. Les gouttes étaient en suspens dans l'air. Seul lui était maitre de son corps et de ses mouvement.
Il avança de sa main fermée et de ses yeux blancs sans fonds.
Chaché ? Je ne le suis plus.
Il s'exprimait avec un voix brisée, rauque, bien plus grave que d'ordinaire. Il reprit sa série d’interrogation.
Honte ? Culpabilité ? Que vois-tu désormais dans mes yeux Olhorin ?
Elle ne pouvait pas s'exprimer. Seul ses pupilles qui commençait a se dilater indiquait que ses facultés de compréhension n'avaient pas été altérées.
Confiance ? C'est toi qui a tout brisé.
Il était à deux pas d'Olhorin et du Joker.Il s'approcha de la rousse sans prendre une seconde le temps de s'interesser au Joker. Il sortit sa dague et la pressa contre le cou de la rouquine.
Il la regardait dans les yeux de ses yeux vides sans pupille. Ses cheveux de feu trempés avaient pris des teintes auburn, ses yeux d'émeraude était gonflés, entre rage et tristesse. Elle avait des traits durs en ce moment, mais il vit au travers. Il ne pouvais se résoudre à lui faire du mal, il était désormais profondément et irrémédiablement attaché à cette femme. Il se rendit compte qu'il venait de trouvé sa faiblesse en la personne de cette femme.
Il pressa de plus en plus fort qu'il se rapprocha de son oreille. Un coupure longue et régulière s'ouvrit sur son coup, mais le sang ne coula pas. Tout restait figé.
Il lui murmura à l'oreille. Seul elle pouvait entendre ce qu'il disait.
Trouve ce que tu cherches. Que ce soit des réponses ou la rédemption. Mon coeur t'appartiens, ne remet jamais plus ça en doute. Nettoie ton bordel, je t'attendrais.
Il ouvrit la paume de sa main droite. Puis un Flash.
Ekko se retrouvait juste devant l'abri sans sa capuche, la main ouverte. Le petit sablier cessa de briller et vint rejoindre la main de son maitre.
Olhorin, Le joker et Harley semblaient ne pas avoir compris ce qu'il s'était passé. Etait-ce un rêve ?
Olhorin posa sa main sur son cou. Elle aurai jurée sentir encore l'obsidienne froide contre sa peau.
Sans rien ajouter, le gardien du temps se retourna et se dirrigea vers les escaliers pour quitter le toit. Lorsqu'une voix dans son dos le fit s’arrêter avant qu'il avale les marches des escaliers.
Cdt. Olhorìn
Respect diplomatique : 3203

Avatar
01/07/1016 ETU 18:34
Message édité - Score : 4 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 2
humour décapant : 0
role play intéressant : 2
Ekko tournait le dos à la rousse. Il ne put donc voir sa réaction, la main sur le cou, consciente de la scène qui venait d'avoir lieu pour son unique bénéfice.
Son esprit vacilla une seconde.
Une larme unique quitta la chaleur de ses yeux et vint se perdre dans la froideur des gouttes d'eau.
Et tandis qu'Ekko posait le pied sur la première marche, une voix connue retentit, douce et chargée d'émotion.
"Ekko... N'oubliez point celle que j'ai été..."
Lorsque le Gardien du Temps se retourna, la rousse avait à nouveau posé sa tête sur l'épaule de son ennemi et ses yeux verts restaient dissimulés sous ses paupières.
Avait-elle vraiment parlé ? Avait-il rêvé ses paroles ?
Et que signifiaient-elles ?
Était-ce une promesse ? Une prière ? Une supplique ?
Devait-il espérer ou au contraire tirer un trait sur une histoire qui n'avait finalement jamais commencé ?
Aucune réponse ne viendrait de la principale concernée.
Ceci au moins était une certitude.
Cdt. Mael
Respect diplomatique : 1034

Avatar
03/07/1016 ETU 22:28
Score : 5 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 0
humour décapant : 0
role play intéressant : 5
Les doigts de la main gauche du joker tremblaient de manière erratique...pas un tremblement de froid, plutôt une minuscule convulsion.
Cdt. Silius Mengsk
Respect diplomatique : 488

Avatar
04/07/1016 ETU 23:23
Score : 4 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 0
humour décapant : 0
role play intéressant : 4
Les trombes d’eau se jetaient furieusement sur la surface de la planète, de lourd nuages surplombaient la ville et empêchaient efficacement la lumière de l’étoile de passer.
Le cœur de la ville, lui, représentait une vision de fin du monde : plusieurs incendies avaient éclaté au milieu des décombres causés par la guerre tandis que des mouvements de population en proie à la panique progressaient à droite, à gauche au milieu de la zone urbaine endormie.
Les autorités n’avaient plus aucun contrôle sur la zone.
Sur les toits du palais Tarkyen, le couple se tenait collé l’un à l’autre et les nouveaux venus s’étaient séparés. Tous s’activaient, absorbés par eux-mêmes et personne n’avait encore remarqué l’ombre menaçante et grondante qui semblait grandir au milieu des trombes d’eau en provenance de l’Est.
Le croiseur se rapprochait dans une sérénité nouvelle, les chasseurs le poursuivant avaient soudainement quittés les lieux sans aucune raison apparente.
***
De surprise, Belliare laissa tomber sa pipe qui s’éteignit immédiatement.
Que s’était-il passé ? Il n’avait pas rêvé : une des intervenants avait été successivement repoussée violemment comme par magie. Un éclair finit de l’écarter, puis un second.
Il était en train d’observer la scène se déroulant sur les toits de l’ancienne bâtisse et s’était même isolé du reste de la passerelle après avoir constaté la présence de personnalités galactiques de premier ordre.
Belliare avait reconnu la Commandante Olorìn. Il ne l’avait jamais rencontrée mais avait assisté à quelque débriefing avec l’empereur à son sujet. Mengsk n’avait jamais mentionné ces capacités paranormales. Il devait probablement l’ignorer.
Alors, cela intéresserait sûrement Mengsk, à n’en point douter, estima Belliare. Il n’avait pas encore de son et l’image n’était pas nette, les filtres informatiques n’arrivant pas à enlever tous les parasites tant la pluie s’abattait sur la ville, mais aucune importance, cela suffisait déjà.
Le général se mit à rédiger un rapport express décrivant l’évènement lorsqu’il observa un autre phénomène : la personne qu’il estima être le maître de l’Empire du Temps eut brusquement un comportement étrange, disparut brièvement, puis réapparut presque à la même place.
Le général était bouche bée, en trois galaxies il n’avait jamais vu cela…
L’empereur sera vraiment très intéressé…
***
Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224

Avatar
06/07/1016 ETU 16:26
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Message édité - Score : 5 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 5
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Il s'était tu,
Quand Olorìn l'avait entraîné dans un slow sensuel, guidant ses pas et son corps dans une danse aussi lente que sensuelle. Se pouvait-il qu'elle fût tombée si facilement sous son charme ? Il se savait irrésistible, mais, non. La Rousse n'avait plus les idées en place ; seule la Rousse savait ce qui se passait dans la tête de la Rousse. La Rousse, et « l'autre », mais « l'autre » était loin et ne lui avait encore envoyé aucune information. Mais le Joker avait bien une idée, son idée, et aucune autre ne comptait à ses yeux.
Il s'était tu,
Quand Harley avait fondu sur eux sans crier gare. Pauvre cruche ! ne voyait-elle donc pas que tout était prévu ? D'accord, il ne lui avait pas dit à l'avance — et pour cause, le plan de départ n'avait rien à voir avec la tournure que les événements avaient prise. D'accord, il ne lui demandait pas de comprendre les détours tortueux de son génie malade, loin, très loin de l'entendement des pauvres mortels. Mais c'était son boulot, son putain de boulot de savoir que tout était putain de prévu, et de s'adapter en conséquence ! Incapable !
Mais à son insu, Harley avait eu une fonction bien précise. En provoquant la Rousse de cette manière, elle avait gratté la blessure et avait contribué à la pousser dans ses derniers retranchements, toujours plus loin dans la violence. Et assumée, s'il vous plaît.
Il s'était tu,
Quand le couple naissant, Ekko-Gandalf, s'était déchiré sous ses yeux. Ah, le doux spectacle des cœurs qui saignent… La confusion et la violence qu'elle engendrait, quel nectar ! Voilà que la Rousse brutalise Ekko, c'est la cerise sur le gâteau ! Ekko qui essaie de la tuer, l'apothéose ! D'ailleurs, pourquoi n'avait-il pas essayé de le tuer ? Tout aurait été plus simple, et plus drôle : Gandalf ne lui aurait jamais pardonné, il se serait mis à boire et aurait sombré encore plus profondément dans la dépression chronique qui le bouffait — car c'est bien connu, tous les dirigeants sérieux de la galaxie sont, au fond, des dépressifs — et il aurait fini par se suicider de chagrin. Et tout est bien qui finit bien !
Au lieu de cela, il avait, lui aussi, joué son rôle. Le même que Harley.
Il s'était tu, car les deux autres avaient préparé la Rousse bien mieux qu'il n'aurait pu le faire — il fit coucou à Harley en remuant les doigts. Maintenant elle était comme le fruit mûr prêt à tomber de l'arbre. Un fruit mûr qui aurait des piquants et qui pouvait lui filer entre les doigts à chaque instant.
Il s'était tu, car il avait eu une panne internet, aussi.
Maintenant, il prenait la parole.
« Ce que tu as été ? »
Olorìn tressaillit, un peu prise de court.
« Moi, à ta place, je lui dirais d'oublier ce que tu as été. Une triste femme, pompeuse et convaincue de la justice de toutes les causes perdues qu'elle défend, incapable de faire entendre un peu de sens dans la cervelle bornée des Grands galactiques malgré tout l'acharnement qu'elle y met. Tu sais qu'ils en ont fait des blagues ? Ça fait trois galaxies qu'ils se payent ta tête. T'es devenue une expression proverbiale, on dit : “Fais pas ton Olorìn”… »
Il perçut le serrement de sa mâchoire. Un peu plus et ses dents auraient éclaté, c'est sûr. Alors il prit sa taille, et ce fut lui qui mena le slow. Devant ses yeux, à quelques mètres, Harley devint si rigide qu'il crut qu'elle allait rompre un anévrisme. Le clown lui lança un regard qui, dépourvu de paupières, de sourcils, de mouvements faciaux, aurait pu dire n'importe quoi. Néanmoins cela la dissuada d'agir.
« Okay, sweetie, maintenant je pense que t'as mérité les réponses à tes questions… »
Il continuerait la danse, langoureusement.
« Pourquoi tu me hais ? Est-ce qu'il y a vraiment besoin d'une réponse à ça ? Plutôt, qui ne haïrait pas le meilleur génocidaire de la galaxie, le plus grand criminel de l'univers, le Génie du Mal™ incarné ? Gandalf, Gandalf, si tu ne me haïssait pas, je dirais que tu es FOLLE… encore plus que tu ne l'es devenue ! HA HA HA HA HA !
Mais tu me hais pour une autre raison. Tu es censée être une personne sensée et raisonnable. Pendant trois galaxies tu as combattu l'hypocrisie, la tromperie, l'irrationalité des dirigeants de l'univers. T'es là pour qu'on s'entende, pour qu'on soit tous coupains, pour qu'on arrête de se foutre sur la poire et que des milliards de vies soient gaspillées dans le processus. Et là, tu arrives en SOURIRE, éreintée par la perte de ta grande copine Gabynoutte et par une pluie d'ADM, et tu vois un type comme MOI, l'archétype de tout ce contre quoi tu t'es battue jusqu'à présent, le concentré de tous les vices que tu voudrais voir contenus, la tromperie, le masque, le crime, le plaisir de manipuler et de propager le bordel partout où je passe… LIBRE COMME L'AIR !
En plus je viens de te priver de ton boyfriend. C'est évident que tu me haïsses, mon ange. Huhuhuhuhuhuhu… »
Un pas sur le côté, poursuivant…
« Pourquoi tu peux pas me tuer ? Parce que je suis le SEUL type qui ait un tant soit peu d'honnêteté dans cette galaxie. Le seul qui soit véritablement vrai dans ce qu'il croit, dans ce qu'il fait, dans ce qu'il prêche, qui n'en a rien à fiche du profit ou du pouvoir. C'est paradoxal, hein ? Qui croirait que c'est le plus gros enculé de tous qui soit aussi le plus constant ? Tu tuerais un type comme ça, toi ? MOI OUI, HA HA HA!
De toute façon même si tu voulais me tuer… »
Brusquement il sortit son revolver et le colla sur sa propre tempe. Olorín n'eut pas le temps de faire un geste que…
« BOUM ! HA HA, t'y as cru ? PATATE CRUE !
Relaaaaax, et il rangea son arme pour continuer de danser, tu verrais ta tête… ce serait quoi, au pire ? Un petit contretemps ? Il y en a d'autres, tu sais. »
Sa main le chatouilla soudainement. La gauche. La Rousse resta un moment interdite. Le Joker en profita pour la lâcher doucement, se retourner et s'éloigner de quelques pas de danse, ramenant ses mains au col de sa veste trempée. Le chatouillement devenait une convulsion. Pas maintenant, pensa-t-il, tu es censé être mort putain, mort…
Elle le fixait, les yeux plissés. Qu'est-ce qu'il voulait dire pas : d'autres ? D'autres types comme lui ? D'autres criminels ? De son envergure ? Non, impossible. Le clown n'était pas du genre à se laisser aller à l'humilité.
« Qu'est-ce que tu veux di…
— Je sais pas trop ce que tu crois attendre de moi, Gandalf, puisque tu es incapable de me tuer pour mes crimes. Mais je sais ce que tu cherches vraiment. Je l'ai vu dans tes yeux dès le moment où tu t'es mise à ma poursuite. Cette soirée a été un déclencheur pour toi. Le moment où tu t'es laissée aller, où tu t'es dit : allez tous vous faire foutre. J'ai vécu ce moment aussi, Gandalf, c'est la première étape. Vers… quelque chose de merveilleux ! C'est évident maintenant, tous les événements de ce soir, de ta vie et de ma vie entières ont été mis en place pour converger juuuuusqu'à cet instant ! J'ai découvert que j'étais là pour t'aider, Gandalf-chou, pour t'accompagner dans ce processus… »
La convulsion s'était calmée. Aucun signe ne trahissait la tentative de rébellion de son membre. Il pivota à nouveau, retourna jusqu'à elle à grandes foulées, planta son visage écorché à quelques centimètres du sien. Les yeux dans les yeux, Olorín pouvait voir son propre visage dans les fenêtres de l'âme du Joker. Et, à travers l'abîme qu'elle sondait, dans les yeux de son reflet, se découpait le sourire du clown.
« Oui, je lme vois… »
Brusquement il saisit sa main et y plaça un objet de la forme d'une poignée. Elle baissa les yeux.
Le détonnateur.
Elle releva la tête, est-ce que…
« Paullus, Beurk, T, Aladeen, Cobblepot, Vera, Alisa, Mouzone, Marie-Gertrude, Korda, Enfier, Mengsk, Perséphone, Markarius, Marie-Chantal, Lucy-James, Richter, Felix, John le Renégat, Londo, Castellan, Tabor, la Vieille, Ekko, Lucky, Harley, Merlin, le jeune homme… et Gabrielle-la-poubelle… »
Un temps d'arrêt…
« Ce serait marrant de les faire tous péter, non ? »
Cdt. Olhorìn
Respect diplomatique : 3203

Avatar
07/07/1016 ETU 11:57
Score : 5 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 5
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Lorsque le Joker changea leur position et l'enlaça, elle se laissa faire et posa ses bras de chaque côté de son cou. Après les mots durs qu'il venait d'avoir à son encontre, elle s'apprêta à écouter les réponses qu'elle attendait depuis ce qui lui paraissait une éternité à présent.
Et lorsque les premiers mots sortirent de la bouche du Joker, elle en fut déçue, n'en fit rien paraitre et laissa le Joker continuer sur sa lancée. Les mains dans le dos du Joker, elle commença à jouer avec ses doigts, faisant courir un petit éclair de l'un à l'autre. Du pouce à l'index, de l'index au majeur, du majeur à l'annulaire et de l'annulaire à l'auriculaire. Puis retour.
Cela l'occupa un moment tandis que les paroles du Joker atteignait à peine la partie consciente de son cerveau. Lorsque le Joker bougea soudainement et se plaqua un revolver sur la tempe, elle sortit de sa rêverie. Il lui fallut plusieurs secondes pour remettre une cohérence à la situation et rapprocher les actes de ses paroles. Elle arrêta de jouer avec ses doigts. Elle sentit un tressaillement dans la main du Joker et en fut troublée.
En d'autres circonstances, à une autre époque, peut-être aurait-elle compris ce que ce tressaillement signifiait et l'aurait sans doute exploité. Au moment présent, elle classa l'information dans son esprit et ne s'en préoccupa plus. Elle se concentra plutôt sur ses dernières paroles.
Qu'entendait-il par d'autres ? D'autres types comme lui ? D'autres criminels ? De son envergure ? Non, impossible. Le clown n'était pas du genre à se laisser aller à l'humilité. Le cerveau embrumé, elle commença à poser une nouvelle question. Il lui coupa la parole, continuant sur sa lancée, tandis qu'elle comprenait enfin ce qu'il voulait dire. Se pourrait-il qu'il ne soit pas au courant de ce qu'elle savait depuis pas mal de temps déjà ?
Cette perspective l'attrista encore un peu plus et ses épaules fléchirent imperceptiblement. Il revint d'un coup vers elle et ils se retrouvèrent à nouveau à quelques centimètres l'un de l'autre. Et elle se retrouva soudain avec le détonateur en main. Elle le regarda, surprise. L'écouta. Tressaillit au surnom de Gabryelle. Se retint de lui enfoncer la mâchoire au plus profond de son cerveau dérangé.
Les faire tous péter...
Elle s'écarta doucement du Joker, lui tourna le dos, les yeux fixés sur la poignée qu'elle tenait à présent au creux de ses doigts. Fit quelques pas. Puis éclata d'un grand rire sonore. Cela dura un long moment. Le Joker la regarda d'un œil intéressé et pencha légèrement la tête sur le côté, donnant à sa vision un cadre bancal. Cela collait bien à la situation.
La rouquine finit par se retourner, un grand sourire au visage. La pluie continuait à tomber sur eux. Et elle n'en avait toujours rien à faire. Elle laissa échapper un nouveau ricanement. Fit encore quelques pas en arrière et son sourire se transforma en rictus. Elle présenta au Joker la commande qu'elle tenait dans son poing fermé.
"Merci pour le détonateur, Jack. Mais...
Si j'te disais, mon vieux Jok'... Si j'te disais qu'ta pauvre Olo n'a jamais perdu la boule comme tu sembles le croire... Si j'te disais que tout cela n'était qu'une pauvre mise en scène destinée à t'envoyer un peu de poudre aux yeux... Ma bagarre avec Ekko, mes paroles, mon attitude, tout ça... Toute une pièce de théâtre élaborée juste pour tes beaux yeux.
Si je te disais que je t'ai manipulé comme je le souhaitais et que tu as couru comme un toutou bien dressé.
"Que tu te goures sur toute la ligne, sauf sur un point. Que la seule chose où tu aies raison est que tous les récents évènements ont convergé pour nous amener là où nous sommes maintenant, effectivement.
Et quelle est la situation ? Le plus grand terroriste galactique qui me remet de lui-même, de plein gré, son détonateur si précieux."
Elle leva l'objet en question à hauteur d'œil.
"Dis-moi, Jok', as-tu pensé à cette possibilité ? Que je me sois jouée de toi, comme je me suis jouée de nombre d'autres commandants galactiques en un temps pour les amener là où je voulais qu'ils soient. A faire ce qui me serait utile à moi.
As-tu pensé une seule minute, dans ta suffisance envers toi-même, que tu ne me contrôlais point et que j'étais bien restée la même depuis le premier jour ? Que je ne me suis rapprochée de toi que pour mieux te garder à l'œil ?
"Y as-tu songé un seul instant ?"
Le visage mutilé du Joker ne pouvait exprimer aucune émotion. Mais elle sentit qu'elle avait fait mouche. Tout dans son attitude trahissait sa colère qui montait. Et elle en ressentit un profond sentiment de jouissance intérieure. A mesure qu'elle parlait, elle voyait la tête du Joker se redresser, ses épaules se contracter. Il ne s'attendait visiblement pas à ça. Elle en rit une nouvelle fois.
La tête levée, les yeux fixés sur les nues qui déversaient sur eux tout leur chagrin, elle laissa éclater ce rire qui arrivait aux dépends du Joker. Elle sentit toute la déception qu'elle lui causait, en ressentit un sentiment de plénitude et pensa Chacun son tour, mon grand...
Du coin de l'œil, elle le vit bouger. Son rire s'éteignit instantanément et elle baissa la tête. Le Joker fonçait sur elle. Elle ignorait ses intentions : récupérer le détonateur, la frapper, la tuer... Elle s'en moquait. Une seconde avant qu'il n'arrivât, elle l'esquiva avec une grâce féline, disparut de l'endroit où elle se trouvait pour réapparaitre au même instant quelques mètres plus loin, hors de portée.
Le Joker se retourna et la fixa, l'œil mauvais.
Olorìn ricana.
Elle regarda un instant le détonateur et le fit sauter dans sa main.
Elle gardait ses yeux verts pointés sur son ennemi.
"J'te déçois, hein, Jok' ? J'parie que t'avais de grands projets pour moi... Ben, tu vois, toi aussi, tu me déçois." Elle lui tourna le dos et continua à jouer avec la poignée. Sa voix se fit plus douce, plus basse, comme si elle se parlait pour elle-même. "Si j'te disais tout ça, tu me croirais sur parole. La preuve : ta réaction. Je suis plus forte que toi, Jack. Je te fais croire c'que j'veux. J'te manipule comme je le ferai d'une boule de pâte à modeler...
Je croyais que tu me comprenais. Je pensais que t'avais compris ce que je ressentais, ce que je pensais. Ce que j'étais. Mais il n'en est rien." Elle lui refit face.
"Sans déc', c'est quoi toutes ces conneries que tu m'as débité, il y a un instant ?
Je te hais parce que t'es un criminel ?!!
Je ne veux pas te tuer parce que tu es fidèle à toi-même ?!"
Elle se tut un moment. Durant un bref instant, il sembla au Joker que ses larmes recommençaient à se mêler à la pluie qui inondait son visage. Mais il ne put en être sûr. La rouquine baissa la tête, sa mèche détrempée venant opportunément masquer ses traits, et elle fixa sa main qui tenait le détonateur. Elle l'ouvrit paume en l'air et la télécommande s'éleva légèrement dans sa paume. Elle la fit tourner sur elle-même. Puis Olorìn pivota et tourna une nouvelle fois le dos au Joker. Elle fit quelques pas qui l'éloignèrent un peu plus.
"T'as beau être dans ma tête, Jok', tu comprends rien à ce que tu vois. Tu ne sais en tirer aucun profit." Ricanement. "Tiens, d'ailleurs, voilà encore une trahison de ta part. Qu'est-ce que t'avais besoin d'investir mon cerveau ? Tu pouvais me demander ce que tu voulais, je t'aurais répondu avec sincérité. Merlin ne te sera d'aucune aide sur ce coup." Pause. "Merlin..." Ricanement, encore. "J'arrive même à me trahir moi-même, remarque. Alors, pourquoi les autres s'en priveraient, hein, après tout ?"
Elle continua à marcher, sa voix se faisant de plus en basse. Le Joker dut la suivre à distance et tendre l'oreille pour entendre la suite de ses paroles. La rousse n'avait plus conscience de son environnement. Perdue dans ses pensées, elle ne parlait plus que pour elle-même.
"Parce qu'elle est là, la vraie raison, pauvre crétin.
Tout est une question d'amitié et de confiance. Je t'ai donné l'une et l'autre, et je pensais recevoir la même chose de ta part. J'ai cru en ton amitié. J'ai cru dans l'intérêt que tu me portais. Idem pour Harley. A travers la blonde et les nombreuses discussions que nous avons eue, j'ai cru que vous m'aimiez. J'ai cru retrouver un peu de la chaleur humaine que Gaby m'avait donné."
Elle s'arrêta net et se retourna vers le clown. Son visage avait retrouvé des traits durs. Ses yeux émeraudes brillaient sous ses cheveux de feu. Sa voix se fit plus rauque et elle cracha ses paroles suivantes au Joker.
"Et tu m'as trahie ! Tu m'as foulée aux pieds. Tu t'es joué de moi durant toute cette parodie de procès. Et après encore. Je t'ai offert ma confiance et tu l'as roulée dans la boue. Tu pourrais bien lancer un bombardement ADM par minute sur toute cette putain de galaxie ainsi que sur toutes les suivantes que cela ne me fera pas bouger un cil.
Je te hais parce que tu t'es foutu de moi en beauté. Blondie avait raison : tu m'as enfumée. Et tu l'as laissée se faire exécuter comme on exécute un chien enragé. Tu n'as pas levé le petit doigt pour la sauver.
"Voilà la véritable raison de toute ma haine à ton égard.
"Et si je ne veux point te tuer, cela n'a rien à voir avec ta constance dans tes propos. Si je ne t'appréciais pas, malgré toute ta rigueur à rester fidèle à tes engagements, je pourrais t'égorger, là, maintenant, de la même manière qu'Ekko m'a tranché la gorge il y a de cela peu de temps. Belle preuve d'amour, en passant. S'il égorge comme un porc l'objet de son amour, quel sort réserve-t-il à ses ennemis, celui-là ? Bref, j'aurais pu te tuer 36 fois déjà, et de 36 manières différentes sans que cela ne m'empêche de dormir.
Si je ne peux te tuer, c'est parce que je t'ai offert mon amitié et qu'il n'y a pas, pour moi, de serment plus important à respecter."
Elle se calma. Sa voix baissa d'un ton. Ses yeux pâlirent légèrement.
"Et tu n'as rien compris de tout ça."
Elle tourna le dos au Joker une nouvelle fois, et continua à marcher droit devant elle, le regard baissé sur la poignée.
"Les faire tous péter, tu disais ?..." Elle fit sauter la poignée dans sa main. "Amusant ?" Nouveau saut de poignée. "Non... Ce qui serait amusant serait de faire péter toutes ces putains de galaxie, les anciennes, les présentes et les futures. Tout raser. Tout éradiquer. Et je pourrais regarder le chaos se répandre partout et le vide reprendre ses droits. Éliminer ceux qui se trouvent dans ce palais, ou ceux qui ont croisé ma route en faisant tout exploser ne serait pas suffisant. Il y aura toujours quelque part un autre abruti prêt à tout rebâtir... La connerie est immortelle, le savais-tu ? Le seul moyen de la combattre est de supprimer toute trace de vie consciente." Elle marqua une pause, continuant de regarder les tournoiements de la commande. "Et puis, tant qu'à les tuer, je préfèrerais faire ça de mes mains. Une bombe est bien trop impersonnelle..."
Elle était arrivée au bord du toit. Elle monta sur le rebord et regarda en bas, silencieuse.
Les foyers qui s'étaient allumés un peu partout en ville et qui fumaient à présent, éteints par la pluie.
Les cadavres qui jonchaient les rues, détruites par la folie des commandants.
Elle leva ensuite les yeux et admira la vue.
Une ville majeure de ce secteur, épargnée par les ADM mais ravagée par une guerre encore plus stupide que toutes celles qui lui avaient été donné de voir.
Des centaines de milliers de morts, une ville exsangue...
Et pourquoi ?
Pour extraire un petit groupe de commandants qui pensaient que leur vie valait mieux que toutes celles qui avaient à présent rejoint le néant.
Les épaules de la rousse s'affaissèrent. Elle ne pleura pas. Elle ne le pouvait plus. Elle avait le sentiment d'être devenue toute sèche en-dedans. Un simple murmure passa le mur de ses lèvres.
"Ils ne comprendront jamais... En fait, je suis seule..."
Face à la désolation qui s'offrait à ses yeux, elle laissa échapper un petit rire.
"On pourrait laisser faire le hasard ? Je jette la poignée en l'air. Pile, c'est la fête et tout le monde est content sauf toi, face c'est le feu d'artifice..."
Et sans attendre de réponse, elle lança la poignée dans le vide sous ses pieds. Elle la regarda tournoyer un long moment, puis ferma les yeux.
Et attendit le verdict.
Cdt. Le Joker
Respect diplomatique : 1224

Avatar
08/07/1016 ETU 22:58
Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.  Ce(tte) commandant(e) soutient beaucoup Apocalypsis.
Score : 7 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 7
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Longue, longue chute du détonateur. Il siffle et fend les gouttes de pluie comme un Stuka lancé à toute vitesse sur sa cible. Le destin de la ville entière est lancé comme une pièce, dont les deux faces seraient un salut inespéré ou un nouveau Tchernobyl. Une chance sur deux que le petit boîtier tombe côté bouton ou côté poignée, chacun prend la place de l'autre à une demi-seconde d'intervalle. Bouton-poignée-bouton-poignée-bouton-poignée-bouton… Il faut cinq secondes pour engloutir la distance qui sépare le toit du sol.
*CRAC*
Olorìn ne put pas voir ce qu'il était advenu du détonateur qu'elle avait lancé en contrebas. Il devait déjà être arrivé ; une chute libre, ça ne prend que quelques secondes… Elle en laissa passer quelques autres. Rien. Le petit morceau d'elle-même qui voulait que cela se termine ainsi — car on a beau être immortel, personne n'a envie de mourir — lui fit lâcher un rire de soulagement. Il y avait une part de nargue là-dedans. Tous les petits projets du Joker, toutes ses petites menaces… pfuit ! Envolées pour consacrer son échec. Elle se retourna avec un reste de rire sur le visage.
« Hé ben mon pauvre Jok', on dirait que même le hasard se ligue contre toi sur ce coup-là… »
Le Joker baissa la tête et les épaules. Un type abattu qui prenait la mesure de toute l'ampleur de la débâcle, à qui il ne restait rien ; c'était ce qu'elle voyait. Il croyait tromper son monde et s'était fait rouler dans la farine. Avoir tout compris alors qu'il était totalement à côté de la plaque. Le Joker, Génie du Mal™ autoproclamé, soi-disant plus grand terroriste de la galaxie, faisait peine à voir. Elle vit ses épaules convulser, l'entend sangloter, de plus en plus fort, de plus en plus fort…
« HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA ! »
Olorìn leva le sourcil tandis qu'il renversait la tête en arrière et riait de bon cœur. Qu'est-ce qu'il croyait faire au juste ? S'enfuir pour préparer sa revanche comme tout bon Méchant™ le ferait ?
« Au moins tu le prends bien, fit-elle sans laisser paraître sa méfiance.
— Hohoho, non, c'est pas ça, huhuhuh… houuuu… non, c'est juste que… ouuuuhouhouhouhouhouhou ! »
La Rousse s'impatientait : « Que quoi ? Crache le morceau.
— Juste que, il continua en essuyant une larmichette, c'était pas censé exploser. Pas plus que si on me bute. Le détonateur c'était de l'esbroufe, y'a même pas de compte à rebours. Ça pète au hasard, ça aurait pu péter dès que Harley a armé les bombes, ou pendant qu'on montait, ou bien après qu'on soit partis. Mais c'est plus vraisemblable que ça pète pas du tout. Le cœur du bordel est censé envoyer des pings toutes les x minutes, et y'a moins d'une chance sur dix mille que ça soit le bon. »
Elle ferma les yeux. Un autre niveau de compréhension s'offrit à elle, aussi clair que si le clown l'avait formulé à haute voix. Le chaos ne reposait sur rien. L'étincelle qui avait mis le feu aux poudres était factice. La bataille, les morts, les dissensions n'en étaient que plus aveugles, et les espèces soi-disant « intelligentes » plus vains, plus irrationnels, plus fous. Et si elle avait appuyé, elle aurait été la plus folle de toutes, la cerise sur le gâteau. Elle se rendit compte qu'elle avait été la cerise sur le gâteau, en laissant une décision aussi lourde de conséquences, la vie de milliers de personnes, aux mains du hasard.
Pour le Joker, la blague n'en serait que plus savoureuse.
La Rousse se retourna pour regarder une nouvelle fois en bas, l'œil morne. Ni pleur, ni soupir. À nouveau sèche comme un arbre brûlé. La parenthèse nargue était finie.
Le Joker ne détachait pas son regard. Un partout, pensa-t-il avec amertume. L'idée de s'être totalement trompé au sujet de la Rousse l'empêchait de profiter pleinement de ce nouveau coup de troll. En fait, il ne savait même plus si l'erreur était complète. Peut-être qu'elle racontait des bobards, un coup de bluff pour le faire bouillir de rage — qui avait fonctionné. Peut-être qu'elle avait vraiment joué la comédie.
Peut-être.
Au fond, songea-t-il en haussant les épaules, qu'est-ce qu'un peut-être ?
Rien, du vent, une possibilité. On ne fait pas de blagues sur des possibilités. Enfin, si, justement, les blagues les plus marrantes sont celles qui laissent la place à l'interprétation. Les types qui s'étaient battus en bas avaient interprété les menaces du Joker comme certaines. Mais comme on dit, eh : quand ça nous touche, c'est moins drôle.
Alors le Joker laissa là les peut-être.
Il se saisit à la place des explications sincères de la Rousse. De son cœur grand ouvert, ses histoires d'amitiés et tout le tintouin.
« Tu sais Gandalf, je sais franchement plus si t'es l'avatar de la raison ou de la connerie. »
Pas de réaction.
« T'as vraiment cru qu'on t'aimait ? HA HA ! Pas étonnant que je sois passé à côté. »
Toujours pas.
« Non, sincèrement, à quoi tu t'attendais ? Je suis le Joker, Gandalf. Je roule le nez de mes victimes dans leur propre merde. Parfois je les taille à mon image : le Joker fit Harley à son image. Je suis un pervers narcissique. Je suis fou. Je suis hyper-lucide. Je fais des blagues.
Tu es censée être la sagesse incarnée et tu crois que je vais te rendre ton amitié ? Même Harley a participé au grand foutage de gueule, c'est même elle qui m'a filé des idées pour te faire aller dans le mur, lors du procès.
Et Gabryelle dans tout ça ? Elle a dû te faire de belles promesses, ne jamais rompre un serment d'amitié, et patin et couffin, et au bout du compte elle t'a laissée comme une vieille chaussette. Sans un mot d'adieu ? Ou alors avec une note en mode "blablabla pardonne-moi j'ai mieux à faire ailleurs", qui veut tout simplement dire : "je n'en ai pas plus à cirer de toi que de tous les autres pelés de la galaxie".
Ce n'est pas moi qui t'ai trahie, Gandalf, ou Gabryelle, ou Ekko qui a essayé de t'égorger. C'est TOI qui a été assez CONNE pour croire à ces fables ! »
La Rousse n'avait pas bougé. Son état semblait proche de l'apathie. Peut-être que sa haine était un brasier et qu'elle pouvait se retourner pour l'étriper là, tout de suite. Ou qu'elle n'entendait plus rien.
Il rit.
« Remarque, ça semble être un trait commun à tous les Gandalfs. La Blonde avait l'air d'être plus ou moins consciente qu'on se foutait de ta gueule, pourtant elle s'est jetée dans la gueule du loup, elle est venue dans notre antre, elle a joué à la roulette russe avec nous. Merlin savait totalement à qui il permettait d'entrer dans ta tête, et pour quels objectifs. Le jeune premier… peut-être que ce sera le plus lucide des quatre ? Après avoir vu ses pairs foncer tête baissée dans les sables mouvants, p'têt' qu'il aura un éclair de lucidité et qu'il contournera l'obstacle ?
Ou qu'il s'accrochera à la naïveté des Gandalfs, va savoir. »
Il ramena la main à la poche intérieure de son veston, agrippa la crosse, sortit…
« Tu veux que je te le redise simplement ? Attends… et de son autre main il se saisit de son micro…
Bien sûr que je t'ai trahie !
Bien sûr que je t'ai foulée aux pieds !
Bien sûr que je n'ai rien compris à ton amitié !
Parce que n'importe qui en aurait fait autant !
Parce que tu ne comptes pas !
Parce que C'EST DRÔLE ! »
Au vu des réactions de la Rousse, nous sommes incapables de dire à quel point la torture verbale du clown lui fait mal. Elle a l'air prête à sauter, pourtant solidement enracinée sur ses appuis. Les mots sont censés la bousculer, mordre sa chair jusqu'au cerveau et la faire fondre en larmes ; ils semblent glisser sur elle comme de l'eau qui vient à peine d'effleurer un rocher.
Elle entend rire derrière elle. Le Joker lui dire avec une tendresse renouvelée, comme s'il ne lui avait pas asséné des horreurs l'instant d'avant :
« J'ai toujours de grands espoirs pour toi tu sais. Va, j'ai compris ce qui te bloque, tu m'as ouvert les yeux à ton sujet… Tu as trop de cœur, c'est ça ! Mais ça peut se régler. Y'a qu'à l'enlever ! »
HURLEMENT.
Elle se retourne brusquement, voit.
Harley court vers elle aussi vite qu'elle peut, trébuchant et pestant à cause de sa jambe blessée.
Le Joker face à elle, à deux mètres, bras tendu, poing serré sur l'arme.
L'énorme revolver qui la fixe de son œil béant et noir.
Ses propres yeux s'ouvrent en grand.
*BANG*
Olorìn sent un pieu traverser sa poitrine de part en part sous le sein gauche. La douleur n'est pas immédiate ; l'impact aurait pu la projeter dans le vide, mais son corps s'effondre en avant. Recroquevillée sur sa blessure. Ça brûle. Non. Je vais mourir ? Ne peut pas parler, crache du sang. Ablation du cœur, les signaux d'alarme affluent à travers ses nerfs, son cerveau submergé d'informations contradictoires, l'adrénaline qui masque la douleur. Un pieu à travers le cœur. Des bras, vaguement, la prennent. Des sons confus à travers des boules Quies, des gémissements ? Ouvre les yeux : une rivière de sang rosit la mare, la macule, vite lavée par l'averse, mais s'obstine à gicler du trou que Harley tente désespérément de boucher. C'est un peu trop tard, non… ? Elle essaie de le lui dire, peut pas mourir, peut pas… crache du sang pour toutes paroles.
« Moins de cœur, plus d'humour ! »
Tourne la tête, voit vaguement forme filiforme Joker peut-être oui, c'est flou il tient quoi sous son menton braqué appuyé fort incliné intérieur oblique creux de la gorge, fais pas ça, non, NON, NON…
HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA H—*BANG*
Cdte. Harley Quinn
Respect diplomatique : 981

Avatar
10/07/1016 ETU 15:34
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
Score : 7 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 7
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Harley n'en croyait pas ses yeux, le corps du Joker gisait devant elle au sol. Elle les frotta. Il était toujours là. Frotter encore plus peut-être ? Il ne veux décidément pas disparaître. Non, non, NON. Ce n'est pas possible ! Il n'a quand même pas pu se tuer! Non, c'est ça ! Un rêve ! Ou alors elle était déjà morte ? Ses mains son pleines de sang d'Olhorin et sa jambe lui fait mal. Pourtant on ne peut pas avoir mal en rêve si ? Alors quoi, C'est vrai tout ça ? Il avait dit que s'ils leurs arrivaient quelque chose les bombes explosaient. Pourtant elle est là en un seul morceau, ses douleurs aux bras et aux jambes trop sollicitées en témoignent. C'était du chiqué tout ça ?
Elle assit contre le bord du toit Olhorin qui gémissait des propos incohérents. Peut importe ce qu'elle disait de toute façon, plus rien n'importait. Elle franchit lentement les quelques mètres qui la séparait du clown, presque à reculons, ne prenant même pas la peine de se relever. C'était le corps du Joker, sans aucun doute Harley pouvait le certifier après avoir passé tant de temps avec lui ; ce costume inimitable bardé de gadgets en tous genre, ce pompon si mortel, ce jouet si foudroyant dans sa main. Pas de doute, c'était bien lui. Il manquait cependant un détail à tout ceci. Son visage. Qu'étais-t-il devenu ? Une bouillie difforme de tissus, os, muscles et cervelle avec dessus un visage, son visage.
Des larmes coulaient le long de ses propres traits, se mêlant aux lamentations du ciel. Harley pleurait, retirant son masque pour voir de ses yeux sans filtre ce qu'il restait du Joker. Un corps sans tête. Non, ce n'était pas possible, c'était forcément un tour cette fois aussi. Elle passa sa main au travers du tas de matière, comme si elle allait y trouver quelque chose. Mais il n'y avait rien. Il ne restait plus que la peau de son visage, la bouillie se dispersant déjà dans les trombes d'eau, répandant le sang du Joker dans le caniveau. Il était vraiment mort.
La tristesse se mua en colère, elle attrapa le masque qu'était devenu son visage et l'arracha, le déchira en dizaines de morceaux, répandant les morceaux de peau autour d'elle et laissant les trombes d'eau laver le sol. Assise sur les genoux, Harley leva le visage au ciel et contempla l'orage qui fit disparaître ses dernières traces de maquillage.
Tu t'es bien fichu de moi sale clown. Juste se pointer, menacer quelques commandants, s'amuser avec eux en leurs faisant faire n'importe quoi puis repartir comme si de rien n'étais... J'avais même prévu une liste ! On a rien fais de tout ça ! Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?
Elle frappa rageusement la poitrine du corps sans vie à plusieurs reprises, comme s'il allait lui répondre mais rien, aucune réponse, aucune complainte, rien. Il lui restait cependant une chose à faire. Une chose cruciale. Si elle ne pouvait avoir son corps, personne ne l'aura. Elle arracha la grille de ventilation la plus proche et vérifia que les ventilateurs fonctionnaient. Ils n'y avait plus qu'à balancer le corps là dedans et détourner les yeux quand il sera réduit en rondelles. Olhorin gémit et sembla vouloir bouger quand elle se rendit compte de la manœuvre mais qu'allait-elle faire de plus dans son état ? Ce n'est sans doute pas elle qui allait l'arrêter.
Une fois le Bonk et Sprraaatch ayant attestés de la bonne conduite des événements et de la dispersion du corps dans les conduites, Harley s'allongea à côté de la rousse, l'enlaçant dans ses bras et reposant sa tête sur son épaule. Olhorin passa difficilement une main sur sa gorge. Est-ce que c'est pour la conforter dans son étreinte ou l'étrangler ? Peut importe. Plus rien n'importe. Elle peut même la tuer, Harley n'en a que faire. Elle lui chuchote finalement à l'oreille les yeux en larmes :
J'ai laissée Ivy à mes choupinets et maintenant c'est Lucky qui me l'a prise. Mes choupinets veulent se laisser tuer pour avancer dans leurs plans et maintenant tu me retires mon biquet. Me laisse pas toute seule... T'as pas le droit.
Cdt. Olhorìn
Respect diplomatique : 3203

Avatar
13/07/1016 ETU 03:55
Message édité - Score : 6 Détails Prévenir Dieu
0 : orthographe insuffisante
0 : présentation bâclée
0 : hors sujet
0 : hors role play
0 : message insultant
efforts visibles : 0
message adapté : 0
message remarquable : 6
humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Petit retour en arrière...
Olorìn se tenait sur le bord du toit. Elle savait à présent que le détonateur n'en était pas un. La déception de n'avoir jamais eu l'occasion de faire péter ce bâtiment et tous ces faux-culs le disputaient à la déception d'avoir abdiqué toute velléité de vouloir faire le bien.
Elle contempla la rue en contrebas qui lui faisait de l'oeil.
Derrière elle, le Joker lui débitait les pires horreurs. Enfonçait clou après clou, sans pour autant profiter de l'effet qu'il produisait sur elle. Jusque-là, elle avait essayé de raccrocher sa raison à tout ce qu'elle pouvait. Et l'amitié qu'elle portait au couple Joker en faisait partie. Et voilà, qu'elle apprenait que tout n'était que mensonges et trahisons.
La rouquine sentit sa raison vaciller dangereusement.
Le Joker réussit même à insinuer que l'amitié qu'elle entretenait avec Gabryelle n'était que du chiqué. Et même si cela était peu probable, le raisonnement était plausible. Elle ne bougeait plus, ne laissait transparaitre aucun mouvement. Et les rouages de son cerveau fonctionnèrent à plein, retraçant ce qu'avaient été ses dernières années dans ces galaxies, ces amitiés qu'elles croyaient sincères. Ces amitiés qui pouvaient aussi bien n'être que de la poudre aux yeux. Elle n'avait plus de planche à laquelle se raccrocher. Plus de vérités absolues.
Et le Joker qui lui rabâchait à quelle point son inutilité et sa bêtise était flagrante.
Et Olorìn bascula.
Le Joker ne s'en aperçut probablement pas. La rouquine se demanda pendant une seconde si le choc avec le béton des dizaines de mètres plus bas serait si violent que ça. Le sentirait-elle ? En aurait-elle conscience ? Immortelle, d'accord... Mais si elle décidait de lâcher prise, que se passerait-il ? Elle décida de le vérifier et se prépara au plongeon.
Un cri la sortit brièvement de sa torpeur.
Elle se retourna. Vit Harley courant vers elle. Le Joker, un étrange sourire accroché à ses lèvres déchirées. Et la gueule d'un énorme revolver qui lui souriait, à moins de deux mètres de sa poitrine.
Elle entend à peine la détonation qui résonne pourtant sur tout le toit. Se courbe en deux lorsque la balle la pénètre. Puis ses idées, ses pensées s'enfuient avec son sang qui rougit la toiture. On la prend, on la traine. Elle s'en fout. Elle n'est déjà quasiment plus là. Et si elle lâchait prise maintenant ?
Elle aperçoit le Joker un peu plus loin. Croit comprendre ce qu'il s'apprête à faire. Croit entendre une nouvelle détonation. Puis un nouveau cri. Ah. Ce doit être Harley. Cela fait rire la rousse mais elle ne parvient qu'à cracher un peu plus de sang sur sa poitrine déchirée.
Elle voit Harley s'agiter mais ne comprend pas les images que ses nerfs optiques envoient à son cerveau. Mais qu'est-ce que cela peut faire, de toute façon ? Tiens, c'est amusant, elle ne sent plus ses pieds. Elle part d'un grand éclat de rire. Mais intérieurement. De l'extérieur, il n'y a qu'un peu de bave rouge vif qui coule sur son menton.
Harley revient près d'elle, la prend dans ses bras. La rousse ricane et tente de repousser celle qui s'est foutue d'elle durant tant de temps. Mais Harley ne semble pas comprendre son geste et la serre plus fort. Voilà qu'elle se confie maintenant ! Et qu'elle la supplie de ne pas la laisser seule ! Olorìn tente de rassembler ses pensées et ses forces. Bon sang, que c'est dur.
"... M... Mal..."
Merde. Raté. L'autre cruche va comprendre de travers. Nouvel essai. Sa voix se fait un peu moins rauque.
"... Fait... Mal... Hein ?... Trahie... et seule..." La rousse fait un ultime effort. "...auvre conne..."
Ca y est. Le message est passé. Elle imagine la tête d'Harley et réussit à laisser échapper deux trois râles qui peuvent passer pour un rire mais qui se transforment vite en quinte de toux rougeâtre.
Elle relâche tout et laisse libre court à sa fuite en avant. Harley a l'impression d'un coup de tenir une poupée de chiffon qui aurait une dernière lueur de vie. Et tandis qu'elle regarde la rouquine, une chose étrange se passe. Son visage devient flou. Ses yeux verts devenus sombres oscillent entre leur teinte naturelle et un joli mauve. Toute sa silhouette semble perdre de sa netteté. Ses cheveux roux semble prendre une teinte rouge vif. Harley fixe sans comprendre les changements qui semblent avoir lieu chez Olorìn.
Il y a une lumière vive, Harley tourne légèrement la tête et voit du coin de l'œil une silhouette se détacher du corps inerte qu'elle tient dans ses bras. Lorsqu'elle repose son regard sur la rousse, elle retrouve les traits devenus familiers. Les yeux verts à moitié fermés et à présent vides de toute expression, les cheveux roux, la silhouette mince... Le gros trou rouge au milieu de la poitrine.
"'tain !! Ma parole, vous l'avez pas loupée entre tous ! Et j'parle pas seulement d'un point de vue physique !" Et un grand éclat de rire joyeux agrémente le commentaire.
Harley lève les yeux et voit une longue fille penchée sur le corps d'Olorìn. Grande et svelte, les traits fins, juchée sur des escarpins et vêtue d'une longue robe noire près du corps, le côté gauche de la tête rasée, une longue chevelure rouge vif lui tombant jusqu'à la taille du côté droit... Et un visage proche de celui de la rousse. Avec un petit quelque chose au fond de ses yeux mauves qui invitent à la méfiance.
"T'es qui toi ?
- Ben, Harley, ma grande, tu m'reconnais pas ?" Moue faussement boudeuse. "Tu m'blesses là ! J'suis Olorìn, enfin. Comme la blonde, Merlin, le jeune homme et tutti quanti ! La différence, c'est qu'moi j'suis toute neuve ! La dernière création de son esprit malade..." Clin d'oeil. "Et ça, c'est en partie grâce à toi... A toi, et à la bouillabaisse qui git dans les conduits de ventilation." Et de partir d'un grand rire à cette comparaison audacieuse. "J'te dois bien un remerciement, pour la peine..."
La nouvelle venue contourne les deux corps enlacés et vient se poser près de Harley. Sans se préoccuper de la pluie qui inonde la toiture, elle s'agenouille auprès d'elle, lui prend délicatement le menton d'une main, nettoie quelques gouttes de sang qui macule son visage d'un geste doux, ferme les yeux et lui donne un long baiser. Puis, les yeux toujours fermés, elle appuie son front sur celui d'Harley et lui susurre quelques mots.
"De la part de Blondie... Du fond de son néant, elle ne pourra plus jamais t'en faire, n'en doute pas. Et c'est ta faute, tu sais. Si tu l'avais laissée où elle était, Merlin aurait pu la sauver. Au lieu de quoi, tu l'as foutue dans une navette, sans soin, sans rien ni personne pour l'accompagner, et elle s'est enfoncée dans le noir. Seule.
D'ailleurs, si tu n'avais pas agi aussi sottement, Merlin n'aurait pas eu à céder au chantage du Joker et il n'aurait donc pas eu accès aux secrets de la rousse. Ce qui fait que t'es responsable de la mort de la rousse également. Parce que n'espère pas qu'elle s'en sorte. Et ça aussi, c'est ta faute.
Et même si elle devait s'en sortir, ce dont je doute en la voyant, j'ai un secret pour toi. Maintenant qu'elle sait que tu t'es bien foutue de sa gueule, comme de celle de la blonde, je peux te dire qu'elle ne te porte vraiment pas dans son cœur. Je vais même te dire mieux : elle te hait du plus profond de son âme, n'en doute pas une seconde.
"T'avais un bon boulot et il a fallu que tu foutes tout en l'air. Tu as tout brûlé derrière toi pour suivre un type qui n'en avait rien à foutre de toi. La preuve : il est mort en regardant dans les yeux la seule qui comptait vraiment pour lui. Tu n'as été dans ses derniers instants qu'un vague grattement inaudible.
"Tu me fais de la peine, tu sais. Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir devenir, à présent ? Tes gosses se sont faits la malle et tu ne comptes pas plus pour eux qu'une blatte morte depuis huit jours, ton mec est mort en te tournant le dos, t'as perdu la blonde par ta bêtise insensée, ainsi que la rousse dans la foulée... Et la galaxie entière te considère comme quantité négligeable. Parce que c'est le Joker qui compte à leurs yeux. Toi, tu n'existes pas. Tout juste une chiure de mouche sur une carte galactique.
"Ne pas te laisser toute seule ?... Mais tu l'es depuis que tu es née, ma fille. Tu vis à travers les autres sans avoir jamais réussi à t'imposer. Tu n'existes pas. Si tes choupinets ou ton mec n'étaient pas là, la galaxie n'aurait jamais remarqué ta présence. Ta vie est inutile. Il doit rester une balle dans le revolver de celui que tu chéris tant. Rends-toi service. Fais preuve de miséricorde envers toi-même et mets fin à tes jours.
"Et ne te fais pas de bile pour la suite : personne ne s'apercevra de ta disparition."
La jeune femme à la chevelure rouge dépose un ultime baiser sur le front de Harley.
Puis elle se lève, passe une main sur sa robe pour la remettre en place, empoigne une cheville de la rouquine et commence à la tirer derrière elle en direction des escaliers de secours, réprimant à grand peine le rire qui lui monte dans la gorge.

Pages : 1 2 3 4